L'Egypte restait sans nouvelle jeudi de huit militaires portés disparus dans une attaque sans précédent contre un de ses navires en Méditerranée tandis que de nouveaux attentats visaient l'armée au Sinaï.
Plus de 24 heures après, le mystère entourait toujours l'attaque, qualifiée de "terroriste" par les autorités, d'une vedette de la marine au large de la province côtière de Damiette (nord-est).
Des zones d'ombre subsistent en particulier sur les circonstances de l'assaut du navire par des hommes armés, l'armée ayant verrouillé toute communication sur le sujet tandis qu'aucune information n'a filtré dans les médias égyptiens.
Un porte-parole de l'armée a simplement indiqué tard mercredi que huit militaires étaient portés disparus et que les recherches étaient en cours pour les retrouver. Cinq membres de l'équipage ont également été blessés.
Les quatre bateaux utilisés pour l'assaut par des "groupes armés comprenant des terroristes" ont été détruits, a précisé le porte-parole. Trente-deux personnes ont été arrêtées et étaient toujours interrogées jeudi, a indiqué un responsable de la sécurité.
Un responsable militaire a indiqué à l'AFP que les agresseurs avaient utilisé "des bateaux de pêche" et n'avaient vraisemblablement pas eu recours à une artillerie lourde.
La nature "terroriste" de cette attaque unique dans l'histoire récente du pays est cependant sujette à interrogation. La Méditerranée orientale est en effet fréquentée par des trafiquants de drogues et des passeurs d'immigrés clandestins. L'armée égyptienne en a fréquemment interceptés au large des côtes.
Selon lui, "cela peut être terroriste mais aussi, pourquoi pas, le fait de puissants trafiquants de clandestins, qui ne veulent pas être dérangés dans leurs affaires".
Le quotidien gouvernemental Al-Ahram a indiqué jeudi que la vedette avait essuyé des tirs après s'être approchée de trois bateaux suspects et estimé qu'il s'agissait probablement de trafiquants.
Panique dans le métro
Cette attaque maritime intervient dans un contexte tendu, l'Egypte étant le théâtre d'attentats, parfois spectaculaires, qui visent les forces de sécurité depuis que l'armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013.
Au Caire, l'explosion d'une "bombe assourdissante" a semé jeudi matin la panique dans un wagon de métro, provoquant une bousculade qui a fait 16 blessés.
Deux policiers et trois soldats ont par ailleurs été abattus par des hommes armés dans deux attaques distinctes dans le nord de la péninsule du Sinaï, où l'armée lutte depuis plusieurs mois contre une insurrection jihadiste.
Ces deux dernières attaques interviennent quelques jours après que le principal groupe jihadiste du pays, Ansar Beït al-Maqdess, a fait allégeance au groupe jihadiste Etat Islamique (EI), qui sévit en Irak et en Syrie.
Les jihadistes égyptiens ont concentré leurs attaques contre la police et l'armée dans le nord du Sinaï, mais ont également mené des attentats à la voiture piégée dans le reste du pays.
Fondé à la faveur du vide sécuritaire ayant suivi la chute de Hosni Moubarak en 2011, le groupe s'est révélé capable de réaliser des attaques de plus en plus sophistiquées malgré l'offensive de l'armée.
Fin octobre, 30 soldats avaient été tués dans le nord du Sinaï dans un attentat suicide, l'attaque la plus meurtrière contre les forces de l'ordre depuis la destitution de M. Morsi.
Les groupes jihadistes disent agir en représailles à la sanglante répression qui s'est abattue sur les pro-Morsi et qui a fait plus de 1.400 morts, pour la plupart des manifestants islamistes. Des centaines de pro-Morsi ont été condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs et 15.000 autres ont été emprisonnés.
Plus de 24 heures après, le mystère entourait toujours l'attaque, qualifiée de "terroriste" par les autorités, d'une vedette de la marine au large de la province côtière de Damiette (nord-est).
