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L'équipe de France habillée par l'ex-couturier de Hassan II (PHOTOS)

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COUTURE - Cette année encore, l’équipe de France sera habillée par Francesco Smalto, célèbre au Maroc pour avoir été le couturier préféré du roi Hassan II. La maison française de couture et de prêt-à-porter de luxe, qui collabore avec la Fédération française de football depuis 2003, a récemment dévoilé le costume officiel des Bleus pour l’Euro 2016 (du 10 juin au 10 juillet 2016).

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Cette nouvelle tenue "tout-terrain", réalisée sur mesure, est composée d’un costume traditionnel deux pièces en laine super 150, ainsi que d’une chemise et de derbies bleues en veau patiné à la main, indique la maison sur son site officiel. Elle est censée refléter "la persévérance, l’excellence et la technicité" des joueurs français (on ne sait pas si la maison française a jeté un oeil à la liste de Deschamps).

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Pour s’offrir ce costume, disponible en édition limitée pour le grand public, il faudra débourser 2600 euros, soit près de 30.000 dirhams pour s’habiller comme Ribéry, Giroud ou encore Rami.

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Francesco Smalto, italien de nationalité, a créé sa maison de couture pour hommes à Paris, en 1962. Depuis, il est devenu le couturier des plusieurs vedettes hollywoodiennes et chefs d’Etat, dont Hassan II. On sait, entre autres, qu’il avait conçu la première tenue de polo du défunt monarque en 1963, qui jusque-là était habillé par Hermès quand il pratiquait l’équitation.

En 2001, la maison Smalto a été rachetée par un certain Alain Duménil. "La présence de Francesco Smalto au Maroc est étroitement liée à l’histoire et à l’amitié qui réunissait feu Hassan II et le couturier fondateur de la marque", avait expliqué en 2013 au site strategie-management.ma, Mathieu Tsoungui, directeur de Smalto Maroc.

Aujourd’hui, la marque compte notamment un magasin à Casablanca. Francesco Smalto, lui, est décédé le 6 avril 2015 à Marrakech, à l’âge de 87 ans, des suites d'une crise cardiaque.



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Les lauréats de la finale marocaine du concours "Ma thèse en 180 secondes"

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CONCOURS - Synthétiser et vulgariser son sujet de thèse en trois minutes chrono, avec pour seule aide un diaporama, à coup de métaphores et de raccourcis bien sentis. C'est le principe tout à fait original du concours "Ma thèse en 180 secondes", dont les résultats de la finale marocaine viennent d'être dévoilés.

Organisée le 26 mai à l’Ecole nationale d’informatique et d’analyse des systèmes (ENSIAS) par le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST) et l'Université Mohammed V de Rabat, la finale nationale a réuni 18 doctorants de différentes disciplines, représentant neuf universités marocaines.

Verdict: trois doctorants ont réussi à convaincre le jury présidé par la directrice de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Najat Mokhtar.

Le 1er prix du jury (12.000 dirhams) a été remporté par Gamaliel Kubwarugra de l’Université Moulay Slimane de Beni Mellal, grâce à la présentation de sa thèse qui se penche sur les villes et de la régionalisation au Maroc, intitulée "Aménagement durable et concerté des zones périurbaines: cas des quartiers périphériques et la bande littoral de la ville Bujumbura-Burundi".

Le second prix du jury (8.000 dirhams) a été remis à Chaimae Samtal de l’Université Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès pour la présentation de sa thèse en biotechnologie sur le "Cancer de prostate dans la population marocaine: identification moléculaire, profils de risque et thérapie ciblée".

Le troisième prix (5.000 dirhams) est revenu à Chancerel Codjovi de l’Université Hassan 1er de Settat pour la présentation de sa thèse en informatique, intitulée "Big data et les nouvelles techniques en data mining dans un environnement cloud: optimisation, sécurité et privacy".

Le prix du public (5.000 dirhams) a été attribué ex-aequo à Dounia Benmoussa de l’Université Hassan II de Casablanca pour la présentation de sa thèse en matériaux textiles, intitulée "Elaboration d’un textile thermorégulateur via la micro encapsulation", et à Chaimae Samtal.

Les trois premiers lauréats sont qualifiés pour représenter le Maroc à la finale internationale prévue le 29 septembre prochain au théâtre national Mohammed V à Rabat.

L'édition 2015 de la finale internationale de ce concours, qui a eu lieu au grand amphithéâtre de la Sorbonne à Paris le 1er octobre dernier, avait connu la participation de trois finalistes marocains sur 16 doctorants originaires de 8 pays. Un Marocain doctorant à l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès s’était d'ailleurs hissé à la troisième place.

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"Ya Layli", le nouveau clip psychédélique de Malca (INTERVIEW)

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POP - Il y a un an, le Casablancais Malca se faisait remarquer avec son vidéo-clip "She Gets Too High", un morceau électronique qui puisait ses inspirations autant dans culture pop marocaine, pour l'image, que dans l'électro british, pour le son.

Ce mercredi 1er juin, il revient avec "Ya Layli", dévoilé en avant-première sur le site des Inrocks. Un morceau électro-pop efficace qui adresse un clin d'œil à la musique arabe classique en samplant une chanson de Warda, le tout illustré par un clip délirant dont la culture pop art marocaine est la muse.

Entre des images de lui en train de mixer, le chanteur installé à Paris incorpore le drapeau du Wydad, le logo de Royal Air Maroc ou encore l'imposant robot Grendizer, qui a marqué l'enfance de tout Marocain. Rencontre.

Durant les premières notes de "Ya Layli", on entend l'intro de "Batwanis Bik" de Warda. Quel rapport entretenez-vous avec la musique orientale classique?

J'écoute beaucoup de musique orientale. C'est le premier titre de l'album que je suis en train de préparer en ce moment, et je me suis en effet beaucoup inspiré de Warda pour ce morceau. J'écoute beaucoup Fairuz aussi. Je suis passionné par les arrangements de cette époque. Dans le même délire, il y a Samira Said, côté marocain, qui a fait des morceaux magnifiques à la fin des années 70 et le début des années 80 et qui me plaisent beaucoup. Je me laisse la liberté de puiser dans le répertoire oriental, même beaucoup plus récent, que ce soit le chaâbi ou même l'âge d'or du raï, comme Cheb Hasni. Je n'ai aucune limite.

Le clip contient beaucoup d'éléments issus de la culture pop marocaine...

En effet. C'est même le leitmotiv de mon projet, à travers lequel je revendique une pop culture arabe, et marocaine plus précisément. Ce sont des éléments qui sont bien présents dans l'inconscient des gens, mais qui ne sont pas assumés, à mon sens, en tant que pop culture, comme c'est le cas de la pop culture américaine. J'aime l'idée de reprendre des codes très "hype" et modernes en les fusionnant avec un univers qui peut avoir trait à la culture marocaine et qui me correspond, ainsi qu'à ma génération.

Le clip de "Ya Layli", comme celui de "She Gets Too High" est façonné selon une esthétique lo-fi. Pourquoi avoir fait ce choix artistique?

J'aime en fait cette esthétique. Le beau m'ennuie en général. Les choses qui sont considérées comme objectivement belles m'ennuient. J'ai envie de casser les codes esthétiques et de provoquer quelque chose chez les gens quand ils regardent une vidéo. Et donc je me suis dit pourquoi ne pas revenir sur l'esthétique glitch (esthétisation d'erreurs analogiques et numériques, ndlr), très présente dans la culture Indie anglaise et les réutiliser en les mélangeant à la culture pop marocaine.

