Les forces américaines ont mené une frappe aérienne contre une position jihadiste pour la première fois près de Bagdad, au moment où la communauté internationale s'est engagée lundi 15 septembre à Paris à soutenir l'Irak "par tous les moyens" contre l'Etat islamique (EI).
Cette frappe aérienne a eu lieu au sud-ouest de la capitale irakienne, selon le Centcom, le commandement de l'armée américaine chargé du Moyen-Orient et de l'Asie centrale, qui a précisé qu'elle avait vocation à soutenir l'armée irakienne "dans son offensive contre les terroristes de l'Etat islamique". De cette position jihadiste visée par le bombardement américain "partaient des tirs vers les soldats irakiens", a expliqué l'armée américaine.
Une autre frappe a eu lieu au nord de l'Irak, près de Sinjar, et a détruit six véhicules de l'EI, a encore indiqué le Centcom ajoutant que ces deux raids ont eu lieu "au cours des dernières 24 heures".
Une coalition qui s'organise
A l'issue d'une réunion de trois heures à Paris, 27 pays arabes et occidentaux et trois organisations internationales ont martelé que Daesh (acronyme arabe de l'EI) était "une menace non seulement pour l'Irak, mais aussi pour toute la communauté internationale".
Ils se sont "engagés à soutenir le nouveau gouvernement irakien dans sa lutte contre Daesh par tous les moyens nécessaires, y compris une aide militaire appropriée", selon le communiqué final d'une conférence présidée par les chefs d'Etat français François Hollande et irakien Fouad Massoum. "Il n'y a pas de temps à perdre", a exhorté François Hollande, son homologue irakien réclamant une intervention aérienne "rapide".
Depuis le 8 août, les forces américaines ont conduit un total de 162 raids aériens contre les extrémistes ultra-radicaux sunnites dans le nord de l'Irak. La France, qui arme les combattants kurdes irakiens face à l'EI et qui s'était déjà dit prête à participer à des frappes, a quant à elle procédé lundi à ses premiers vols de reconnaissance au-dessus de l'Irak.
Mais les pays membres de la future coalition que les Etats-Unis s'efforcent de bâtir n'ont pas annoncé la manière dont ils comptaient riposter à l'EI. La stratégie contre le groupe armé, "c'est bien plus que des frappes", a lancé le secrétaire d'Etat John Kerry, qui bouclait une tournée marathon qui l'a mené à Bagdad, Amman, Jeddah, Ankara et Le Caire, où il a rallié des soutiens des poids lourds de la région, comme l'Arabie saoudite et l'Egypte.
"Un grand nombre de pays ont offert leur participation, de pays européens à des pays hors Europe, des pays de la région (Moyen-Orient, Ndlr) ou extérieurs à la région", a-t-il résumé. Le prochain grand rendez-vous sur l'Irak sera le 19 septembre pour une réunion ministérielle du Conseil de sécurité de l'ONU.
Car "nous sommes tous concernés", a lancé le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, sur fond de multiplication des atrocités par l'EI, la dernière en date étant la décapitation samedi de l'humanitaire britannique David Haines. Il est le troisième otage occidental des jihadistes à être assassiné en moins d'un mois, après les journalistes américains James Foley et Steven Sotloff.
La question de la Syrie et de l'Iran
L'EI, qui a déclenché une offensive fulgurante mi-juin dans le nord de l'Irak, contrôle quelque 40% du territoire de ce pays, mais aussi un quart de la Syrie. Les participants à Paris se sont toutefois abstenus de la moindre référence à la Syrie, le projet des Etats-Unis d'y étendre leurs frappes aériennes étant contesté tant par ceux qui craignent de renforcer le président Bachar al-Assad que par ceux qui soutiennent son régime, comme Moscou et Téhéran.
"Les Russes sont avec nous quant il s'agit de combattre le terrorisme et si on ne parle que de l'Irak c'est relativement simple", a jugé un diplomate. En revanche, l'Iran, poids lourd régional chiite régional et ennemi de l'EI, n'était pas représenté, jugeant illégitime une coalition dont l'objectif serait selon Téhéran de renverser son allié syrien. L'Irak, également proche de l'Iran, a "regretté l'absence" de son voisin, selon son ministre des Affaires étrangères Ibrahim al-Jaafari.
Les portes ne sont cependant pas totalement closes. "Nous ne nous coordonnerons pas avec l'Iran, mais nous sommes ouverts à une discussion" diplomatique sur la lutte contre l'EI, a indiqué John Kerry. Washington et Téhéran parlent déjà de l'Irak en marge de leurs négociations sur le nucléaire iranien, dont la prochaine session se tient jeudi à New York.
Quant aux frappes en Syrie, où l'EI a établi sa base arrière, elles restent "hypothétiques", selon un diplomate français, Paris souhaitant renforcer l'opposition "modérée" qui combat les jihadistes et le régime de Damas. Londres a insisté sur "l'ampleur des difficultés" à surmonter en Syrie en cas de frappes. "Mais nous ne l'excluons pas", a dit son chef de la diplomatie Philip Hammond. Son homologue américain John Kerry a réaffirmé la volonté de son pays de "traquer l'EI où qu'il se trouve, y compris en Syrie". Mais Washington "ne se coordonnera pas avec les Syriens" en cas de frappes.
