L'Instance supérieure indépendante pour les élections a publié les listes des parrainages de députés pour 13 candidats à la présidentielle. Mustapha Ben Jaâfar, président de l'Assemblée constituante, ne figure pas parmi les listes publiées. Il avait pourtant annoncé le parrainage d'une quinzaine de députés.
Parmi ces 13 candidats, 3 n'ont pas été retenus par l'ISIE. Il s'agit de Raouf Ben Yaghlane, Emna Hammami et Fethi Krimi. Le rejet des deux premiers se justifie par un nombre insuffisant de parrains.
Mais le cas de Fethi Krimi est plus surprenant. Ce dernier aurait ainsi présenté à l'ISIE les signatures de 11 députés, dépassant les 10 requis. Cependant, parmi ces 11 élus, 6 figurent sur d'autres listes de parrainages:
Les recours déposés par Fethi Krimi auprès du Tribunal administratif ont été rejetés sur la forme. L'ISIE n'a pas indiqué si les députés en question avaient signé pour deux candidats, illégal selon la loi électorale, ou si l'infraction avait été commise par le candidat.
Un élu Ennahdha à la rescousse de Hamma Hammami
Abdellaziz Chaâbane a créé la surprise en parrainant Hamma Hammami, candidat du Front populaire.
Le député d'Ennahdha a indiqué que "certains élus du Front populaire n'avaient pas parrainé Hamma Hammami" et que ce dernier, "représentant une tendance politique importante, se devait de participer à la course".
Ce parrainage inattendu a créé des dissensions aux sein du Front populaire, notamment entre Hamma Hammami et Zied Lakhdhar, candidat aux législatives pour le Front populaire et Secrétaire général du Parti unifié des patriotes démocrates.
"Nous ne sommes pas concernés par ce parrainage. (...) Je ne l'accepte pas", a déclaré Zied Lakhdhar sur Cap FM.
Par ailleurs, Fethi Eltaïef, élu du Front populaire, a préféré parrainer Larbi Nasra plutôt que le leader de son parti. La cause? "Il s'est énervé parce qu'il n'a pas été reconduit dans la circonscription de Kairouan", a expliqué M. Hammami.
Ennahdha met ses oeufs dans neuf paniers
Près de la moitié des élus d'Ennahdha, en plus de 3 élus démissionnaires du parti islamiste ont parrainé un candidat. Ainsi, 41 députés islamistes sont répartis sur 9 listes de parrainages (parmi les 13 listes publiées).
Ancien ministre sous Ben Ali (qu'il quitte en 1991), membre du MDS et proche des islamistes, Hamouda Ben Slama bénéficie du soutien le plus affiché d'Ennahdha, avec le parrainage de 13 députés.
Vient ensuite Abderraouf Ayadi, leader du Mouvement Wafa, avec le parrainage de 8 députés Ennahdha sur un total de 14 parrainages. Parmi eux, figure Sadok Chourou, un des députés les plus radicaux du parti islamiste.
Abderrazak Kilani, ancien bâtonnier de l'Ordre des avocats et ancien ministre du gouvernement Jebali, a obtenu quant à lui 6 signatures de députés Ennahdha, devant Leila Hammami qui en obtient 5 en plus de celle de Farah Nsibi, un des démissionnaires d'Ennahdha. Malgré ce soutien de taille, Leila Hammami n'est pas parvenue à réunir les 10 signatures nécessaires.
De même, 3 députés d'Ennahdha ont parrainé Hechmi Hamdi, lui permettant de valider sa candidature. Deux ont signé pour l'avocat Samir Abdelli et deux autres pour Moncef Marzouki. Deux démissionnaires d'Ennahdha ont également parrainé le président de la République sortant.
En vrac
Plusieurs candidats ont dû chercher en dehors de leur famille politique pour atteindre les 10 parrainages requis:
Les parrainages des candidats à la présidentielle par les électeurs a suscité une vaste polémique après la découverte de nombreuses anomalies dans les listes de parrains publiées par l'ISIE.
Le premier tour de l'élection présidentielle devrait se dérouler le 23 novembre prochain. 27 candidatures ont été validées par l'ISIE et une liste définitive des candidats à la présidentielle sera fixée après expiration des délais de recours.
Parmi ces 13 candidats, 3 n'ont pas été retenus par l'ISIE. Il s'agit de Raouf Ben Yaghlane, Emna Hammami et Fethi Krimi. Le rejet des deux premiers se justifie par un nombre insuffisant de parrains.