Des zones d'ombre subsistent en particulier sur les circonstances de l'assaut du navire par des hommes armés, l'armée ayant verrouillé toute communication sur le sujet tandis qu'aucune information n'a filtré dans les médias égyptiens.
Un porte-parole de l'armée a simplement indiqué tard mercredi que huit militaires étaient portés disparus et que les recherches étaient en cours pour les retrouver. Cinq membres de l'équipage ont également été blessés.
Les quatre bateaux utilisés pour l'assaut par des "groupes armés comprenant des terroristes" ont été détruits, a précisé le porte-parole. Trente-deux personnes ont été arrêtées et étaient toujours interrogées jeudi, a indiqué un responsable de la sécurité.
Un responsable militaire a indiqué à l'AFP que les agresseurs avaient utilisé "des bateaux de pêche" et n'avaient vraisemblablement pas eu recours à une artillerie lourde.
La nature "terroriste" de cette attaque unique dans l'histoire récente du pays est cependant sujette à interrogation. La Méditerranée orientale est en effet fréquentée par des trafiquants de drogues et des passeurs d'immigrés clandestins. L'armée égyptienne en a fréquemment interceptés au large des côtes.
"Il est trop tôt pour savoir qui peut être à l'origine d'une telle attaque", a estimé l'amiral Alain Coldefy, ex-directeur des opérations et de la logistique de la Marine française, aujourd'hui expert à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris).
Selon lui, "cela peut être terroriste mais aussi, pourquoi pas, le fait de puissants trafiquants de clandestins, qui ne veulent pas être dérangés dans leurs affaires".
Le quotidien gouvernemental Al-Ahram a indiqué jeudi que la vedette avait essuyé des tirs après s'être approchée de trois bateaux suspects et estimé qu'il s'agissait probablement de trafiquants.
Panique dans le métro
Cette attaque maritime intervient dans un contexte tendu, l'Egypte étant le théâtre d'attentats, parfois spectaculaires, qui visent les forces de sécurité depuis que l'armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013.
Au Caire, l'explosion d'une "bombe assourdissante" a semé jeudi matin la panique dans un wagon de métro, provoquant une bousculade qui a fait 16 blessés.
Deux policiers et trois soldats ont par ailleurs été abattus par des hommes armés dans deux attaques distinctes dans le nord de la péninsule du Sinaï, où l'armée lutte depuis plusieurs mois contre une insurrection jihadiste.
Ces deux dernières attaques interviennent quelques jours après que le principal groupe jihadiste du pays, Ansar Beït al-Maqdess, a fait allégeance au groupe jihadiste Etat Islamique (EI), qui sévit en Irak et en Syrie.
Trois activistes d'Ansar Beït al-Maqdess ont par ailleurs été tués dans des frappes aériennes militaires dans le nord du Sinaï, selon des responsables de la sécurité, tandis qu'un haut dirigeant du groupe a été arrêté avec 25 activistes présumés, d'après l'armée.
Les jihadistes égyptiens ont concentré leurs attaques contre la police et l'armée dans le nord du Sinaï, mais ont également mené des attentats à la voiture piégée dans le reste du pays.
Fondé à la faveur du vide sécuritaire ayant suivi la chute de Hosni Moubarak en 2011, le groupe s'est révélé capable de réaliser des attaques de plus en plus sophistiquées malgré l'offensive de l'armée.
Fin octobre, 30 soldats avaient été tués dans le nord du Sinaï dans un attentat suicide, l'attaque la plus meurtrière contre les forces de l'ordre depuis la destitution de M. Morsi.
Les groupes jihadistes disent agir en représailles à la sanglante répression qui s'est abattue sur les pro-Morsi et qui a fait plus de 1.400 morts, pour la plupart des manifestants islamistes. Des centaines de pro-Morsi ont été condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs et 15.000 autres ont été emprisonnés.
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