L'opération aérienne israélienne lancée depuis trois jours contre le Hamas en riposte aux tirs de roquettes depuis Gaza a fait au moins 64 morts dont 14 dans la nuit de mercredi à jeudi, à quelques heures d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité.
La réunion a été réclamée par les Palestiniens et les pays arabes à l'ONU ainsi que par le secrétaire général de l'organisation Ban Ki-moon lui-même.
"Gaza est sur le fil du rasoir", a averti M. Ban Ki-moon mercredi soir en évoquant le risque que la situation "échappe à tout contrôle". Il a invité le Premier ministre Benjamin Netanyahu à faire preuve "du maximum de retenue" et a dénoncé "les pertes civiles croissantes à Gaza", sans toutefois condamner directement les raids israéliens.
Jeudi, trois raids distincts sur Gaza ont fait 14 morts, dont 13 dans la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, a indiqué à l'AFP le porte-parole des services d'urgence, Ashraf al-Qudra.
A Khan Younès, un premier raid a frappé une échoppe, tuant six hommes et en blessant plusieurs autres. Plus tard, d'autres frappes ont touché deux maisons et tué sept personnes, dont trois femmes et quatre enfants. Un autre raid, sur le camp de réfugiés de Nusseirat (centre), a tué l'occupant d'une maison, Raed Shalat, et fait plusieurs blessés, a précisé M. al-Qudra.
L'offensive n'a toutefois pas réussi à faire cesser les salves de roquettes tirées par les combattants à Gaza qui ont montré leur force de frappe en atteignant les régions de Jérusalem, de Tel-Aviv, Haïfa, à une distance record de plus de 160 km de Gaza, ainsi que la région de Dimona (sud) où Israël a une centrale nucléaire. Il n'y a pas eu de victimes israéliennes.
Ce nouveau cycle de violences est le plus grave depuis une offensive israélienne contre Gaza fin 2012, dont l'objectif était aussi de faire cesser les tirs de roquettes. Il a été enclenché après le rapt le 12 juin dernier puis le meurtre de trois étudiants israéliens en Cisjordanie, attribué par Israël au Hamas, suivi de l'assassinat d'un jeune Palestinien brûlé vif à Jérusalem par des jeunes extrémistes de droite juifs.
De la fumée au dessus de Gaza après des raids aériens israéliens le 10 juillet 2014
Possible offensive terrestre
Les chars israéliens étaient massés à la frontière entre le sud d'Israël et Gaza, alors que M. Netanyahu est sous pression de ses ministres faucons pour lancer une offensive terrestre contre ce territoire contrôlé par le Hamas depuis 2007 et d'où l'armée israélienne s'est retirée en 2005.
Le porte-parole de l'armée israélienne, le général Moti Almoz, a averti que "l'opération allait s'étendre dans les prochains jours", alors que le président sortant Shimon Peres a prévenu qu'une opération terrestre "pourrait arriver bientôt". C'est en prévision d'une telle éventualité "que les ordres de mobilisation de 40.000 réservistes ont été donnés", a expliqué le ministre de l'Environnement Gilad Erdan.
Le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel onttéléphoné à M. Netanyahu pour lui exprimer leur solidarité face aux tirs de roquettes du Hamas classé organisation "terroriste" par Washington et l'Union européenne.
Le chef de la diplomatie américaine John Kerry s'est lui aussi entretenu avec M. Netanyahu et compte parler avec le président palestinien Mahmoud Abbas dans les prochaines 24 heures.
Mais des habitations ont également été touchées. Un des raids les plus meurtriers a eu lieu dans le nord de Gaza : un commandant local du Jihad islamique, Hafez Hammad, a péri dans la destruction de sa maison, avec cinq membres de sa famille, dont deux femmes et une adolescente.
"C'est un véritable massacre par des F-16 contre des enfants et des civils et le monde entier reste assis et regarde", s'est indigné un voisin, Yasser Abou Awda.
Roquettes jusqu'à Haïfa
Les groupes armés à Gaza (principalement le Hamas et le Jihad islamique) ont tiré plus de 50 roquettes sur Israël dont plus d'une dizaine ont été interceptées par la défense anti-aérienne Iron Dome.
Deux sont pour la première fois tombées au large du port de Haïfa, soit l'objectif le plus éloigné jamais touché par un projectile palestinien.
Deux autres roquettes tirées en direction de Tel-Aviv, le cœur économique d'Israël, ont été interceptées mais les sirènes ont provoqué la panique parmi les passants dont certains se sont abrités derrière des voitures ou des abribus.
En soirée, deux roquettes sont tombées sur Dimona et une troisième a été interceptée par Irone Dome, selon l'armée.
Après 2012, le Hamas "a été fortement ré-équipé par l'Iran, et a touché des armes venant de Syrie", selon le colonel Richard Kemp, expert à l'institut londonien RUSI.