Mais le cas de Fethi Krimi est plus surprenant. Ce dernier aurait ainsi présenté à l'ISIE les signatures de 11 députés, dépassant les 10 requis. Cependant, parmi ces 11 élus, 6 figurent sur d'autres listes de parrainages:
- Chafik Zorkin, de l'Alliance démocratique, qui a parrainé le candidat de son parti, Mohamed El Hamdi
- Skander Bouallegui, du Courant de l'Amour, qui a parrainé le président de son parti, Hechmi Hamdi
- Lotfi Ben Mosbah et Brahim Gassas qui ont parrainé Larbi Nasra
- Foued Thameur, du Front national tunisien, qui a parrainé Ahmed Néjib Chebbi
- Néji Gharsalli qui a parrainé Abderrazak Kilani
Les recours déposés par Fethi Krimi auprès du Tribunal administratif ont été rejetés sur la forme. L'ISIE n'a pas indiqué si les députés en question avaient signé pour deux candidats, illégal selon la loi électorale, ou si l'infraction avait été commise par le candidat.
Un élu Ennahdha à la rescousse de Hamma Hammami
Abdellaziz Chaâbane a créé la surprise en parrainant Hamma Hammami, candidat du Front populaire.
Le député d'Ennahdha a indiqué que "certains élus du Front populaire n'avaient pas parrainé Hamma Hammami" et que ce dernier, "représentant une tendance politique importante, se devait de participer à la course".
Ce parrainage inattendu a créé des dissensions aux sein du Front populaire, notamment entre Hamma Hammami et Zied Lakhdhar, candidat aux législatives pour le Front populaire et Secrétaire général du Parti unifié des patriotes démocrates.
"Nous ne sommes pas concernés par ce parrainage. (...) Je ne l'accepte pas", a déclaré Zied Lakhdhar sur Cap FM.
Par ailleurs, Fethi Eltaïef, élu du Front populaire, a préféré parrainer Larbi Nasra plutôt que le leader de son parti. La cause? "Il s'est énervé parce qu'il n'a pas été reconduit dans la circonscription de Kairouan", a expliqué M. Hammami.
Ennahdha met ses oeufs dans neuf paniers
Près de la moitié des élus d'Ennahdha, en plus de 3 élus démissionnaires du parti islamiste ont parrainé un candidat. Ainsi, 41 députés islamistes sont répartis sur 9 listes de parrainages (parmi les 13 listes publiées).
Ancien ministre sous Ben Ali (qu'il quitte en 1991), membre du MDS et proche des islamistes, Hamouda Ben Slama bénéficie du soutien le plus affiché d'Ennahdha, avec le parrainage de 13 députés.
Vient ensuite Abderraouf Ayadi, leader du Mouvement Wafa, avec le parrainage de 8 députés Ennahdha sur un total de 14 parrainages. Parmi eux, figure Sadok Chourou, un des députés les plus radicaux du parti islamiste.
Abderrazak Kilani, ancien bâtonnier de l'Ordre des avocats et ancien ministre du gouvernement Jebali, a obtenu quant à lui 6 signatures de députés Ennahdha, devant Leila Hammami qui en obtient 5 en plus de celle de Farah Nsibi, un des démissionnaires d'Ennahdha. Malgré ce soutien de taille, Leila Hammami n'est pas parvenue à réunir les 10 signatures nécessaires.
De même, 3 députés d'Ennahdha ont parrainé Hechmi Hamdi, lui permettant de valider sa candidature. Deux ont signé pour l'avocat Samir Abdelli et deux autres pour Moncef Marzouki. Deux démissionnaires d'Ennahdha ont également parrainé le président de la République sortant.
En vrac
Plusieurs candidats ont dû chercher en dehors de leur famille politique pour atteindre les 10 parrainages requis:
- Ahmed Néjib Chebbi, candidat d'Al Joumhouri, bénéficie notamment du soutien d'un ex-PDP (Mohamed Khila), une ex-CPR (Souhir Dardouri) et d'un ex-indépendant du bloc d'Ettakatol (Fayçal Jadlaoui).
- Larbi Nasra bénéficie des parrainages de deux anciens Aridha et anciens Nida Tounes (Mouldi Zidi et Brahim Gassas)
- Hamma Hammami a obtenu les signatures de deux CPR (Amor Chettoui et Slim Ben Hmidane) et un Ennahdha
- Moncef Marzouki a obtenu les parrainages de deux anciens CPR (Tarek Labidi et Hasna Marsit) et deux anciens Ennahdha (Khalid Belhaj, Nafti Mahdhi)
- Mohamed Hamdi a obtenu le parrainage de Sélim Ben Abdessalem, ancien Ettakatol et député dissident de Nida Tounes.
Les parrainages des candidats à la présidentielle par les électeurs a suscité une vaste polémique après la découverte de nombreuses anomalies dans les listes de parrains publiées par l'ISIE.
Le premier tour de l'élection présidentielle devrait se dérouler le 23 novembre prochain. 27 candidatures ont été validées par l'ISIE et une liste définitive des candidats à la présidentielle sera fixée après expiration des délais de recours.
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