Le clip a été réalisé par TBMA, qui ont notamment travaillé sur le clip de Nekfeu, "Martie Eden". Comment s'est faite cette collaboration?

Ça faisait un petit moment qu'on cherchait des gens avec qui collaborer pour ce nouveau clip. Et j'aimais beaucoup ce qu'a fait TBMA pour Nekfeu. J'appréciais leurs influences digitales qui sont hyper puissantes. J'aime bien aussi leur manière de travailler. Ils n'ont aucune règle, ce ne sont pas des gars du cinéma. En fait, ce sont des fous, des tarés. Ils sont complètement désorganisés et c'est ça qui est génial. Avec eux, les choses se font sur le moment, et c'est une philosophie qui me plait bien.

Quand est-ce qu'on pourra écouter votre premier album?

Je me donne le temps pour préparer les morceaux. Je suis extrêmement dur avec moi-même. Il faut que tous les morceaux soient bons et qu'ils me plaisent vraiment. En attendant, j'avais besoin de partager au moins un titre avec les gens, c'est chose faite. Mon disque, lui, devrait sortir courant 2017. Je travaille toujours avec mon co-producteur Louis Sommer avec qui j'ai produit mon premier EP "She Gets Too High" et "Ya Layli".

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Addoha lance les travaux de sa 2e cimenterie au Burkina Faso

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ÉCONOMIE - Le groupe marocain Ciment d’Afrique (CIMAF), filiale d’Addoha, vient de lancer les travaux de réalisation de sa seconde cimenterie à Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso, avec une capacité de production de 700.000 tonnes par an.

La cérémonie de pose de la première pierre de ce projet a été présidée, récemment à Bobo-Dioulasso, la capitale économique du Burkina, par le Chef du gouvernement, Paul Kaba Thiéba, en présence du patron d'Addoha, Anas Sefrioui, et de l’ambassadeur du Maroc à Ouagadougou, Farhat Bouazza.

Cette deuxième cimenterie de CIMAF, après celle existant à Ouagadougou, s’étendra sur une superficie de 7,5 hectares dans la nouvelle zone industrielle de Bobo-Dioulasso.

Le premier sac attendu en décembre 2017

Les travaux de construction vont durer près de 18 mois et vont créer environ 600 emplois au cours de cette phase de réalisation. Le premier sac de ciment est attendu en décembre 2017.

L’usine produira chaque année 700.000 tonnes de ciment et va occasionner dans la phase d’exploitation, près de 200 emplois directs et indirects, selon les promoteurs de ce projet qui sera réalisé pour un investissement de 25 millions d’euros. A partir du Burkina, CIMAF compte exporter une partie de sa production dans la sous-région.

La première cimenterie du groupe marocain, implantée à Ouagadougou sur une superficie de 7 ha, dispose d'une capacité de production de 500.000T/an pouvant être portée à 1.000.000 de tonnes par an.

Alors qu'il fait face à une crise du secteur de l'immobilier au Maroc, Addoha semble vouloir miser sur l'Afrique subsaharienne, avec à la clé la construction de plusieurs milliers de logements, principalement à Abidjan. A l’horizon 2018, Ciments de l’Afrique devrait disposer d’une dizaine d’unités de ciments en Afrique subsaharienne.


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"Ils sont partout" : rire des clichés racistes, pourquoi les films américains y arrivent-ils mieux que les français?

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CULTURE - Le film d’Yvan Attal, “Ils sont partout” sort ce mercredi 1er juin en salles françaises. C'est une comédie humoristique qui passe en revue les clichés antisémites accrochés à la peau des juifs. Le film tient le pari: on rit du pire, parfois un peu jaune, mais c’est là tout l’enjeu. Il réussit un tour de force quand beaucoup de comédies françaises sur le même thème ont échoué.

Les dernières en date, “Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu?” (2014) ou bien “Case départ” (2011), sont pétries de bonnes intentions, mais “ne dépassent pas le cliché, voire le valorisent”, selon les propos d’Isabelle Boni-Claverie, réalisatrice du documentaire “Trop Noire pour être française”, blogueuse sur le HuffPost.

“Dans ‘Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu?’, ceux qui se retrouvent dans la position morale la meilleure, sont les membres de la famille réactionnaire, bourgeoise et blanche”, analyse-t-elle. “Et pour 'Case départ', alors qu’on peut compter sur les doigts d’une main les films français sur l’esclavage, on se retrouve avec une comédie qui finit par reproduire et légitimer les stéréotypes attachés aux Noirs.”



Des clichés suffisamment grotesques

Pourquoi les comédies françaises sont-elles si gauches quand il s’agit d’aborder le racisme ou l’antisémitisme? “La vérité si je mens” est un bon exemple d’étalage de clichés (les juifs séfarades vivent dans le luxe, ne parlent que d’argent et de sexe et sont des entourloupeurs), avec une morale à faire pâlir Kant: ils sont bizarres mais sympas quand même, les juifs du Sentier. Un humour qui n'a pas plu à tout le monde malgré le succès du film.

Aux Etats-Unis, ce type de comédie crée moins de polémiques. Il existe comme une facilité à parler de ces thèmes graves avec légèreté, sans jamais tomber dans la beauf attitude. Est-ce parce qu’ils lissent tout pour plaire à tous les publics? Cette hypothèse est peu probable, si on s’intéresse au film d’Etan Coen, “En taule, mode d’emploi”, sorti en janvier 2016. Il met en scène Will Ferrell, trader condamné à de la prison, qui demande à un garagiste noir de lui apprendre les rudiments de la zonzon, persuadé qu’il a déjà été incarcéré, puisqu’il est noir. Le cliché est suffisamment grotesque et caricatural pour ne pas lever la moindre ambiguïté.



La comédie “Dear White People” est aussi emblématique. “Elle épingle avec beaucoup d’humour et sur un ton sarcastique, le racisme de jeunes étudiants bourgeois blancs, amateurs de soirées “blackface” où ils se griment en Noir, analyse Isabelle Boni-Claverie. Mais le film ne s’arrête pas là, parce qu’il met sur le devant de la scène les complexes identitaires auxquels certains jeunes Noirs sont confrontés, comme cette étudiante qui intègre tous les codes de l’élite blanche, persuadée que c’est la meilleure manière de réussir.”



Rire et réfléchir… Les Etats-Unis s’inscrivent dans une tradition comique à la fois explicite et potache, qui souffre moins la critique. Les films d’Eddy Murphy dans les années 1980 et 1990, comme “Un fauteuil pour deux” ou “Une défense canon” ont décomplexé les Américains sur la possibilité de rire du racisme franchement et sainement. Richard Pryor lui avait ouvert la voie en jouant des rôles comiques qui auraient pu être attribués à des Blancs. Comme si la différence de couleur de peau ne devenait plus que visuelle.

Les Américains plus à l'aise avec l'humour sur le racisme?

En France, l’humour gras et parfois à la limite du racisme n’empêche pas le public de payer sa place. “Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu” a totalisé 12,3 millions d’entrées. Les spectateurs sont demandeurs de ce sujet, ils veulent qu'on leur parle du racisme, parce qu'il fait partie de leur quotidien. "Mais ils seraient mieux servis si ces films laissaient davantage d'espace à la réflexion et à la réalité", considère Isabelle Boni-Claverie.

