Les habitants de Bangui, traumatisés par les massacres des derniers jours, attendaient fiévreusement dimanche que les militaires français qui ont quadrillé les boulevards de la capitale, rentrent désormais dans les quartiers pour neutraliser les hommes en armes.
"On est fatigués d'avoir peur"
Parallèlement, à son déploiement dans la capitale centrafricaine, l'armée française a également commencé samedi à prendre position dans le nord-ouest du pays où les affrontements à caractère inter-religieux ont débuté, en septembre, a constaté un journaliste de l'AFP.
Selon des habitants de la capitale centrafricaine contactés par l'AFP, seuls de rares tirs isolés ont résonné dans la nuit. Dans les quartiers, les gens sortaient néanmoins de chez eux plus que les jours précédents, les fidèles espérant pouvoir se rendre aux offices dominicaux.
"On attend que les Français rentrent dans nos quartiers pour qu'on ne voit plus tous ces gens armés", expliquait un habitant, ajoutant: "quand on voit un pick-up (de combattants surarmés), on change de direction".
Dans la ville, la peur est toujours dans les esprits. "On est fatigués d'avoir peur. On veut que ça s'arrête", ajoutait un autre.
Deuil national en mémoire des centaines de victimes
Le président centrafricain Michel Djotodia - arrivé au pouvoir en mars à la tête de la coalition rebelle Séléka, qu'il a ensuite dissoute - a lui décrété un deuil national de trois jours à compter de dimanche en mémoire des victimes des massacres qui ont fait des centaines de morts à Bangui, dans un message diffusé à la radio nationale samedi soir.
"Pour honorer la mémoire de nos concitoyens qui ont perdu la vie durant ces tragiques évènements, un deuil de trois jours sera observé à compter du 8 décembre", a déclaré le président Djotodia.
Mettre fin aux massacres
Le président a exprimé ses condoléances "à toutes les populations centrafricaines et plus particulièrement aux populations banguissoises qui ont été éprouvées par les évènements des dernières 48 heures", a encore affirmé M. Djotodia.
Jeudi, des massacres inter-religieux ont ensanglanté Bangui, faisant près de 300 morts, selon la Croix-Rouge locale, qui n'a pu accéder à tous les quartiers de la ville où les habitants ont signalé des cadavres abandonnés.
"Au moment où je vous parle, la situation est sous le contrôle des forces de défense et de sécurité (...) Plus rien ne s'oppose à la reprise des activités", a-t-il affirmé, appelant ses compatriotes à "vaquer sans crainte" à leurs occupations.
Opération "Sangaris"
Dans la foulée d'un feu vert de l'ONU, l'opération française "Sangaris" a été lancée, sur ordre du président français François Hollande, en appui à une force africaine sur place. Paris a annoncé que le contingent français déployé en Centrafrique allait être porté à un total de 1.600 soldats dès samedi soir.
Dans la matinée, près de 200 militaires de l'opération française "Sangaris", venus par la route du Cameroun, ont fait leur entrée à Bouar (ouest), où ils ont été accueillis en sauveurs par la population.
Mission à durée indéterminée
Depuis Paris, le président François Hollande a annoncé à l'issue d'un sommet France-Afrique, que les soldats de Sangaris auront désormais pour mission prioritaire de mettre fin aux massacres et de "désarmer toutes les milices et groupes armés qui terrorisent les populations".
Ils demeureront dans le pays "autant que nécessaire pour cette mission", et jusqu'à la tenue d'élections, a souligné le chef de l'Etat français, alors que Paris n'évoquait jusqu'à présent qu'une intervention limitée dans le temps, autour de six mois.
Après avoir subi des mois durant les exactions des ex-rebelles Séléka, venus du nord du pays et pour la plupart musulmans, beaucoup de Centrafricains, très majoritairement chrétiens, aspirent à la vengeance. Cette colère des populations contre les Séléka s'est progressivement reportée contre les civils musulmans, avec massacres et cycle infernal des représailles.
Jeudi, des groupes armés anti-Séléka infiltrés dans Bangui avaient lancé une offensive dans plusieurs quartiers. Ces incidents avaient débuté quelques heures avant le vote d'une résolution à l'ONU donnant mandat à la force africaine et à l'armée française pour rétablir la sécurité en RCA.
