INTERNATIONAL - Les journalistes libyens sont la cible de groupes armés qui les menacent, les attaquent et parfois les tuent en toute impunité, forçant des dizaines d'entre eux à fuir à l'étranger, a dénoncé lundi Human Rights Watch (HRW).
Parmi ces cas figurent "30 enlèvements ou détentions arbitraires à court terme et huit meurtres, bien que dans certains cas des journalistes aient pu être tués de manière non intentionnelle pendant qu'ils couvraient des violences", selon HRW.
"Aucune personne, aucun groupe ayant agressé des journalistes ou attaqué des sièges de médias n'a été poursuivi depuis 2011", a affirmé à la presse Hanan Salah, chercheuse de HRW pour la Libye, en dénonçant "une culture d'impunité".
Résultat, a-t-elle poursuivi, des dizaines de journalistes ont dû fuir à l'étranger, notamment en Tunisie, en Egypte et en Turquie mais aussi en Europe.
Entretemps, dénonce l'ONG, "des tribunaux poursuivent des journalistes pour diffamation contre des responsables publics et d'autres charges violant la liberté d'expression". Amara al-Khatabi, du journal al-Ummah, a ainsi été condamné en novembre selon HRW à cinq ans de prison pour avoir publié une liste de magistrats présentés comme corrompus.
L'ONG appelle toutes les parties en Libye "à condamner sans équivoque les attaques contre les journalistes" et à mener des enquêtes "rapides, transparentes et impartiales là où c'est possible".
Dans un rapport présenté à Tunis, l'organisation de défense des droits de l'Homme basée à New York fait état d'"au moins 91 cas de menaces et d'agressions contre des journalistes" de la mi-2012 à novembre 2014.
Parmi ces cas figurent "30 enlèvements ou détentions arbitraires à court terme et huit meurtres, bien que dans certains cas des journalistes aient pu être tués de manière non intentionnelle pendant qu'ils couvraient des violences", selon HRW.
L'ONG évoque l'assassinat à Benghazi (est) le 26 mai 2014 de Miftah Bouzeid, le rédacteur en chef du journal indépendant Burniq, et l'attaque en août contre la chaîne Alassema TV, dont le matériel a été détruit.
"Aucune personne, aucun groupe ayant agressé des journalistes ou attaqué des sièges de médias n'a été poursuivi depuis 2011", a affirmé à la presse Hanan Salah, chercheuse de HRW pour la Libye, en dénonçant "une culture d'impunité".
"Beaucoup de journalistes ne veulent pas informer la police (des agressions) car ils ne pensent pas que la police ou la justice puisse les aider ou leur rendre justice", a-t-elle ajouté en évoquant "une institution judiciaire presque à l'arrêt", les tribunaux ne traitant le plus souvent que d'affaires de divorce ou d'héritage lorsqu'ils n'ont pas purement et simplement fermé.
Résultat, a-t-elle poursuivi, des dizaines de journalistes ont dû fuir à l'étranger, notamment en Tunisie, en Egypte et en Turquie mais aussi en Europe.
Entretemps, dénonce l'ONG, "des tribunaux poursuivent des journalistes pour diffamation contre des responsables publics et d'autres charges violant la liberté d'expression". Amara al-Khatabi, du journal al-Ummah, a ainsi été condamné en novembre selon HRW à cinq ans de prison pour avoir publié une liste de magistrats présentés comme corrompus.
L'ONG appelle toutes les parties en Libye "à condamner sans équivoque les attaques contre les journalistes" et à mener des enquêtes "rapides, transparentes et impartiales là où c'est possible".
La Libye, plongée dans le chaos et dirigée par deux gouvernements et parlements rivaux, est livrée aux milices depuis le renversement de Mouammar Kadhafi au terme de huit mois de soulèvement en 2011.
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