"Le système de financement des films est très favorable aux comédies, explique David Poirot-Gozlan, producteur chez Thelma Films, et peu de réalisateurs en France sont suffisamment talentueux pour traiter de sujets qui ne supporteraient pas la médiocrité".

Pourquoi la réflexion est-elle reléguée au second plan dans les comédies françaises? Pourquoi les Américains semblent-ils plus à l’aise sur ces sujets, bien qu’ils ne soient pas moins racistes que nous?

En France, on cache les mauvais épisodes de l'Histoire sous le tapis

“Notre rapport à l’Histoire est différent, explique le sociodémographe Patrick Simon, directeur de recherche à l’Ined (Institut national d’études démographiques), interrogé par le HuffPost. Dans le cas de la France, les épisodes peu glorieux comme Vichy, la colonisation ou la Guerre d’Algérie, sont cachés sous le tapis une fois l’orage passé. Ce qui nous empêche de nous approprier ces événements et de les incorporer à notre quotidien”.

“Aux Etats-Unis, continue le chercheur, il existe une conviction forte selon laquelle la société toute entière est tenue pour responsable du racisme. Alors qu’en France, la République est au-dessus de cela, comme s’il n’y avait que des responsabilités individuelles et que les structures collectives étaient vertueuses, absolument. Ainsi, le racisme ne serait produit que par l’ignorance de chacun. Pourtant, c'est bien l’ensemble de la société qu’il faut aiguiller".

Et puis, les Américains sont finalement devenus moins tolérants que les Français sur le racisme, remarque le sociologue. “Ils noient de moins en moins le poisson, explique-t-il, ils se confrontent à la réalité. Le fait est que les micro-agressions quotidiennes envers les Noirs ne passent pas inaperçues. Et les violences policières ont déclenché des séries d'émeutes dont celles de Ferguson fin 2014.

Les Etats-Unis, antiracistes mais pas trop

Si Hollywood réussit à faire croire que ce pays est conscient de ses travers racistes, que le melting-pot peut l’emporter, c’est aussi parce que les studios américains emploient des gens du monde entier. “Hollywood est un syncrétisme de tous les talents, remarque Kristian Feigelson, sociologue à l’Ircav (Institut de recherche sur le cinéma et l’audiovisuel), Sorbonne-Paris III, interrogé par le HuffPost. Anglais, Allemands, Japonais, Chinois, travaillent ensemble. Avec des forces de travail si homogènes, cela finit par déteindre sur les films qu’ils produisent.

Mais n’allons pas faire des Etats-Unis l’eldorado des antiracistes. “Il existe de nombreux films américains à connotations nauséabondes, rajoute Kristian Feigelson. L’un des plus spectaculaires, dans la filiation WASP à 'Naissance d’une Nation' (1915) de D.W Griffith justifiant alors l’esclavage des Noirs, sera plus tard 'La passion du Christ' (2004) de Mel Gibson, un des plus rentables du cinéma, mais aussi historiquement faux et avec des relents antisémites."

D'autant plus que les Oscar n'ont pas brillé ces deux dernières années avec l'absence totale de Noirs nominés dans les catégories Meilleur acteur et Meilleure actrice. Ils reflètent les travers de l'industrie du cinéma, desquels elle a un mal fou à se départir.

Pour Nathalie Dupont, maîtresse de conférences en civilisation américaine à l’ULCO (Université du Littoral, Côte d’Opale) et spécialiste du cinéma américain contemporain des Majors, “les gros films hollywoodiens sont des machines à rapporter des parts de marché aux studios et à se vendre à l’étranger. Or, l’humour est une donnée difficile à exporter, d'autant que les studios ont une manière bie à eux de segmenter le public: les jeunes, les vieux, les femmes et les hommes. Alors de l’humour sur le racisme, les producteurs vont préférer en saupoudrer leurs films”. Ou bien laisser à des producteurs indépendants le soin de travailler sur le dernier Tarantino, “Les huit salopards”, un medley de fines blagues sur le racisme et de mares de sang.

“Les Noirs ont été présentés comme des enfants pendant longtemps, précise la chercheuse. ‘Naissance d’une nation’ de Griffith avait fait scandale à sa sortie en 1915. Dans ce film, aujourd’hui encore décrit comme un chef-d’oeuvre, les Noirs étaient décrits comme abjects, tels des singes faits pour se marrer et danser. Il a fallu attendre l’un des premiers films de Sidney Poitier, ‘Devine qui vient dîner ce soir’, pour enfin voir un Noir habillé correctement et bien sous tous rapports. Un peu trop d’ailleurs.”


Naissance d'une nation ( 1915 - film muet... par claudeaubanel

OSS 117, la comédie qui tombe à pic

Et puis la France ne passe pas son temps à rire avec ses racistes au lieu d’offrir plus d'espace aux victimes. Elle est aussi le pays d’un Michel Hazanavicius qui réalise en 2006 “OSS 117: Le Caire, nid d’espions”, sur les clichés sur les Arabes et la colonisation et “OSS 117: Rio ne répond plus” deux ans plus tard, au sujet des lieux communs sur les juifs. “Ces deux films ont été un vrai soulagement, admet le producteur David Poirot-Gozlan. L’inexactitude -et parfois le ridicule- du regard français sur l’histoire, incarné par Jean Dujardin, était enfin mis en scène et l’on pouvait s’en moquer.” Cette fois, les clichés ciblaient le haut du panier, version 4e République.

Ces deux films, drôles mais justes et cruels, ont sans doute ouvert la voie à Yvan Attal. “Ils sont partout” est ainsi un savant mélange de dérision, de réflexion et de prise avec l’actualité. L’humour, après tout, comme le dit Yvan Attal, “reste la meilleure manière de désarmer les imbéciles”.

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Le hindi bientôt enseigné à l'Université Mohammed V de Rabat

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LANGUES – La nouvelle réjouira certainement les amateurs du cinéma bollywoodien au Maroc, surtout les étudiants qui pourront regarder les films de Shahrukh Khan en VO. Des cours de hindi, la principale langue parlée en Inde, seront bientôt administrés à l’Université Mohammed V de Rabat (UM5-R).

C’est Saaid Amzazi, le président de l’université, qui l’a annoncé ce mercredi, lors de la cérémonie de remise du titre Docteur Honoris Causa au vice-président indien, Mohammad Hamid Ansari, en visite officielle dans le royaume. Selon lui, l’UM5-R devrait bientôt signer une convention de partenariat avec l’ambassade de l'Inde à Rabat pour enseigner le hindi à la Faculté des lettres et sciences humaines, rapporte la MAP. Aucune date pour le début des cours n’a toutefois été annoncée.

Par cette initiative, l’université marocaine ambitionne de renforcer les relations de coopération académique maroco-indiennes, a fait savoir le responsable. L’UM5-R veut aussi développer la coopération avec l’Inde en matière d’échange d’expertises et de formation culturelle, a-t-il ajouté.

L’Inde et le Maroc ont d’ailleurs signé mardi, en marge de la visite du Premier ministre indien Mohammed Hamid Ansari au Maroc, un vaste programme d'échange culturel, en vigueur jusqu'en 2019, afin de multiplier les initiatives de coopération entre les deux pays.

Ce programme vise à renforcer la coopération dans le domaine des arts (musique, cinéma, théâtre), de la jeunesse et des sports, de la radio et de la télévision, des archives, du patrimoine culturel et de l'animation culturelle.

