On pensait le dossier clos, suite aux faibles réactions suscitées en Tunisie après que des touristes israéliens ont été interdits d'entrée sur le territoire tunisien, en mars dernier.
La ministre du Tourisme Amel Karboul avait alors déclaré qu'il ne s'agissait que d'un problème de procédure.
"Généralement, si ce sont des Israéliens, ils doivent aller au consulat le plus proche et demander un laissez-passer", du fait de l'absence de relations diplomatiques entre Israël et la Tunisie, avait-elle indiqué.
Mais plus d'un mois plus tard, la polémique rattrape le gouvernement et, à présent, quelques dizaines de députés demandent la tête de la ministre du Tourisme Amel Karboul et du ministre délégué en charge de la sécurité nationale Ridha Sfar.
Pourquoi maintenant?
"Deux pétitions circulent à présent pour le retrait de confiance [contre les deux ministres], particulièrement après les déclarations du chef du gouvernement demandant d'arrêter avec la question de la normalisation et les 'grandes causes' [...]", a annoncé Azed Badi, président du bloc Wafa à l'Assemblée constituante.
Lors du Congrès national économique, Mehdi Jomâa avait tenté de balayer cette polémique, indiquant que son gouvernement avait d'autres priorités et que les "grandes causes" comme la normalisation (avec l'Etat d'Israël) n'en faisait pas partie.
Mehdi Jomâa a précisé en ce sens que l'une des priorités était de réussir la saison touristique à venir et que pour cela, le pèlerinage juif de la Ghriba devait être couronné de succès.
Le Premier ministre a ajouté que les décisions prises le seront dans la transparence parce qu'il "ne veut plus tourner autour du pot".
La transparence tarde à venir
Mais les déclarations en faveur de la transparence du chef du gouvernement n'ont pas encore été suivies de faits et la polémique a enflé ce mercredi 23 avril.
En cause? Un "arrêté ministériel" qui faciliterait l'entrée de ressortissants israéliens en Tunisie.
"Au départ, nous voulions auditionner les ministres du Tourisme et de la Sécurité nationale, mais à ce moment-là nous n'avions pas toutes les informations. A présent nous avons une copie de l'arrêté et avons entendu les dernières déclarations du Chef du gouvernement qui prouvent sans l'ombre d'un doute que ces gens-là (des ressortissants israéliens) soient entrés sur le territoire tunisien", a fustigé le député indépendant Fayçal Jadlaoui sur Mosaïque FM.
"Il ne s'agit plus à présent d'auditionner mais de retirer notre confiance à ces ministres", a-t-il ajouté.
En plus des députés, l'Ordre national des avocats de Tunisie a également publié un communiqué ce mercredi pour condamner la décision prise par le gouvernement.
"Un arrêté ministériel daté du 13 avril 2014 permet aux touristes de nationalité israélienne d'entrer sur le territoire tunisien comme la plupart des citoyens de pays avec lesquels la Tunisie entretient des relations diplomatiques", peut-on lire dans le communiqué.
Pour l'Ordre des avocats, il s'agit d'une décision claire dans le sens de la "normalisation avec l'entité sioniste et la reconnaissance de son Etat".
Des informations contradictoires circulent fréquemment dans les médias sur la possibilité pour les Israéliens de séjourner en Tunisie, sans que les autorités n'apportent d'éclaircissements à ce sujet... malgré les déclarations en faveur de la "transparence" de Mehdi Jomâa.
La ministre du Tourisme Amel Karboul avait alors déclaré qu'il ne s'agissait que d'un problème de procédure.
"Généralement, si ce sont des Israéliens, ils doivent aller au consulat le plus proche et demander un laissez-passer", du fait de l'absence de relations diplomatiques entre Israël et la Tunisie, avait-elle indiqué.
Mais plus d'un mois plus tard, la polémique rattrape le gouvernement et, à présent, quelques dizaines de députés demandent la tête de la ministre du Tourisme Amel Karboul et du ministre délégué en charge de la sécurité nationale Ridha Sfar.
Pourquoi maintenant?
"Deux pétitions circulent à présent pour le retrait de confiance [contre les deux ministres], particulièrement après les déclarations du chef du gouvernement demandant d'arrêter avec la question de la normalisation et les 'grandes causes' [...]", a annoncé Azed Badi, président du bloc Wafa à l'Assemblée constituante.
Lors du Congrès national économique, Mehdi Jomâa avait tenté de balayer cette polémique, indiquant que son gouvernement avait d'autres priorités et que les "grandes causes" comme la normalisation (avec l'Etat d'Israël) n'en faisait pas partie.
Mehdi Jomâa a précisé en ce sens que l'une des priorités était de réussir la saison touristique à venir et que pour cela, le pèlerinage juif de la Ghriba devait être couronné de succès.
Le Premier ministre a ajouté que les décisions prises le seront dans la transparence parce qu'il "ne veut plus tourner autour du pot".
La transparence tarde à venir
Mais les déclarations en faveur de la transparence du chef du gouvernement n'ont pas encore été suivies de faits et la polémique a enflé ce mercredi 23 avril.
En cause? Un "arrêté ministériel" qui faciliterait l'entrée de ressortissants israéliens en Tunisie.
"Au départ, nous voulions auditionner les ministres du Tourisme et de la Sécurité nationale, mais à ce moment-là nous n'avions pas toutes les informations. A présent nous avons une copie de l'arrêté et avons entendu les dernières déclarations du Chef du gouvernement qui prouvent sans l'ombre d'un doute que ces gens-là (des ressortissants israéliens) soient entrés sur le territoire tunisien", a fustigé le député indépendant Fayçal Jadlaoui sur Mosaïque FM.
"Il ne s'agit plus à présent d'auditionner mais de retirer notre confiance à ces ministres", a-t-il ajouté.
En plus des députés, l'Ordre national des avocats de Tunisie a également publié un communiqué ce mercredi pour condamner la décision prise par le gouvernement.
"Un arrêté ministériel daté du 13 avril 2014 permet aux touristes de nationalité israélienne d'entrer sur le territoire tunisien comme la plupart des citoyens de pays avec lesquels la Tunisie entretient des relations diplomatiques", peut-on lire dans le communiqué.
Pour l'Ordre des avocats, il s'agit d'une décision claire dans le sens de la "normalisation avec l'entité sioniste et la reconnaissance de son Etat".
Des informations contradictoires circulent fréquemment dans les médias sur la possibilité pour les Israéliens de séjourner en Tunisie, sans que les autorités n'apportent d'éclaircissements à ce sujet... malgré les déclarations en faveur de la "transparence" de Mehdi Jomâa.
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