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Frileux, les partis politiques ne comptent pas s'associer au débat sur les libertés individuelles

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DÉBAT - “Nous étions en avance et nous aurions pu le rester si des forces rétrogrades n’avaient pas bloqué le processus”. Le constat de Noureddine Ayouch, président du Collectif démocratie et libertés (CDL), est sans appel. Dans une déclaration au HuffPost Maroc, il considère que les libertés individuelles au Maroc auraient pu se concrétiser dans le sillage de “la courageuse” réforme du code de la famille ou encore de la constitution. “Mais des partis se sont opposés aux libertés individuelles, prétextant que le Maroc dispose d’une monarchie avec un Amir Al Mouminine (commandeur des croyants). Mais cela n’a rien à voir avec les libertés individuelles”, précise-t-il.

Pour Noureddine Ayouch, il est amplement légitime de relancer le débat sur le sujet. Le CDL compte ainsi organiser ce vendredi 22 et samedi 23 juin, à Casablanca, un colloque international sur la question. Objectif: ouvrir un dialogue avec toutes les parties qui y sont liées: autorités gouvernementales, partis politiques, politologues, sociologues, avocats, écrivains, chercheurs et médias. Le débat s’articulera autour de droits humains reconnus mais non appliqués, ainsi que sur des lois “contraires aux libertés individuelles”. Le colloque se penchera, entre autres, sur le droit des minorités religieuses au Maroc, l’équité dans l’héritage ou encore de la liberté de disposer de son corps et de sa sexualité. Idées et témoignages, le débat présentera également les expériences arabes en la matière, notamment en Tunisie.

Frilosité politique

“Parler des libertés individuelles, c’est fondamental, car une société ne peut évoluer sans les reconnaître. Pourtant, en 2018, le Maroc est en train de faire des pas en arrière et cela est inadmissible”, fustige Noureddine Ayouch. Et de regretter que la Fondation du roi Abdul-Aziz Al Saoud pour les études islamiques et les sciences humaines ait refusé d’accueillir le colloque alors que le CDL est habitué à y tenir ses manifestations. Pour Ayouch, il y a bien une explication à cette exception: le sujet du débat, d’une part, et le fait d’autre part que le directeur général de la Fondation n’est autre que le ministre des Affaires islamiques et des Habous, Ahmed Taoufiq.   

Le ministre de la Justice, Mohamed Aujjar, qui devait inaugurer ce colloque, semble avoir également changé d’avis. “Il ne nous a donné aucune réponse, mais nous avons appris de sources externes qu’il ne viendra pas. Par contre, Nabil Benadellah, secrétaire général du PPS, s’est désisté”, confie le président du collectif. Nabil Benadellah devait en effet inaugurer le colloque aux côtés de Aujjar. 

Le Rassemblement national des indépendants (RNI), parti auquel appartient Mohamed Aujjar, comme le Parti du progrès et du socialisme (PPS) ne sont pas les seuls à avoir décliné l’invitation à ce colloque, puisque d’autres partis leur ont emboîté le pas. “Nous avons invité des partis de toutes les tendances, de la gauche, de la droite et du centre. Le PAM dit qu’il n’a pas le temps, l’Istiqlal qu’il n’a pas pris de position claire sur le sujet...”, déplore Noureddine Ayouch. Et d’ajouter avoir tenté, à plusieurs reprises, de relancer le PJD et le chef du gouvernement en vain. “Nous les avons invités et relancé, mais toutes nos tentatives ne sont pas parvenues à les persuader. J’ai eu aussi des discussions avec des responsables du PJD et le chef de cabinet de Saad-Eddine El Othmani, pour venir participer au colloque, mais cela n’a rien donné”, regrette le président du CDL, qui y voit “un manque de courage” des partis politiques. “Il s’épient entre eux et aucun n’ose se présenter rien que pour parler dans un endroit clos. Ce n’est pas ainsi qu’on changera le pays!”, s’exclame Ayouch. 

Un changement difficile à amorcer

“Un manque de courage politique” doublé d’une hésitation face à la modernité. Pour le président du collectif, le Maroc réagit contre les violences que subissent les victimes du non respect des libertés individuelles mais “sans aller vers le changement des lois rétrogrades ou les enlever”. Le CDL constate “un retour à une certaine forme de religiosité rigoriste et défavorable aux libertés individuelles et au droit à la différence”. Un état des lieux qui peut s’avérer dangereux pour la sécurité physique des personnes visées.

Des exemples, le comité en cite quelques-uns, dont le cheikh Abdellah Nahari qui a appelé à la mort d’un journaliste pour avoir défendu la liberté sexuelle de sa mère sur une chaîne télévisée, ou encore ces élèves expulsés de l’école pour un baiser... Le comité pointe du doigt plusieurs lois dans le code pénal qui s’opposent aux libertés individuelles. Les plus importantes qu’ils citent concernent les articles 220 (ébranler la foi d’un musulman), 221 (désordre de nature à en troubler sérénité d’un culte), 222 (rupture du jeûne du Ramadan), 489 (acte impudique ou contre nature avec un individu du même sexe) et 490 (relations sexuelles hors mariage). A ces lois s’ajoute la problématique de l’héritage qu’évoque le CDL dans ce colloque comme une sorte de baromètre de la véritable reconnaissance de l’équité homme/femme.  

“C’est honteux ce que nous vivons et les autorités doivent assumer leur responsabilité. Les partis sont frileux et nous ne pouvons, malheureusement, pas avancer sans une prise de position claire par rapport à ces lois dépassées”, estime Noureddine Ayouch, rappelant que des pays arabes, dont la Tunisie, ont largement dépassé le Maroc à ce niveau. 

Rien, aux yeux du CDL, ne saurait légitimer le fait que l’être humain ne dispose pas des libertés primordiales, à commencer par celle de son corps. “La société se bat seule”, constate non sans amertume Noureddine Ayouch. Et d’estimer qu’“un Maroc tolérant doit éliminer tout ce qui empêche les libertés individuelles de s’exprimer, respecter ses citoyens et où chacun est responsable devant Dieu et non devant une autorité quelconque”.

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Affaire Saad Lamjarred: L'expertise médicale de Laura Prioul aura bien lieu

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JUSTICE - Sur le volet civil, la justice a donné raison à la défense de Laura Prioul. La demande d’expertise médicale formulée par l’avocat de la jeune femme qui accuse Saad Lamjarred de viol a été acceptée par le tribunal de grande instance (TGI) de Paris, ce lundi 18 juin. Le chanteur marocain a 15 jours pour faire appel.

“Saad Lamjarred a été débouté. L’expertise médicale de Laura Prioul est ordonnée par décision du TGI rendue ce jour”, indique au HuffPost Maroc Me Jean-Marc Descoubes, avocat de la plaignante.

“Un médecin expert judiciaire sera nommé par le tribunal pour décrire l’état médical de Laura Prioul avant l’agression qui serait survenue le 26 octobre 2016 et son état après, afin de voir s’il y a un lien entre ce que nous qualifions d’agression et son état actuel”, précise l’avocat à notre rédaction.

La défense du chanteur marocain “a 15 jours pour faire appel”, souligne-t-il, sachant que cet appel n’a pas d’effet suspensif en matière d’expertise, c’est-à-dire que l’expertise médicale pourra commencer dès les prochains jours, même si l’avocat de Saad Lamjarred fait appel.

La demande de dommages et intérêts faite par la défense du chanteur, qui estimait que la demande d’expertise médicale portait préjudice à son client, a également été déboutée, c’est-à-dire jugée recevable sur la forme mais pas sur le fond.

Dans un entretien exclusif accordé le 9 mars par Laura Prioul au HuffPost Maroc, la jeune femme avait indiqué que son état de santé s’était dégradé depuis qu’elle accuse Saad Lamjarred de l’avoir agressée dans une chambre d’hôtel dans la capitale française. Elle confiait notamment que son rein gauche “s’est arrêté de fonctionner”.