Aussi, un mémorandum d’entente entre l'Académie marocaine des études diplomatiques (AMED) et l'Institut indien des services extérieurs a été paraphé mardi par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Nasser Bourita, et le secrétaire des relations économiques au ministère indien des Affaires étrangères, Amar Sinha. L’objectif est de renforcer la coopération des deux pays en matière de formation des diplomates, experts et chercheurs, et d'échange de publications et informations utiles aux deux parties.

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Vingt-deux plages marocaines labellisées Pavillon bleu en 2016 (PHOTOS)

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VACANCES - Des eaux cristallines de Nador au banc de sable immense de Dakhla en passant par la station de Saïdia, ce sont en tout 22 plages réparties aux quatre coins du Maroc qui ont reçu cette année le label Pavillon bleu pour la saison estivale 2016, indique ce mercredi 1er juin la fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement.

Décernée par la fondation présidée par Lalla Hasna ainsi que la fondation internationale pour l'éducation à l'environnement (FEE), cette distinction est accordée selon plusieurs critères contrôlés tout au long de la saison par un comité national. Sont ainsi évalués la qualité de l'eau, la gestion du site, la prise en charge des déchets, la sensibilisation et l'éducation à l’environnement.

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Depuis l'introduction en 2002 de ce label, le Maroc est passé de cinq plages labellisées Pavillon bleu en 2005 à 22 plages cette année, grâce notamment au programme "Plages propres" lancé en 1999 et dans lequel 87 plages marocaines sont inscrites pour la saison 2016. Petit passage en revue des plages où il fera bon se baigner cet été.







Aziz Rabbah: "La pollution générée par le transport maritime peut s'avérer plus dangereuse que celle du transport routier"

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POLLUTION - La phrase est du ministre de l'Equipement, du transport et de la logistique Aziz Rabbah. Dans une allocution lue en son nom lors d'une rencontre initiée, mercredi, par l’Association marocaine de droit maritime et aérien (AMDMA) sur "la pollution atmosphérique en milieu aérien et maritime", Aziz Rabbah a souligné que les navires marchands comme les bateaux de croisière utilisent essentiellement comme carburant un fioul lourd, qui émet de grandes quantités de particules fines, d'oxyde d'azote, et surtout, de l'oxyde de soufre.

"Ce polluant est l'un des principaux facteurs à l'origine du problème d'acidification des eaux marines, et par conséquent des pluies et se révèle très toxique pour la santé humaine", a-t-il déclaré, d'où le fait que "la pollution générée par le transport maritime peut s'avérer plus dangereuse que celle du transport routier".

S'il n'a pas parlé des solutions –s'il y en a– que compte mettre en oeuvre le Maroc pour réduire la pollution maritime, le ministre a indiqué que le Maroc a adopté les instruments et les mécanismes mis en place par l'Organisation maritime internationale, à savoir les systèmes de certification et les inspections des navires.

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Les troupes peinent à avancer dans Fallouja en Irak, 20.000 enfants bloqués

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Les forces irakiennes soutenues par l'allié américain se heurtaient jeudi à la résistance de centaines de jihadistes du groupe Etat islamique (EI) à Fallouja, où selon l'ONU 20.000 enfants risquent un recrutement forcé.

Dans la Syrie voisine, plus de 40 civils ont été tués dans le nord du pays par des bombardements aériens du régime, de la Russie et de la coalition internationale conduite par les Etats-Unis, tandis que l'EI faisait face à l'offensive d'une alliance de combattants arabes et kurdes sur deux fronts.

Entrées lundi dans Fallouja, les forces irakiennes tentaient d'avancer vers le centre de ce fief jihadiste situé à seulement 50 km à l'ouest de Bagdad.

"Nos forces poussent pour entrer dans le centre ville mais il y a une forte résistance" de l'EI, explique le général Abdelwahab al-Saadi, commandant de l'opération, faisant état de combats de rue. Le Pentagone a pour sa part affirmé que la bataille était "dure".


Assiégé à Fallouja, l'EI est condamné à se battre, contrairement aux autres batailles où les jihadistes parvenaient à fuir la progression des forces armées.

Des enfants forcés au combat

Implantés depuis janvier 2014 dans cette ville de la province d'Al-Anbar, les jihadistes ont sans doute fortifié leurs défenses.

"A chaque fois que nos forces essayent d'avancer, elles font face à des systèmes de défense mis en place par Daech", un acronyme en arabe de l'EI, a indiqué un colonel de la police.

Les commandants irakiens affirment avoir tué des dizaines de jihadistes depuis le début de l'offensive le 23 mai, mais restent discrets sur leurs pertes. Aucun bilan de victimes civiles n'était disponible.

Quelque 50.000 civils sont bloqués dans le centre de Fallouja. Parmi eux figurent au moins 20.000 enfants qui "risquent le recrutement forcé", a déclaré le représentant de l'Irak pour le Fonds de l'ONU pour l'enfance (Unicef) Peter Hawkins. "Les enfants sont forcés à porter les armes pour combattre dans une guerre d'adultes. Leur vie et leur avenir sont en danger".

S'adressant aux commandants de l'opération, le Premier ministre Haider al-Abadi a dit son inquiétude pour la population de Fallouja. Cité par la télévision, il a expliqué qu'il aurait été "possible de conclure l'offensive rapidement si la protection des civils n'était pas l'un des fondements de notre plan".


De son côté, le président du Parlement, Salim al-Joubouri, s'est entretenu avec des responsables de la province d'Al-Anbar et des chefs de tribus locales "des moyens de porter secours aux familles prises en otage et de l'ouverture de passages sûrs" pour qu'elles puissent s'enfuir.

L'ONU a accusé l'EI d'utiliser les civils comme boucliers humains.

Les milliers d'habitants ayant pu fuir Fallouja ou sa périphérie ont parlé d'un manque d'eau potable, de nourriture et de médicaments. Aucune aide n'est parvenue à la ville depuis septembre 2015.

Offensives anti-EI en Syrie

L'EI a profité de la guerre civile en Syrie et de l'instabilité en Irak pour s'y implanter.

La coalition internationale, principalement les Etats-Unis, apporte une aide cruciale aux forces antijihadistes au moyen de raids aériens et de conseillers militaires sur le terrain.

En Syrie, ils aident spécialement les Forces démocratiques syriennes (FDS), composée de combattants arabes et kurdes.

Les FDS mènent depuis le 24 mai une offensive contre l'EI dans le nord de la province septentrionale de Raqa. Elles ont ouvert en outre un nouveau front contre l'EI dans le nord de la province limitrophe d'Alep, pour reprendre la ville de Minbej, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), un responsable des FDS faisant état de "combats féroces".


Le Centcom, le commandement militaire américain au Moyen-Orient, a fait état de 18 frappes de la coalition internationale sur des positions de l'EI à Minbej.

"L'offensive a démarré", la prise de Minbej, dernier corridor d'accès des jihadistes à la frontière turque, "est le prochain objectif de la coalition", a déclaré un responsable américain de la défense sous couvert de l'anonymat.

Ces raids aériens de la coalition, ajoutés à ceux du régime syrien et de son allié russe, ont tué 42 civils mercredi, a indiqué l'OSDH.

Selon le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, qui s'est dit mercredi "relativement optimiste" concernant les opérations en Irak et Syrie, l'EI est "nettement sur le recul", évaluant à 40% ses pertes territoriales en Irak.

"Avec en même temps des actions sur Raqa, Mossoul (Irak) et Fallouja plus les combats sur Manbij, plus la présence russe à Palmyre (Syrie), Daech sera (bientôt) encerclé complètement", a-t-il déclaré devant la commission d'enquête parlementaire sur les moyens mis en œuvre par l'Etat français pour lutter contre le terrorisme.


