Quantcast
Channel: Huffington Post Maghreb Athena - All
Viewing all articles
Browse latest Browse all 30776

France-Charlie Hebdo: Controverse sur l'implication des médias

$
0
0
MÉDIAS - Jusqu'où le droit d'informer permet-il d'aller ? La question s'est posée tout au long des événements ayant secoué la France cette semaine. Parfois sur les talons des policiers, certains médias ont été accusés de gêner le déroulement des opérations.

Vendredi, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a lancé un appel à la responsabilité des médias. Il a invité "les télévisions et les radios à agir avec le plus grand discernement, dans le double objectif d'assurer la sécurité de leurs équipes et de permettre aux forces de l'ordre de remplir leur mission avec l'efficacité requise".

Depuis mercredi et l'attentat meurtrier perpétré à la rédaction de Charlie Hebdo, les équipes de télévision suivaient au plus près les mouvements des forces de l'ordre. Parfois même jusqu'à gêner la progressions des policiers, comme mardi soir à Reims.





De nombreux témoignages ont fait état de scènes d'agacement de la police. Grâce aux images diffusées en direct, les preneurs d'otage pouvaient se préparer à d'éventuels assauts malgré une visibilité directe réduite. Le risque de faire échouer une opération était important.











Envoyé spécial à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) pour BFMTV, Patrick Sauce a quant à lui expliqué fonctionner de concert avec la police. Les équipes de télévision n'auraient pas tourné d'images sans accord.





Lors de l'assaut donné dans le supermarché du 20ème arrondissement de Paris, BFMTV a filmé l'opération. La séquence n'a pas été diffusée en direct mais quelques minutes après.





Rumeurs et informations

Dès mercredi soir, au cours d'un point presse devant les locaux de Charlie Hebdo, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait adressé un message aux journalistes. "J'appelle chacun à la responsabilité car la diffusion d'informations aléatoires, approximatives, est de nature à compliquer le déroulement de cette enquête et à retarder son dénouement", a prévenu le ministre, juste après qu'un journal eut annoncé à tort l'interpellation des suspects.

Jeudi, Manuel Valls s'est à son tour adressé aux médias. "Je demande aux organes de presse d'être particulièrement prudents sur le type d'informations et de messages diffusés sur vos ondes, parce que toute information peut aussi mettre en cause le travail d'enquête et poser des risques", a lancé le Premier ministre juste après une réunion de crise à l'Elysée.

Les télévisions et les radios ne sont pas les seuls médias visées. "Hier soir (mercredi), cette nuit, ce matin, circulent des informations, souvent sur la toile, mais aussi sur vos ondes, qui peuvent nuire au travail des forces de l'ordre". "L'information est totalement libre, les questions sont légitimes, mais j'en appelle vraiment à la responsabilité de chacun", a de nouveau expliqué Manuel Valls.

Vendredi, plusieurs rumeurs ont fait état de la présence d'un tireur dans le métro parisien au niveau de la station Trocadéro. De nombreuses photos ont été publiées sur Twitter avec la présence de policiers en joug.







Rapidement suivi par une annonce de fausse alerte par le ministère de l'Intérieur







Autre exemple avec le tweet du journaliste qui a réussi à joindre les frères Kouachi alors qu'ils étaient retranchés à Dammartin-en-Goële. De nombreux internautes se sont insurgés contre son initiative, estimant qu'elle mettait en danger la vie d'éventuels otages et en péril le travail des enquêteurs.




Vendredi soir, François Molins a par ailleurs regretté que des médias aient révélé dès mercredi soir l'identité des frères Kouachi, empêchant tout "effet de surprise" pour une éventuelle interpellation.

Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.

Retrouvez les articles du HuffPost Maghreb sur notre page Facebook.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 30776

Trending Articles



<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>