Depuis le début de campagne électorale pour le second tour, la loi 52 sur les stupéfiants a été soumise à l'avis des deux candidats: Moncef Marzouki et Béji Caïd Essebsi. Réformer ou ne pas réformer cette loi héritée du régime Ben Ali, condamnant, entre autres, tout consommateur de drogue à un an de prison ferme et à 1000 dinars d’amende.
Beji Caïd Essebsi contre le trafic et pour une révision de la loi
Lors d'une rencontre avec des jeunes, Béji Caïd Essebsi n'a pas hésité à livrer son avis sur la punition du jeune consommateur de cannabis:
Le leader de Nida Tounes, en effet, se dédouane de tout laxisme sur cette question:
"Cela ne veut pas dire que nous allons permettre ces choses-là", a-t-il nuancé.
Pour lui le problème réside plutôt dans le trafic de drogue:
"Il y a des gens qui font du commerce (...) Il faut les combattre avec dureté. On coupe le mal à la base", a-t-il asséné.
La loi n°92-52 du 18 mai 1992 relative aux stupéfiants a fixé une peine minimale d'un an de prison ferme et 1000 dinars d’amende. Selon l'articles 4 de cette loi, "est puni d'emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de mille à trois mille dinars, tout consommateur ou détenteur à usage de consommation personnelle de plantes ou de matières stupéfiantes, hors les cas autorisés par la loi".
Ces déclarations avaient suscité plusieurs réactions hostiles, notamment de la part du camp de Moncef Marzouki. Son directeur de campagne, Adnen Manser avait même accusé M. Caïd Essebsi d'avoir "encouragé à la consommation de drogue".
Moncef Marzouki contre le trafic et pour une amnistie étudiée
Appelé sur les ondes d'Express FM à réagir, à l'instar de son concurrent, sur ce sujet délicat, Moncef Marzouki a avoué que ce phénomène en Tunisie est important et qu'il était favorable à la lutte contre le trafic de drogue:
Est-il pour une amnistie de tous les jeunes qui sont en prison pour consommation?
"Cela doit être bien calculé (...) Nous pouvons étudier cela pour comprendre exactement comment ce genre de choses (l'amnistie) peut décourager la consommation massive, car nous n'avons pas le droit de confronter nos jeunes à cette catastrophe", a-t-il répondu.
Plusieurs voix de la société civile appellent les autorités à faire cette amnistie et à réformer la loi 52. L'avocat et activiste Ghazi Mrabet a publié un texte où il appelle le prochain président à prendre des mesures dans ce sens pour regagner la confiance des jeunes:
Pour leur campagne électorale, les candidats cherchent à intéresser un électorat jeune. C'est en ce sens que Moncef Marzouki et Béji Caïd Essebsi usent des réseaux sociaux et vont régulièrement à la rencontre de jeunes citoyens. Selon certains observateurs, le taux de participation des jeunes a été faible pendant les législatives et le premier tour de la présidentielle.
Beji Caïd Essebsi contre le trafic et pour une révision de la loi
Lors d'une rencontre avec des jeunes, Béji Caïd Essebsi n'a pas hésité à livrer son avis sur la punition du jeune consommateur de cannabis:
"Il (le juge) doit être comme un éducateur, comme un père. Il peut le punir, le réprimander, lui tirer les oreilles mais pas le juger d'une manière qui détruit son avenir", a-t-il déclaré, avant de promettre de réviser la loi de façon à ne pas encourager la consommation.
Le leader de Nida Tounes, en effet, se dédouane de tout laxisme sur cette question:
"Cela ne veut pas dire que nous allons permettre ces choses-là", a-t-il nuancé.
Pour lui le problème réside plutôt dans le trafic de drogue:
"Il y a des gens qui font du commerce (...) Il faut les combattre avec dureté. On coupe le mal à la base", a-t-il asséné.
La loi n°92-52 du 18 mai 1992 relative aux stupéfiants a fixé une peine minimale d'un an de prison ferme et 1000 dinars d’amende. Selon l'articles 4 de cette loi, "est puni d'emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de mille à trois mille dinars, tout consommateur ou détenteur à usage de consommation personnelle de plantes ou de matières stupéfiantes, hors les cas autorisés par la loi".
Ces déclarations avaient suscité plusieurs réactions hostiles, notamment de la part du camp de Moncef Marzouki. Son directeur de campagne, Adnen Manser avait même accusé M. Caïd Essebsi d'avoir "encouragé à la consommation de drogue".
Moncef Marzouki contre le trafic et pour une amnistie étudiée
Appelé sur les ondes d'Express FM à réagir, à l'instar de son concurrent, sur ce sujet délicat, Moncef Marzouki a avoué que ce phénomène en Tunisie est important et qu'il était favorable à la lutte contre le trafic de drogue:
"Moi, en tant que père, grand-père et citoyen, j'ai peur de ce phénomène. L'Etat doit être extrêmement sévère envers les vendeurs de drogue", a-t-il affirmé.
Est-il pour une amnistie de tous les jeunes qui sont en prison pour consommation?
"Cela doit être bien calculé (...) Nous pouvons étudier cela pour comprendre exactement comment ce genre de choses (l'amnistie) peut décourager la consommation massive, car nous n'avons pas le droit de confronter nos jeunes à cette catastrophe", a-t-il répondu.
M. Marzouki estime que cette amnistie "peut-être acceptable", si un jeune n'a pas été condamné pour trafic ou incitation au trafic de drogue: "Dès que je sens qu'il y a eu trafic, je dis non", a-t-il insisté.
Plusieurs voix de la société civile appellent les autorités à faire cette amnistie et à réformer la loi 52. L'avocat et activiste Ghazi Mrabet a publié un texte où il appelle le prochain président à prendre des mesures dans ce sens pour regagner la confiance des jeunes:
"Au-delà d’une réforme sensible voire d’une abrogation de la loi 52 qui semble inéluctable, le prochain Président de la République devra avoir le courage d’amnistier tous les consommateurs de cannabis condamnés. Cette amnistie sera le point de départ de notre nouvelle vision, de réconciliation et redonnera une confiance perdue de la jeunesse envers la politique", a-t-il écrit.
Pour leur campagne électorale, les candidats cherchent à intéresser un électorat jeune. C'est en ce sens que Moncef Marzouki et Béji Caïd Essebsi usent des réseaux sociaux et vont régulièrement à la rencontre de jeunes citoyens. Selon certains observateurs, le taux de participation des jeunes a été faible pendant les législatives et le premier tour de la présidentielle.
LIRE AUSSI:
Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.
Retrouvez les articles du HuffPost Maghreb sur notre page Facebook.