L'enquête est encore en phase préliminaire. Le parquet égyptien vient d'auditionner des responsables du groupe de télécommunication britannique Vodaphone. Dans son collimateur, une publicité du groupe où apparaît la marionnette "Abla Fatiha", un personnage célèbre, réputée pour ses sorties satiriques.
A l'origine de l'enquête, la plainte d'un activiste, qui se fait appeler Ahmed "Spider", fervent partisan du président Hosni Moubarak, chassé du pouvoir début 2011.
Cet activiste controversé accuse le groupe de téléphonie d'avoir glissé dans la publicité des messages codés permettant aux partisans islamistes du président Mohamed Morsi de planifier des attentats. Des accusations moquées sur les réseaux sociaux.
Dans ce spot publicitaire, on voit "Abla Fahita" et sa fille "Karkouka" à la maison. La marionnette tente de réactiver la carte SIM de son mari décédé. En fond sonore, un présentateur de radio donne la recette d'une dinde farcie. Le décor évoque la période des fêtes: cactus décorée de guirlandes lumineuses et boules de Noël.
"Spider", lui, y voit toute autre chose. Notamment des signes subliminaux. Sur la chaîne privée Tahrir, il assure que les quatre branches du cactus sont une allusion claire au signe "rabâa", le signe de ralliement des pro-Morsi. Un signe, qui fait référence à la place Rabaa al-Adawiya, où des centaines d'islamistes ont péri dans la dispersion violente de leur sit-in par la police et l'armée mi-août.
L'activiste croit également voir dans une boule de Noël la forme d'une "bombe". "La dinde fourrée" serait, selon lui, le nom de code pour désigner une voiture piégée.
De son côté, Vodaphone, cité par l'AFP, dément ces accusations dans un communiqué: "la publicité ne contient aucun message ou signification caché (...) toute autre interprétation relève de la fiction pure". Le groupe britannique se réserve le droit de saisir à son tour la justice.
Ca n'est pas la première fois qu'une publicité de la filiale égyptienne de Vodafone fait polémique. En novembre 2010, des internautes offensés avaient dénoncé un spot présentant un savant musulman du moyen-âge, Abbas Ibn Firnas, comme un demeuré tombant d'une falaise en essayant de voler avec des ailes artificielles. Abbas Ibn Firnas, une figure historique islamique respectée.
Après une vague d'indignation sur les réseaux sociaux, Vodafone Egypt avait fini par retirer la vidéo.
A l'origine de l'enquête, la plainte d'un activiste, qui se fait appeler Ahmed "Spider", fervent partisan du président Hosni Moubarak, chassé du pouvoir début 2011.
Cet activiste controversé accuse le groupe de téléphonie d'avoir glissé dans la publicité des messages codés permettant aux partisans islamistes du président Mohamed Morsi de planifier des attentats. Des accusations moquées sur les réseaux sociaux.
Hey World, get used to this face. #Egypt's muppet Abla Fatiha is accused of sending you coded espionage messages. pic.twitter.com/WBGw5El7Hl
— Amro Ali (@_amroali) 1 Janvier 2014
Traduction: Hey le monde! Habitue toi à ce visage. La marionnette égyptienne est accusée d'envoyer des messages codés d'espionnage.
Dans ce spot publicitaire, on voit "Abla Fahita" et sa fille "Karkouka" à la maison. La marionnette tente de réactiver la carte SIM de son mari décédé. En fond sonore, un présentateur de radio donne la recette d'une dinde farcie. Le décor évoque la période des fêtes: cactus décorée de guirlandes lumineuses et boules de Noël.
"Spider", lui, y voit toute autre chose. Notamment des signes subliminaux. Sur la chaîne privée Tahrir, il assure que les quatre branches du cactus sont une allusion claire au signe "rabâa", le signe de ralliement des pro-Morsi. Un signe, qui fait référence à la place Rabaa al-Adawiya, où des centaines d'islamistes ont péri dans la dispersion violente de leur sit-in par la police et l'armée mi-août.
L'activiste croit également voir dans une boule de Noël la forme d'une "bombe". "La dinde fourrée" serait, selon lui, le nom de code pour désigner une voiture piégée.
Sur la chaîne privée CBC, le jeune homme a accusé "les services secrets britanniques" d'être derrière cette affaire, avant de lancer à la marionnette: "Je vais te faire emprisonner", menaçant s'il n'y parvenait pas de "quitter le pays".
De son côté, Vodaphone, cité par l'AFP, dément ces accusations dans un communiqué: "la publicité ne contient aucun message ou signification caché (...) toute autre interprétation relève de la fiction pure". Le groupe britannique se réserve le droit de saisir à son tour la justice.
Ca n'est pas la première fois qu'une publicité de la filiale égyptienne de Vodafone fait polémique. En novembre 2010, des internautes offensés avaient dénoncé un spot présentant un savant musulman du moyen-âge, Abbas Ibn Firnas, comme un demeuré tombant d'une falaise en essayant de voler avec des ailes artificielles. Abbas Ibn Firnas, une figure historique islamique respectée.
Après une vague d'indignation sur les réseaux sociaux, Vodafone Egypt avait fini par retirer la vidéo.
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