De nouvelles images d'Abdelaziz Bouteflika ont été diffusées par la télévision algérienne lundi 24 février, comme pour rassurer qu'il est toujours là. Mais on ne l'entendra pas parler. Candidat à sa propre succession, ce n'est même pas lui qui l'a annoncé. Le Président algérien est aux abonnés absents. Drôle de situation en Algérie, à moins de deux mois de l'élection présidentielle du 17 avril.
Président de la République depuis 1999, Bouteflika détient le record de longévité au pouvoir en Algérie. Alors qu'il n'a pas donné de discours public depuis le mois de mai 2012, que ses dernières déclarations sont lues à la télévision par ses ministres, que ses rares apparitions médiatiques montrent un homme très fatigué, et que certains Algériens s'attendaient à un retrait de la vie politique, il a décidé de briguer un quatrième mandat présidentiel, et "sera réélu", à en croire le politologue Rachid Grim.
"Même s’il y a des résistances au sommet au renouvellement de son bail à la tête de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika sait qu’il l’emportera sans encombre sinon, homme prudent, il ne se serait jamais aventuré à engager ce qui s’apparente à un vrai coup de force." analyse ce mardi le magazine Courrier de l'Atlas.
"A la demande insistante des représentants de la société civile des 46 wilayas visitées lors de mes tournées, je vous annonce aujourd’hui officiellement la candidature du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l’élection présidentielle du 17 avril prochain", déclarait le Premier ministre Abdelmalek M. Sellal, samedi 22 février à Oran. Mais au vu des réactions suite à cette annonce, difficile de croire à cette "demande insistante de la société civile". La candidature de Bouteflika ne fait pas l'unanimité dans le pays, et des voix se sont déjà élevées pour s'en indigner, notamment dans la presse.
Mais si elle divise le pays, cette candidature prouve qu'en Algérie la relève ne semble pas encore assurée.
Lors de son dernier discours donné à Sétif il y a bientôt deux ans, Bouteflika avait déclaré: "Je m’adresse aux jeunes qui doivent prendre le témoin car ma génération a fait son temps. Après avoir libéré le pays et participé par la suite à son édification, l’heure de la retraite a sonné pour les anciens ne pouvant plus gérer les affaires du pays. On vous transmet le témoin".
La jeunesse algérienne a dû mal comprendre le message. À 77 ans, malade et amoindri, il est de nouveau candidat à sa propre succession.
"Derrière cette candidature, l'ombre des généraux" soutient le journaliste Farid Alchoun dans Le Nouvel Observateur. Ils auraient donné le feu vert au Premier ministre Sellal de l'annoncer. Ce dernier, également Président de la Commission nationale d'organisation des élections, ferait campagne pour lui. Qui a parlé de conflit d'intérêts?
Président de la République depuis 1999, Bouteflika détient le record de longévité au pouvoir en Algérie. Alors qu'il n'a pas donné de discours public depuis le mois de mai 2012, que ses dernières déclarations sont lues à la télévision par ses ministres, que ses rares apparitions médiatiques montrent un homme très fatigué, et que certains Algériens s'attendaient à un retrait de la vie politique, il a décidé de briguer un quatrième mandat présidentiel, et "sera réélu", à en croire le politologue Rachid Grim.
"Même s’il y a des résistances au sommet au renouvellement de son bail à la tête de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika sait qu’il l’emportera sans encombre sinon, homme prudent, il ne se serait jamais aventuré à engager ce qui s’apparente à un vrai coup de force." analyse ce mardi le magazine Courrier de l'Atlas.
Lire: Bouteflika en forme sur une télévision algérienne... Le Petit Journal de Canal + démasque le montage (VIDÉO)
"A la demande insistante des représentants de la société civile des 46 wilayas visitées lors de mes tournées, je vous annonce aujourd’hui officiellement la candidature du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l’élection présidentielle du 17 avril prochain", déclarait le Premier ministre Abdelmalek M. Sellal, samedi 22 février à Oran. Mais au vu des réactions suite à cette annonce, difficile de croire à cette "demande insistante de la société civile". La candidature de Bouteflika ne fait pas l'unanimité dans le pays, et des voix se sont déjà élevées pour s'en indigner, notamment dans la presse.
Mais si elle divise le pays, cette candidature prouve qu'en Algérie la relève ne semble pas encore assurée.
Lors de son dernier discours donné à Sétif il y a bientôt deux ans, Bouteflika avait déclaré: "Je m’adresse aux jeunes qui doivent prendre le témoin car ma génération a fait son temps. Après avoir libéré le pays et participé par la suite à son édification, l’heure de la retraite a sonné pour les anciens ne pouvant plus gérer les affaires du pays. On vous transmet le témoin".
La jeunesse algérienne a dû mal comprendre le message. À 77 ans, malade et amoindri, il est de nouveau candidat à sa propre succession.
"Derrière cette candidature, l'ombre des généraux" soutient le journaliste Farid Alchoun dans Le Nouvel Observateur. Ils auraient donné le feu vert au Premier ministre Sellal de l'annoncer. Ce dernier, également Président de la Commission nationale d'organisation des élections, ferait campagne pour lui. Qui a parlé de conflit d'intérêts?
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