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Tunisie - Le gouvernement proposé par Habib Essid a attisé les critiques

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Ce 23 janvier a été enfin annoncé la composition du gouvernement en attendant le vote de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP). En effet, cette composition ne sera définitive qu'après soumission au vote de confiance majoritaire de l'ARP.

La formation du gouvernement est un processus complexe, régulé par l'article 89 de la Constitution qu'on peut interpréter comme suit:

Le chef du gouvernement a un délais de deux mois (1 mois renouvelable une seule fois) pour former un gouvernement et le soumettre au vote de confiance de l'assemblée (le délais est compté à partir de la date initiale de la désignation officielle de Habib Essid le 5 janvier).

Si le délai expire ou que la confiance n'est pas accordée, le président de la république (en consultations avec les différents acteurs de la scène politique) a un mois pour désigner un autre candidat apte à former une équipe gouvernementale et obtenir la confiance de l'Assemblée.

Si quatre mois après la désignation du premier candidat, le second n'est pas parvenu à former son gouvernement ou à obtenir la confiance de la majorité absolue des députés, le président de la République peut dissoudre l'Assemblée et appeler à de nouvelles élections législatives.


Le gouvernement proposé par M. Essid est composé de 21 ministres à grande majorité issus de Nida Tounes et l'Union Patriotique Libre. Il comporte aussi de nombreuses figures indépendantes.

Faible présence féminine

Les femmes sont encore une fois relayées dans des ministères de second plan. Salma Elloumi, député Nida Tounes et femme d'affaires de longue, date est ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle,

Khadija Cherif
, militante féminsite est ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance et Latifa Lakhdar, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Tunis, est ministre de la culture.

Pourtant, ces derniers jours, de nombreuses femmes ont été ressenties pour des postes bien plus importants mais le bilan est le même que celui des gouvernements précédents largement masculins.

Par conséquent et à ce stade, la Tunisie, pays présumé des droits des femmes se place derrière le Maroc ( six ministres femmes) et l'Algérie (quatre ministres femmes).

LIRE AUSSI: Découvrez la composition du gouvernement proposé par Habib Essid (VIDÉO)


Manque de pluralité et de cohérence

Ce gouvernement qui requiert le vote de confiance du gouvernement a exclu la deuxième plus large force au sein du parlement à savoir Ennahdha, qui détient 69 des sièges juste derrière Nida Tounes avec 86 sièges d'un totale de 217.

Nida Tounes occupe plusieurs portefeuilles comme les Affaires étrangères qui reviennent à son secrétaire général Taïeb Baccouche, la Santé et le Transport.

Quant aux deux autres ministères de souveraineté, c'est à dire le ministère de la justice et celui de l'intérieur, ils reviennent respectivement à Mohamed Salah Ben Aissa et Mohamed Nejem Gharsalli. Tout deux juristes, ils n'apporteront pas nécessairement une nouvelle approche à la chose politique, au vue de leur précédente expérience sous le gouvernement Béji Caied Essbssi en 2011.

Mohamed Salah Ben Aissa était en effet secrétaire général du gouvernement et Mohamed Nejem Gharsalli était pour sa part gouverneur de la Mehdia. Ce choix qui s'est porté sur deux personnalités indépendantes émane probablement d'une volonté de conserver une certaine "neutralité" de ces ministères régaliens.

D'un autre côté, l'UPL, parti de l'homme d'affaires et patron de club de foot Slim Riahi, troisième force au Parlement avec 16 sièges sur 217, récupère notamment le Tourisme et la Jeunesse et les sports.

Le Front populaire avait dit qu'il ne participerait pas au cabinet si des membres d'Ennahdha ou de l'ancien régime y figuraient, tandis qu'Afek Tounes a annoncé dans la matinée s'être retiré des consultations avec M. Essid.

LIRE AUSSI: Tunisie - Formation du gouvernement: Afek Tounes: "L'opacité de Habib Essid nous a poussé à quitter la table des négociations"


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