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Obama reconnaît avoir sous-estimé le groupe EI, les raids s'intensifient

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Le Président Barack Obama a admis que les Etats-Unis avaient sous-estimé la menace représentée par les jihadistes de l'Etat islamique (EI) en Syrie, où la coalition cherche à tarir leurs sources de revenus en visant des infrastructures pétrolières et gazières.

Le directeur du renseignement national, Jim Clapper, "a reconnu qu'ils (les experts) avaient sous-estimé ce qui se passait en Syrie", a déclaré M. Obama sur la chaîne de télévision CBS, en qualifiant ce pays de "Ground Zero pour les jihadistes à travers le monde".


Le président américain s'était montré très réticent à intervenir au Moyen-Orient avant de lancer, le 8 août, la campagne de frappes en Irak, qui a été ensuite étendue, le 23 septembre, à la Syrie avec la participation de plusieurs pays arabes.

Dans la nuit de dimanche à lundi, des avions de la coalition ont visé un complexe gazier dans la province de Deir Ezzor dans l'est du pays, le plus grand de Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

D'après cette ONG, cette attaque a pour but de pousser les militants de l'EI à abandonner cette installation.

Ces derniers jours, la coalition a également mené plusieurs raids contre des raffineries de pétrole contrôlées par ce groupe, dans le but de tarir sa principale source de financement.

Les jihadistes revendent le pétrole en contrebande à des intermédiaires des pays voisins, tirant selon des experts des bénéfices pouvant aller de 1 à 3 millions de dollars par jour.

Dans la nuit, des frappes ont également visé des positions de l'EI dans la province de Raqa, le fief de ce groupe ultra-radical, et des silos à grains dans la ville de Minjeb, l'une des rares de la province d'Alep (nord) à être contrôlée par ce groupe sunnite ultra-radical.

A la suite de l'engagement de plusieurs pays européens, dont le Royaume-Uni, dans la campagne de frappes, la Turquie pourrait décider cette semaine de s'y impliquer.

Son président, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé dimanche que la Turquie ne pouvait rester "en dehors" de la coalition internationale. Il a ajouté qu'une intervention terrestre pourrait être nécessaire.


Depuis plusieurs mois, la position prudente de la Turquie décevait l'Occident, mais le récent voyage d'Erdogan aux Etats-Unis semble avoir changé la donne, de même que la libération le 20 septembre des 46 otages turcs kidnappés par l'EI à Mossoul, dans le nord de l'Irak.

Le gouvernement turc doit déposer lundi un projet de mandat autorisant l'intervention des forces armées en Irak et en Syrie, dont le Parlement débattra jeudi.

Outre l'EI, les raids menés la semaine passée ont visé des positions du Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda, tuant au moins 57 combattants de ce groupe selon l'OSDH.

Face à cette campagne aérienne, Al-Nosra a menacé dimanche les pays occidentaux de représailles.

Dans un enregistrement sonore diffusé sur internet, le chef d'Al-Nosra, Abou Mohammad al-Joulani, a appelé les peuples "d'Amérique et d'Europe" à s'opposer à leurs gouvernements et les a menacés de "déplacer la bataille" jusque dans leurs "foyers".

"Vos dirigeants ne paieront pas seuls le prix de la guerre, vous allez payer le prix fort", a-t-il mis en garde.

La semaine dernière, un porte-parole de l'EI avait appelé les musulmans à tuer des citoyens des pays de la coalition, et un groupe algérien lié à l'EI avait revendiqué ensuite l'exécution d'un otage français, Hervé Gourdel, kidnappé en Kabylie.

En Irak, les forces pro-gouvernementales appuyées par des raids aériens ont repoussé dimanche une attaque de l'EI contre la localité d'Amriyat al-Fallouja, à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Bagdad, selon des sources de sécurité.

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