Depuis plusieurs semaines, un mouvement baptisé sous le hashtag #WinouPayPal prend de l'ampleur sur les réseaux sociaux, et notamment sur Twitter.
Celui-ci manifeste pour l'accessibilité au premier mode de paiement en ligne international, PayPal, qui est inutilisable par la plupart des Tunisiens. Outre cette revendication, le mouvement a également pour objectif de faire bouger les lois concernant le droit à posséder une carte bancaire internationale.
La campagne #WinouPayPal a pour but de dénoncer les mesures restrictives imposées par l'Etat tunisien en ce qui concerne l'usage de PayPal et plus généralement de l'interdiction de changer des devises. Cette campagne a été lancée par des activistes tunisiens, en particulier des entrepreneurs et des freelancers qui oeuvrent dans le domaine du web.
Contacté par le HuffPost Tunisie, Slim Bouzid, entrepreneur et créateur du premier système de paiement en Afrique du Nord, Nouqood, déclare: "Ce qu'on demande à la Banque Centrale de Tunisie, c'est de permettre à tous les Tunisiens de pouvoir posséder, vendre, ou acheter de la devise internationale."
PayPal, un moyen d'arriver à une fin
Toujours selon Slim Bouzid, PayPal "n'est qu'un outil, un moyen d'arriver à une fin", à savoir de posséder de la devise étrangère, afin de pouvoir consommer et faire du commerce sur internet.
L'avantage principal du système de paiements en ligne international PayPal est qu'il ne nécessite pas de divulger ses coordonnées bancaires. Ainsi, chaque internautes possédant un compte peut y effectuer des achats ou des ventes à l'échelle internationale. Cependant, PayPal n'accepte pas les devises en dinars.
Et c'est bien là que réside le problème. En effet, le système PayPal doit, pour son utilisation, être relié à un compte bancaire afin de pouvoir vérifier le compte d'un utilisateur. Or, en Tunisie, un citoyen lambda ne peut bénéficier de ce type de compte, que s'il possède une devise étrangère.
"Respecter la loi, c est mourir économiquement"
Malheureusement, cette pénalisation se révèle être désastreuse pour les starts up et les entrepreneurs tunisiens, qui ne peuvent dès lors accéder aux marchés étrangers de l'e-commerce que par des voies très complexes.
En effet, la loi concernant ce genre de pratiques est extrêmement floue en Tunisie. Ce qui est illégale, c'est de posséder, de vendre ou d'acheter de la devise en Tunisie. Alors certains freelancers doivent trouver d'autres combines afin d'encaisser des devises étrangères.
Sur Twitter, des internautes dénoncent leur mécontentement face à cette situation:
Un projet encore abstrait
Contacté par le HuffPost Tunisie, Zied Mohli, attaché de presse de la Banque Centrale de Tunisie, affirme que la BCT est prête, techniquement, à mettre en place un système qui autoriserait l'accès aux cartes bancaires internationales.
Quant aux publics cibles de ce projet ou aux conditions prévalantes pour l'accès à cette carte bancaires, aucunes informations n'ont encore été révélées.
Nidhal Naji, membre de la campagne #WinouPayPal a rencontré Chedly Ayari, gouvernant de la BCT, ainsi que Ali Kdhai (adjoint au Directeur de la Caisse Générale et des paiements) et Faiza Feki (Directeur Général Des Opérations de Change) à l'issue de l'entretien il a confié au HuffPost Tunisie que dans le cas d'un accord, seule une carte bancaire internationale avec un plafond serait accordée aux bénéficiaires.
La balle revient donc aux autres intervenants de ce projet, notamment au Ministère des Finances et au Ministère des Technologies. Néanmoins, en raison des mutations prochaines prévues pour le gouvernement tunisien, il est certain que ce projet restera toujours dans le flou en attendant un projet de loi concret.
Celui-ci manifeste pour l'accessibilité au premier mode de paiement en ligne international, PayPal, qui est inutilisable par la plupart des Tunisiens. Outre cette revendication, le mouvement a également pour objectif de faire bouger les lois concernant le droit à posséder une carte bancaire internationale.