Selon les médecins qu’elle a consultés, cela pourrait être lié à l’état de “stress et de peur” permanent dans lequel elle dit se trouver. “Le fait de stresser ou d’avoir peur tout le temps, dès que j’entends un bruit dans la rue ou dès que je lis un message trop violent, bloque mon rein. C’est comme cela qu’on m’a expliqué les choses”, déclarait-elle.

Sur le volet pénal de l’affaire, “on attend toujours de connaître la position du procureur et les réquisitions du Parquet”, précise Me Descoubes.

Contacté par le HuffPost Maroc, l’avocat de Saad Lamjarred, Me Eric Dupond-Moretti, n’a pas pu être joint dans l’immédiat.

Mondial 2018: Motivés, les Lions de l'Atlas sont arrivés à Moscou

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MONDIAL RUSSIE - À moins de deux jours du prochain match qui les opposera au Portugal, les Lions de l’Atlas poursuivent leur préparation après une défaite face à l’Iran. La sélection nationale a ainsi effectué, ce lundi 18 juin, au stade de Chaika à Voronej, sa dernière séance d’entraînement avant d’arriver dans l’après-midi à Moscou, où elle affrontera les hommes de Cristiano Ronaldo ce mercredi 20 juin.

Durant cette séance à huis clos de 90 minutes d’entrainement, le staff technique a passé en revue les aspects techniques et tactiques en présence de l‘ensemble du groupe, selon un communiqué de la Fédération royale marocaine de football (FRMF).

Fouzi Lekjaa, président de la FRMF, s’était rendu au camp de base du Onze marocain à Voronej (sud-est de Moscou) dès le lendemain de la défaite face à la sélection iranienne (0-1), pour encourager l’équipe ”à préserver l’esprit du groupe et à avoir confiance en sa capacité à atteindre le meilleur dans cette compétition”. Il a rappelé que “tout un chacun était conscient de la force des équipes du groupe B dans ce tournoi”, que “la défaite dans un match ne signifie pas la perte de la guerre”.

Lors de cette réunion organisée avec les joueurs, le président a réitéré “la fierté des Marocains des réalisations de l’équipe nationale jusqu’à présent”, relevant que “l’objectif fixé était de se qualifier pour cet événement majeur et de figurer parmi les 32 sélections du tournoi après 20 ans d’absence”, indique un autre communiqué de la FRMF.

La Fédération a notamment rappelé le nombre conséquent de supporters marocains présents par milliers en Russie pour supporter leur pays, indiquant qu’ils sont un “stimulant pour porter les éléments nationaux vers le meilleur et à surmonter le résultat de l’entrée en la matière de cette édition”. De quoi remotiver les joueurs à offrir au public le meilleur d’eux-mêmes. 

Mennel Ibtissem dénonce les insultes et menaces de mort reçues sur les réseaux sociaux

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RÉSEAUX SOCIAUX - La jeune chanteuse Mennel Ibtissem, qui avait en février quitté l’émission “The Voice” pour d’anciens messages complotistes, a publié une “story” sur son compte Instagram, samedi 16 juin, pour dénoncer les messages d’insultes qu’elle reçoit sur les réseaux sociaux.

“Je reçois des messages extrêmement violents”, dit-elle dans la vidéo, d’après un enregistrement partagé par un internaute (à voir ci-dessous) et retranscrit par plusieurs sites d’information comme BFMTV ou 20 Minutes. “C’est inadmissible, je ne les cautionne pas du tout (les messages, ndlr) mais je passe au-dessus parce que je ne compte pas me rabaisser à ce niveau-là”, explique-t-elle.

La native de Besançon a intégré à sa “story” des captures d’écran des messages en question, publiés sous sa dernière vidéo YouTube, un tutoriel pour apprendre à nouer un turban (les commentaires sous la vidéo sont désormais désactivés). “Que tous les Français se soulèvent et aillent buter la sale gueule de Mennel, la merdeuse musulmane”, écrit notamment un internaute, avant d’enchaîner les insultes à caractère raciste.

“Moi j’ai 23 ans, mais je pense à des filles plus jeunes que moi, ça peut détruire des vies”, explique la chanteuse dans la suite de sa story. “Si ça arrive à vos petites sœurs, il faut absolument en être averti parce que ça peut détruire”, poursuit-elle.

D’anciens messages sur les attentats exhumés

Candidate de la deuxième série des auditions à l’aveugle de “The Voice” le 3 février, la chanteuse d’origine syrienne avait fait forte impression avec son interprétation, en anglais et en arabe, de “Hallelujah”. Elle avait rejoint l’équipe de Mika sans difficulté. Mais des internautes n’avaient pas tardé à exhumer d’anciens tweets de la candidate, dans lesquels elle donnait du crédit aux théories du complot après les attentats de Nice et Saint-Etienne-du-Rouvray. Elle estimait aussi que “les vrais terroristes c’est notre gouvernement”.

Mennel s’était ensuite excusée, expliquant avoir écrit ces messages sous le coup de l’émotion. Invitée sur le plateau de “Quotidien” en mai, elle avait expliqué que, même si “les posts étaient exacts”, “l’interprétation”, elle, ”était erronée”. “C’était un amalgame, on m’a prêté des mauvaises intentions (...) Ce que je voulais dire, c’était le contraire. Il fallait comprendre que je suis citoyenne française et que j’ai eu le coeur autant brisé que tout le monde.”

Mennel a sorti son premier single, intitulé “Je pars, mais je t’aime”, le 11 mai.

Cet article a initialement été publié sur Le HuffPost France.

La première interview de Thomas Markle, père de Meghan Markle, a embarrassé les téléspectateurs

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FAMILLE ROYALE - C’est la première fois qu’il s’exprimait depuis le mariage de sa fille Meghan Markle avec le prince Harry. Thomas Markle est apparu lundi 18 juin dans l’émission matinale britannique “Good Morning Britain”, sur ITV, et a répondu aux questions des journalistes, qui n’ont pas manqué d’évoquer son absence au royal wedding.

Le père de la désormais Duchesse de Sussex, âgé de 73 ans, avait alors dû regarder le mariage de sa fille à la télévision, depuis la Californie, tandis qu’il se remettait d’une opération du coeur. Tremblant, et l’air fébrile, il raconte dans cette interview télévisée comment Meghan lui avait appris la nouvelle de la rencontre de Harry, puis l’annonce de son mariage (vous pouvez voir des extraits dans la vidéo en tête d’article).

“Elle m’a dit: ‘C’est Harry.’ Et j’ai répondu: ‘Oh, Harry, ok.’ Et elle a dit: ‘Bon, bien sûr il va falloir l’appeler ‘H’, pour que personne ne le sache”, se souvient-il. Il raconte aussi la demande du Prince Harry, faite au téléphone, d’avoir la permission d’épouser sa fille: “J’ai répondu: ‘Tu es un gentleman, promets-moi de ne jamais lever la main sur ma fille, et bien sûr tu as ma permission’.”

Sur Twitter, les téléspectateurs ont dénoncé l’état de santé fragile de l’homme, visible à l’écran, et les questions des journalistes, rendant ce moment de télévision “insupportablement gênant”.

“S’il vous plaît, mettez fin à cette interview horrible de Thomas Markle. Le pauvre homme a l’air d’être sur le point de faire une nouvelle crise cardiaque”

“C’est moi, ou cette interview de @GMB de Thomas Markle est insupportablement gênante?”

Lors de l’interview, outre le mariage de sa fille, Thomas Markle est revenu sur le scandale des photos de paparazis: “Je me sens très mal, je m’en excuse, c’était une erreur.”

Le père de Meghan Markle a également révélé avoir eu des discussions politiques avec le prince Harry sur Donald Trump et le Brexit. “C’est un type intelligent, un type intéressant.” Et concernant le Brexit: “Je crois qu’il (Harry) est ouvert à l’expérimentation.”