La réunion a été réclamée par les Palestiniens et les pays arabes à l'ONU ainsi que par le secrétaire général de l'organisation Ban Ki-moon lui-même.
"Gaza est sur le fil du rasoir", a averti M. Ban Ki-moon mercredi soir en évoquant le risque que la situation "échappe à tout contrôle". Il a invité le Premier ministre Benjamin Netanyahu à faire preuve "du maximum de retenue" et a dénoncé "les pertes civiles croissantes à Gaza", sans toutefois condamner directement les raids israéliens.
Jeudi, trois raids distincts sur Gaza ont fait 14 morts, dont 13 dans la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, a indiqué à l'AFP le porte-parole des services d'urgence, Ashraf al-Qudra.
A Khan Younès, un premier raid a frappé une échoppe, tuant six hommes et en blessant plusieurs autres. Plus tard, d'autres frappes ont touché deux maisons et tué sept personnes, dont trois femmes et quatre enfants. Un autre raid, sur le camp de réfugiés de Nusseirat (centre), a tué l'occupant d'une maison, Raed Shalat, et fait plusieurs blessés, a précisé M. al-Qudra.
M. Netanyahu a menacé "d'intensifier les attaques contre le Hamas et les autres groupes terroristes à Gaza", après le lancement mardi par son armée d'une offensive aérienne contre l'enclave palestinienne.
L'offensive n'a toutefois pas réussi à faire cesser les salves de roquettes tirées par les combattants à Gaza qui ont montré leur force de frappe en atteignant les régions de Jérusalem, de Tel-Aviv, Haïfa, à une distance record de plus de 160 km de Gaza, ainsi que la région de Dimona (sud) où Israël a une centrale nucléaire. Il n'y a pas eu de victimes israéliennes.
Ce nouveau cycle de violences est le plus grave depuis une offensive israélienne contre Gaza fin 2012, dont l'objectif était aussi de faire cesser les tirs de roquettes. Il a été enclenché après le rapt le 12 juin dernier puis le meurtre de trois étudiants israéliens en Cisjordanie, attribué par Israël au Hamas, suivi de l'assassinat d'un jeune Palestinien brûlé vif à Jérusalem par des jeunes extrémistes de droite juifs.
Possible offensive terrestre
Les chars israéliens étaient massés à la frontière entre le sud d'Israël et Gaza, alors que M. Netanyahu est sous pression de ses ministres faucons pour lancer une offensive terrestre contre ce territoire contrôlé par le Hamas depuis 2007 et d'où l'armée israélienne s'est retirée en 2005.
Le porte-parole de l'armée israélienne, le général Moti Almoz, a averti que "l'opération allait s'étendre dans les prochains jours", alors que le président sortant Shimon Peres a prévenu qu'une opération terrestre "pourrait arriver bientôt". C'est en prévision d'une telle éventualité "que les ordres de mobilisation de 40.000 réservistes ont été donnés", a expliqué le ministre de l'Environnement Gilad Erdan.
Le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel onttéléphoné à M. Netanyahu pour lui exprimer leur solidarité face aux tirs de roquettes du Hamas classé organisation "terroriste" par Washington et l'Union européenne.
Le chef de la diplomatie américaine John Kerry s'est lui aussi entretenu avec M. Netanyahu et compte parler avec le président palestinien Mahmoud Abbas dans les prochaines 24 heures.
Quant à M. Abbas, qui a conclu un accord de réconciliation avec le Hamas en avril, il a accusé Israël de commettre un "génocide" à Gaza. Au total, l'armée a dit avoir ciblé "550 sites du Hamas", y compris 31 tunnels et 60 lance-roquettes.
Mais des habitations ont également été touchées. Un des raids les plus meurtriers a eu lieu dans le nord de Gaza : un commandant local du Jihad islamique, Hafez Hammad, a péri dans la destruction de sa maison, avec cinq membres de sa famille, dont deux femmes et une adolescente.
"C'est un véritable massacre par des F-16 contre des enfants et des civils et le monde entier reste assis et regarde", s'est indigné un voisin, Yasser Abou Awda.
Roquettes jusqu'à Haïfa
Les groupes armés à Gaza (principalement le Hamas et le Jihad islamique) ont tiré plus de 50 roquettes sur Israël dont plus d'une dizaine ont été interceptées par la défense anti-aérienne Iron Dome.
Deux sont pour la première fois tombées au large du port de Haïfa, soit l'objectif le plus éloigné jamais touché par un projectile palestinien.
Deux autres roquettes tirées en direction de Tel-Aviv, le cœur économique d'Israël, ont été interceptées mais les sirènes ont provoqué la panique parmi les passants dont certains se sont abrités derrière des voitures ou des abribus.
En soirée, deux roquettes sont tombées sur Dimona et une troisième a été interceptée par Irone Dome, selon l'armée.
Après 2012, le Hamas "a été fortement ré-équipé par l'Iran, et a touché des armes venant de Syrie", selon le colonel Richard Kemp, expert à l'institut londonien RUSI.
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