Quinze civils ont été tués dans la province d'Idleb par l'aviation du régime et onze autres dans la province d'Alep par les raids aériens russes et syriens, selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Six civils ont été tués par les raids de la coalition dans la localité de Minbej et 10 dans la ville de Raqa chef-lieu de la province éponyme, a-t-on ajouté de même source.

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Fusillade à UCLA (Los Angeles): deux morts à l'université dont le tireur, qui s'est suicidé

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ETATS-UNIS - L'UCLA (Université de Californie à Los Angeles) a été bouclée ce mercredi 1er juin à la suite d'une fusillade qui aurait fait au moins deux victimes, selon la police américaine. Le LPDA s'est d'abord refusé à donner un bilan avant de confirmer que deux personnes avaient été tuées.

Finalement, le chef de la police de Los Angeles, Charlie Beck, a indiqué qu'un pistolet avait été retrouvé près des corps et qu'il s'agissait d'un "meurtre-suicide", c'est à dire que le tireur faisait partie des deux personnes tuées. "Il y a une lettre", a-t-il ajouté, affirmant qu'il ne savait pas "si c'est une lettre de suicide. Je ne sais pas si c'est une confession", a-t-il déclaré.

"La situation semble entièrement sous contrôle. Nous pensons qu'il n'y a pas d'autre suspect ni d'autre menace sur le campus d'UCLA" qui accueille environ 43.000 étudiants, a ajouté Charlie Beck.




Selon la police, l'assaillant pourrait être un étudiant qui aurait tiré sur un professeur avant de retourner l'arme contre lui.




Comme le rapportent nos confrères du HuffPost américain, les étudiants de cette université avaient été invités à rester à l'intérieur et à se barricader à la suite du signalement d'une fusillade.







L'université a par ailleurs précisé sur Twitter que le tireur se trouvait dans le hall Boelter, où se trouve notamment l'école d'ingénierie.




La police, ainsi que des agents de l'ATF et du FBI sur place, seraient à la recherche d'un tireur portant une veste noire et un pantalon noir, toujours selon l'université.







Sur les images des télévisions américaines, on pouvait voir des étudiants escortés hors du bâtiment où aurait eu lieu la fusillade:




UCLA, l'une des plus célèbres universités des Etats-Unis et du monde, accueille environ 43.000 étudiants originaires du monde entier.

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En Iran, le tatouage féministe de l'actrice Taraneh Alidoosti fait polémique

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IRAN - Une célèbre actrice iranienne est au centre d'une controverse dans son pays après la publication de photos montrant un tatouage féministe sur son avant-bras.


Taraneh Alidoosti
est connue pour avoir joué dans le film "Le Client" du célèbre metteur en scène iranien Asghar Farhadi, qui a obtenu le prix du meilleur scénario et du meilleur acteur pour Shahab Hosseini lors du dernier festival de Cannes.





Le tatouage de l'actrice - représentant un poing à l'intérieur du symbole de la femme - a été pris en photo lors d'une conférence de presse à Téhéran avec Farhadi et Hosseini, après leur retour de Cannes.

Certains médias ont affirmé que les photos étaient truquées, d'autres accusant l'actrice d'être une féministe, un terme négatif aux yeux des conservateurs iraniens. Certains ont même affirmé qu'en portant un tel tatouage, elle était favorable à l'avortement, interdit en Iran.

Taraneh Alidoosti a mis un terme à la controverse en s'exprimant sur son compte Twitter. "Gardez votre calme. OUI je suis une féministe", a-t-elle écrit. Elle a ensuite ajouté qu'une féministe est "une personne qui croit en l'égalité politique, sociale et économique entre les sexes".




Considérant que ce tatouage ne concernait que sa vie privée et qu'il n'y aurait aucune autre explication à ce sujet, l'actrice renvoie à la polémique déclenchée l'année dernière. En effet, Taraneh Alidoosti avait critiqué une publicité pour un aspirateur qui lui était parvenue sur son compte Viber avec la mention: "Seulement pour les femmes". "Ceux qui pensent que l'aspirateur est réservé aux femmes (...) insultent non seulement les femmes mais aussi les hommes (...) qui ne considèrent pas leurs égaux comme leurs serviteurs", avait exprimé l'actrice sur les réseaux sociaux.

Le tatouage, un élément d'occidentalisation contraire au régime

En Iran, la culture du tatouage s'exporte, malgré les restrictions du gouvernement d'Hassan Rohani. Les sportifs sont les plus adeptes même si les autorités considèrent cela comme un signe de l'immoralité et de l'occidentalisation.

En mai 2015, une législation nationale avait été adoptée et interdisait les "coiffures sataniques, tatouages et épilations des sourcils". Plusieurs salons ont dû fermer pour montrer leur opposition au régime.

Plusieurs footballeurs célèbres ont aussi été convoqués ces dernières années pour avoir montré leurs tatouages. C'est le cas d'Ashkan Dejagah, joueur du club qatari d'Al-Arabi, et Sardar Azmoun, qui défend les couleurs de la formation russe du FK Rostov. Tous deux ont été invités à s'expliquer en septembre 2015 devant une commission spécialisée. Sanctionnés par une suspension et une amende, les footballeurs sont désormais obligés de jouer avec des longues manches.

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Les hôteliers marocains creusent le filon des offres halal pour le ramadan

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TOURISME - A l’approche du Ramadan, le halal a le vent en poupe. Cette année, le mois sacré sera à cheval sur le mois de juin et de juillet, moment de grande affluence des touristes étrangers. Alors, pour anticiper la baisse des réservations, les hôteliers marocains s’adaptent en proposant des offres "spécial ramadan" qui s’étalent du premier jour du jeûne à l’Aid El Fitr.

Les hôtels à l'heure du halal

Premier établissement à ouvrir le bal, le Mazagan Beach Hotel. Le palace 5 étoiles situé près d'El Jadida propose un "pack familial" comprenant une chambre double pour 2 adultes et 2 enfants de moins de 12 ans, avec en prime un accès gratuit aux aires de loisirs de l’hôtel. L’offre inclut aussi un buffet f’tour. Les hôtels du groupe Kenzi proposent, quant à eux, un pack comprenant un f’tour et un s'hour avec boissons (non-alcoolisées, faut-il rappeler) en chambre double. Toutefois, un tour d’horizon sur les sites de plusieurs établissements hôteliers montre que, bien que diversifiées, les offres ramadanesques ne diffèrent pas beaucoup d’un hôtel à un autre. La plupart des établissements, en plus de s’engouffrer dans la brèche des packs spéciaux pour le mois du jeûne, misent surtout sur les buffets f’tour.

Dans le coeur de cible des palaces étoilés, la clientèle huppée des pays du Golfe. "Plus les fréquentations en provenance des pays du Golfe augmentent d’année en année, plus nos offres deviennent tentantes. Ces deux dernières années ont été marquées par la venue d’un grand nombre de familles en provenances de ces pays, qui préfèrent le cadre qu'offre le Maroc par rapport à d'autres destinations européennes, et qui constituent l'écrasante majorité de notre clientèle durant cette période", expliquait le manager du Mazagan, Scott Lundahl, à Trade Arabia.

Dans le viseur des hôtels également, les Marocains résidant à l’étranger (MRE) qui peuvent obtenir un séjour 2 en 1: passer des vacances dans leur pays d’origine et vivre l’ambiance familiale qui caractérise le ramadan au Maroc, auprès des leurs.

