La Haute instance indépendante pour la communication audiovisuelle (HAICA) a annoncé le 8 octobre sa décision de suspendre pendant un mois l'émission de Samir Elwafi, "Li man yajro faqat" diffusée sur la chaîne Ettounisa TV.
Les déclarations remarquées du journaliste Nasreddine Ben Hadid pendant l'émission diffusée le 5 octobre ont été à l'origine de cette décision. "Abou Iyadh est mon ami et je suis honoré par son amitié", avait-il déclaré.
Abou Iyadh est le fondateur en Tunisie du groupe Ansar Al Charia, classé par le ministère de l'intérieur comme organisation terroriste.
Contactée par le HuffPost Maghreb, Rachida Naifer, membre de la HAICA, a affirmé qu'il y avait clairement dans les propos de Nasreddine Ben Hadid, une violation de l'article 5 du décret-loi 116. Cet article indique que les principes de la liberté d'expression dans les médias audiovisuels doivent respecter "les conventions et les pactes internationaux relatifs aux droits de l'Homme et aux libertés publiques".
Sur la base de ce texte, l'Instance de régulation cite dans son communiqué l'article 20 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966. Cet article dispose que "toute propagande en faveur de la guerre est interdite par la loi", de même que "l'appel à la haine nationale, raciale ou religieuse qui constitue une incitation à la discrimination".
"La HAICA a considéré que ces propos sont un dérapage et une apologie du terrorisme", a affirmé Rachida Naifer, ajoutant que la décision a été principalement motivée par l'attitude de l'animateur face à ces déclarations.
La HAICA a convoqué l'animateur Samir Elwafi dans ses locaux le lundi 6 octobre. Elle lui a en effet reproché d'avoir "encouragé" l'invité à réitérer ses propos, sur un ton amusé.
Réagissant à cette affaire, Samir Elwafi a écrit sur sa page Facebook qu'il avait été surpris par cette décision de suspension, indiquant qu'au terme de son entretien avec les membres de l'Instance, il aurait été convenu que l'émission pouvait se poursuivre sous certaines conditions.
"La HAICA n'est pas indépendante et son indépendance est une illusion. Il y a des pressions qui ont conduit à cette décision injuste (...) L'arrêt de cette émission est un scandale et frappe la liberté d'expression".
Elwafi a enfin annoncé qu'il allait contester cette décision "répressive" devant la justice.
Cette polémique vient dans un contexte tendu entre la HAICA et plusieurs médias. L'Instance avait notamment suspendu deux émissions diffusées sur Nessma TV et sur Hannibal TV, pour les mêmes raisons.
Les déclarations remarquées du journaliste Nasreddine Ben Hadid pendant l'émission diffusée le 5 octobre ont été à l'origine de cette décision. "Abou Iyadh est mon ami et je suis honoré par son amitié", avait-il déclaré.
Abou Iyadh est le fondateur en Tunisie du groupe Ansar Al Charia, classé par le ministère de l'intérieur comme organisation terroriste.
Contactée par le HuffPost Maghreb, Rachida Naifer, membre de la HAICA, a affirmé qu'il y avait clairement dans les propos de Nasreddine Ben Hadid, une violation de l'article 5 du décret-loi 116. Cet article indique que les principes de la liberté d'expression dans les médias audiovisuels doivent respecter "les conventions et les pactes internationaux relatifs aux droits de l'Homme et aux libertés publiques".
Sur la base de ce texte, l'Instance de régulation cite dans son communiqué l'article 20 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966. Cet article dispose que "toute propagande en faveur de la guerre est interdite par la loi", de même que "l'appel à la haine nationale, raciale ou religieuse qui constitue une incitation à la discrimination".
"La HAICA a considéré que ces propos sont un dérapage et une apologie du terrorisme", a affirmé Rachida Naifer, ajoutant que la décision a été principalement motivée par l'attitude de l'animateur face à ces déclarations.
"L'animateur a eu une attitude complice devant Ben Hadid. Il a laissé l'invité répéter à plusieurs reprises qu'il était un ami d'Abou Iyadh. Nous considérons que l'animateur devait lui demander de s'abstenir de proférer de tels propos, lui retirer la parole ou même arrêter l'interview. Et comme l'émission était enregistrée, l'argument du dérapage en direct est exclu. Un travail aurait pu être effectué au niveau du montage", a soutenu Mme Naifer.
La HAICA a convoqué l'animateur Samir Elwafi dans ses locaux le lundi 6 octobre. Elle lui a en effet reproché d'avoir "encouragé" l'invité à réitérer ses propos, sur un ton amusé.
Réagissant à cette affaire, Samir Elwafi a écrit sur sa page Facebook qu'il avait été surpris par cette décision de suspension, indiquant qu'au terme de son entretien avec les membres de l'Instance, il aurait été convenu que l'émission pouvait se poursuivre sous certaines conditions.
"La HAICA n'est pas indépendante et son indépendance est une illusion. Il y a des pressions qui ont conduit à cette décision injuste (...) L'arrêt de cette émission est un scandale et frappe la liberté d'expression".
Elwafi a enfin annoncé qu'il allait contester cette décision "répressive" devant la justice.
Cette polémique vient dans un contexte tendu entre la HAICA et plusieurs médias. L'Instance avait notamment suspendu deux émissions diffusées sur Nessma TV et sur Hannibal TV, pour les mêmes raisons.
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