Quatre ans après le déclenchement des révoltes arabes, la Tunisie semble en passe de réussir sa transition démocratique, tranchant avec la plupart des autres pays touchés par des mouvements de contestation qui ont basculé dans la guerre, la répression ou le chaos.
Tunisie
Le 17 décembre 2010, un jeune vendeur ambulant, excédé par les brimades policières, s'immole par le feu à Sidi Bouzid (centre-ouest), déclenchant un mouvement contre la pauvreté et le chômage. Le 14 janvier 2011, sous la pression de la rue, Zine El Abidine Ben Ali fuit son pays pour l'Arabie saoudite.
Après une année 2013 marquée par des crises politiques ainsi que des violences attribuées à la mouvance jihadiste, la Tunisie a adopté en janvier 2014 une nouvelle Constitution.
Elle a organisé en octobre des législatives, remportées par le parti Nida Tounes devant les islamistes d'Ennahdha, majoritaires jusqu'alors, puis en novembre le premier tour de la présidentielle, des scrutins jugés démocratiques par la communauté internationale. Le second tour aura lieu dimanche 21 décembre.
Syrie
La Syrie est dévastée par près de quatre ans de conflit qui a fait plus de 200.000 morts, forcé la moitié de la population à fuir et détruit en grande partie le pays.
Un mouvement de contestation pacifique a débuté en mars 2011 mais, réprimé par le régime, il s'est transformé en une insurrection armée contre le pouvoir de Bachar al-Assad.
Depuis plus d'un an, les groupes rebelles, qui souffrent d'un manque d'armement, sont en perte de vitesse, notamment face à la montée en puissance des groupes jihadistes comme le Front al-Nosra, branche d'Al-Qaïda, ou le groupe Etat islamique (EI), qui combattent aussi bien le régime que les insurgés.
Le pays est désormais morcelé en des zones sous le contrôle de ces trois forces. Depuis septembre 2014, les Etats-Unis aidés par leurs alliés arabes mènent des raids aériens contre l'EI, auteur de multiples exactions.
Egypte
Après 18 jours de révolte populaire (près de 850 morts), Hosni Moubarak, au pouvoir pendant trois décennies, remet ses pouvoirs en février 2011 à l'armée.
En juin 2012, Mohamed Morsi, candidat des Frères musulmans, devient le premier islamiste à présider le pays.
Mais après une année marquée par des crises et une contestation politique, M. Morsi est renversé par l'armée dirigée par Abdel Fattah al-Sissi. Les Frères musulmans font depuis l'objet d'une implacable répression. Plus de 1.400 manifestants pro-Morsi ont été tués, plus de 15.000 Frères musulmans ou sympathisants emprisonnés, dont la quasi-totalité de leurs leaders, et des centaines condamnés à mort.
En juin 2014, M. Sissi, accusé par des défenseurs des droits de l'Homme de vouloir refermer la parenthèse démocratique, est proclamé vainqueur de la présidentielle. Et M. Moubarak est aujourd'hui en grande partie réhabilité par la justice qui l'a blanchi des accusations les plus graves contre lui.
Libye
Depuis le renversement de Mouammar Kadhafi par une révolte, en octobre 2011, le pays est plongé dans le chaos et livré aux milices. Depuis plusieurs mois, deux Parlements et deux gouvernements, l'un proche des milices islamistes et l'autre reconnu par la communauté internationale, se disputent le pouvoir.
Les forces gouvernementales mènent des offensives à l'ouest de Tripoli ainsi qu'à Benghazi (est) pour tenter de reconquérir les deux plus grandes villes du pays, tombées aux mains de milices islamistes.
Bahrein
Dirigé par la dynastie sunnite des Al-Khalifa, Bahreïn est secoué par une vague de violences depuis le début en 2011 d'une contestation anti-gouvernementale, animée par la majorité chiite. L'opposition réclame une véritable monarchie constitutionnelle alors que le pouvoir refuse de faire des concessions de fond. Des élections législatives ont été organisées fin novembre mais ont été boycottées par l'opposition.
Yemen
Le Yémen où le soulèvement populaire a abouti à un départ négocié de l'ex-président, Ali Abdallah Saleh, en février 2012, après un an de contestation, reste cependant profondément déstabilisé par des violences quotidiennes attisées par des milices chiites et les extrémistes sunnites d'Al-Qaïda, qui se détestent.
