Vingt six personnes sont mortes dans les violents affrontements qui ont éclaté à Kiev entre manifestants et policiers, a indiqué le ministère de la santé dans un communiqué, mercredi 19 février.
Quelques 241 personnes ont été hospitalisées, parmi lesquelles 79 policiers et cinq journalistes, a ajouté le ministère. Au moins dix policiers figurent parmi les tués, selon le ministère de l'Intérieur.
Les troupes antiémeute ukrainiennes ont lancé un nouvel assaut mercredi au petit matin contre les manifestants réunis sur la place centrale de Kiev occupée très de trois mois, dans une recrudescences des violences.
Les policiers ont avancé et pris position autour du monument qui se trouve au milieu du Maïdan, peu après 04H00 du matin (02H00 GMT) après une pluie de grenades lacrymogènes et assourdissantes, a constaté mercredi un journaliste de l'AFP. Les tentes situées autour du monument ont pris feu les unes après les autres.
Les manifestants ripostaient en jetant des pavés.
Un mur de feu pour se protéger
Pour se protéger des forces de l'ordre, les contestataires ont dressé un mur de feu. Derrière ce rideau de flammes, des opposants, casqués, équipés de gourdins et de boucliers en métal semblables à ceux des policiers, formaient une première ligne de défense.
"Le centre de Kiev, le coeur de l'Ukraine est en flammes! Arrêtez-vous", a lancé un opposant aux policiers depuis la scène dressée sur le Maïdan, haut lieu de la contestation née de la volte-face pro-russe des autorités fin novembre au détriment d'un rapprochement avec l'Union européenne et qui s'est transformée en un rejet du régime du président Viktor Ianoukovitch.
Malgré les condamnations qui se sont multipliées sur la scène internationale, le président Viktor Ianoukovitch a refusé d'arrêter l'assaut et exigé que les manifestants évacuent la place du Maïdan, ont déclaré les leaders de l'opposition après l'avoir rencontré mardi soir.
"Opération antiterroriste"
Au moins quatre manifestants "ont été tués lors du ratissage du Maïdan", a déclaré à l'AFP Sviatoslav Khanenko, responsable des services médicaux de l'opposition. Le précédent bilan officiel, publié avant l'assaut, faisait état de cinq civils et sept policiers tués dans des affrontements qui embrasent Kiev depuis mardi matin.
Plusieurs étages de la Maison des Syndicats, transformée en QG des manifestants donnant sur le Maïdan, étaient en feu, a constaté un journaliste de l'AFP. Des opposants quittaient ce bâtiment et certains ont été évacués sur des brancards.
Équipés de porte-voix, les policiers avaient auparavant demandé aux femmes et aux enfants de quitter les lieux, évoquant le déclenchement d'une "opération antiterroriste". Mais plusieurs milliers de contestataires ont refusé de bouger et ont alors entonné l'hymne national ukrainien.
"Le président nous a proposé de nous rendre. Nous resterons ici avec les manifestants", a déclaré l'un des leaders de l'opposition, Arseni Iatseniouk, à la télévision Kanal 5.
"C'est un îlot de liberté", a promis à la foule l'un des leaders de l'opposition, Vitali Klitschko. "Le pouvoir a déclenché une guerre contre son propre peuple", a asséné l'ancien champion de boxe.
Les alliés du régime critiquent
Même des soutiens traditionnels du régime, comme l'oligarque Rinat Akhmetov, l'homme le plus riche d'Ukraine et le principal parrain du parti de M. Ianoukovitch, ont critiqué les événements en cours.
"Les victimes humaines du côté des manifestants et des forces de l'ordre sont un prix inacceptable pour des erreurs politiques", a déclaré M. Akhmetov dans un communiqué, appelant à "cesser l'effusion de sang".
L'un des civils tués est un employé du Parti des régions du président Ianoukovitch, dont le corps a été retrouvé au siège de cette formation politique, pris d'assaut et brièvement contrôlé par les contestataires, qui l'ont partiellement incendié.
Les violences menaçaient de s'étendre au reste de l'Ukraine.
