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Tunisie - Formation du gouvernement: L'UPL suspend les négociatons, le Front populaire se retire

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POLITIQUE - Habib Essid, chargé de former le futur gouvernement en Tunisie, a poursuivi cette semaine ses tractations avec divers partis politiques, en vue de trouver une formation finale du prochain gouvernement.

Face à cet "indépendant" choisi par Nida Tounes pour être le chef d'un gouvernement "d'union nationale", chaque parti s'est positionné de façon à protéger ses intérêts politiques et idéologiques.

Afek Tounes ne veut pas d'une nouvelle Troïka

Avec 8 sièges à l'Assemblée, Yassine Brahim et son parti Afek Tounes compte bien sur ces négociations pour obtenir "un poids dans le futur gouvernement".

À l'issue d'une réunion qui s'est tenue, mercredi 21 janvier, entre le futur chef du gouvernement et les membres d'Afek Tounes, Yassine Brahim a pointé du doigt le risque de créer une nouvelle Troïka.

"La question est comment pouvons-nous être actifs au sein du gouvernement? Je me souviens que tout le monde était d'accord sur les programmes du gouvernement Jebali (la Troika regroupant Ennahdha, le CPR et Ettakatol). Mais ces programmes n'ont pas été appliqués", a-t-il affirmé sur Shems FM.

De son côté, Riadh Mouakher, député Afek Tounes, a précisé que son parti misait sur l'obtention d'au moins deux ministères.


Le gel de L'UPL

Le même jour, l'Union Patriotique Libre, a décidé de suspendre momentanément les négociations suite à un désaccord entre Habib Essid et Slim Riahi.

Maher Ben Dhia, membre de l'UPL, a affirmé que son parti avait soutenu la candidature de Béji Caïd Essebsi à une seule condition: être un "partenaire actif" dans le prochain gouvernement. Mais Habib Essid n'aurait pas tenu ces promesses:

"Nous avons proposé, entre autres, Slim Riahi au ministère du Développement et de l'investissement (...) Mais Habib Essid ne nous a proposé qu'un secrétariat d'Etat", a déploré M. Ben Dhia, jeudi sur Mosaïque FM.

L'Union Patriotique Libre a indiqué dans un communiqué qu'elle resterait sur ses positions, jusqu'à ce que soit levé le "flou dans lequel baigne la climat de négociations".

Le parti Ennahdha ne plaît pas à tout le monde

Des doutes persistent encore sur la participation d'Ennahdha au prochain gouvernement. Rached Ghannouchi, a déclaré mercredi que son parti a transmis une liste de noms à Habib Essid.

"Des indépendants, des membres d'Ennahdha et des compétences" a-t-il précisé.

Mais l'éventuelle participation d'Ennahdha au gouvernement ne plait pas à tout le monde. Le Front populaire a décidé de ne pas participer au pouvoir, entre autres en raison de l'intégration "de membres d'Ennahdha" dans le prochain gouvernement, a dénoncé Zouhaïr Maghzaoui du Front populaire sur Jawhara FM.

Il a aussi déploré une éventuelle présence de "figures de l'ancien régime" au sein de la formation gouvernementale.

Toujours selon M. Maghzaoui, le programme socio-économique adopté par Habib Essid ne correspondrait pas à celui du Front. Ce dernier consistant en "la réduction du prix des produits énergétiques, le gel des prix, les négociations sociales pour lutter contre la baisse du pouvoir d'achat, le traitement du dossier des martyrs et des blessés de la révolution".

Malgré ses 86 députés, Nida Tounes, vainqueur aux législatives, n'a pas la majorité absolue qui est de 109 élus à l'Assemblée. Le parti devra composer avec les exigences de uns et les intérêt des autres pour former le prochain gouvernement.

LIRE AUSSI: Tunisie: Habib Essid, désigné pour le poste de chef du gouvernement


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