L'épidémie d'Ebola pourrait infecter 5.000 à 10.000 nouvelles personnes par semaine en Afrique de l'Ouest, a indiqué mardi l'OMS, avant une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la propagation du virus qui a fait plus de 4.400 morts.
Le taux de mortalité des malades contaminés par le virus de la fièvre hémorragique Ebola peut atteindre 70 % dans les trois pays les plus touchés en Afrique de l'Ouest, a annoncé mardi le docteur Bruce Aylward, adjoint au Directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
"Pour ce groupe de personnes, dont nous savons qu'ils sont malades et dont nous connaissons le sort, nous trouvons 70% de mortalité, c'est pratiquement le même nombre dans les trois pays", le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée, a déclaré ce responsable de l'OMS, chargé de la réponse opérationnelle.
Il a mentionné un nouveau bilan global de l'épidémie à 4.447 morts pour 8.914 cas recensés.
Si le responsable note un "ralentissement du taux de nouveaux cas dans des zones qui ont été des épicentres historiques de l'épidémie", comme le comté de Lofa au Liberia, en raison d'un "réel changement dans le comportement et l'approche des communautés" concernées, le nombre d'infections continue d'augmenter de manière exponentielle dans les capitales, Monrovia, Conakry et Freetown.
L'entrée de la clinique Island à Monrovia au Libéria, le 11 octobre 2014
Et le nombre de cas réels serait 1,5 fois plus élevé que recensé officiellement en Guinée, deux fois plus en Sierra Leone, et 2,5 fois au Liberia.
L'OMS pourrait déclarer vendredi la fin de l'épidémie d'Ebola au Sénégal et lundi celle au Nigeria si aucun nouveau cas n'est détecté d'ici là dans ces pays.
La propagation du virus et les efforts à mettre en oeuvre pour y faire face seront au centre d'une réunion mardi du Conseil de sécurité à New York.
La communauté internationale doit "faire preuve de plus de détermination et d'engagement pour répondre de manière résolue" à la crise, ont estimé le président américain Barack Obama et le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon lors d'une conversation téléphonique, selon la Maison blanche.
Penser "à nos frères et soeurs malades"
En Allemagne, un employé soudanais de l'ONU arrivé la semaine passée à Leipzig (est) en provenance du Liberia, "est mort dans le courant de la nuit", a annoncé la clinique où il était soigné.
L'entrée de la clinique St George à Leipzig, dans l'est de l'Allemagne, le 14 octobre 2014, où est décédé un employé de l'ONU, contaminé par le virus Ebola
Les autorités sanitaires américaines incriminaient une défaillance dans l'application des mesures de protection pour expliquer la première contamination sur le sol américain, celle d'une aide-soignante de l'hôpital de Dallas (Texas, sud) où a été accueilli le premier malade déclaré dans le pays.
Le syndicat des personnels de la santé au Liberia a annoncé mardi soir la levée immédiate de son mot d'ordre de grève nationale, au second jour du mouvement, affirmant répondre aux appels à faire prévaloir l'intérêt des malades d'Ebola.
"Nous avons reçu des appels de partout dans le monde nous demandant de mettre fin à la grève", a déclaré à l'AFP George Williams, le secrétaire général du syndicat, à l'issue d'une réunion avec des dirigeants religieux en compagnie du président du syndicat Joseph Tamba.
Débordés, sous-équipés, formés à la hâte, mal payés, parfois stigmatisés: en première ligne face à l'épidémie d'Ebola, les personnels de santé du Liberia, pays le plus touché, menacent de se désagréger sous le choc.
"Nous risquons notre vie tous les jours et le gouvernement reste insensible à notre sort", avait déclaré Alphonso Wesseh, de la clinique Island, à Monrovia, au départ la semaine dernière du mouvement de grève.
Face à l'ampleur de la tâche, le chef de la Mission des Nations unies pour la lutte contre Ebola (UNMEER), Anthony Banbury, a appelé à "l'aide de plus de pays, de leurs militaires, de leurs civils, de leurs personnels de santé".
Outre ces 2.700 lits manquants, M. Banbury a dressé une longue liste de moyens supplémentaires indispensables pour maîtriser l'épidémie: 16 laboratoires de diagnostic, 450 équipes pour traiter les corps des victimes, un millier de véhicules et des équipements de protection.
Le PDG de Facebook Mark Zuckerberg et sa femme Priscilla Chan ont annoncé mardi sur le réseau social qu'ils donnaient 25 millions de dollars aux Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) pour les aider à combattre l'épidémie.
Le taux de mortalité des malades contaminés par le virus de la fièvre hémorragique Ebola peut atteindre 70 % dans les trois pays les plus touchés en Afrique de l'Ouest, a annoncé mardi le docteur Bruce Aylward, adjoint au Directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
"Pour ce groupe de personnes, dont nous savons qu'ils sont malades et dont nous connaissons le sort, nous trouvons 70% de mortalité, c'est pratiquement le même nombre dans les trois pays", le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée, a déclaré ce responsable de l'OMS, chargé de la réponse opérationnelle.