Des offres qui cachent l’inquiétude des hôteliers marocains

L’envers du décor est, néanmoins, bien loin de concorder avec le discours optimiste de certains professionnels du secteur. Car la multiplication des offres ramadanesques cache aussi l'angoisse des professionnels. Et pour cause. Les atomes crochus entre ramadan et haute saison touristique n’ont jamais été de bon augure pour le secteur touristique, les nuitées enregistrant un recul considérable en cas d’alignement des deux périodes.

Pendant le mois sacré, plusieurs commerces n’ouvrent qu’après le f’tour, tandis que la plupart des bars et des restaurants ferment boutique. Autant de facteurs qui font que les touristes occidentaux rechignent à choisir le Maroc pour leurs vacances, lorsque celles-ci coïncident avec le ramadan.

"Le ramadan, c’est la plus basse saison pour les hôteliers", s’alarme Lahcen Zelmat, manager du Palm Plaza de Marrakech. Même s'il propose deux offres spécialement conçues pour le mois de ramadan, ce n’est pas encore le grand rush. Selon lui, les offres ramadanesques souffrent d’un "manque de visibilité" qui fait baisser les réservations. D'où son "inquiétude" quant à l’entame de la saison touristique avec le ramadan où, généralement, "l’activité se tasse".

Le ramadan affecte également le tourisme intérieur. Les hôtels ont beau casser les prix, proposer des animations, mettre en avant des offres alléchantes, offrir la gratuité pour les enfants, ils ne parviennent que difficilement à séduire la clientèle marocaine. Et si les Marocains rechignent à investir les hôtels et les stations balnéaires, les MRE, eux, réfléchissent deux fois avant de venir passer un mois de jeûne sous la chaleur.

Après la pluie, le beau temps?

"Chaque année, nous gagnons 10 jours de plus sur la saison touristique car la période du ramadan recule", se réjouit néanmoins Lahcen Zelmat. Selon lui, la fin du ramadan, qui devrait se situer vers le 5 juillet, est bénéfique car elle devrait permettre de basculer vers une période de rush. Malgré tout, Lahcen Zelmat tempère, et rappelle qu'en cas d'attaque terroriste en Europe, le tourisme au Maroc en pâtira: "Il faut surveiller l’Euro 2016, qui se tient du 10 juin au 10 juillet 2016. S’il se déroule bien, s'il n'est émaillé par aucun incident, cela pourrait être bénéfique pour l’activité".

Le Maroc a récemment fait son entrée dans le top 10 de l’Indice du tourisme halal 2016. Réalisé par Crescentrating, un site de voyage basé à Singapour, en partenariat avec MasterCard, cet indice a classé le Maroc 9e meilleure destination touristique halal du monde, sur 130 pays. Même s’il se place derrière la Malaisie, les Emirats-Arabes-Unis, la Turquie, l’Indonésie, le Qatar, l’Arabie Saoudite, Oman et Singapour, le royaume peut exploiter cette nouvelle niche pourvoyeuse de touristes dans une période où la destination Maroc est de plus en plus boudée.


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Comment marche en théorie le nouveau type de vaccin universel contre le cancer

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SANTÉ - C'est une étude très préliminaire et qui aura besoin de confirmations, mais des chercheurs allemands ont peut-être mis la main sur un traitement universel contre le cancer, sous la forme d'un vaccin. Dans un article publié mercredi 1er juin dans la revue Nature, les scientifiques expliquent avoir obtenu des résultats favorables sur des souris et sur un nombre (très) réduit de patients humains.

Si cette technique est appelée vaccin, elle n'a pour autant pas un rôle de prévention mais de guérison. C'est une immunothérapie. Vous avez peut-être entendu parler de cette technique, sur laquelle travaillent les chercheurs depuis plus de vingt ans. L'idée est assez simple: stimuler le système immunitaire, à l'instar d'un vaccin, pour détruire les cellules cancéreuses.

Car nos défenses naturelles n'arrivent pas à reconnaître les tumeurs. Le but est donc de cibler les "cellules dendritiques". Celles-ci, longtemps ignorées, sont pourtant au centre de notre système immunitaire. C'est elles qui vont identifier les virus et autres maladies présentes dans nos corps. Elles vont ensuite dire aux lymphocytes T, qui sont les soldats du système immunitaires, les virus et autres tumeurs qui doivent être détruits.

Une nanoparticule adaptive

Ca, c'est pour l'immunothérapie en général, qui est de plus en plus utiliséee. Les scientifiques allemands eux, ont tenté quelque chose de plus spécifique.

"La plupart des approches ciblant les cellules dendritiques essayent de leur remettre une protéine, un ADN, ou utilisent un vecteur viral", explique au HuffPost Eric Kremer, de l'institut de génétique moléculaire de Montpellier, qui n'a pas participé à ces recherches. Les chercheurs allemands ont eux utilisé une "nanoparticule ARN".

Alors que l'ADN est la fameuse double hélice où se situe notre génome, l'ARN est plutôt l'outil qui permet notamment de fabriquer les protéines. En injectant de l'ARN dans le sang, les chercheurs font croire aux cellules dendritiques qu'un virus essaye de s'incruster dans le corps.

Et la nanoparticule dans tout ça? Elle enrobe l'ARN et permet d'éviter qu'il soit détérioré avant d'atteindre les fameuses cellules dendritiques. La cellule défensive va alors analyser l'ARN et fabriquer la protéine correspondante. "Les cellules dendritiques vont alors 'présenter' cette protéine au système immunitaire", schématise Eric Kremer. L'idée, vous l'aurez compris, est d'injecter l'ARN correspondant à la tumeur. "Les cellules T, qui s'occupent de tuer les cellules cancéreuses, sont alors activées par les cellules dendritiques".

Des souris et peu d'hommes

"Cette approche pourrait éviter les perturbations des fonctions normales des cellules dendritiques et leur permettre de faire leur travail plus efficacement", note Eric Kremer. Surtout, les chercheurs allemands précisent dans leur article que cette nanoparticule d'ARN a le potentiel d'être universelle, car il est possible de faire des ARN spécifiques à chaque tumeur ou presque.

Si, en théorie, cette approche nouvelle est encourageante, il faut bien comprendre que ces résultats doivent être pris avec prudence. "Les souris ne sont pas de petits hommes", met en garde Eric Kremer. En effet, les différences de fonctionnement du système immunitaire entre les espèces sont très importantes. Et si les données concernant les tests sur humains sont encourageants, seuls trois patients ont pour l'instant été traités.

Il faudra donc attendre le résultat de futurs tests cliniques pour savoir si cette nouvelle méthode est bien efficace et avec des effets secondaires acceptables. De manière générale, les médecins utilisent plusieurs traitements différents et cumulés pour traiter chaque cancer. Pour Eric Kremer, si cette méthode vient s'ajouter aux médicaments actuels et fonctionne sur "quelques cancers", ce sera déjà un énorme pas en avant.


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Tunisie: Question d'évaluer la culture générale de nos députés

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POLITIQUE- Quel est le dernier livre lu par les députés? Quel est le dernier film qu'ils ont regardé? Quel sera leur destination pour les vacances de cet été? Ce sont quelques interrogations que le HuffPost Tunisie a posé à certains députés qui ont voulu se prêter au jeu pour répondre à des questions pas aussi anecdotiques qu'elles ont l'air.