Maroc-Portugal: les supporters des Lions de l'Atlas sont hantés par Cristiano Ronaldo

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MONDIAL 2018 - Au moins, ils n’auront pas perdu leur sens de l’humour. Alors que le Maroc s’apprête à affronter mercredi 20 juin le Portugal, après une défaite vendredi dernier face à l’Iran, les supporters de l’équipe nationale craignent le pire. Un homme incarne tout particulièrement cette appréhension et hante les pensés des fans de la sélection marocaine: le capitaine de la Seleção portugaise et star du Real Madrid, Cristiano Ronaldo.

Celui qui vendredi 15 juin marquait à lui seul trois buts, qui ont permis aux Portugais d’égaliser le score avec leurs adversaires espagnols, est la nouvelle bête noire des supporters marocains qui se sont rués sur les réseaux sociaux pour partager blagues et détournements ayant pour cible CR7. 

Alors que certains ont souhaité de tout leur coeur trouver des origines marocaines au joueur:

D’autres ont été plus directs dans leurs requêtes:

 “Bonjour du Maroc, soit gentil mon vieux, n’oublie pas que l’on t’aime ici, si tu pouvais marquer seulement un but et pas plus s’il te plaît, au nom des repas que tu as partagés avec Badr Hari”.

Quelques adeptes de l’humour noir ont, eux, profité de l’occasion pour littéralement souhaiter le pire au joueur. Beaucoup ont notamment détourné le fameux cliché de CR7 dans les bras du boxeur Badr Hari:

“Si tu l’avais lâché à ce moment-là on serait tranquille aujourd’hui”

D’autres ont invoqué le prétendu pouvoir de malchance du rappeur La Fouine:

 Et enfin ceratins invoquent des forces bien plus... obscures:

Ce n’est pas la première fois que le joueur est la cible des internautes marocains. Quelques minutes après l’annonce des adversaires marocains pour la Coupe du monde 2018, les francs-tireurs des réseaux sociaux avaient déjà donné libre cours à leur créativité sur les réseaux sociaux.

L'élection présidentielle en Turquie bousculée par le sort tragique d'un chiot

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INTERNATIONAL - La photo est insoutenable. Un petit labrador d’un mois, emmailloté dans des bandages blancs, est devenu le sujet qui fait vibrer la Turquie, à quelques jours de l’élection présidentielle.

Retrouvé dans une forêt par une femme qui donnait à manger aux chiens abandonnés, le petit chiot avait eu les pattes et la queue coupées. Malgré les soins d’un vétérinaire, il est mort quelques heures plus tard. Le coupable, un ouvrier travaillant dans les environs, a été appréhendé le 17 juin.

Le sort du petit chien au pelage noir a révolté la société turque, qui a vu dans ces effroyables sévices la marque d’un problème de société. Sur Twitter, l’émotion s’est exprimée avec le mot-clef #HayvanaSiddetSuctur, en français “La violence contre les animaux est un crime”. De son côté, la célèbre chanteuse pop turque Simge Sağın a dédié toute ses chansons au petit animal lors de son dernier concert.

Un poème en ode au petit chien mort.

 

Un mouvement d’indignation qui ne pouvait pas laisser les candidats à l’élection présidentielle indifférent, alors que le scrutin aura lieu ce dimanche 24 juin. Erdogan, candidat à sa propre succession, s’est largement répandu dans les médias sur cette affaire, expliquant que “protéger les animaux n’est pas seulement un devoir, mais une obligation de notre foi, de notre humanité”.

“Nos amis animaux nous sont confiés par notre Seigneur. Gardons-les, protégeons-les. Avec notre chien Çiko à Kısıklı...”

Sa principale opposante, Meral Aksener, a elle aussi dénoncé l’incroyable cruauté de ce fait divers, tous appelant à renforcer les lois protégeant les animaux.

Message bien reçu du côté du gouvernement: le ministre de la Justice, Abdulhamit Gul, s’est engagé à appliquer une loi punissant de plusieurs années de prison les violences contre les animaux. Un texte resté dans les cartons depuis janvier 2018 qui devrait être très rapidement promulgué... dès que les urnes auront rendu leur verdict. Pour le président turc, dont la marche vers le pouvoir absolu est rendu compliquée par une campagne poussive, le petit chiot est devenu un enjeu de communication de première importance. 

Cet article a initialement été publié sur le HuffPost France.

Un incendie ravage un magasin et une maison à Rabat (VIDÉO)

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INCENDIE - Un incendie s’est déclaré ce lundi en début d’après-midi dans le quartier de Yacoub El Mansour à Rabat.

Le feu a commencé à prendre vers 13h30 dans un local commercial baptisé “Tissus Toufik”, spécialisé dans la commercialisation de produits turcs, situé au rez-de-chaussée d’une maison avant de s’étendre aux étages de la bâtisse, rapporte Alyaoum24.

Selon le quotidien, qui cite des sources locales, l’incident a causé de graves dommages au magasin ainsi qu’aux étages supérieurs, sans faire cependant de morts ni de blessés.

L’incident, dont l’origine n’est pas encore connue, a provoqué la panique des habitants du quartier. Certains ont dénoncé le retard des éléments de la protection civile pour se rendre sur les lieux.


"Pionnières", l'exposition qui rend hommage aux sportives marocaines

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CULTURE - Encourager les femmes marocaines au dépassement sportif, voilà la cause que défend ce photographe parisien. Après Safi, l’exposition “pionnières” du photographe Francois Beaurain s’installera à l’Institut Français de Rabat, pour mettre en lumière les parcours parfois poignants de celles qui ont réussi à s’imposer dans des disciplines sportives dominées par la gent masculine. Le projet présente ainsi une série de portraits et d’interviews de femmes marocaines qui se démarquent dans le sport.

En haut à droite : Ibtissama, première femme monitrice de surf au Marocà gauche : Mariam, capitaine de l'équipe féminine de rugby de Témara et membre de l'équipe nationaleEn bas : Wafaa, 24 ans, responsable de réception, skateuse depuis 2009.

Constitué de 13 portraits et interviews, “Les Pionnières” présente les femmes marocaines sous un nouveau jour, bien loin des stéréotypes. Break-dance, Surf, MMA ou encore rugby et course automobile, l’exposition retrace les parcours de ces championnes qui ont réussi à se frayer un chemin malgré les obstacles. Initié par François Beaurain, photographe de renom dont les œuvres ont été exposées entre Moscou, Changjiang ou encore Bilbao, le projet offre une vision inédite de ces femmes dont les parcours forcent le respect. 

Ces pionnières ont un rôle indéniable à jouer et ouvrent la voie à d’autres femmes au Maroc. Ce projet est là pour mettre en lumière leur combat et leur rendre hommage.” Francois Beaurain

“Loin des clichés sur les femmes musulmanes ou voilées véhiculées par les médias occidentaux, ce projet livre une vision non stéréotypée de la société marocaine et vise à rendre hommage à des femmes ayant réussi à s’imposer dans un domaine sportif ou artistique malgré les difficultés”, explique au HuffPost Maroc le photographe et instigateur du projet.

“Leur parcours sont étonnants, poignants et courageux. Car il leur a fallu du courage pour affronter le manque de moyens et le patriarcat, qui revêt des formes diverses. C’est aussi et surtout une manière d’encourager d’autres femmes à les suivre”, poursuit Francois Beaurain. 

A droite : Meriem, 26 ans, mariée, K1 et Championne du monde de MMA. A gauche : - Hassna, vice-championne du monde de Capoeira

Une exposition inspirante, qui s’installera à l’Institut Français de Rabat à partir du 3 juillet et qui poursuivra sa tournée dès l’automne Marrakech, Fès et Meknès. 

Une fillette lâche un ballon en Espagne... il est retrouvé au Maroc

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BUZZ - Après la bouteille à la mer, le ballon dans les airs. En janvier dernier, une petite fille de deux ans résidant à La Cala del Moral, dans la région de Malaga en Espagne, a lâché un ballon depuis son balcon avec l’aide de son père qui voulait voir jusqu’où il s’envolerait.

