CINÉMA - Le film El-Ziara (La visite) est en salles depuis le 9 février. Tourné en 7 semaines, il oscille entre La Médina et le centre-ville de Tunis, deux lieux classiques du cinéma tunisien (Halfaouine, Tendresse du loup, Les sabots en or, Le sultan de la Médina) qui s'opposent dans le film.
Synopsis: Un chauffeur de taxi torturé par son passé se retrouve amené par un client dans une cérémonie de Stambali à la Médina de Tunis. C'est à partir de là qu'il entamera une quête identitaire sur son enfance imbibée de drames.
Contacté par le Huffpost Tunisie, le réalisateur Nawfel Saheb Ettabaâ explique que ce choix est motivé par la psychologie du personnage principal, incarné par Ghazi Zaghbani:
La difficile recherche se déclenche par un évènement particulier: Youssef voit une cérémonie de Stambali, rituel mystique venu d'Afrique subsaharienne par le biais des descendants directs des anciens esclaves. Le réalisateur connait le sujet puisqu'il a réalisé en 1999 un documentaire intitulé Stambali sur ce rite de possession:
Et c'est à travers ce rituel animiste (une croyance qui donne une âme aux hommes, aux objets et à la nature) que le film prend une tournure d'enquête surnaturelle. La caméra montre un Tunis obscur et fantomatique où pèse une menace invisible ponctuée par les rythmes extatiques du Stambali.
La découverte de ce rituel va confronter Youssef à ses propres démons, tandis que la ville, elle, reprendra une âme, à travers notamment la mise en scène qui se focalise sur les détails architecturaux des immeubles et des maisons.
Malgré un beau travail sur cette âme, un fétichisme photographique des quartiers mythiques prend le dessus sur d'autres côtés essentiels de l'oeuvre. La direction d'acteur ainsi que la psychologie des personnages semblent figées.
D'autre part un symbolisme trop lourd, notamment à la fin du film, fait que El Ziara ne dépasse pas une vieille obsession identitaire de plusieurs réalisateurs tunisiens: le tiraillement entre modernité et tradition.
En somme, le résultat final laisse d'un gout d'inachevé.
Synopsis: Un chauffeur de taxi torturé par son passé se retrouve amené par un client dans une cérémonie de Stambali à la Médina de Tunis. C'est à partir de là qu'il entamera une quête identitaire sur son enfance imbibée de drames.
Contacté par le Huffpost Tunisie, le réalisateur Nawfel Saheb Ettabaâ explique que ce choix est motivé par la psychologie du personnage principal, incarné par Ghazi Zaghbani:
"La Médina à un côté vieux et mystérieux. Elle fait appel au passé. Par contre la ville coloniale a quelque chose de moderne. L'alternance entre Médina et centre-ville, est donc à l'image de la quête de Youssef. affirme-t-il.
La difficile recherche se déclenche par un évènement particulier: Youssef voit une cérémonie de Stambali, rituel mystique venu d'Afrique subsaharienne par le biais des descendants directs des anciens esclaves. Le réalisateur connait le sujet puisqu'il a réalisé en 1999 un documentaire intitulé Stambali sur ce rite de possession:
"Le Stambali a un rôle social de guérison des maladies mentales. En psychiatrie, on parle de maladie, dans le Stambali, la personne est habitée. Son soulagement se fait par la musique et la danse", indique-t-il.
Et c'est à travers ce rituel animiste (une croyance qui donne une âme aux hommes, aux objets et à la nature) que le film prend une tournure d'enquête surnaturelle. La caméra montre un Tunis obscur et fantomatique où pèse une menace invisible ponctuée par les rythmes extatiques du Stambali.
La découverte de ce rituel va confronter Youssef à ses propres démons, tandis que la ville, elle, reprendra une âme, à travers notamment la mise en scène qui se focalise sur les détails architecturaux des immeubles et des maisons.
"J'aime cette architecture. La Médina et la ville coloniale sont riches en détails. C'est beaucoup plus intéressant de travailler sur les immeubles et les maisons de la Médina et de la ville coloniale que d'autre quartiers sans âme", affirme-t-il.
Malgré un beau travail sur cette âme, un fétichisme photographique des quartiers mythiques prend le dessus sur d'autres côtés essentiels de l'oeuvre. La direction d'acteur ainsi que la psychologie des personnages semblent figées.
D'autre part un symbolisme trop lourd, notamment à la fin du film, fait que El Ziara ne dépasse pas une vieille obsession identitaire de plusieurs réalisateurs tunisiens: le tiraillement entre modernité et tradition.
En somme, le résultat final laisse d'un gout d'inachevé.
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