D'autres ont refusé de répondre arguant qu'ils n'étaient pas en forme ou qu'ils n'ont pas d'autres activités car leur emploi de temps est chargé!



LIRE AUSSI: Hors du champ de la caméra, les députés de l'ARP lors d'une séance plénière (PHOTOS)


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Maroc: Un imam tente de s'immoler par le feu après avoir été démis de ses fonctions

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FAIT-DIVERS - Les tentatives d'immolation par le feu continuent de défrayer la chronique. Dernière en date, celle d'un imam qui a tenté de mettre fin à ses jours le mercredi 1er juin dans la région de Sidi Kacem, pour avoir été démis de ses fonctions suite à un conflit avec des habitants de son quartier au sujet du mois de ramadan, rapporte le site d'information Hespress.com.

Brûlé au troisième degré, l'homme âgé d'une cinquantaine d'années a été transporté à l'hôpital militaire de Rabat. Suite à cette tentative de suicide, la police judiciaire a décidé d'ouvrir une enquête pour en savoir plus sur les motivations de son acte.

Plusieurs cas d'immolation par le feu sont survenus au Maroc ces derniers mois. Il y a quelques jours, un père de deux enfants à Jerada, dans la région de l'Oriental, a tenté de s'immoler pour protester contre son expulsion de son logement, suite à une décision de la justice.

Avec la multiplication des cas d'immolation par le feu ces dernières semaines, la question de la portée symbolique et effective de ces actes se pose. Selon le psychiatre et psychanalyste Jalil Bennani, l'immolation par le feu, "acte à la fois individuel et collectif", est "une forme de protestation dans l'attente d'un changement. C'est une réaction à l'oppression, que ce soit celle des femmes qui aspirent à des droits fondamentaux dans des sociétés patriarcales, ou celle liée à des questions financières, économiques etc", expliquait-il dans une interview accordée au HuffPost Maroc.

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Municipalités: Vers une dissolution des délégations spéciales?

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MUNICIPALES- La Commission des compromis au parlement a appelé à la dissolution de toutes les délégations spéciales avant fin août 2016.

Plusieurs groupes parlementaires avaient réclamé la dissolution des délégations au moins neuf mois avant les élections municipales.

Dans une déclaration publiée le 2 juin le groupe d'Al Horra préconise la dissolution des délégations spéciales, au nombre de 86. Dans ce sens, le député Mohamed Troudi a rappelé, dans une déclaration à l'agence TAP que la coalition au pouvoir s'était engagée à dissoudre ces structures municipales avant décembre 2015.

Il a indiqué que les groupes du Front populaire, d'Afek Tounès, de l'Union patriotique libre et de quelques députés de Nidaa appuient cette revendication.

Des élections municipales en 2017

Suite à de longues préparations et négociations, le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Chafik Sarsar, a annoncé qu’à priori, les élections municipales se tiendront le 26 mars 2017. L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) tiendra, aujourd'hui 31 mai 2016, une séance plénière qui sera dédiée à la validation du projet de loi relatif au référendum et aux élections.

Le ministre des Affaires locales, Youssef Chahed, avait annoncé que le nouveau projet de loi des collectivités locales ambitionne à porter le nombre de municipalités en Tunisie à 350. Le ministre a expliqué que cette décision a été prise après la réalisation d’une étude qui a démontré qu’environ 3,5 millions de Tunisiens n’étaient pas concernés par la couverture municipale.

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A quelques mois des élections municipales, les unions se forment et se déforment!


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Un Marocain impliqué dans le récent naufrage de migrants en Méditerranée

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MIGRATION – Deux passeurs de migrants, un Marocain et un Syrien, ont été arrêtés par la brigade de police de Reggio de Calabre en Italie pour leur implication présumée dans le naufrage du 27 mai dernier, d’une embarcation de fortune partie de Libye, qui a fait au moins 45 morts.

Ils ont été placés en détention par le juge d’instruction de la même ville, rapporte le quotidien italien La Stampa. Deux autres passeurs seraient morts selon la même source.

Le bilan du drame, survenu après deux autres naufrages la même semaine, serait nettement plus élevé. Vendredi soir, la marine italienne a annoncé avoir secouru 135 migrants sur une embarcation à moitié coulée (91 hommes, 22 femmes, 22 enfants) de nationalité érythréenne, nigériane, somalienne, syrienne et marocaine. 45 corps ont été repêchés et des dizaines de personnes étaient encore portées disparues.

La semaine dernière a été particulièrement meurtrière en Méditerranée. Outre le naufrage du 27 mai, deux autres drames similaires ont eu lieu les 25 et 26 mai au large de la Libye, faisant une centaine de morts, au moins.

700 morts selon les survivants

"Selon les déclarations des survivants, le bateau qui a chaviré mercredi contenait environ 650 personnes à son départ de Libye, dont la 'majorité sont des Marocains', une nationalité jusqu'alors peu très peu représentée parmi les candidats à l'immigration en Europe par la voie libyenne", écrit l'Organisation internationale pour les migrations (OBS).

Au total, près de 700 migrants pourraient s’être noyés en moins d’une semaine au large de la Libye, à en croire les témoignages de survivants. "La situation est chaotique, nous ne sommes pas sûrs des chiffres, mais nous craignons que jusqu’à 700 personnes se soient noyées lors de trois naufrages cette semaine", a déclaré dimanche Federico Fossi, porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).

Selon les derniers chiffres du Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), combinés à ceux des secours italiens, quelque 40.000 personnes sont arrivées sur les côtes italiennes depuis le début de l'année.

Sur la même période, 1.370 migrants et réfugiés ont perdu la vie en tentant de rejoindre l'Europe via la Méditerranée, soit 24% de moins qu'à la même période l'an dernier (1.792), d'après l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

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Le meilleur du pire des commentaires de TripAdvisor sur le Maroc

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OURISME - Visiter TripAdvisor pour préparer un voyage ou une simple sortie au restaurant est devenu une habitude pour des millions d'internautes à travers le monde. L'intérêt du site réside, entres autres, dans les centaines de milliers de commentaires qui y sont laissés par ses utilisateurs afin de juger de l'intérêt de dîner dans un établissement par exemple.

Aujourd'hui, ce site est une jolie vitrine touristique pour le Maroc, Marrakech y a souvent été élue plus belle ville du monde. Mais force est de constater que certains des vacanciers qui surfent sur TripAdvisor n'ont pas du tout été satisfaits de leur visite dans le pays.

Pas du tout même. Et ils ne se gênent pas pour le faire savoir. Parfois racistes, souvent de mauvaise foi mais toujours forcément drôles pour celles et ceux qui les prendront au second degré, ces commentaires montrent que le soleil ne brille pas toujours sur le royaume du tourisme:

Marrakech

La place Jemaa el Fna:

place marrakech

place commentaire

"Dès que vous arriverez sur la place, en fait dès que vous descendrez du bus, vous allez être accostés par des gens qui veulent vous vendre de la camelote, vous arnaquer ou vous tromper. Nous avons tenu 30 minutes avant d'aller chercher refuge dans un café surplombant la place pour attendre notre bus. Si vous n'avez pas l'intention d'acheter quelque chose, n'y allez pas. "Jeter un coup d'oeil" est impossible - ils ne vous laissent pas en paix pour faire ça".


place avis trip advisor

place

marrakech 2

Le jardin Majorelle:

majorelle avis

"N°1 sur Trip Advisor ? C'est un petit jardin qui coûte cher avec un personnel malpoli et tous les panneaux d'explication sont en français ou en arabe même si 80% des gens sont des touristes. Ma copine et moi avons rigolé toute la visite tellement nous n'arrivions pas à croire à quel point c'était mauvais alors que tout le monde dit qu'il faut y aller".


jardin

majorelle

La médina de Marrakech:

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edina

"La médina de Marrakech est très jolie mais les gens sont très malpolis. Impossible de prendre une photo d'un morceau de viande suspendu? Sérieusement? Je n'ai jamais vu ça ailleurs".


