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Obama invite les musulmans à un iftar et défend le droit d'Israël de se défendre

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Le 14 juillet, comme de tradition depuis Bill Clinton, le président américain Barack Obama a invité les représentants des musulmans de son pays et ceux des autres pays du monde à partager un iftar à la Maison Blanche.

L’occasion pour parler, dans un discours d’un peu plus de 9 minutes, de ce qui se passe au Moyen Orient et à Gaza. Après avoir vanté la liberté du culte qui règne aux Etats-Unis, Barack Obama a parlé d’un Proche-Orient qui va mal, de la situation en Syrie et en Irak. Le Président américain qui a également invité l’ambassadeur d’Israël à cet Iftar, a évoqué la situation en Palestine d’où "viennent des images déchirantes" qui font l’objet de débats aux Etats-Unis.

Barack Obama n’a cependant pas dérogé malgré Gaza, au traditionnel soutien américain à Israël en affirmant : "très clairement aucun pays ne peut accepter que des roquettes soient tirées à l’aveuglette sur ses citoyens".

Le chef de la Maison Blanche a même été tranchant : "Israël a le droit de se défendre contre ce que je considère être des attaques inexcusables du Hamas». Il concède cependant que les morts et les blessures de civils palestiniens constituaient une « tragédie".





Le discours du président américain ne passe pas dans un monde arabo-musulman très sensible à ce qui ce passe à Gaza. Il a suscité des commentaires enflammés sur la toile.

Le philosophe et islamologue Tariq Ramadan fustige sur sa page Facebook, une soirée où le président américain est censé exprimer son "respect à l'égard d'une communauté religieuse, à ses millions de musulmans américains qui jeûnent pendant le mois sacré du Ramadan (..) qui s’est transformée en « instrumentalisation politique de leaders musulmans (volontairement) piégés, écoutant le Président Obama qui justifie le massacre de centaines de Palestiniens, en déclarant qu'Israël a le droit de se défendre".

L’ambassadeur israélien Ron Dermer a été invité et il a été le premier à s’exprimer, note Ramadan en rappelant ses propos essentialistes sur les palestiniens qui auraient une "tendance culturelle à la belligérance" qui serait "ancrée" dans la religion musulmane.

Les critiques les plus acerbes de Ramadan vont toutefois aux dirigeants musulmans qui n’ont rien dit de la situation embarrassante où la Maison Blanche les a mis pour, selon lui, "tester leur fidélité ou plutôt leur capacité à se compromettre ou à trahir ?".


statut de tariq ramadane


"Evidemment les dirigeants musulmans se sont tus. C'était un honneur suffisant pour eux d'être invités à la Maison Blanche et d'avoir rencontré le Président. Un honneur, vraiment, chers leaders musulmans ? Les musulmans ordinaires (et les partisans de la justice et de la dignité des autres religions) aux États-Unis et partout dans le monde, ainsi que les Palestiniens, pourraient penser différemment", conclut Ramadan.






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