Un groupe d'enthousiastes sud-africains a commencé à collecter des fonds pour lancer un projet ambitieux pour le continent: l'envoi sur la lune d'un engin spatial entièrement "Made in Africa", lancé par une fusée africaine.
La campagne a commencé très modestement: la Fondation pour le développement spatial, basée au Cap, a lancé une collecte de fonds par internet avec l'objectif de ramasser 150.000 dollars d'ici à la fin janvier pour lancer une étude de faisabilité.
Lundi, à trois semaines du but, les dons se montaient à... un peu plus de 13.000 dollars.
Les clichés sur une Afrique pauvre et privée de technologie ont la vie dure, et n'incitent pas à l'investissement.
Mais c'est justement pour combattre ces idées reçues que les initiateurs du projet se sont lancés dans l'aventure. Ils promettent de continuer, quel que soit le résultat de cette première collecte de fonds.
Créée par le chef du laboratoire spatial de l'Université du Cap en 2009, Peter Martinez, la Fondation a aussi --et surtout-- un projet pédagogique: inspirer aux étudiants africains l'envie de poursuivre des études scientifiques, et stopper la fuite des cerveaux de ceux qui sont déjà formés vers les pays développés.
Le dernier succès "spatial" de l'Afrique est d'avoir obtenu en 2012 l'installation en Afrique du Sud d'une grande partie du super radiotélescope international SKA. Ses antennes iront fouiller jusqu'aux confins du Big Bang et des trous noirs avec des moyens encore jamais mis en oeuvre par l'humanité.
Chaque enfant lèvera les yeux
Cette décision d'implanter en Afrique le SKA "prouve qu'il y a évidemment les savoir-faire et les talents ici (en Afrique), ainsi qu'un très grand intérêt", assure l'un des responsables du projet Adrian Tiplady.
Quant au projet lunaire, baptisé "Africa2Moon", "c'est certainement faisable, nous avons l'expertise pour concevoir, développer et lancer un tel vaisseau", poursuit M. Tiplady.
L'Afrique du Sud est l'économie la plus développée d'Afrique, et elle possédait un programme nucléaire et de fusées sous le régime d'apartheid, avant l'arrivée au pouvoir de Nelson Mandela en 1994. Mais la Fondation veut faire du projet lunaire un projet panafricain.
Le projet prévoit de lancer l'étude de faisabilité d'ici fin novembre, avant la présentation du projet lors d'une conférence internationale.
La maigre somme récoltée pour l'heure est une déception pour Jonathan Weltman, qui note pourtant que "la réaction des médias et de l'industrie a été extrêmement positive et encourageante".
"La réaction des donneurs a été plus lente que prévu, mais elle s'est accélérée dans les premiers jours de janvier. Nous restons optimistes quant à nos chances d'atteindre notre but. Lors de cette campagne, ou grâce à d'autres appels de fonds que nous lancerons au premier trimestre."
Et d'ailleurs, pourquoi la lune? Parce que, dit l'enthousiaste scientifique, chaque enfant africain pourra sortir devant chez lui, lever les yeux au ciel et partager sa fierté avec tous les habitants du continent, qui a récemment dépassé le milliard d'êtres humains.
En attendant, Africains ou citoyens du monde connectés à internet peuvent déjà prendre connaissance du projet, et même contribuer à son financement.
La campagne a commencé très modestement: la Fondation pour le développement spatial, basée au Cap, a lancé une collecte de fonds par internet avec l'objectif de ramasser 150.000 dollars d'ici à la fin janvier pour lancer une étude de faisabilité.
Lundi, à trois semaines du but, les dons se montaient à... un peu plus de 13.000 dollars.
Les clichés sur une Afrique pauvre et privée de technologie ont la vie dure, et n'incitent pas à l'investissement.
Mais c'est justement pour combattre ces idées reçues que les initiateurs du projet se sont lancés dans l'aventure. Ils promettent de continuer, quel que soit le résultat de cette première collecte de fonds.
"Nous sommes confrontés à beaucoup d'afro-pessimisme", déplore Jonathan Weltman, le patron de la Fondation à but non lucratif: "Tout ce qui est optimiste, ce qui vise à nous tirer vers les secteurs de pointe, est reçu avec scepticisme. Mais je suis convaincu que l'Afrique peut le faire, sans aucun doute."
Créée par le chef du laboratoire spatial de l'Université du Cap en 2009, Peter Martinez, la Fondation a aussi --et surtout-- un projet pédagogique: inspirer aux étudiants africains l'envie de poursuivre des études scientifiques, et stopper la fuite des cerveaux de ceux qui sont déjà formés vers les pays développés.
Le dernier succès "spatial" de l'Afrique est d'avoir obtenu en 2012 l'installation en Afrique du Sud d'une grande partie du super radiotélescope international SKA. Ses antennes iront fouiller jusqu'aux confins du Big Bang et des trous noirs avec des moyens encore jamais mis en oeuvre par l'humanité.
Chaque enfant lèvera les yeux
Cette décision d'implanter en Afrique le SKA "prouve qu'il y a évidemment les savoir-faire et les talents ici (en Afrique), ainsi qu'un très grand intérêt", assure l'un des responsables du projet Adrian Tiplady.
Quant au projet lunaire, baptisé "Africa2Moon", "c'est certainement faisable, nous avons l'expertise pour concevoir, développer et lancer un tel vaisseau", poursuit M. Tiplady.
L'Afrique du Sud est l'économie la plus développée d'Afrique, et elle possédait un programme nucléaire et de fusées sous le régime d'apartheid, avant l'arrivée au pouvoir de Nelson Mandela en 1994. Mais la Fondation veut faire du projet lunaire un projet panafricain.
Le projet prévoit de lancer l'étude de faisabilité d'ici fin novembre, avant la présentation du projet lors d'une conférence internationale.
La maigre somme récoltée pour l'heure est une déception pour Jonathan Weltman, qui note pourtant que "la réaction des médias et de l'industrie a été extrêmement positive et encourageante".
"La réaction des donneurs a été plus lente que prévu, mais elle s'est accélérée dans les premiers jours de janvier. Nous restons optimistes quant à nos chances d'atteindre notre but. Lors de cette campagne, ou grâce à d'autres appels de fonds que nous lancerons au premier trimestre."
Et à ceux qui lui conseillent de dépenser de l'argent pour lutter contre le virus Ebola au lieu de rêver à la lune, M. Weltman répond que l'éducation est le meilleur investissement possible pour aider au développement de l'Afrique.
Et d'ailleurs, pourquoi la lune? Parce que, dit l'enthousiaste scientifique, chaque enfant africain pourra sortir devant chez lui, lever les yeux au ciel et partager sa fierté avec tous les habitants du continent, qui a récemment dépassé le milliard d'êtres humains.
En attendant, Africains ou citoyens du monde connectés à internet peuvent déjà prendre connaissance du projet, et même contribuer à son financement.
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