La montée en puissance de la milice chiite d'Ansarullah, qui a pris le contrôle de la capitale puis élargi son influence dans le pays, a affaibli l'autorité du président Abd Rabbo Mansour Hadi.
Tunisie
Le 17 décembre 2010, un jeune vendeur ambulant, excédé par les brimades policières, s'immole par le feu à Sidi Bouzid (centre-ouest), déclenchant un mouvement contre la pauvreté et le chômage. Le 14 janvier 2011, sous la pression de la rue, Zine El Abidine Ben Ali fuit son pays pour l'Arabie saoudite.
Après une année 2013 marquée par des crises politiques ainsi que des violences attribuées à la mouvance jihadiste, la Tunisie a adopté en janvier 2014 une nouvelle Constitution.
Elle a organisé en octobre des législatives, remportées par le parti Nida Tounes devant les islamistes d'Ennahdha, majoritaires jusqu'alors, puis en novembre le premier tour de la présidentielle, des scrutins jugés démocratiques par la communauté internationale. Le second tour aura lieu dimanche 21 décembre.
Syrie
La Syrie est dévastée par près de quatre ans de conflit qui a fait plus de 200.000 morts, forcé la moitié de la population à fuir et détruit en grande partie le pays.
Un mouvement de contestation pacifique a débuté en mars 2011 mais, réprimé par le régime, il s'est transformé en une insurrection armée contre le pouvoir de Bachar al-Assad.
Depuis plus d'un an, les groupes rebelles, qui souffrent d'un manque d'armement, sont en perte de vitesse, notamment face à la montée en puissance des groupes jihadistes comme le Front al-Nosra, branche d'Al-Qaïda, ou le groupe Etat islamique (EI), qui combattent aussi bien le régime que les insurgés.
Le pays est désormais morcelé en des zones sous le contrôle de ces trois forces. Depuis septembre 2014, les Etats-Unis aidés par leurs alliés arabes mènent des raids aériens contre l'EI, auteur de multiples exactions.
Egypte
Après 18 jours de révolte populaire (près de 850 morts), Hosni Moubarak, au pouvoir pendant trois décennies, remet ses pouvoirs en février 2011 à l'armée.
En juin 2012, Mohamed Morsi, candidat des Frères musulmans, devient le premier islamiste à présider le pays.
Mais après une année marquée par des crises et une contestation politique, M. Morsi est renversé par l'armée dirigée par Abdel Fattah al-Sissi. Les Frères musulmans font depuis l'objet d'une implacable répression. Plus de 1.400 manifestants pro-Morsi ont été tués, plus de 15.000 Frères musulmans ou sympathisants emprisonnés, dont la quasi-totalité de leurs leaders, et des centaines condamnés à mort.
En juin 2014, M. Sissi, accusé par des défenseurs des droits de l'Homme de vouloir refermer la parenthèse démocratique, est proclamé vainqueur de la présidentielle. Et M. Moubarak est aujourd'hui en grande partie réhabilité par la justice qui l'a blanchi des accusations les plus graves contre lui.
Libye
Depuis le renversement de Mouammar Kadhafi par une révolte, en octobre 2011, le pays est plongé dans le chaos et livré aux milices. Depuis plusieurs mois, deux Parlements et deux gouvernements, l'un proche des milices islamistes et l'autre reconnu par la communauté internationale, se disputent le pouvoir.
Les forces gouvernementales mènent des offensives à l'ouest de Tripoli ainsi qu'à Benghazi (est) pour tenter de reconquérir les deux plus grandes villes du pays, tombées aux mains de milices islamistes.
Bahrein
Dirigé par la dynastie sunnite des Al-Khalifa, Bahreïn est secoué par une vague de violences depuis le début en 2011 d'une contestation anti-gouvernementale, animée par la majorité chiite. L'opposition réclame une véritable monarchie constitutionnelle alors que le pouvoir refuse de faire des concessions de fond. Des élections législatives ont été organisées fin novembre mais ont été boycottées par l'opposition.
Yemen
Le Yémen où le soulèvement populaire a abouti à un départ négocié de l'ex-président, Ali Abdallah Saleh, en février 2012, après un an de contestation, reste cependant profondément déstabilisé par des violences quotidiennes attisées par des milices chiites et les extrémistes sunnites d'Al-Qaïda, qui se détestent.
La montée en puissance de la milice chiite d'Ansarullah, qui a pris le contrôle de la capitale puis élargi son influence dans le pays, a affaibli l'autorité du président Abd Rabbo Mansour Hadi.
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