SOCIÉTÉ - Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) a publié mercredi un rapport selon lequel 203 suicides et tentatives de suicide ont été enregistrés en Tunisie durant l'année 2014.
Toutes les tranches d'âge sont concernées par ce phénomène. Mais la tranche qui occupe la première place est celle des 26-35 ans, avec 34% du nombre total. Ce nombre se répartit de la sorte:
Les principales zones où les enfants se sont suicidés, selon le rapport, sont les quartiers populaires ou les régions marginalisées et exclues du développement national.
Les gouvernorats les plus touchés par le phénomène du suicide sont Kairouan et Tunis avec 5 cas tous les deux mois. Siliana (centre) et Tataouine (sud) sont les régions les moins touchées. Aucun suicide n'y a été enregistré durant toute l'année.
Les deux moyens de suicide les plus répandus sont la pendaison et l'immolation. Sur ce dernier mode opératoire, le rapport relève plusieurs suicides analogues à celui de Mohamed Bouazizi, ayant déclenché la révolution le 17 décembre 2010: un vendeur ambulant se fait confisquer sa marchandise par des agents municipaux. Le vendeur se rend alors devant la municipalité et s'immole.
Dans ce cadre, plusieurs suicides et tentatives de suicides protestataires ont eu lieu dans ou devant des institutions de l'Etat: l'Assemblée nationale constituante au Bardo, l'Instance indépendante des élections à l'Ariana, le tribunal de première instance de Grombalia, la municipalité de Gafsa, le ministère de l'Enseignement supérieur à Tunis, la prison de Jendouba, les Centres de sécurité nationale de Ksar, de Lalla et de Tallabet.
Autre catégorie qui passe à l'acte: les femmes violées. A Nabeul par exemple une jeune fille de 20 ans a essayé de se suicider à deux reprises, après la libération de son violeur.
"Elle voulait effacer le scandale qui l'a atteint, le traitement négatif qu'elle a vécu de la part de son entourage ainsi que l'humiliation qu'elle a ressenti, lorsque son violeur a été libéré", indique le rapport.
Cela dit les femmes sont les moins concernées par les suicides: 52 cas contre 151 cas pour les hommes.
Pour atténuer ce phénomène, le FTDES recommande à l'Etat d'oeuvrer à réaliser la justice sociale et l'égalité des chances dans toutes les régions. Un stratégie nationale d'accompagnement des personnes ayant fait une tentative de suicide s'impose également.
Dans le monde, toutes les 40 secondes, une personne se suicide quelque part, d'après un rapport de l'Organisation mondiale de santé (OMS). Le suicide affecte "les populations les plus vulnérables de la planète, et plus particulièrement les groupes sociaux qui souffrent déjà de la marginalisation et de discrimination", d'après l'OMS.
Toutes les tranches d'âge sont concernées par ce phénomène. Mais la tranche qui occupe la première place est celle des 26-35 ans, avec 34% du nombre total. Ce nombre se répartit de la sorte:
- 153 suicides
- 50 tentatives de suicide
Le rapport attire l'attention sur le fait que la tranche d'âge qui occupe la cinquième place du classement (8.86%) est celle des moins de 15 ans, incluant des suicides d'enfants de 8 à 10 ans.
Les principales zones où les enfants se sont suicidés, selon le rapport, sont les quartiers populaires ou les régions marginalisées et exclues du développement national.
La pauvreté extrême de l'environnement qui entoure l'enfant, la marchandisation de l'éducation, la quasi absence d'organisations consacrée à l'enfance, le manque de loisirs, d'encadrement et de culture, sont quelques unes des causes du suicide de l'enfant dans ces zones, selon l'organisation.
Les gouvernorats les plus touchés par le phénomène du suicide sont Kairouan et Tunis avec 5 cas tous les deux mois. Siliana (centre) et Tataouine (sud) sont les régions les moins touchées. Aucun suicide n'y a été enregistré durant toute l'année.
Les deux moyens de suicide les plus répandus sont la pendaison et l'immolation. Sur ce dernier mode opératoire, le rapport relève plusieurs suicides analogues à celui de Mohamed Bouazizi, ayant déclenché la révolution le 17 décembre 2010: un vendeur ambulant se fait confisquer sa marchandise par des agents municipaux. Le vendeur se rend alors devant la municipalité et s'immole.
Dans ce cadre, plusieurs suicides et tentatives de suicides protestataires ont eu lieu dans ou devant des institutions de l'Etat: l'Assemblée nationale constituante au Bardo, l'Instance indépendante des élections à l'Ariana, le tribunal de première instance de Grombalia, la municipalité de Gafsa, le ministère de l'Enseignement supérieur à Tunis, la prison de Jendouba, les Centres de sécurité nationale de Ksar, de Lalla et de Tallabet.
"Il y a de grands problèmes entre les protestataires et le pouvoir. Il y a une position de l'amoureux, du prisonnier, du sitinneur, du chômeur, rendant le pouvoir responsable de la dégradation de la situation", affirme le rapport.
Autre catégorie qui passe à l'acte: les femmes violées. A Nabeul par exemple une jeune fille de 20 ans a essayé de se suicider à deux reprises, après la libération de son violeur.
"Elle voulait effacer le scandale qui l'a atteint, le traitement négatif qu'elle a vécu de la part de son entourage ainsi que l'humiliation qu'elle a ressenti, lorsque son violeur a été libéré", indique le rapport.
Cela dit les femmes sont les moins concernées par les suicides: 52 cas contre 151 cas pour les hommes.
Pour atténuer ce phénomène, le FTDES recommande à l'Etat d'oeuvrer à réaliser la justice sociale et l'égalité des chances dans toutes les régions. Un stratégie nationale d'accompagnement des personnes ayant fait une tentative de suicide s'impose également.
Dans le monde, toutes les 40 secondes, une personne se suicide quelque part, d'après un rapport de l'Organisation mondiale de santé (OMS). Le suicide affecte "les populations les plus vulnérables de la planète, et plus particulièrement les groupes sociaux qui souffrent déjà de la marginalisation et de discrimination", d'après l'OMS.
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