Sur un message attaché au ballon gonflé à l’hélium que la grand-mère de la fillette lui avait offert, était inscrit: “Nous faisons une expérience pour voir combien de kilomètres ce ballon parcourt. Si vous le trouvez, écrivez à cet e-mail. Merci”, rapporte Diario Sur.

“Nous avons mis le message dans un plastique et l’avons attaché avec du scotch. Puis nous avons fait s’envoler le ballon du balcon de la maison”, a expliqué le père au quotidien espagnol.

Cinq mois plus tard, alors que la famille avait complètement oublié cette histoire, le père a reçu un e-mail inattendu avec une photo du ballon de sa fille.

Une traversée de plus de 400 kilomètres 

L’expéditeur du message indiquait avoir récupéré le ballon au Maroc, et plus précisément à Sidi Allal Bahraoui, une ville proche de Rabat, soit après une traversée de plus de 400 kilomètres dans les airs. “Ce fut une énorme surprise, car cela faisait longtemps que nous l’avions lâché. Nous pensions que personne ne nous répondrait”, a indiqué le père.

Selon l’inconnu chez qui a atterri le ballon, celui-ci est arrivé une douzaine de jours après avoir été lâché de Malaga. Mais comme la personne qui l’a trouvé ne parlait pas espagnol et n’avait pas d’adresse e-mail, il a fallu qu’elle demande de l’aide à quelqu’un qui a fini par répondre.

“J’ai expliqué ça à ma fille. Elle s’est souvenue du ballon mais elle est si petite que je ne sais pas si elle a bien compris. En tout cas, c’est une drôle d’anecdote que je lui rappellerai quand elle sera grande”, a raconté son père.

Début juin, le journal new-yorkais Newsday rapportait l’histoire d’une bouteille jetée à la mer il y a trois ans par une petite Américaine depuis les Bermudes, retrouvée par un pêcheur marocain près de Guelmim. Ne sachant pas lire, le pêcheur avait confié le message à son fils qui, après avoir cru à une blague, a finalement prévenu la famille de la petite fille que la bouteille avait été repêchée.

Mondial 2018: "Nordin Amrabat n'a pas intérêt à retourner de sitôt sur le terrain" (EXPERT)

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SPORT -  Après sa commotion cérébrale, Nordin Amrabat a rassuré son public samedi dernier, repris ses entraînements et a même déclaré aujourd’hui espérer affronter le Portugal, ce mercredi 20 juin. Des choix qui ne laissent pas insensible Abdelhamid Khadri, médecin du sport membre de la commission médicale du comité national olympique marocain (CNOM) et membre de la fédération internationale de la médecine du sport, convaincu que ce retour hâtif sur la pelouse relève d’“une imprudence”. ’“En matière de commotion cérébrale, la prévention reste la pierre angulaire”, affirme au HuffPost Maroc cet expert, par ailleurs formateur de futurs médecins.

Pour en attester, le Dr Abdelhamid Khadri cite le protocole auquel a abouti le Consensus international sur les commotions cérébrales dans le sport (5 conférence internationale tenue à Berlin – Octobre 2016). Ce référentiel comporte, entre autres, un test appelé “Scat 5” qui permet de suivre l’évolution d’une commotion cérébrale chez un footballeur. “Le premier point montre clairement que tout trauma additionnel peut mener au syndrome du second impact. C’est-à-dire que lorsqu’un joueur reçoit un coup, il tombe et se relève, mais lorsqu’il en reçoit un autre dans les heures qui suivent ou avant de récupérer, cela peut provoquer un oedème cérébral et donc la mort”, explique ce médecin de sport. 

La règle d’or consiste logiquement à éviter tout choc qui pourrait être fatal. “Une commotion cérébrale se traduit par des signes observables comme le regard vitreux, une personne qui ne réagit pas, la perte d’équilibre et la sensation d’être sur un nuage. Ce sont des signes bien codifiés dans le Scat 5 qui indiquent une suspicion d’une commotion cérébrale”, décrit le Dr Abdelhamid Khadri. Et de préciser que dans le cas de Nordin Amrabat, au vu des signes de désorientation et de sa démarche titubante, il était ”évident qu’il avait une commotion cérébrale”. Si la gravité de celle-ci ne peut être évaluée que par un diagnostic médical, pour ce médecin de sport, la gifle qui lui a été assénée à ce moment-là n’est certainement pas le geste adéquat.

Tout mouvement, notamment celui de bouger la tête et de se mettre debout, comme dans le cas de Amrabat, est tout simplement contre-indiqué. “Sans rentrer dans aucune polémique, j’estime, en mon âme et conscience en tant que formateur de futurs médecins de sport, qu’on ne peut pas et on ne doit pas apprendre à ces derniers un geste, certes, anodin, mais potentiellement dangereux comme celui de donner des claques vigoureuses à une personne obnubilée ou en perte de connaissance”, soutient le Dr Abdelhamid Khadri. Et d’ajouter que “la logique voudrait que la personne reste allongée et non se mette debout”, ajoutant qu’elle doit alors être évacuée rapidement au vestiaire pour ensuite procéder au test du Scat 5. “Même avec une commotion cérébrale bénigne, l’état peut se compliquer. C’est pour cela qu’il faut un suivi médical périodique et un temps minimal de repos d’un mois”, prévient-il. 

Comment alors expliquer le geste du médecin de la sélection nationale, Dr Abderazzak Hifti? Se refusant de porter un jugement sur un confrère, le Dr Khadri estime que “l’erreur est humaine et que entre deux médecins ayant suivi la même formation, la pratique peut différer”.  “Indépendamment des valeurs du médecin, c’est, à mon sens, l’observance d’un protocole qui est en question. Ce protocole universellement admis n’a pas été respecté et le fait de gifler est incontestablement une faute”.

Que Nordin Amrabat se sente bien, aujourd’hui, ne peut être, par ailleurs, un argument valable pour autoriser une reprise d’activité pour le sportif. “Mieux vaut un repos de plus que de perdre un sportif”, martèle Abdelhamid Khadri. Et de préciser que “la remise en jeu” ne se fait pas non plus d’une manière abrupte, mais “graduellement en commençant par des activités légères qui ne réveillent pas les symptômes: maux de tête, vision trouble, vomissements...”.

Prévention oblige, le Dr Khadri brandit les standards reconnus pour mettre en garde contre les conséquences que pourrait avoir le retour sur le terrain de Amrabat sur la vie du footballeur. “Le repos est nécessaire et sa période double lorsqu’il est question d’une deuxième commotion cérébrale”, ajoute l’expert, qui précise ne pas connaître le dossier médical de Amrabat. “Mieux vaut jouer la sécurité!”, recommande-t-il.

Des enfants migrants séparés de leurs parents et placés dans des cages par l'administration Trump

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INTERNATIONAL - Ils sont environ 2000 enfants migrants à avoir été séparés de leurs parents depuis la mi-avril. C’est le chiffre avancé par l’administration américaine vendredi 15 juin, résultat de sa nouvelle politique de “tolérance zéro” à la frontière avec le Mexique.

Ces chiffres ont déclenché une vive polémique aux États-Unis, et ont même conduit la Première dame américaine Melania Trump à plaider en faveur d’un accord rapide au Congrès pour adopter une réforme de l’immigration, en confiant “détester voir des enfants séparés de leur famille”.

Des tentes climatisées pour faire face à l’affluence

Les enfants migrants qui tentent d’entrer avec leurs parents sur le territoire américain par la frontière mexicaine sont placés dans des centres spécialisés pour mineurs, dont de nombreuses images et vidéos ont été publiées pour la première fois dimanche 17 juin dans les médias américains, provoquant choc et indignation. La plupart de ces dernières proviennent directement des services des douanes et de la protection des frontières américains.

Comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus, les mineurs sont parfois détenus dans des cages en fer au sein même des centres. Selon plusieurs médias américains, chaque cage du centre de McAllen peut contenir jusqu’à 20 enfants, qui disposent seulement de bouteilles d’eau, de paquets de chips et de couvertures de survie. Les adultes, quant à eux, sont arrêtés et détenus dans des prisons fédérales. D’autres images montrent des centres plus modernes mais aux allures de prison, où les mineurs restent enfermés 22 heures sur 24 selon les reporters qui ont pu les visiter.