Il a mentionné un nouveau bilan global de l'épidémie à 4.447 morts pour 8.914 cas recensés.
L'épidémie continue de progresser en Afrique de l'Ouest. "Début décembre on pourrait avoir de 5.000 à 10.000 nouveaux cas par semaine", a affirmé M. Aylward. On détecte actuellement 1.000 nouveaux cas par semaine.
Si le responsable note un "ralentissement du taux de nouveaux cas dans des zones qui ont été des épicentres historiques de l'épidémie", comme le comté de Lofa au Liberia, en raison d'un "réel changement dans le comportement et l'approche des communautés" concernées, le nombre d'infections continue d'augmenter de manière exponentielle dans les capitales, Monrovia, Conakry et Freetown.
L'entrée de la clinique Island à Monrovia au Libéria, le 11 octobre 2014
Et le nombre de cas réels serait 1,5 fois plus élevé que recensé officiellement en Guinée, deux fois plus en Sierra Leone, et 2,5 fois au Liberia.
L'ONU s'est fixé comme objectif pour arrêter l'expansion de l'épidémie d'assurer d'ici au 1er décembre la sécurité de 70% des enterrements et d'isoler 70% des cas suspects. "C'est un objectif ambitieux. La propagation géographique de l'épidémie est un gros défi", a souligné Bruce Aylward.
L'OMS pourrait déclarer vendredi la fin de l'épidémie d'Ebola au Sénégal et lundi celle au Nigeria si aucun nouveau cas n'est détecté d'ici là dans ces pays.
La propagation du virus et les efforts à mettre en oeuvre pour y faire face seront au centre d'une réunion mardi du Conseil de sécurité à New York.
La communauté internationale doit "faire preuve de plus de détermination et d'engagement pour répondre de manière résolue" à la crise, ont estimé le président américain Barack Obama et le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon lors d'une conversation téléphonique, selon la Maison blanche.
Penser "à nos frères et soeurs malades"
En Allemagne, un employé soudanais de l'ONU arrivé la semaine passée à Leipzig (est) en provenance du Liberia, "est mort dans le courant de la nuit", a annoncé la clinique où il était soigné.
L'entrée de la clinique St George à Leipzig, dans l'est de l'Allemagne, le 14 octobre 2014, où est décédé un employé de l'ONU, contaminé par le virus Ebola
Les autorités sanitaires américaines incriminaient une défaillance dans l'application des mesures de protection pour expliquer la première contamination sur le sol américain, celle d'une aide-soignante de l'hôpital de Dallas (Texas, sud) où a été accueilli le premier malade déclaré dans le pays.
Le syndicat des personnels de la santé au Liberia a annoncé mardi soir la levée immédiate de son mot d'ordre de grève nationale, au second jour du mouvement, affirmant répondre aux appels à faire prévaloir l'intérêt des malades d'Ebola.
"Nous avons reçu des appels de partout dans le monde nous demandant de mettre fin à la grève", a déclaré à l'AFP George Williams, le secrétaire général du syndicat, à l'issue d'une réunion avec des dirigeants religieux en compagnie du président du syndicat Joseph Tamba.
"Les leaders religieux, politiques et sociaux, les Libériens de la diaspora, ainsi que la communauté internationale nous ont demandé de penser à nos frères et soeurs malades. Nous les avons écoutés", a-t-il dit.
Débordés, sous-équipés, formés à la hâte, mal payés, parfois stigmatisés: en première ligne face à l'épidémie d'Ebola, les personnels de santé du Liberia, pays le plus touché, menacent de se désagréger sous le choc.
"Nous risquons notre vie tous les jours et le gouvernement reste insensible à notre sort", avait déclaré Alphonso Wesseh, de la clinique Island, à Monrovia, au départ la semaine dernière du mouvement de grève.
Face à l'ampleur de la tâche, le chef de la Mission des Nations unies pour la lutte contre Ebola (UNMEER), Anthony Banbury, a appelé à "l'aide de plus de pays, de leurs militaires, de leurs civils, de leurs personnels de santé".
M. Banbury a réclamé toute une série de moyens supplémentaires, dont 2.700 lits d'hôpitaux avant le 1er décembre, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée à l'épidémie.
Outre ces 2.700 lits manquants, M. Banbury a dressé une longue liste de moyens supplémentaires indispensables pour maîtriser l'épidémie: 16 laboratoires de diagnostic, 450 équipes pour traiter les corps des victimes, un millier de véhicules et des équipements de protection.
Le PDG de Facebook Mark Zuckerberg et sa femme Priscilla Chan ont annoncé mardi sur le réseau social qu'ils donnaient 25 millions de dollars aux Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) pour les aider à combattre l'épidémie.
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