Mehdi Jomaa s'est exprimé en fin de matinée ce mardi 28 janvier 2014 devant les députés de l'Assemblée nationale constituante en vue d'en obtenir la confiance, fixée à la majorité absolue.
Dans l'après-midi et avant le vote, plusieurs députés sont intervenus pour exprimer leur position concernant ce nouveau gouvernement.
Visites en Israël ou symboles de l'ancien régime, les critiques fusent
Néjib Hosni du groupe des indépendants a annoncé parler au nom de neuf autres élus indépendants qui voteront contre ce gouvernement. Il a notamment critiqué le fait qu'un des membres du gouvernement soit allé en Israël et que cela était inacceptable.
Il a fait ainsi référence à Amel Karboul, désignée ministre du Tourisme. Cette dernière a fait l'objet de nombreuses attaques à cause d'une biographie publiée sur son site internet faisant état de visites en Israël, dans le cadre de son travail.
Egalement contre le gouvernement présenté ce jour à l'Assemblée, Maya Jribi, secrétaire générale d'Al joumhouri, a déclaré que la nomination de Mehdi Jomaa n'avait rien de consensuel.
"Nous nous interrogeons sur l'indépendance réelle de votre gouvernement, notamment des responsables de l'ancien régime. Malheureusement, nous n'avons vu aucun changement de politique, ni dans votre discours, ni dans la composition du gouvernement", a-t-elle fustigé, déplorant également l'absence d'engagement en faveur de la dissolution des ligues de protection de la révolution qu'elle a qualifiées de "ligues du terrorisme".
Dans le même sens, Ahmed Essefi, élu Front populaire a indiqué que sa coalition n'avait pas contribué au choix du Premier ministre. Les élus et responsables du Front populaire ont affirmé qu'ils ne donneront pas leur confiance au gouvernement, s'attaquant notamment au ministre de la justice désigné, Hafedh Ben Salah, qualifié de "symbole de l'ancien régime".
M. Ben Salah était directeur Général du Centre d’Études Juridiques et Judiciaires du ministère de la Justice, durant le régime de Ben Ali. Il est présenté par certains responsables politiques comme un ancien conseiller juridique du président déchu.
"Comment peut-on nommer au ministère de la justice et de la justice transitionnelle un homme qui a dirigé l'observatoire national des élections en 2009, alors même que la loi sur la justice transitionnelle comprend les crimes relatifs à la falsification des élections?", a accusé à son tour Karim Bouabdelli du Parti républicain maghrébin.
Prenant la parole en début de soirée, après une longue pause prière, Mehdi Jomaa a pris la défense de la ministre désignée Amel Karboul, indiquant qu'elle s'était rendue en Israël dans le cadre d'une mission de l'ONU en faveur des Palestiniens. "Elle est restée là-bas un seul jour et elle a été maltraitée par les autorités israéliennes.", a-t-il affirmé.
Cependant il n'a fait aucune allusion au ministre de la Justice, ni justifié les accusations qui ont été portée contre lui. Enfin, Taoufik Jelassi, ministre désigné de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des TIC a été décrié pour son appartenance au parti Afek Tounes. Issam Chebbi, porte-parole d'Al Joumhouri a de même accusé Fethi Jarreya, ministre de l'Education, d'être un partisan d'Ennahdha.
"Je n'ai pas d'appareil politique, j'ai rencontré personnellement plus de 300 personnes pour composer ce gouvernement. S'il s'avère par la suite qu'un de ces membres ne réponde pas aux critères d'indépendance et d'intégrité, je m'engage à un remaniement ministériel. Après je vous le répète, la souveraineté appartient à l'Assemblée", a conclut Mehdi Jomâa.
Ainsi, les députés d'Al Joumhouri, Wafa, Al Massar et Al Mahabba, en plus de quelques indépendants, ont déclaré qu'ils ne voteront pas pour la confiance au gouvernement.
Des soutiens conditionnés
Plusieurs élus se sont par ailleurs exprimés en faveur du gouvernement de Mehdi Jomâa. Mohamed Ali Nasri (Nida Tounes) a appelé les participants au dialogue national à respecter leurs engagements. Député du même parti, Khemais Ksila a insisté sur la nécessité de dissoudre les Ligues de protection de la révolution (LPR) et à revoir toutes les nominations effectuées sur des bases partisanes, afin d'assurer la neutralité de l'administration.
Sahbi Atig, président du bloc d'Ennahdha a de même affirmé le soutien de son groupe à Mehdi Jomaa. Il a néanmoins précisé que ce soutien dépendait du respect des engagements et des objectifs de ce gouvernement.
En plus de Nida Tounes et d'Ennahdha, les députés du CPR, d'Ettakatol, d'Afek Tounes, de l'Alliance démocratique ou encore du mouvement de la République ont apporté leur soutien à Mehdi Jomaa et à son gouvernement.