De nouvelles images du centre de McAllen ont été diffusées lundi:

 

Donald Trump: c’est la faute des démocrates

Le 7 mai dernier, le ministre de la Justice Jeff Sessions avait annoncé cette nouvelle “tolérance zéro” pour les clandestins arrêtés, qui seront systématiquement inculpés pour entrée illégale avant même de pouvoir déposer une demande d’asile. La mesure vise notamment les ressortissants des pays d’Amérique centrale qui déposent des demandes d’asile en raison d’une “peur crédible” pour leur vie. La plupart des candidats viennent du Guatemala, du Salvador et du Honduras, trois pays gangrénés par la violence des groupes criminels.

“On ne peut donner l’immunité à des gens qui amènent avec eux des enfants, de manière imprudente et illégale. Beaucoup d’entre eux n’ont pas du tout de raisons légitimes de venir”, a affirmé Jeff Sessions, soutenu par Donald Trumpqui a tweeté des déclarations similaires ce lundi 18 juin. Le président américain exploite ce tollé pour réclamer une vaste réforme sur l’immigration qui patine depuis des mois au Congrès. En clair, assure-t-il, si nous sommes forcés de séparer des familles à la frontière, c’est la faute des démocrates qui bloquent les mesures préventives qui s’imposent.

Lundi, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme a appelé le gouvernement américain à ne plus séparer les enfants de leurs parents, qualifiant la politique menée “d’inadmissible” et “cruelle”.

 

“Pourquoi les démocrates ne nous accordent pas les votes pour régler le problème des pires lois au monde sur l’immigration? Où sont les cris d’orfraie pour les meurtres et les crimes des gangs et des voyous, y compris le gang du MS-13, venus illégalement dans notre pays?”

Qui est XXX Tentacion, le jeune rappeur assassiné près de Miami

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MUSIQUE - Avec ses cheveux décolorés, ses textes inspirés, son arbre tatoué sur le front, et ses poursuites pour violences conjugales, le rappeur de 20 ans qui se faisait appeler XXX Tentacion faisait sensation aux États-Unis.

Le sulfureux artiste, dont le denier album est sorti il y a moins trois mois et s’est hissé à la première place du classement de référence Billboard, est mort assassiné ce lundi 18 juin en Floride à l’âge de 20 ans, a annoncé le shérif du comté de Broward. Si les hommages et réactions se multiplient ce mardi, c’est que que le jeune rappeur était un sacré phénomène.

En un an, Jahseh Onfroy -de son vrai nom- est allé en prison deux fois, a sorti deux albums, une mixtape, a fait deux tournées, le tout dans une ambiance survoltée et totalement incontrôlable.

Quelques mois avant de sortir ”?”, son album de 18 titres, XXX Tentacion avait fait un pas vers le grand public en collaborant avec la chanteuse américaine et sœur de Miley, Noah Cyrus. Le clip de cette chanson d’amour intitulée “Again” est sorti le 21 septembre dernier. Mais “X” n’y apparaît pas. Le rappeur, déjà soutenu par Kendrick Lamar, pose simplement un couplet assez court sur ce titre. Rien à voir avec son dernier clip où le jeune rappeur de Miami se dévoile sous un aspect beaucoup plus violent.

“Look at me!”, la toile s’embrase/s’enflamme

En trois petites années, XXX Tentacion a gravi les échelons dans l’ordre. Du petit groupe de quartier jusqu’au Rolling Loud Festival 2017, la “success story” était bien partie.

En 2014, “X” se lance dans une collaboration avec le rappeur ”$ki Mask the Slump God”, avec qui il forme un duo appelé “Members only”.

Resté dans l’ombre pendant près d’un an, il sort à la fin de l’année 2015 “Look at me!”. Le morceau peine à effectuer des débuts convaincants dans les charts américains. Mais au bout de quelques mois, “Look at me!” se retrouve dans le Top 100 des singles au États-Unis. XXX est ensuite nommé parmi les “XXL Freshmen 2017”, une liste annuelle censée déterminer les futurs grands noms du rap américain.

Puis, le 12 septembre, fort de sa notoriété acquise grâce à l’explosion de “Look at me!”, XXX Tentacion décide d’en faire un clip. Et là, internet s’enflamme. La raison de cet embrasement? Le contenu même de ce clip vidéo, suscitant la colère pour certains, l’admiration pour d’autres. Il faut dire que les basses saturées et ses paroles ultra-agressives ne peuvent pas plaire à tout le monde. Mais ça n’est pas tout.

Le clip se déroule en trois parties. La première montre “X” en classe, agressant et piétinant son professeur. Avant la deuxième partie, de courtes images d’archives montrent certains meurtres commis par la police américaine sur des personnes noires. Puis “X” apparaît pendu à un arbre, entouré de plusieurs autres personnes noires, elles aussi pendues.

Même si la scène est déjà très choquante pour beaucoup de personnes, elle n’est rien par rapport à la suite du clip. Dans la dernière scène, le rappeur pend un jeune garçon blanc devant les yeux d’un jeune noir, le tout sur la scène d’un théâtre rempli de spectateurs. Dans un silence de mort

Cette scène, “X” prend le temps de la justifier à la fin du clip. Assis sur une chaise, il raconte: “Démontrez de l’intérêt pour l’avenir de vos jeunes, blancs ou noirs, noirs ou blancs. Voulez-vous prendre le risque de gâcher l’avenir de vos enfants à cause de votre sectarisme? Le choix vous revient, mais vos enfants ne défendront pas la haine. Cette génération sera aimée, nourrie, écoutée et comprise.”

Menacé de mort par le Ku Klux Klan

Le clip de “Look at me!” n’a pas été du goût des suprématistes blancs américains. Moins d’une semaine après la mise en ligne de la vidéo sur Youtube, “X” a reçu un message vocal pour le moins inquiétant. Il a décidé de le diffuser sur son compte Instagram avant que le contenu ne soit supprimé. Voici néanmoins une retranscription de ce que vous auriez pu entendre:

″Écoute-moi bien en***é, on va venir te descendre. Tu tues des personnes blanches? On va te massacrer espèce de salo**e, on va venir pour toi!”

Dans la légende de son post Instagram, le jeune rappeur avait écrit une réponse lourde de sens: Cette vidéo (le clip de “Look at me!”) a été faite pour vous montrer la réaction de ces gens. Et ce message que j’ai reçu est exactement ce que j’attendais du clip. Donc ici, mes compagnons et êtres humains, voici une menace de mort émise à cause d’une vision artistique. Les voici, ces “modèles suprématistes” qui font tant de prières, voici la haine que vous ne verrez jamais dans l’oeil de l’opinion publique.”

XXX Tentacion affirmait également que les membres du Ku Klux Klan avaient des informations très précises sur ses habitudes, et le lieu où habitaient certains membres de sa famille. Mais quoi de mieux pour faire parler de soi?

Des concerts ultra-violents

Le phénomène XXX Tentacion c’était aussi des concerts. Des concerts d’une violence particulière.

Le 31 mai 2017, le rappeur a entamé une tournée pour son tout nouvel album, “Revenge”. Le 7 juin de la même année, lors d’un show à San Diego, “X” a été frappé au visage et mis K.O par un homme surgissant du public. Des images d’une rare violence.

“La prochaine fois assurez-vous de me tuer pour ne plus que je dise de la m***e”

Comme on peut le constater dans la vidéo, la sécurité du concert n’a pas hésité à rouer de coups l’auteur de l’agression. Durant l’émeute, un jeune homme de 19 ans aurait été poignardé et retrouvé entre la vie et la mort à quelques rues de la salle. Réveillé de son énorme K.O, XXX Tentacion a vite repris son smartphone pour tweeter ce message.

