Entre Tarek Dhiab et Nabil Maâloul, le torchon brûle pour de bon. Lors d'une intervention filmée au Qatar à l'occasion du Congrès mondial du Sport, le ministre de la Jeunesse et des Sports s'en est pris ouvertement à l'ex-sélectionneur de l'équipe nationale tunisienne.
La veille, Nabil Maâloul était revenu pour Ettounsiya TV sur la présence de l'Espérance Sportive de Tunis dans le Livre noir, passage en revue du système de corruption dans les médias du temps de la dictature publié par la présidence le 3 décembre dernier.
Selon Maâloul, cette mention viserait avant tout Slim Chiboub, ex-président du club et gendre de Zine El Abidine Ben Ali. L'ancien sélectionneur a alors affirmé que ce dernier restait malgré tout "un des piliers" du club sang et or. A la tête du club pendant l'âge d'or (1989-2004), Chiboub conserve une bonne image parmi de nombreux supporters de l'Espérance.
Très présent dans les médias, Maâloul avait récemment attaqué ouvertement Tarek Dhiab, le qualifiant de "désastre" dans un entretien à Jawhara FM. Ils n'en sont pas à leur première altercation. M. Dhiab est en conflit ouvert avec la Fédération tunisienne de football depuis sept mois. Dans son intervention du mardi 10 décembre depuis le Qatar, le ministre a réglé ses comptes.
M. Dhiab qualifie l'ancien sélectionneur successivement de "menteur", "hypocrite", "pourri", et "criminel". Maâloul n'aurait ainsi aucune "crédibilité" après avoir causé "le plus grand désastre du football tunisien".
Particulièrement fins, les propos du ministre sont symptomatiques de deux débats actuels: la justice transitionnelle et la crédibilité des personnalités gouvernementales.
Le désastre contre le pourri
En septembre dernier, Tarek Dhiab s'en était pris violemment à Maâloul et à la Fédération. Ancien joueur et participant à la Coupe du Monde 78, le ministre avait déclaré sur Express FM:
M. Dhiab avait auparavant fait parvenir une lettre à la FIFA pour demander la dissolution du bureau exécutif de la Fédération tunisienne de football. La nouvelle diatribe du ministre s'inscrit dans une longue liste de frasques polémiques.
Cette altercation n'est pas sans rappeler celle qui a opposé les deux hommes lorsque Moncef Marzouki, dans un souci de soutien à la révolution égyptienne, avait félicité le club d'Al-Ahly pour sa victoire en finale de Ligue des Champions face à l'Espérance de Tunis. M. Maâloul avait qualifié ce comportement de "jamais-vu dans le monde", en ajoutant: "Maudite soit la révolution!".
Bien qu'il n'ait pas été clair si Maâloul faisait allusion à la révolution tunisienne ou égyptienne, Tarek Dhiab n'avait alors pas hésité à dénoncer "un traître à la patrie".
Dans ce va-et-vient interminable entre les deux protagonistes, une accusation transparaît: Maâloul serait, selon Dhiab, un "traître" et un "pourri". Dans le contexte actuel, fortement marqué par la publication du livre noir, le ministre alimente ainsi le débat autour de la justice transitionnelle.
La veille, Nabil Maâloul était revenu pour Ettounsiya TV sur la présence de l'Espérance Sportive de Tunis dans le Livre noir, passage en revue du système de corruption dans les médias du temps de la dictature publié par la présidence le 3 décembre dernier.
Selon Maâloul, cette mention viserait avant tout Slim Chiboub, ex-président du club et gendre de Zine El Abidine Ben Ali. L'ancien sélectionneur a alors affirmé que ce dernier restait malgré tout "un des piliers" du club sang et or. A la tête du club pendant l'âge d'or (1989-2004), Chiboub conserve une bonne image parmi de nombreux supporters de l'Espérance.
Très présent dans les médias, Maâloul avait récemment attaqué ouvertement Tarek Dhiab, le qualifiant de "désastre" dans un entretien à Jawhara FM. Ils n'en sont pas à leur première altercation. M. Dhiab est en conflit ouvert avec la Fédération tunisienne de football depuis sept mois. Dans son intervention du mardi 10 décembre depuis le Qatar, le ministre a réglé ses comptes.
M. Dhiab qualifie l'ancien sélectionneur successivement de "menteur", "hypocrite", "pourri", et "criminel". Maâloul n'aurait ainsi aucune "crédibilité" après avoir causé "le plus grand désastre du football tunisien".
Particulièrement fins, les propos du ministre sont symptomatiques de deux débats actuels: la justice transitionnelle et la crédibilité des personnalités gouvernementales.
Le désastre contre le pourri
En septembre dernier, Tarek Dhiab s'en était pris violemment à Maâloul et à la Fédération. Ancien joueur et participant à la Coupe du Monde 78, le ministre avait déclaré sur Express FM:
"Ce n'est pas moi qui ai choisi le sélectionneur [...] Ils ont choisi sept entraîneurs (formant le staff technique, ndlr) pour un match contre le Cap-Vert et si vous mettez les sept dans un mixeur, vous n'en sortirez pas un seul bon entraîneur".
M. Dhiab avait auparavant fait parvenir une lettre à la FIFA pour demander la dissolution du bureau exécutif de la Fédération tunisienne de football. La nouvelle diatribe du ministre s'inscrit dans une longue liste de frasques polémiques.
Cette altercation n'est pas sans rappeler celle qui a opposé les deux hommes lorsque Moncef Marzouki, dans un souci de soutien à la révolution égyptienne, avait félicité le club d'Al-Ahly pour sa victoire en finale de Ligue des Champions face à l'Espérance de Tunis. M. Maâloul avait qualifié ce comportement de "jamais-vu dans le monde", en ajoutant: "Maudite soit la révolution!".
Bien qu'il n'ait pas été clair si Maâloul faisait allusion à la révolution tunisienne ou égyptienne, Tarek Dhiab n'avait alors pas hésité à dénoncer "un traître à la patrie".
Publication de Asslama.
Dans ce va-et-vient interminable entre les deux protagonistes, une accusation transparaît: Maâloul serait, selon Dhiab, un "traître" et un "pourri". Dans le contexte actuel, fortement marqué par la publication du livre noir, le ministre alimente ainsi le débat autour de la justice transitionnelle.
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