"On est fatigués d'avoir peur"
Parallèlement, à son déploiement dans la capitale centrafricaine, l'armée française a également commencé samedi à prendre position dans le nord-ouest du pays où les affrontements à caractère inter-religieux ont débuté, en septembre, a constaté un journaliste de l'AFP.
Selon des habitants de la capitale centrafricaine contactés par l'AFP, seuls de rares tirs isolés ont résonné dans la nuit. Dans les quartiers, les gens sortaient néanmoins de chez eux plus que les jours précédents, les fidèles espérant pouvoir se rendre aux offices dominicaux.
"On attend que les Français rentrent dans nos quartiers pour qu'on ne voit plus tous ces gens armés", expliquait un habitant, ajoutant: "quand on voit un pick-up (de combattants surarmés), on change de direction".
Dans la ville, la peur est toujours dans les esprits. "On est fatigués d'avoir peur. On veut que ça s'arrête", ajoutait un autre.
Malgré la présence des patrouilles françaises encore plusieurs meurtres a l'arme blanche ce matin dans les rues de Bangui. #Centrafrique
— Nicolas Bertrand (@nicolabertran) 7 Décembre 2013
Deuil national en mémoire des centaines de victimes
Le président centrafricain Michel Djotodia - arrivé au pouvoir en mars à la tête de la coalition rebelle Séléka, qu'il a ensuite dissoute - a lui décrété un deuil national de trois jours à compter de dimanche en mémoire des victimes des massacres qui ont fait des centaines de morts à Bangui, dans un message diffusé à la radio nationale samedi soir.
"Pour honorer la mémoire de nos concitoyens qui ont perdu la vie durant ces tragiques évènements, un deuil de trois jours sera observé à compter du 8 décembre", a déclaré le président Djotodia.
Mettre fin aux massacres
Le président a exprimé ses condoléances "à toutes les populations centrafricaines et plus particulièrement aux populations banguissoises qui ont été éprouvées par les évènements des dernières 48 heures", a encore affirmé M. Djotodia.
Jeudi, des massacres inter-religieux ont ensanglanté Bangui, faisant près de 300 morts, selon la Croix-Rouge locale, qui n'a pu accéder à tous les quartiers de la ville où les habitants ont signalé des cadavres abandonnés.
"Au moment où je vous parle, la situation est sous le contrôle des forces de défense et de sécurité (...) Plus rien ne s'oppose à la reprise des activités", a-t-il affirmé, appelant ses compatriotes à "vaquer sans crainte" à leurs occupations.
Opération "Sangaris"
#Centrafrique: Le Conseil de Sécurité #ONU vient d'adopter à l'unanimité la résolution 2127 présentée par la #France pour réagir à la crise.
— La France à l'ONU (@franceonu) 5 Décembre 2013
Dans la foulée d'un feu vert de l'ONU, l'opération française "Sangaris" a été lancée, sur ordre du président français François Hollande, en appui à une force africaine sur place. Paris a annoncé que le contingent français déployé en Centrafrique allait être porté à un total de 1.600 soldats dès samedi soir.
Dans la matinée, près de 200 militaires de l'opération française "Sangaris", venus par la route du Cameroun, ont fait leur entrée à Bouar (ouest), où ils ont été accueillis en sauveurs par la population.
Mission à durée indéterminée
Depuis Paris, le président François Hollande a annoncé à l'issue d'un sommet France-Afrique, que les soldats de Sangaris auront désormais pour mission prioritaire de mettre fin aux massacres et de "désarmer toutes les milices et groupes armés qui terrorisent les populations".
Ils demeureront dans le pays "autant que nécessaire pour cette mission", et jusqu'à la tenue d'élections, a souligné le chef de l'Etat français, alors que Paris n'évoquait jusqu'à présent qu'une intervention limitée dans le temps, autour de six mois.
Après avoir subi des mois durant les exactions des ex-rebelles Séléka, venus du nord du pays et pour la plupart musulmans, beaucoup de Centrafricains, très majoritairement chrétiens, aspirent à la vengeance. Cette colère des populations contre les Séléka s'est progressivement reportée contre les civils musulmans, avec massacres et cycle infernal des représailles.
Jeudi, des groupes armés anti-Séléka infiltrés dans Bangui avaient lancé une offensive dans plusieurs quartiers. Ces incidents avaient débuté quelques heures avant le vote d'une résolution à l'ONU donnant mandat à la force africaine et à l'armée française pour rétablir la sécurité en RCA.