“Plusieurs blessures au couteau, il est dans un état critique... Il devrait être mort dans quelques heures...” Je dis ça je dis rien”, a-t-il tweeté.

Le rappeur n’était pas embarrassé par la violence de ses prestations. Il en parlait sur les réseaux sociaux et y participait pleinement, comme le montre la vidéo Instagram ci-dessous, dans laquelle il frappe un fan en live.

#PressPlay: #Xxxtentacion punches a fan at his concert 👀

Une publication partagée par The Shade Room (@theshaderoom) le

Les concerts du jeune punk-rappeur donnaient -presque à chaque fois- lieu à des émeutes ou des bagarres générales. Le principal intéressé n’avait alors pas peur de se jeter dans la foule, parfois depuis des plateformes qui situaient à plusieurs mètres au dessus du public.

“Si vous venez à mes concerts attendez-vous à prendre des coups de poings”

Emo rap, un genre à deux facettes

Le style musical de “X” correspond à une nouvelle vague de rappeurs qui déferle sur les États-Unis depuis plusieurs années maintenant: l’“Emo rap”. Le genre est porté par des jeunes en devenir comme Lil Uzi Vert, Post Malhone, Lil Peep, $uicide Boy$ ou encore Grieves. Ce genre de rap désigne des paroles d’écorchés vifs, posées sur des instrumentales allant de la guitare au piano, en passant par des sonorités électroniques type rock ou “trap”. Ce style peut rappeler certains groupes des années 2000 comme “Linkin Park”.

“Sois toi-même”

Quasi-fantomatique sur Instagram -où il ne laissait jamais ses publications plus de quelques jours- le jeune homme n’hésitait pas à partager quelque fois ses pensées les plus profondes. Ici, il répondait aux moqueries et aux réactions du public quant à sa nouvelle apparence physique.

″Ça ne se voit pas que je m’en fous? Si ton identité physique doit être la même que n’importe qui d’autre pour que tu sois accepté d’un point de vue social, tu es stupide. Sois toi-même”, lâche-t-il.

Dans une interview donnée depuis sa cellule de prison au Magazine américain XXL en février 2017, “X” dévoilait la vision qu’il se faisait de son avenir: “Mon unique intention est d’être le plus grand artiste qui n’ai jamais existé ou qui existe actuellement.”

Derrière ces belles paroles, se cachait cependant un homme accusé d’avoir violenté trois de ses ex-compagnes.

Un habitué des tribunaux

À seulement 20 ans, le jeune artiste était un habitué des tribunaux. Son actualité oscillait constamment entre la rubrique “musique” et celles dédiées aux faits divers. Jahseh Onfroy a été condamné à trois reprises pour violences conjugales, dont l’une avait été une agression physique sur une jeune femme enceinte. Il a également passé plus d’un an derrière les barreaux pour possession d’armes à feu, vol, vol à main armée et possession d’oxycodone, un puissant opiacé.

Mais ce qui revenait le plus souvent dans ses soucis judiciaires, ce sont les violences qu’il inflige à ses compagnes. Sorti de prison en début d’année 2017, “X” y est retourné en décembre dernier avant d’être libéré et assigné à résidence dans l’attente de son procès. Son arrestation a fait suite au témoignage glaçant de son ex-petite amie, rendu public par le site américain d’actualité musicale Pitchfork. Au-delà de sa paranoïa quotidienne et de ses nombreuses crises de jalousie, XXX Tentacion aurait séquestré sa compagne pendant plusieurs jours pour la violenter, avant qu’elle ne s’échappe par la fenêtre de leur salle de bain.

Son assignation à résidence a été levée le 21 mars dernier afin qu’il puisse partir en tournée. Quelques jours plus tard, XXX Tentacion sortait son second album ”?”. Moins de trois mois plus tard, le Floridien a été abattu en pleine journée à Deerfield Beach, au nord de Miami.

Hillary Clinton cite elle aussi la Bible pour dénoncer la "tolérance zéro" de Trump

Un moteur de l'avion des joueurs de l'Arabie saoudite prend feu

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MONDIAL 2018 - Lundi soir, alors qu’ils se rendaient à Rostov pour leur prochain match face à l’Uruguay, les joueurs de l’équipe d’Arabie Saoudite ont eu une sacrée frayeur lorsque l’un des moteurs de leur avion a pris feu.

Les Saoudiens ont ainsi vu le moteur de l’aile droite de leur avion s’enflammer peu de temps avant l’atterrissage. Fort heureusement, l’équipage est sain et sauf, aucun blessé n’est à déplorer. L’équipe d’Arabie Saoudite avait quitté son camp de base à Saint-Petersbourg pour se rendre à Rostov, lieu de leur second match en Coupe du monde qui les opposera face à l’Uruguay ce mercredi 20 juin à 17 h.

Sur Twitter, les images et les vidéos postées par l’équipage montrent l’ampleur des dégâts et le déroulement de la scène. On voit bien les flammes jaillir du réacteur de l’A319 alors qu’il amorce sa descente.

Tout est bien qui finit bien

Quelques minutes après la catastrophe, la fédération saoudienne de football à tenu a rassurer le grand public dans un communiqué officiel. Dans ce dernier, elle explique que l’appareil n’était pas l’avion officiel de l’équipe mais un avion affrété par l’Association internationale du transport aérien pour les participants au Mondial et mis à disposition par le comité d’organisation.

Elle a par ailleurs partagé des images des joueurs sortant de l’avion et rejoindre leur hôtel. “Nous sommes bien arrivés et tout le monde va bien”, a déclaré le milieu de terrain Hatan Bahbir, “c’était une simple défaillance”.

“La Fédération saoudienne de football voudrait rassurer tout le monde sur le fait que les joueurs de l’équipe nationale sont sains et saufs, après une défaillance technique de l’un des moteurs de l’avion, qui vient juste d’atterrir à l’aéroport de Rostov-sur-le-Don. Les joueurs se dirigent en toute sécurité vers leur résidence”.

Rappelons que l’Arabie Saoudite a très mal entamé la compétition puisqu’elle s’est inclinée sur un score de 5-0 jeudi dernier, lors de son premier match face à la Russie. Il faut à tout prix qu’elle remporte son match face à La Celeste, surnom de l’équipe uruguayenne, pour espérer un bon classement dans le groupe A.


Des médiatrices et un numéro vert à la disposition des ouvrières agricoles marocaines en Espagne

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MESURES - Après le scandale soulevé par les agressions sexuelles dont auraient été victimes des ouvrières marocaines, dans les fermes agricoles à Huelva, au sud de l’Espagne, les deux pays ont convenu de prendre des mesures communes. C’est le ministre de l’Emploi et de l’Insertion professionnelle, Mohamed Yatim, qui l’annonce dans un communiqué publié à l’issue de sa rencontre, hier, avec l’ambassadeur de l’Espagne à Rabat, Ricardo Díez-Hochleitner Rodríguez.

Les deux parties ont décidé de mettre à la disposition de ces ouvrières saisonnières des médiatrices marocaines maîtrisant la langue espagnole. Leur mission sera d’assurer le suivi auprès de ces ouvrières agricoles sur le lieu de leur travail. Et pour que celles-ci puissent contacter les médiatrices, en cas de besoin, un numéro vert leur sera fourni. 

Ce n’est pas la première fois que ce système de médiation sera adopté. Il a déjà été testé au cours des deux années 2008 et 2009, précise le communiqué. L’initiative consistait à recruter des médiateurs parmi les Marocains résidant en Espagne pour accompagner les ouvrières agricoles saisonnières tout au long de leur présence en Espagne, depuis l’accueil jusqu’au départ. Cette fois-ci, ce sont uniquement des femmes qui seront le relais des ouvrières agricoles. Une condition dictée par les circonstances actuelles qu’elles traversent. 

Le ministre tient à préciser, à ce propos, que les informations dont dispose son département montrent que “les cas d’harcèlements restent des cas très isolés”.  Et d’ajouter que ce genre d’abus n’épargne pas des ouvrières agricoles de différentes nationalités. 