A Lviv, un bastion de la contestation dans l'ouest, les manifestants ont pris d'assaut les sièges de l'administration régionale et de la police, ainsi que de bâtiments militaires. A l'issue d'affrontements, quelque 5.000 manifestants ont pris le contrôle des dépôts d'armes.
Le procureur général Viktor Pchonka a promis mardi soir "les peines les plus sévères" pour les responsables et les instigateurs des violences.
Le pouvoir a aussi imposé une sorte d'état d'urgence qui ne dit pas son nom: le métro de Kiev a été fermé et les autorités ont annoncé que le trafic routier en direction de la capitale serait "limité" à partir de minuit, afin d'éviter "l'escalade des violences".
L'Occident inquiet
De précédents heurts fin janvier avaient fait quatre morts et plus de 500 blessés.
La Russie a dénoncé une "tentative de coup d'Etat" et exigé des leaders de l'opposition qu'ils fassent cesser les violences, tandis que le Président ukrainien a accusé ces derniers d'avoir déclenché une insurrection.
Après avoir poussé Kiev à renoncer à un accord d'association avec l'UE, Moscou a octroyé à Kiev en décembre un crédit de 15 milliards de dollars dont elle a déjà versé 3 milliards et un rabais sur le prix du gaz. Elle a promis "cette semaine" une nouvelle tranche de 2 milliards de dollars à l'Ukraine au bord d'un défaut de paiements.
De son côté, le vice-président des Etats-Unis Joe Biden a appelé Viktor Ianoukovitch à retirer les forces de l'ordre des rues de Kiev et "à faire preuve de la plus grande retenue", soulignant "l'urgence d'un dialogue immédiat" avec les dirigeants de l'opposition.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est dit lui "extrêmement inquiet".
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a brandi la menace de "sanctions" de l'Union européenne contre des dirigeants ukrainiens.
Le département d'Etat américain a par ailleurs déconseillé mardi soir aux citoyens américains de voyager en Ukraine et a recommandé à ceux qui sont sur place d'éviter de s'approcher des lieux de manifestation.
Quelques 241 personnes ont été hospitalisées, parmi lesquelles 79 policiers et cinq journalistes, a ajouté le ministère. Au moins dix policiers figurent parmi les tués, selon le ministère de l'Intérieur.
Les troupes antiémeute ukrainiennes ont lancé un nouvel assaut mercredi au petit matin contre les manifestants réunis sur la place centrale de Kiev occupée très de trois mois, dans une recrudescences des violences.
Les policiers ont avancé et pris position autour du monument qui se trouve au milieu du Maïdan, peu après 04H00 du matin (02H00 GMT) après une pluie de grenades lacrymogènes et assourdissantes, a constaté mercredi un journaliste de l'AFP. Les tentes situées autour du monument ont pris feu les unes après les autres.
Les manifestants ripostaient en jetant des pavés.
Un mur de feu pour se protéger
Pour se protéger des forces de l'ordre, les contestataires ont dressé un mur de feu. Derrière ce rideau de flammes, des opposants, casqués, équipés de gourdins et de boucliers en métal semblables à ceux des policiers, formaient une première ligne de défense.
"Le centre de Kiev, le coeur de l'Ukraine est en flammes! Arrêtez-vous", a lancé un opposant aux policiers depuis la scène dressée sur le Maïdan, haut lieu de la contestation née de la volte-face pro-russe des autorités fin novembre au détriment d'un rapprochement avec l'Union européenne et qui s'est transformée en un rejet du régime du président Viktor Ianoukovitch.
Malgré les condamnations qui se sont multipliées sur la scène internationale, le président Viktor Ianoukovitch a refusé d'arrêter l'assaut et exigé que les manifestants évacuent la place du Maïdan, ont déclaré les leaders de l'opposition après l'avoir rencontré mardi soir.
"Opération antiterroriste"
Au moins quatre manifestants "ont été tués lors du ratissage du Maïdan", a déclaré à l'AFP Sviatoslav Khanenko, responsable des services médicaux de l'opposition. Le précédent bilan officiel, publié avant l'assaut, faisait état de cinq civils et sept policiers tués dans des affrontements qui embrasent Kiev depuis mardi matin.