Casablanca:

La place des nations unies:

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Le parc de la ligue arabe:

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parc

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parc ligue

Rabat:

La plage des Oudayas:

plage

plage rabat

plage

Kasbah des Oudayas:

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rabat

Chefchaouen:

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chefchaouen

"C'est bleu. C'est tout. Beaucoup de petites boutiques qui vendent seulement aux touristes. Rien de spécial à part la couleur. Peut être que la ville se développera quand l'économie ira mieux".


La médina de Fès:

fès

medina

"La médina de Fès est bondée, elle sent mauvais et elle est sale. Oui, ça n'a probablement pas changé par rapport à ce qu'il y avait il y a des centaines d'années, mais une heure à marcher dans ce labyrinthe de petites allées est plus qu'assez. C'est aussi très louche le soir. Je vous suggère d'essayer plutôt Rabat ou Marrakech".


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Miriem Bensalah-Chaqroun tire à boulets rouges sur le gouvernement

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ÉCONOMIE - A quatre mois des élections, la présidente de la CGEM fait monter la pression sur le gouvernement et avance ses pions sans fard. Dans une allocution faite à Skhirat, lors d'un colloque sur le modèle de développement du Maroc, à l'occasion des 56 ans de l’Association des membres de l’inspection générale des finances (AMIF), Miriem Bensalah-Chaqroun a taclé le gouvernement Benkirane (dont le chef était présent dans la salle), le ministère de l'Economie et les finances, ainsi que ceux de l'Industrie, du Tourisme, de l'Education et de la Formation professionnelle...

Après quelques brèves formules de politesse, Miriem Bensalah-Chaqroun a vite lancé les hostilités: "votre inspection générale des finances fait partie des grands corps de l’Etat, un corps de pouvoir et de prestige, dont peut s’enorgueillir notre pays. Et d’ailleurs, vos collègues de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) viennent d’en faire la démonstration en publiant un rapport que la presse a qualifié de choc, sur les progrès que doit accomplir le Maroc en termes d’infrastructures socio-économiques et de services de base".

"Une note d'à peine 2/5"

Tout en remerciant le roi Mohammed VI d'avoir "apporté une vision économique et géopolitique de long terme qui confère au Maroc un rôle essentiel dans le devenir de l’émergence de l’Afrique mais aussi de sa coopération avec l’Europe", la présidente de la CGEM a estime qu'"il est temps aujourd’hui d’effectuer une "pause introspective" et de "retrouver le sens de l’avenir":

"Ainsi rappelons-nous des réformes structurelles des années 80 et de l’euphorie des années 90 où le Maroc était qualifié de dragon africain; de son intégration dans l’indice SFI des pays émergents, en 1997, ou encore de l’euphorie des années 2000 où l’on était persuadé d’avoir atteint un seuil de croissance économique durable. Dans la littérature très fournie sur le concepts de pays émergent, les définitions abondent autant que les justifications, mais l’on peut retenir quelques points de convergence. Être un pays émergent c’est réaliser un bon niveau de développement humain, disposer d’un marché intérieur en pleine expansion, ouvrir fortement l‘économie sur le commerce extérieur, atteindre un niveau relativement élevé d’industrialisation et d’exportation de produits industriels, avoir un fort taux de croissance du PIB. Sur ces 5 critères, communément partagés, notre note est à peine de 2/5", a fustigé Mme Bensalah.

"Nous sommes encore un pays en voie de développement"

"Nous avons certes une économie ouverte (peut-être même un peu trop) et un marché intérieur qui soutient la croissance. Pour le reste, les chiffres sont têtus. Alors qu’au cours de la période 2007-2011, le taux de croissance moyen annuel avait atteint 4,6%, il n’est que de 3,3% pour la période 2012 à 2016. En cinq ans donc, nous avons perdu 1.3 points de croissance; et le plus préoccupant est que ce ralentissement vient du PIB non agricole", a-t-elle continué.

"La part de l’industrie dans le PIB, malgré les résultats probants de certains métiers mondiaux du Maroc tels que l’automobile ou l’aéronautique, ne dépasse pas les 16% aujourd’hui. En matière de développement humain, nous sommes classés 126e sur 188 pays, soit dans la moitié inférieure du classement", a encore lancé la présidente de la CGEM.

"Nous sommes donc toujours en voie d’émergence, même si nos fondamentaux macro-économiques restent sains, et même si nos structures productives, notre système financier et nos infrastructures sont modernes. Nous sommes encore un pays en voie de développement. N’en soyons pas vexés... et cherchons la voie de l’excellence".

"Nous avons une compétitivité en pointillés"

Dans le viseur de Miriem Bensalah, le ministre de l'Industrie Moulay Hafid Elalamy, avec qui elle entretient des rapports parfois tendus. La présidente n'a pas hésité à critiquer sans le nommer le Plan d'accélération industrielle, ainsi que la stratégie mise en place par le département de l'Industrie pour attirer des investisseurs étrangers:

"Nous avons de belles réussites industrielles dans le domaine de l’automobile, de l’aéronautique, de l’électronique et de la chimie. Mais quel est leur poids dans le PIB? Nous avons une compétitivité en pointillés. Nous tentons aujourd’hui d’attirer des investissements étrangers avec l’argument que les salaires en Chine deviennent plus chers qu’au Maroc. Aucun pays à travers l’histoire de l’industrie n’a bâti une économie pérenne sur des bas salaires. En tous les cas, ça ne marche qu’un temps!"

Le ministère de l'Economie et des finances a lui aussi eu droit à sa pique: "10 sociétés assurent 25% des recettes de l’IS au Maroc et 75% des recettes de l’IR proviennent des salariés. Il y a donc une iniquité qui contribue à maintenir une pression fiscale élevée sur les bons élèves".

"Une main d'oeuvre peu qualifiée"

Et ce n'est pas tout. La présidente de la CGEM a aussi critiqué la politique marocaine en matière de formation: "La croissance ne sera pas non plus pérenne, si elle ne repose pas sur le capital humain qui prendra le relais. Nous avons de belles stratégies sectorielles mais quels sont les femmes et les hommes qui vont les mettre en musique demain? Les entreprises ont besoin de recruter, mais où sont les profils adéquats, qu’ils parlent arabe, français ou chinois? S’il est une priorité pour notre pays, c’est bien le chantier de l’éducation et de la formation. On le voit encore avec la prépondérance d’une main d’œuvre peu qualifiée au sein des entreprises et une insuffisance de l’innovation".

Comment interpréter cette sortie remarquée de la patronne des patrons? Selon une source proche de la CGEM, Miriem Bensalah-Chaqroun est une "adepte du rapport de force. Son 'logiciel' est fait de cette manière. Elle attaque très fort afin de se ménager un espace stratégique, et ensuite elle discute. Elle veut toujours se donner une marge de manœuvre et ne jamais apparaître en position de faiblesse".

LIRE AUSSI: CGEM: Seule candidate à la présidence, Miriem Bensalah-Chaqroun devrait rempiler pour trois ans






Où manger une bonne glace à Rabat?

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