“800 Marocaines ont été auditionnées par la garde civile espagnole”, indique le communiqué, soulignant que les investigations ont permis d’enregistrer 12 cas de tentative de harcèlement sexuel dont les responsables sont 7 individus: 4 Marocains et 3 Espagnols. Dans le cadre d’une procédure en cours, ajoute la même source, 2 des individus ont été arrêtés puis relâchés, tandis que les autres sont encore soumis à l’enquête.

“Le ministère suit depuis le premier jour, ainsi que les départements concernés, l’opération consistant à employer des ouvrières agricoles pour en garantir le succès”, assure le département de Mohamed Yatim. Et de souligner son engament à poursuivre sa veille dans le but de “préserver et d’améliorer” l’emploi des saisonnières marocaines. Celles-ci sont appelées, par le même biais, ”à dénoncer tout harcèlement ou mauvais traitement dont elles pourraient être victimes en vue d’une intervention immédiate”. 

Le département de Yatim tient, par ailleurs, à mettre en garde contre “tout amalgame” ou “surenchère” dans le traitement du sujet de l’emploi des ouvrières agricoles pour en éviter “l’impact sur leur image en particulier et sur leurs familles en général”. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La première visite à l'étranger de Pedro Sanchez ne se fera finalement pas au Maroc

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ESPAGNE - Pedro Sanchez est bien décidé à rompre avec plus d’une tradition. Le nouveau chef du gouvernement espagnol devrait bien se rendre au Maroc dans les prochains mois, mais il ne s’agira pas de sa première visite à l’étranger.

En effet, comme l’affirme le journal ibérique El Espagnol, le Premier ministre devrait d’abord accomplir une tournée européenne, notamment en France, au Portugal et en Belgique, avant de se rendre dans le royaume chérifien durant le second semestre 2018.

Une décision qui rompt avec une longue tradition en Espagne. En effet, comme le rappelle la même source, le Maroc est la première destinations étrangère des chefs d’État espagnols depuis 1983, une tradition qu’avaient jusqu’alors observée Felipe González, José María Aznar, José Luis Rodríguez Zapatero ou encore Mariano Rajoy.

Le changement de calendrier pourrait être un “message” adressé au royaume chérifien, selon El Espagnol, que l’Espagne accuse d’être plus laxiste sur les contrôles migratoires.

La tournée européenne de Pedro Sanchez aura d’ailleurs entre autres buts de “discuter d’une politique migratoire commune” avec les autres pays européens, comme l’explique La Vanguardia.

L’annonce intervient quelques jours après “l’affaire de l’Aquarius”, un bateau transportant plus de 600 migrants sauvés en mer, dont les autorités italiennes ont refusé l’entrée sur leur sol. C’est finalement l’Espagne qui avait accepté d’accueillir le navire. 

Tous les joueurs sont en bonne santé, assure le médecin de l'équipe nationale

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MONDIAL 2018 - La chance des Lions de l’Atlas a pris un sacré coup en ce début du Mondial 2018. Entre la blessure au genou de Nabil Dirar, la commotion cérébrale de Nordin Amrabat suite à un choc avec un joueur iranien, et les douleurs musculaires de Manuel Da Costa, l’équipe ne semble pas être au mieux de sa forme. Les supporters des Lions peuvent espérer de bonnes nouvelles, puisque “tous les joueurs sont en bonne santé”, rassure leur médecin officiel, Abderrazak Hifti.

“Dirar est prêt à cent pour cent et Da Costa a une simple blessure qui ne doit inquiéter personne”, assure le médecin dans une vidéo publiée le 18 juin par la Fédération Royale Marocaine de Football.

Pour rappel, Dirar n’avait participé à aucun des trois matchs de préparation pour la Coupe du monde à cause d’une blessure au mollet contractée lors d’un match avec son équipe turque Fenerbace.

“Nabil Dirar a eu une petite alerte au mollet et ça ne sert à rien de prendre de risque inutile”, avait déclaré l’entraîneur du onze national, Hervé Renard, dix jours avant leur première rencontre du mondial. 

Le latéral droit de l’équipe nationale, qui n’avait finalement pas pu jouer contre l’Iran, devrait pouvoir fouler la pelouse du prochain match contre le Portugal. Hervé Renard le confirmera sans doute à l’occasion de la conférence de presse qu’il donnera ce soir à Moscou, avant le match de demain,

Manuel Da Costa ressentait quant à lui des douleurs musculaires depuis le match contre l’Iran. Le défenseur central des Lions de l’Atlas, n’a pas pu suivre la séance d’entrainement au match du Portugal qui a eu lieu dimanche dernier dimanche au stade Chaïka à Voronej, en présence de Dirar et Amrabat. Selon Le Matin, il était resté sur le banc de touche tenant sa cuisse.

Amrabat pourrait jouer contre le Portugal

Nordin Amrabat avait beaucoup inquiété les supporters des Lions de l’Atlas suite au violent choc avec un joueur iranien lors de la rencontre du vendredi 15 juin. Suite à une commotion cérébrale, il avait dû quitter le match en urgence. Le chouchou des réseaux sociaux a ensuite rassuré ses fans en publiant une vidéo à sa sorti de l’hôpital le lendemain du match.

Les internautes, notamment des médecins américains, ainsi que la FIFA avaient pointé du doigt les premiers secours prodigués par le staff médical de la sélection nationale au numéro 16 marocain. Dans la vidéo de la Fédération, Hifti tient cependant à mettre les points sur les “i”. Le médecin assure ainsi que l’équipe médicale a respecté les consignes de la FIFA en cas de blessure d’un des joueurs. 

“Nous avons reçu une lettre de la FIFA qui nous rappelle les recommandations que nous devons observés et qui nous avaient été données lors du congrès de Sotchi. Nous avons respecté ces recommandations point par point. Notre intervention était correcte”, explique le médecin, qui assure qu’il avait parfaitement compris qu’il s’agissait d’une commotion cérébrale, sans toutefois s’expliquer sur les gifles polémiques administrées au joueur, alors que ce geste représente un danger pour la santé du joueur, comme l’a confié un expert à la rédaction du HuffPost Maroc et comme l’a regretté la FIFA dans leur courrier adressé à la FRMF.  

Hifti avait annoncé dans une première déclaration à la presse que le milieu devait prendre une semaine de repos qui l’empêcherait de participer au match contre le Portugal qui aura lieu le 20 juin à Moscou. Une décision qui pourrait peut-être changer vu l’amélioration de son état de santé d’après le médecin. “Nous ne pouvons pas prendre de décision qui serait nocive à la santé du joueur. La santé du joueur est la plus importante et n’a pas de prix”, affirme le médecin qui annoncera sa décision finale la veille du match. 

Cherche couveuse désespérément…

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- Docteur, je sais que vous êtes impliqué dans la santé des nouveau-nés, n’auriez-vous pas une couveuse pour une naissance de ce jour sur Casablanca? C’est le message que j’ai reçu sur ma messagerie Facebook.

- La couveuse sert juste à réchauffer le nouveau-né, c’est d’une place en néonatalogie dont vous avez besoin. Et j’ajoute, je sais que le service de néonatalogie du CHU de Casablanca est toujours plein (ne possède que 17 places selon mes informations), alors essayez l’Institut de la Goutte de Lait, c’est payant, moins que le privé et ensuite organisez une collecte.

- On a essayé le CHU c’est surbooké et la Goutte de Lait n’a plus de place. Et on nous a dit qu’il faudrait une place à ce nouveau-né avant la nuit.

Durant la suite de la conversation, j’essaie d’aider de mon mieux, en essayant de comprendre les conditions de l’accouchement et l’état de santé de ce nouveau-né, visiblement mal en point, en expliquant qu’il y a actuellement des méthodes de réchauffement et que le pédiatre de la structure d’accouchement pourrait peut-être s’en occuper quand même, mais rien n’y fait, la conversation reste suspendue à la couveuse et un prix de 50.000 DH (environ 5.000 euros) pour une semaine.

