Jabeur Mejri, condamné pour la diffusion de dessins jugés blasphématoires et gracié par la présidence de la République, mais qui reste emprisonné pour "détournement de fonds", doit être fixé sur son sort la semaine prochaine, a déclaré vendredi à l'AFP son avocat.
"Nous avons déposé une demande de libération" pour Jabeur Mejri tôt vendredi, a indiqué Me Ahmed Mselmi. Le juge d'instruction devrait faire connaître sa décision en début de semaine prochaine, "lundi ou mardi", a-t-il précisé.
Jabeur Mejri, 29 ans, purge depuis mars 2012 une peine de sept ans et demi de prison pour avoir diffusé sur internet des textes et dessins considérés comme insultants pour l'islam. Faute de sanction contre le blasphème dans le code pénal tunisien, il a été condamné à “5 ans de prison et une amende de 1.200 dinars pour avoir publié et diffusé des écrits susceptibles de trouble à l’ordre public, 2 ans de prison pour offense à autrui via les réseaux publics de communication et 6 mois de prison pour outrage aux bonnes mœurs par le geste et la parole” selon son comité de soutien. Son ami, Ghazi Béji, condamné pour les mêmes faits, a réussi à obtenir l'asile politique en France.
La présidence tunisienne a annoncé mercredi une "grâce spéciale" pour Jabeur, mais elle a en même temps admis sa "surprise" en apprenant que le jeune homme devait rester en prison en raison d'une seconde affaire dont elle dit ne pas avoir eu connaissance. Son comité de soutien n'était pas au courant de l'existence de cette affaire.
Selon son avocat, il est en effet accusé par la SNCFT, la société tunisienne de chemins de fer, d'avoir détourné des fonds lorsqu'il travaillait au guichet de la gare de Mahdia, sa ville natale.
"La plainte fait état d'un manque de 5 dinars dans la caisse lors d'une inspection. Il est aussi accusé d'avoir subtilisé des abonnements de train d'une valeur de 1.663 dinars lors d'un remplacement dans une autre gare", a expliqué Me Mselmi.
La plainte de la SNCFT a été déposée en juillet 2011 mais le mandat de dépôt n'a été émis que le 28 janvier dernier, a-t-il poursuivi, en précisant que son client avait nié les accusations.
"Il est clair que c'est de l'acharnement judiciaire, on est en train de monter un dossier de toutes pièces" pour le maintenir en prison, a dit à l'AFP Kaouther Zouari, la porte-parole de son comité de soutien. "Cela rappelle vraiment les méthodes de l'ancien régime".
Plusieurs ONG et militants des droits de l'Homme se sont mobilisés en faveur du jeune homme. Pour Amnesty International, Jabeur Mejri est le premier prisonnier d'opinion en Tunisie depuis la révolution de janvier 2011 qui a poussé le président Zine El Abidine Ben Ali à la fuite.
"Nous avons déposé une demande de libération" pour Jabeur Mejri tôt vendredi, a indiqué Me Ahmed Mselmi. Le juge d'instruction devrait faire connaître sa décision en début de semaine prochaine, "lundi ou mardi", a-t-il précisé.
Jabeur Mejri, 29 ans, purge depuis mars 2012 une peine de sept ans et demi de prison pour avoir diffusé sur internet des textes et dessins considérés comme insultants pour l'islam. Faute de sanction contre le blasphème dans le code pénal tunisien, il a été condamné à “5 ans de prison et une amende de 1.200 dinars pour avoir publié et diffusé des écrits susceptibles de trouble à l’ordre public, 2 ans de prison pour offense à autrui via les réseaux publics de communication et 6 mois de prison pour outrage aux bonnes mœurs par le geste et la parole” selon son comité de soutien. Son ami, Ghazi Béji, condamné pour les mêmes faits, a réussi à obtenir l'asile politique en France.
La présidence tunisienne a annoncé mercredi une "grâce spéciale" pour Jabeur, mais elle a en même temps admis sa "surprise" en apprenant que le jeune homme devait rester en prison en raison d'une seconde affaire dont elle dit ne pas avoir eu connaissance. Son comité de soutien n'était pas au courant de l'existence de cette affaire.
Selon son avocat, il est en effet accusé par la SNCFT, la société tunisienne de chemins de fer, d'avoir détourné des fonds lorsqu'il travaillait au guichet de la gare de Mahdia, sa ville natale.
"La plainte fait état d'un manque de 5 dinars dans la caisse lors d'une inspection. Il est aussi accusé d'avoir subtilisé des abonnements de train d'une valeur de 1.663 dinars lors d'un remplacement dans une autre gare", a expliqué Me Mselmi.
La plainte de la SNCFT a été déposée en juillet 2011 mais le mandat de dépôt n'a été émis que le 28 janvier dernier, a-t-il poursuivi, en précisant que son client avait nié les accusations.
"Il est clair que c'est de l'acharnement judiciaire, on est en train de monter un dossier de toutes pièces" pour le maintenir en prison, a dit à l'AFP Kaouther Zouari, la porte-parole de son comité de soutien. "Cela rappelle vraiment les méthodes de l'ancien régime".
Plusieurs ONG et militants des droits de l'Homme se sont mobilisés en faveur du jeune homme. Pour Amnesty International, Jabeur Mejri est le premier prisonnier d'opinion en Tunisie depuis la révolution de janvier 2011 qui a poussé le président Zine El Abidine Ben Ali à la fuite.
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