Dans l'après-midi et avant le vote, plusieurs députés sont intervenus pour exprimer leur position concernant ce nouveau gouvernement.
Visites en Israël ou symboles de l'ancien régime, les critiques fusent
Néjib Hosni du groupe des indépendants a annoncé parler au nom de neuf autres élus indépendants qui voteront contre ce gouvernement. Il a notamment critiqué le fait qu'un des membres du gouvernement soit allé en Israël et que cela était inacceptable.
Il a fait ainsi référence à Amel Karboul, désignée ministre du Tourisme. Cette dernière a fait l'objet de nombreuses attaques à cause d'une biographie publiée sur son site internet faisant état de visites en Israël, dans le cadre de son travail.
Egalement contre le gouvernement présenté ce jour à l'Assemblée, Maya Jribi, secrétaire générale d'Al joumhouri, a déclaré que la nomination de Mehdi Jomaa n'avait rien de consensuel.
"Nous nous interrogeons sur l'indépendance réelle de votre gouvernement, notamment des responsables de l'ancien régime. Malheureusement, nous n'avons vu aucun changement de politique, ni dans votre discours, ni dans la composition du gouvernement", a-t-elle fustigé, déplorant également l'absence d'engagement en faveur de la dissolution des ligues de protection de la révolution qu'elle a qualifiées de "ligues du terrorisme".
Dans le même sens, Ahmed Essefi, élu Front populaire a indiqué que sa coalition n'avait pas contribué au choix du Premier ministre. Les élus et responsables du Front populaire ont affirmé qu'ils ne donneront pas leur confiance au gouvernement, s'attaquant notamment au ministre de la justice désigné, Hafedh Ben Salah, qualifié de "symbole de l'ancien régime".
M. Ben Salah était directeur Général du Centre d’Études Juridiques et Judiciaires du ministère de la Justice, durant le régime de Ben Ali. Il est présenté par certains responsables politiques comme un ancien conseiller juridique du président déchu.
"Comment peut-on nommer au ministère de la justice et de la justice transitionnelle un homme qui a dirigé l'observatoire national des élections en 2009, alors même que la loi sur la justice transitionnelle comprend les crimes relatifs à la falsification des élections?", a accusé à son tour Karim Bouabdelli du Parti républicain maghrébin.
Prenant la parole en début de soirée, après une longue pause prière, Mehdi Jomaa a pris la défense de la ministre désignée Amel Karboul, indiquant qu'elle s'était rendue en Israël dans le cadre d'une mission de l'ONU en faveur des Palestiniens. "Elle est restée là-bas un seul jour et elle a été maltraitée par les autorités israéliennes.", a-t-il affirmé.
Cependant il n'a fait aucune allusion au ministre de la Justice, ni justifié les accusations qui ont été portée contre lui. Enfin, Taoufik Jelassi, ministre désigné de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des TIC a été décrié pour son appartenance au parti Afek Tounes. Issam Chebbi, porte-parole d'Al Joumhouri a de même accusé Fethi Jarreya, ministre de l'Education, d'être un partisan d'Ennahdha.
"Je n'ai pas d'appareil politique, j'ai rencontré personnellement plus de 300 personnes pour composer ce gouvernement. S'il s'avère par la suite qu'un de ces membres ne réponde pas aux critères d'indépendance et d'intégrité, je m'engage à un remaniement ministériel. Après je vous le répète, la souveraineté appartient à l'Assemblée", a conclut Mehdi Jomâa.
Ainsi, les députés d'Al Joumhouri, Wafa, Al Massar et Al Mahabba, en plus de quelques indépendants, ont déclaré qu'ils ne voteront pas pour la confiance au gouvernement.
Des soutiens conditionnés
Plusieurs élus se sont par ailleurs exprimés en faveur du gouvernement de Mehdi Jomâa. Mohamed Ali Nasri (Nida Tounes) a appelé les participants au dialogue national à respecter leurs engagements. Député du même parti, Khemais Ksila a insisté sur la nécessité de dissoudre les Ligues de protection de la révolution (LPR) et à revoir toutes les nominations effectuées sur des bases partisanes, afin d'assurer la neutralité de l'administration.
Sahbi Atig, président du bloc d'Ennahdha a de même affirmé le soutien de son groupe à Mehdi Jomaa. Il a néanmoins précisé que ce soutien dépendait du respect des engagements et des objectifs de ce gouvernement.
En plus de Nida Tounes et d'Ennahdha, les députés du CPR, d'Ettakatol, d'Afek Tounes, de l'Alliance démocratique ou encore du mouvement de la République ont apporté leur soutien à Mehdi Jomaa et à son gouvernement.
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