En votant pour élire leur président, des Tunisiens ont exprimé dimanche leur impatience d'achever la transition et de bâtir une réelle démocratie, quatre ans après la révolution.
"C'est un grand jour! Je suis très fier de vivre ces moments dans mon pays et je savoure cette étape historique. J'ai longtemps rêvé d'exercer ce droit et de choisir librement mon président", déclare Béchir Ghiloufi. Ce directeur de banque de 54 ans se félicite que les électeurs "bâtissent les structures d'un État démocratique".
C'est en effet la première fois depuis son indépendance en 1956 que les électeurs tunisiens votent librement pour le président de la République au suffrage universel, en choisissant entre le sortant Moncef Marzouki et l'ancien Premier ministre Béji Caïd Essebsi, chef du parti Nidaa Tounès, arrivé en tête aux élections législatives devant Ennahdha.
Suivez le déroulement de l'élection présidentielle en direct
Quel que soit le vainqueur, "l'important est que le pays progresse dans son processus démocratique", juge M. Ghiloufi devant un bureau de vote du centre de Tunis, placé sous surveillance policière et militaire.
Comme lui, de nombreux électeurs disent apprécier le pluralisme inédit de la campagne, bien qu'elle ait été tendue, après des décennies d'un discours politique verrouillé.
"Malgré des lacunes, malgré l'échange d'invectives entre les deux finalistes, le peuple a montré une maturité exemplaire" en n'allant pas vers la violence comme dans d'autres pays du "Printemps arabe", se félicite Mohamed Boughanmi, 48 ans, animateur à la radio tunisienne.
Vers la stabilité
Durant quatre ans, la Tunisie a connu deux grandes crises politiques déclenchées par l'assassinat de deux opposants, l'essor d'une mouvance jihadiste et la dégradation de la situation économique et sociale.
Raja Gafsi, une artisane de 58 ans, ne cache pas son soulagement de voir la fin d'une "transition lourde pour les Tunisiens". "Il est temps de passer à autre chose, d'instaurer des institution pérennes et de hisser le pays à un niveau meilleur", fait-elle valoir.
De nombreux électeurs comptent sur cette élection pour "rétablir le calme, la sécurité et relancer l'économie en Tunisie", comme le dit Zeinouba Bouraoui, 63 ans, qui a voté à Ben Arous, dans la banlieue sud de Tunis.
Mais la diffusion mercredi d'une vidéo dans laquelle des jihadistes tunisiens ralliés au groupe Etat islamique (EI) menacent de violences est venue raviver les inquiétudes dans ce pays où des dizaines d'agents des forces de l'ordre ont été tués depuis 2011 et deux opposants aux islamistes assassinés en 2013.
L'instabilité qui a suivi la révolution a aussi découragé les investisseurs étrangers, affectant une économie déjà anémique avant même la révolution.
"J'ai 60 ans, j'ai vécu sous l'ère de (Habib) Bourguiba (premier président de la Tunisie) et de Ben Ali et je n'ai jamais connu des problèmes professionnels comme ces quatre dernières années. J'en ai vraiment vu de toutes les couleurs", confie Sami Ayadi, gérant de deux usines à Tunis et à Sfax (sud).
Face aux difficultés économiques, M. Ayadi dit avoir été incapable à plusieurs reprises de payer ses employés. "La fin de cette transition est primordiale pour l'avenir de la Tunisie. Elle va mettre fin à un calvaire", espère-t-il.
"Je pense que le pays sera, durant les cinq ans à venir, dirigé par un gouvernement stable que nous aurons choisi, et par un président que nous aurons choisi. Donc nous pourrons mieux travailler que ces dernières années", estime Youssef Kort, un médecin.
"C'est un grand jour! Je suis très fier de vivre ces moments dans mon pays et je savoure cette étape historique. J'ai longtemps rêvé d'exercer ce droit et de choisir librement mon président", déclare Béchir Ghiloufi. Ce directeur de banque de 54 ans se félicite que les électeurs "bâtissent les structures d'un État démocratique".
C'est en effet la première fois depuis son indépendance en 1956 que les électeurs tunisiens votent librement pour le président de la République au suffrage universel, en choisissant entre le sortant Moncef Marzouki et l'ancien Premier ministre Béji Caïd Essebsi, chef du parti Nidaa Tounès, arrivé en tête aux élections législatives devant Ennahdha.
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Quel que soit le vainqueur, "l'important est que le pays progresse dans son processus démocratique", juge M. Ghiloufi devant un bureau de vote du centre de Tunis, placé sous surveillance policière et militaire.
Comme lui, de nombreux électeurs disent apprécier le pluralisme inédit de la campagne, bien qu'elle ait été tendue, après des décennies d'un discours politique verrouillé.
"Malgré des lacunes, malgré l'échange d'invectives entre les deux finalistes, le peuple a montré une maturité exemplaire" en n'allant pas vers la violence comme dans d'autres pays du "Printemps arabe", se félicite Mohamed Boughanmi, 48 ans, animateur à la radio tunisienne.
Vers la stabilité
Durant quatre ans, la Tunisie a connu deux grandes crises politiques déclenchées par l'assassinat de deux opposants, l'essor d'une mouvance jihadiste et la dégradation de la situation économique et sociale.
Raja Gafsi, une artisane de 58 ans, ne cache pas son soulagement de voir la fin d'une "transition lourde pour les Tunisiens". "Il est temps de passer à autre chose, d'instaurer des institution pérennes et de hisser le pays à un niveau meilleur", fait-elle valoir.
De nombreux électeurs comptent sur cette élection pour "rétablir le calme, la sécurité et relancer l'économie en Tunisie", comme le dit Zeinouba Bouraoui, 63 ans, qui a voté à Ben Arous, dans la banlieue sud de Tunis.
Mais la diffusion mercredi d'une vidéo dans laquelle des jihadistes tunisiens ralliés au groupe Etat islamique (EI) menacent de violences est venue raviver les inquiétudes dans ce pays où des dizaines d'agents des forces de l'ordre ont été tués depuis 2011 et deux opposants aux islamistes assassinés en 2013.
L'instabilité qui a suivi la révolution a aussi découragé les investisseurs étrangers, affectant une économie déjà anémique avant même la révolution.
"J'ai 60 ans, j'ai vécu sous l'ère de (Habib) Bourguiba (premier président de la Tunisie) et de Ben Ali et je n'ai jamais connu des problèmes professionnels comme ces quatre dernières années. J'en ai vraiment vu de toutes les couleurs", confie Sami Ayadi, gérant de deux usines à Tunis et à Sfax (sud).
Face aux difficultés économiques, M. Ayadi dit avoir été incapable à plusieurs reprises de payer ses employés. "La fin de cette transition est primordiale pour l'avenir de la Tunisie. Elle va mettre fin à un calvaire", espère-t-il.
"Je pense que le pays sera, durant les cinq ans à venir, dirigé par un gouvernement stable que nous aurons choisi, et par un président que nous aurons choisi. Donc nous pourrons mieux travailler que ces dernières années", estime Youssef Kort, un médecin.
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