La campagne #WinouPayPal a pour but de dénoncer les mesures restrictives imposées par l'Etat tunisien en ce qui concerne l'usage de PayPal et plus généralement de l'interdiction de changer des devises. Cette campagne a été lancée par des activistes tunisiens, en particulier des entrepreneurs et des freelancers qui oeuvrent dans le domaine du web.
Contacté par le HuffPost Tunisie, Slim Bouzid, entrepreneur et créateur du premier système de paiement en Afrique du Nord, Nouqood, déclare: "Ce qu'on demande à la Banque Centrale de Tunisie, c'est de permettre à tous les Tunisiens de pouvoir posséder, vendre, ou acheter de la devise internationale."
PayPal, un moyen d'arriver à une fin
Toujours selon Slim Bouzid, PayPal "n'est qu'un outil, un moyen d'arriver à une fin", à savoir de posséder de la devise étrangère, afin de pouvoir consommer et faire du commerce sur internet.
L'avantage principal du système de paiements en ligne international PayPal est qu'il ne nécessite pas de divulger ses coordonnées bancaires. Ainsi, chaque internautes possédant un compte peut y effectuer des achats ou des ventes à l'échelle internationale. Cependant, PayPal n'accepte pas les devises en dinars.
Et c'est bien là que réside le problème. En effet, le système PayPal doit, pour son utilisation, être relié à un compte bancaire afin de pouvoir vérifier le compte d'un utilisateur. Or, en Tunisie, un citoyen lambda ne peut bénéficier de ce type de compte, que s'il possède une devise étrangère.
"Respecter la loi, c est mourir économiquement"
Malheureusement, cette pénalisation se révèle être désastreuse pour les starts up et les entrepreneurs tunisiens, qui ne peuvent dès lors accéder aux marchés étrangers de l'e-commerce que par des voies très complexes.
En effet, la loi concernant ce genre de pratiques est extrêmement floue en Tunisie. Ce qui est illégale, c'est de posséder, de vendre ou d'acheter de la devise en Tunisie. Alors certains freelancers doivent trouver d'autres combines afin d'encaisser des devises étrangères.
Sur Twitter, des internautes dénoncent leur mécontentement face à cette situation:
Maybe we should also stop using the #internet , #TVs and #Smartphones too ! We Will be even WORSE THAN NORTH KOREA
#WinouPaypal #Tunisia
— Baha Bannour (@behabannour) January 18, 2015
"Nous devrions peut-être arrêté aussi d'utiliser internet, la télévision et les smartphones! Notre pays deviendra encore pire que la Corée du Nord"
#winoupaypal , just let us receive money .. we are struggling !!!
— MAK (@aminekaabachi) January 18, 2015
"Laissez-nous juste recevoir de l'argent, nous suffoquons!"
Un projet encore abstrait
Contacté par le HuffPost Tunisie, Zied Mohli, attaché de presse de la Banque Centrale de Tunisie, affirme que la BCT est prête, techniquement, à mettre en place un système qui autoriserait l'accès aux cartes bancaires internationales.
Quant aux publics cibles de ce projet ou aux conditions prévalantes pour l'accès à cette carte bancaires, aucunes informations n'ont encore été révélées.
Nidhal Naji, membre de la campagne #WinouPayPal a rencontré Chedly Ayari, gouvernant de la BCT, ainsi que Ali Kdhai (adjoint au Directeur de la Caisse Générale et des paiements) et Faiza Feki (Directeur Général Des Opérations de Change) à l'issue de l'entretien il a confié au HuffPost Tunisie que dans le cas d'un accord, seule une carte bancaire internationale avec un plafond serait accordée aux bénéficiaires.
La balle revient donc aux autres intervenants de ce projet, notamment au Ministère des Finances et au Ministère des Technologies. Néanmoins, en raison des mutations prochaines prévues pour le gouvernement tunisien, il est certain que ce projet restera toujours dans le flou en attendant un projet de loi concret.
Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.
Retrouvez les articles du HuffPost Maghreb sur notre page Facebook.