La réanimation néonatale a un coût bien évidement, mais quand le business pointe son nez avec le chantage à la vie, on perd le nord et même une partie de soi.

Imaginez qu’une structure publique ou privée, qui demande à un malade désarmé avec un nouveau-né qui a besoin d’une prise en charge urgente, de se débrouiller lui-même pour trouver une place dans une unité de soins intensifs, résumé sommairement par une couveuse pour le peuple. C’est juste ahurissant! Dans les pays qui respectent leurs populations, le système s’occupe de tout ceci, en accompagnant les parents pour la gestion de leur stress! Ici, on obnubile la famille par la recherche de moyens salvateurs.

Comme si le fait de mettre un prématuré ou un nouveau-né souffrant dans une couveuse, qui encore une fois ne sert qu’à le réchauffer, allait le sauver!

La néonatalogie est une hyper-spécialité de la pédiatrie qui demande certes des moyens conséquents, mais également une certaine compétence. Sans oublier un nombre suffisant de praticiens formés à cet art et une présence en permanence d’un médecin sur place.

Au pays du soleil couchant où on demande à la famille de trouver une place, tandis que la santé du nouveau-né se dégrade de minute en minute, on ne fonctionne pas comme en Occident, dont on souhaite mimer la médecine sans s’en donner les moyens. J’ai visité un grand service d’une soixantaine de places d’un CHU qui fonctionne avec un seul professeur nous dit-on, d’astreinte 24/7, même pendant les congrès à l’étranger et les vacances, ce qui est juste impossible humainement, et techniquement. Ce sont les médecins en formation (les résidents) sans pédiatre sénior qui font de la permanence des soins. Quand aux infirmiers, leur nombre a chuté suite à la politique de départs à la retraite sans remplacement et du peu de recrutement.

Pour information seulement, parce que la comparaison n’a pas lieu d’être, j’ai travaillé de longues années dans une maternité de niveau 3 en région parisienne, le service de néonatalogie n’avait que huit places et on y trouvait un médecin sénior et un interne qui étaient de garde toutes les nuits, avec la présence de cinq praticiens la journée. Je ne pense pas que l’administration des hôpitaux avait juste envie de payer ces praticiens de haute volée à ne rien faire mais que l’exigence de la qualité des soins imposait ceci.

Dans les hôpitaux régionaux et provinciaux marocains que j’ai pu visiter, les pédiatres essaient tant bien que mal de faire de leur mieux, et ceci n’est pas la question puisque les résultats sont décevants. On n’a pas développé les moyens d’assistance respiratoire, même s’il existe actuellement des méthodes moins agressives que l’intubation. Ce qui diminue drastiquement les chances de survie chez les nouveau-nés souffrants, prématurés et infectés.

Et tout ce désastre commence en amont, du manque de suivi des femmes, jusqu’aux prises en charge médiocres ou parfois inexistantes des maladies de la grossesse, comme la gestion des menaces d’accouchements prématurés ou les ruptures des poches des eaux, voire le diabète ou l’hypertension artérielle de la maman. Tout ceci occasionne des accouchements prématurés avec des nouveau-nés de petits poids et fragiles. Et ce n’est pas parce qu’il arrive à certains de sauver des nouveau-nés de moins d’un kilogramme que c’est possible dans tous les services.

Ceci n’est pas scientifique, parce que l’exception n’a jamais fait la règle.

Enfin et ce n’est pas le plus simple, ce sont les conditions d’accouchements dans les structures publiques qui se font dans la plupart des cas sans surveillance du rythme cardiaque fœtal en permanence et avec un tracé, seule condition efficace pour dépister les asphyxies fœtales dès leur début et recourir à temps à une césarienne avec les complications chez le fœtus.

Parce que faire une césarienne ou un accouchement tard, c’est déjà trop tard, et si le nouveau-né ne meurt pas, il risque de garder des séquelles toute sa vie. Alors la question qui fâche: combien coûte un nouveau-né en bonne santé, combien la société est capable d’investir pour avoir des enfants non souffrants? Et si jamais ils nécessitent qu’on s’occupe d’eux, souhaitons-nous vraiment le faire?

Les intentions et plans d’actions se fracassent sur l’autel de la réalité cruelle de la mortalité des nouveau-nés ou ceux des conditions de vie des handicapés à vie à cause d’un accouchement malheureux.

Une mise à plat associée à une forte volonté politique, sont nécessaires pour y arriver. Et on peut y arriver en mutualisant les moyens existants et en pensant la naissance autrement.

J’ai commencé à le faire à ma petite échelle en formant les sages-femmes de santé publique aux techniques d’obstétrique d’urgence, incluant la réanimation néonatale en salle de naissance.

Récemment, j’ai entamé des formations en échographie obstétricale pour apprendre aux sages-femmes et aux médecins généralistes des centres de santé à dépister les signes de complications de bien-être fœtale. Et j’attends toujours la participation d’autres collègues à cet effort.

Il s’agit de nos enfants, si on ne s’y met pas tous ensemble pour que les conditions de leurs nouveaux venus au monde s’améliorent, les parents continueront, comme des fous, à chercher désespérément une couveuse salvatrice et trompeuse…

Détenus du Hirak: Les ONG demandent à rencontrer le ministre d'État chargé droits de l'Homme

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DROITS DE L’HOMME - “Nous pensons solliciter une rencontre avec le ministre d’État chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid”, déclare au HuffPost Maroc Abdelilah Benabdesselam, coordinateur de la Coalition marocaine des instances des droits de l’Homme (CMIDH). Ce dernier ajoute que les ONG sont bien décidées à obtenir une réponse à leur lettre.

La lettre a été adressé par la CMIDH et le Comité de soutien du Hirak à Casablanca, le 13 juin, au ministre précité, ainsi qu’au ministre de la Justice, Mohamed Aujjar, au président du parquet général, au président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et au Délégué général à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion. Une semaine après, la coalition estime que l’urgence de la situation ne lui permet plus d’attendre.

Après la lettre, la coalition compte donc prendre l’initiative de demander un entretien auprès de Mustapha Ramid. “Ce sera, pour nous, l’occasion, d’exprimer de vive voix notre inquiétude quant à la situation des détenus du Hirak, mais aussi de soulever les différentes questions liées au respect des droits de l’Homme dans nos prisons”, indique le coordinateur de la coalition. Ce que cherche la CMIDH, plus précisément, c’est “une intervention d’urgence” pour “sauver la vie” de deux détenus du Hirak du Rif, Rabie Al Ablaq et Abdelali Houd, qui sont, d’après la coalition, “en grève de la faim” au pénitencier de Oukacha. Le premier aurait arrêté de se nourrir “depuis 16 jours”, tandis que la durée de la grève de la faim, pour le second, est de “20 jours”. “Ce qui nous inquiète le plus, c’est l’indifférence envers les revendications des détenus”, souligne les signataires de la lettre.

“D’après les familles de ces deux détenus grévistes, leur état de santé laisse à désirer. La grève de la faim les anéantis jour après jour”, alerte le coordinateur de la coalition, soulignant la gravité de la situation. La lettre appelle ses destinataires à “ouvrir un dialogue avec les grévistes en vue d’examiner leurs revendications légales et légitimes et de traiter la situation avant qu’elle n’aboutisse à un drame”.

Cette grève de la faim a été démentie par la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR). Cette dernière nous précise qu’“au jour d’aujourd’hui, aucun détenu dans le cadre des événements d’Al Hoceïma n’observe de grève de la faim”. Et d’ajouter que “Al Ablaq prend ses repas régulièrement” alors que “Houd n’a jamais fait partie de la liste de ces grévistes de la faim”. 

La coalition et le comité attendent, par ailleurs, de la part des destinataires de la lettre de procéder à l’évaluation des circonstances ayant amené à la détention puis à la poursuite des membres du Hirak, mais aussi des conditions dans lesquelles se déroule leur procès qualifié d’“inique”. Dernière revendication, et non des moindres: la libération des détenus.

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