Cette frappe aérienne a eu lieu au sud-ouest de la capitale irakienne, selon le Centcom, le commandement de l'armée américaine chargé du Moyen-Orient et de l'Asie centrale, qui a précisé qu'elle avait vocation à soutenir l'armée irakienne "dans son offensive contre les terroristes de l'Etat islamique". De cette position jihadiste visée par le bombardement américain "partaient des tirs vers les soldats irakiens", a expliqué l'armée américaine.
Une autre frappe a eu lieu au nord de l'Irak, près de Sinjar, et a détruit six véhicules de l'EI, a encore indiqué le Centcom ajoutant que ces deux raids ont eu lieu "au cours des dernières 24 heures".
Une coalition qui s'organise
A l'issue d'une réunion de trois heures à Paris, 27 pays arabes et occidentaux et trois organisations internationales ont martelé que Daesh (acronyme arabe de l'EI) était "une menace non seulement pour l'Irak, mais aussi pour toute la communauté internationale".
Ils se sont "engagés à soutenir le nouveau gouvernement irakien dans sa lutte contre Daesh par tous les moyens nécessaires, y compris une aide militaire appropriée", selon le communiqué final d'une conférence présidée par les chefs d'Etat français François Hollande et irakien Fouad Massoum. "Il n'y a pas de temps à perdre", a exhorté François Hollande, son homologue irakien réclamant une intervention aérienne "rapide".
Depuis le 8 août, les forces américaines ont conduit un total de 162 raids aériens contre les extrémistes ultra-radicaux sunnites dans le nord de l'Irak. La France, qui arme les combattants kurdes irakiens face à l'EI et qui s'était déjà dit prête à participer à des frappes, a quant à elle procédé lundi à ses premiers vols de reconnaissance au-dessus de l'Irak.
Mais les pays membres de la future coalition que les Etats-Unis s'efforcent de bâtir n'ont pas annoncé la manière dont ils comptaient riposter à l'EI. La stratégie contre le groupe armé, "c'est bien plus que des frappes", a lancé le secrétaire d'Etat John Kerry, qui bouclait une tournée marathon qui l'a mené à Bagdad, Amman, Jeddah, Ankara et Le Caire, où il a rallié des soutiens des poids lourds de la région, comme l'Arabie saoudite et l'Egypte.
"Un grand nombre de pays ont offert leur participation, de pays européens à des pays hors Europe, des pays de la région (Moyen-Orient, Ndlr) ou extérieurs à la région", a-t-il résumé. Le prochain grand rendez-vous sur l'Irak sera le 19 septembre pour une réunion ministérielle du Conseil de sécurité de l'ONU.
Car "nous sommes tous concernés", a lancé le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, sur fond de multiplication des atrocités par l'EI, la dernière en date étant la décapitation samedi de l'humanitaire britannique David Haines. Il est le troisième otage occidental des jihadistes à être assassiné en moins d'un mois, après les journalistes américains James Foley et Steven Sotloff.
La question de la Syrie et de l'Iran
L'EI, qui a déclenché une offensive fulgurante mi-juin dans le nord de l'Irak, contrôle quelque 40% du territoire de ce pays, mais aussi un quart de la Syrie. Les participants à Paris se sont toutefois abstenus de la moindre référence à la Syrie, le projet des Etats-Unis d'y étendre leurs frappes aériennes étant contesté tant par ceux qui craignent de renforcer le président Bachar al-Assad que par ceux qui soutiennent son régime, comme Moscou et Téhéran.
"Les Russes sont avec nous quant il s'agit de combattre le terrorisme et si on ne parle que de l'Irak c'est relativement simple", a jugé un diplomate. En revanche, l'Iran, poids lourd régional chiite régional et ennemi de l'EI, n'était pas représenté, jugeant illégitime une coalition dont l'objectif serait selon Téhéran de renverser son allié syrien. L'Irak, également proche de l'Iran, a "regretté l'absence" de son voisin, selon son ministre des Affaires étrangères Ibrahim al-Jaafari.
Les portes ne sont cependant pas totalement closes. "Nous ne nous coordonnerons pas avec l'Iran, mais nous sommes ouverts à une discussion" diplomatique sur la lutte contre l'EI, a indiqué John Kerry. Washington et Téhéran parlent déjà de l'Irak en marge de leurs négociations sur le nucléaire iranien, dont la prochaine session se tient jeudi à New York.
Quant aux frappes en Syrie, où l'EI a établi sa base arrière, elles restent "hypothétiques", selon un diplomate français, Paris souhaitant renforcer l'opposition "modérée" qui combat les jihadistes et le régime de Damas. Londres a insisté sur "l'ampleur des difficultés" à surmonter en Syrie en cas de frappes. "Mais nous ne l'excluons pas", a dit son chef de la diplomatie Philip Hammond. Son homologue américain John Kerry a réaffirmé la volonté de son pays de "traquer l'EI où qu'il se trouve, y compris en Syrie". Mais Washington "ne se coordonnera pas avec les Syriens" en cas de frappes.
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