Les forces irakiennes s'apprêtent à lancer un assaut pour reprendre la ville de Fallouja aux combattants liés à Al-Qaïda, et le voisin iranien a proposé dimanche son aide après un soutien réservé offert par les Etats-Unis.
Selon un responsable irakien, "les forces de sécurité préparent une attaque majeure à Fallouja", dans la province sunnite d'Al-Anbar (ouest), devenue depuis plus d'un an un haut lieu de la contestation au Premier ministre chiite Nouri al-Maliki, accusé d'accaparer le pouvoir et de marginaliser la communauté sunnite.
Les forces spéciales ont déjà mené des opérations dans la ville et l'armée est déployée tout autour. Une fois que les habitants auront quitté la ville, "nous lancerons l'attaque pour écraser les terroristes", a assuré ce responsable gouvernemental.
Les combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, extrémistes sunnites affilés à Al-Qaïda) ont pris le contrôle de Fallouja et de quartiers de Ramadi, 50 km plus à l'ouest, à la faveur d'un retrait de la police après des violences provoquées lundi dernier par la fermeture d'un camp de protestation de manifestants sunnites hostiles à M. Maliki.
Dimanche soir, des échanges de tirs intermittents étaient entendus à la périphérie de Fallouja mais aucun combat n'était signalé à l'intérieur, selon des témoins.
C'est la première fois que des combattants d'Al-Qaïda prennent directement le contrôle de zones urbaines depuis l'insurrection sanglante qui avait suivi l'invasion américaine de l'Irak en 2003 et la chute du régime de Saddam Hussein.
Les deux villes avaient été des bastions insurgés et les forces américaines y avaient subi leurs plus lourdes pertes depuis la guerre du Vietnam.
Iran vs États-Unis
Mais désormais, il revient aux forces irakiennes de mener la bataille, a souligné le secrétaire d’État américain John Kerry, en visite au Proche-Orient.
"Nous les aiderons dans leur combat mais c'est un combat qu'elles doivent à terme gagner elles-mêmes et j'ai confiance dans le fait qu'elles peuvent y parvenir", a-t-il dit, affirmant que l'EIIL est "l'acteur le plus dangereux dans la région".
Les derniers soldats américains ont quitté l'Irak en décembre 2011. "Nous n'envisageons pas de renvoyer des troupes au sol", a souligné M. Kerry.
Après ce soutien réservé, l'Iran voisin, à majorité chiite, a annoncé être prêt à fournir des équipements militaires et des conseils à l'Irak pour l'aider dans sa lutte contre Al-Qaïda.
"Si les Irakiens en font la demande, nous leur fournirons des équipements et des conseils mais ils n'ont pas besoin d'hommes", a déclaré le général Mohammad Hedjazi, adjoint du chef d'état-major des forces armées, cité par l'agence officielle IRNA.
Il a ajouté qu'il n'y avait pas eu "de demande pour mener des opérations communes contre les terroristes".
Armée, EIIL et tribus
Depuis la chute de Saddam Hussein, l'Irak, à majorité chiite, s'est rapproché de l'Iran et M. Maliki est souvent accusé d'être sous l'influence de Téhéran.
"Nous ne céderons pas tant que nous n'aurons pas vaincu tous les groupes terroristes et sauvé notre peuple à Al-Anbar", a assuré samedi M. Maliki.
Aucun bilan global des violences n'était disponible mais les autorités ont fait état de plus de 160 morts, essentiellement des membres de l'EIIL, vendredi et samedi.
Dans la province d'Al-Anbar, quatre forces sont désormais en présence: les forces gouvernementales, leurs alliés tribaux, l'EIIL et les forces anti-gouvernementales du "Conseil militaire des tribus".
Le commandant des forces terrestres, le général Ali Ghaidan Majid, a fait état de 11 combattants venus d'Afghanistan et de plusieurs pays arabes tués sur l'autoroute entre Bagdad et Fallouja.
L'EIIL est devenu une force majeure dans la guerre en Syrie voisine et mène des attentats sanglants en Irak.
"L'EIIL a réussi à tirer profit de ses réseaux et capacités en Irak pour avoir une présence forte en Syrie, et il a utilisé sa présence en Syrie pour renforcer ses positions en Irak", explique Daniel Byman du Brookings Institution's Saban Center for Middle East Policy.
Ailleurs en Irak, 15 personnes sont mortes dans des attentats dimanche à Bagdad.
Les violences, qui avaient diminué depuis 2006 après la création de milices sunnites par l'armée américaine pour combattre Al-Qaïda, ont repris de plus belle en 2013 et renoué avec leurs niveaux de 2008 avec plusieurs milliers de morts.