Plusieurs étages de la Maison des Syndicats, transformée en QG des manifestants donnant sur le Maïdan, étaient en feu, a constaté un journaliste de l'AFP. Des opposants quittaient ce bâtiment et certains ont été évacués sur des brancards.
Équipés de porte-voix, les policiers avaient auparavant demandé aux femmes et aux enfants de quitter les lieux, évoquant le déclenchement d'une "opération antiterroriste". Mais plusieurs milliers de contestataires ont refusé de bouger et ont alors entonné l'hymne national ukrainien.
"Le président nous a proposé de nous rendre. Nous resterons ici avec les manifestants", a déclaré l'un des leaders de l'opposition, Arseni Iatseniouk, à la télévision Kanal 5.
"C'est un îlot de liberté", a promis à la foule l'un des leaders de l'opposition, Vitali Klitschko. "Le pouvoir a déclenché une guerre contre son propre peuple", a asséné l'ancien champion de boxe.
Les alliés du régime critiquent
Même des soutiens traditionnels du régime, comme l'oligarque Rinat Akhmetov, l'homme le plus riche d'Ukraine et le principal parrain du parti de M. Ianoukovitch, ont critiqué les événements en cours.
"Les victimes humaines du côté des manifestants et des forces de l'ordre sont un prix inacceptable pour des erreurs politiques", a déclaré M. Akhmetov dans un communiqué, appelant à "cesser l'effusion de sang".
L'un des civils tués est un employé du Parti des régions du président Ianoukovitch, dont le corps a été retrouvé au siège de cette formation politique, pris d'assaut et brièvement contrôlé par les contestataires, qui l'ont partiellement incendié.
Les violences menaçaient de s'étendre au reste de l'Ukraine.
A Lviv, un bastion de la contestation dans l'ouest, les manifestants ont pris d'assaut les sièges de l'administration régionale et de la police, ainsi que de bâtiments militaires. A l'issue d'affrontements, quelque 5.000 manifestants ont pris le contrôle des dépôts d'armes.
Le procureur général Viktor Pchonka a promis mardi soir "les peines les plus sévères" pour les responsables et les instigateurs des violences.
Le pouvoir a aussi imposé une sorte d'état d'urgence qui ne dit pas son nom: le métro de Kiev a été fermé et les autorités ont annoncé que le trafic routier en direction de la capitale serait "limité" à partir de minuit, afin d'éviter "l'escalade des violences".
L'Occident inquiet
De précédents heurts fin janvier avaient fait quatre morts et plus de 500 blessés.
La Russie a dénoncé une "tentative de coup d'Etat" et exigé des leaders de l'opposition qu'ils fassent cesser les violences, tandis que le Président ukrainien a accusé ces derniers d'avoir déclenché une insurrection.
Après avoir poussé Kiev à renoncer à un accord d'association avec l'UE, Moscou a octroyé à Kiev en décembre un crédit de 15 milliards de dollars dont elle a déjà versé 3 milliards et un rabais sur le prix du gaz. Elle a promis "cette semaine" une nouvelle tranche de 2 milliards de dollars à l'Ukraine au bord d'un défaut de paiements.
De son côté, le vice-président des Etats-Unis Joe Biden a appelé Viktor Ianoukovitch à retirer les forces de l'ordre des rues de Kiev et "à faire preuve de la plus grande retenue", soulignant "l'urgence d'un dialogue immédiat" avec les dirigeants de l'opposition.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est dit lui "extrêmement inquiet".
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a brandi la menace de "sanctions" de l'Union européenne contre des dirigeants ukrainiens.
Le département d'Etat américain a par ailleurs déconseillé mardi soir aux citoyens américains de voyager en Ukraine et a recommandé à ceux qui sont sur place d'éviter de s'approcher des lieux de manifestation.
Retrouvez les articles du HuffPost Maghreb sur notre page Facebook.