Selon un responsable irakien, "les forces de sécurité préparent une attaque majeure à Fallouja", dans la province sunnite d'Al-Anbar (ouest), devenue depuis plus d'un an un haut lieu de la contestation au Premier ministre chiite Nouri al-Maliki, accusé d'accaparer le pouvoir et de marginaliser la communauté sunnite.
Les forces spéciales ont déjà mené des opérations dans la ville et l'armée est déployée tout autour. Une fois que les habitants auront quitté la ville, "nous lancerons l'attaque pour écraser les terroristes", a assuré ce responsable gouvernemental.
Les combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, extrémistes sunnites affilés à Al-Qaïda) ont pris le contrôle de Fallouja et de quartiers de Ramadi, 50 km plus à l'ouest, à la faveur d'un retrait de la police après des violences provoquées lundi dernier par la fermeture d'un camp de protestation de manifestants sunnites hostiles à M. Maliki.
Dimanche soir, des échanges de tirs intermittents étaient entendus à la périphérie de Fallouja mais aucun combat n'était signalé à l'intérieur, selon des témoins.
C'est la première fois que des combattants d'Al-Qaïda prennent directement le contrôle de zones urbaines depuis l'insurrection sanglante qui avait suivi l'invasion américaine de l'Irak en 2003 et la chute du régime de Saddam Hussein.
Les deux villes avaient été des bastions insurgés et les forces américaines y avaient subi leurs plus lourdes pertes depuis la guerre du Vietnam.
Iran vs États-Unis
Mais désormais, il revient aux forces irakiennes de mener la bataille, a souligné le secrétaire d’État américain John Kerry, en visite au Proche-Orient.
"Nous les aiderons dans leur combat mais c'est un combat qu'elles doivent à terme gagner elles-mêmes et j'ai confiance dans le fait qu'elles peuvent y parvenir", a-t-il dit, affirmant que l'EIIL est "l'acteur le plus dangereux dans la région".
Les derniers soldats américains ont quitté l'Irak en décembre 2011. "Nous n'envisageons pas de renvoyer des troupes au sol", a souligné M. Kerry.
Après ce soutien réservé, l'Iran voisin, à majorité chiite, a annoncé être prêt à fournir des équipements militaires et des conseils à l'Irak pour l'aider dans sa lutte contre Al-Qaïda.
"Si les Irakiens en font la demande, nous leur fournirons des équipements et des conseils mais ils n'ont pas besoin d'hommes", a déclaré le général Mohammad Hedjazi, adjoint du chef d'état-major des forces armées, cité par l'agence officielle IRNA.
Il a ajouté qu'il n'y avait pas eu "de demande pour mener des opérations communes contre les terroristes".
Armée, EIIL et tribus
Depuis la chute de Saddam Hussein, l'Irak, à majorité chiite, s'est rapproché de l'Iran et M. Maliki est souvent accusé d'être sous l'influence de Téhéran.
"Nous ne céderons pas tant que nous n'aurons pas vaincu tous les groupes terroristes et sauvé notre peuple à Al-Anbar", a assuré samedi M. Maliki.
Aucun bilan global des violences n'était disponible mais les autorités ont fait état de plus de 160 morts, essentiellement des membres de l'EIIL, vendredi et samedi.
Dans la province d'Al-Anbar, quatre forces sont désormais en présence: les forces gouvernementales, leurs alliés tribaux, l'EIIL et les forces anti-gouvernementales du "Conseil militaire des tribus".
Le commandant des forces terrestres, le général Ali Ghaidan Majid, a fait état de 11 combattants venus d'Afghanistan et de plusieurs pays arabes tués sur l'autoroute entre Bagdad et Fallouja.
L'EIIL est devenu une force majeure dans la guerre en Syrie voisine et mène des attentats sanglants en Irak.
"L'EIIL a réussi à tirer profit de ses réseaux et capacités en Irak pour avoir une présence forte en Syrie, et il a utilisé sa présence en Syrie pour renforcer ses positions en Irak", explique Daniel Byman du Brookings Institution's Saban Center for Middle East Policy.
Ailleurs en Irak, 15 personnes sont mortes dans des attentats dimanche à Bagdad.
Les violences, qui avaient diminué depuis 2006 après la création de milices sunnites par l'armée américaine pour combattre Al-Qaïda, ont repris de plus belle en 2013 et renoué avec leurs niveaux de 2008 avec plusieurs milliers de morts.
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