Voilà qui pourrait très sérieusement contrarier son retour à la vie publique. Après avoir été placé en garde à vue dans la matinée, une première pour un ancien président de la République, Nicolas Sarkozy a été mis en examen dans la nuit de mardi à mercredi, tout comme son avocat, Me Thierry Herzog, et le magistrat Gilbert Azibert.
L'audition de l'ancien chef d'Etat a duré près de quinze heures. Après quoi, Nicolas Sarkozy a quitté en catimini l'office anti-corruption de la PJ à Nanterre pour rejoindre le pôle financier du Tribunal de grande instance de Paris afin d'y être présenté aux juges d'instruction. C'est là, peu après minuit, qu'il s'est vu notifier sa mise en examen pour corruption active, trafic d'influence actif et recel de violation du secret professionnel.
Une affaire dans l'affaire
Les juges d'instruction sont en charge depuis le 26 février d'une information judiciaire pour trafic d'influence et violation du secret de l'instruction. Ils cherchent à établir si l'ancien chef de l'Etat a essayé d'obtenir des informations couvertes par le secret auprès de M. Azibert sur une décision de justice le concernant, en échange de la promesse d'une intervention pour un poste de prestige à Monaco.
La Cour de cassation devait alors se prononcer sur la saisie dans l'affaire Bettencourt des agendas de Nicolas Sarkozy, susceptibles d'intéresser les juges enquêtant sur d'autres dossiers, notamment l'affaire de l'arbitrage Tapie.
Les autorités ont eu vent de discussions entre Nicolas Sarkozy, son avocat Me Thierry Herzog et un haut magistrat? Gilbert Azibert, après avoir mis sur écoute l'ancien président dans le cadre de l'enquête sur le financement illégal présumé de sa campagne présidentielle de 2007.
"Ces faits ne reposent que sur des écoutes que nous contestons et dont la légalité sera fortement combattue, qui sont non seulement des écoutes entre un client et son avocat, mais plus stupéfiant encore (...) une écoute entre l'avocat et son bâtonnier sur les explications de ce qui aurait pu se passer", s'est toutefois insurgé l'avocat de Me Thierry Herzog, lui aussi mis en examen.
Un handicap sérieux pour la présidence de l'UMP
S'il bénéficie toujours de la présomption d'innocence et s'il pourra rappeler à juste titre avoir bénéficié d'un non-lieu après sa première mise en examen dans l'affaire Bettencourt, Nicolas Sarkozy voit un nouvel obstacle se dresser face à lui alors qu'il envisage de plus en plus sérieusement de quitter sa retraite politique pour briguer la présidence de l'UMP.
Initialement, l'ancien chef de l'Etat avait fait savoir qu'il se prononcerait à la fin de l'été sur une éventuelle candidature à la tête de son ancien parti. Un calendrier bousculé par cette mise en examen, quoi qu'en disent ses proches. Ceux-ci ont beau dénoncer "l'acharnement" de la justice, ce nouvel épisode judiciaire tombe très mal alors que l'UMP est menacée d'implosion par les secousses du scandale Bygmalion.
Un scandale qui a débuté avec l'affaire des fausses factures de la campagne présidentielle de... Nicolas Sarkozy. "Tout cela contribue à décrédibiliser totalement le moindre retour envisagé de Nicolas Sarkozy sur la scène politique et a fortiori sur la scène politique présidentielle", a d'ores et déjà pronostiqué la présidente du FN, Marine Le Pen.
"Ils remettent régulièrement une pièce dans le jukebox. Sarkozy les obsède. Mais plus on le cherche, et plus ça lui donne la niaque. Vous verrez, il voudra revenir avec encore plus de force", assure au contraire un partisan de l'ex-président. Sauf que ces soucis judiciaires et la gravité des charges commencent à peser sur son capital électoral. "Depuis six mois, Sarkozy commence vraiment à décrocher dans les enquêtes d'opinion", affirme Jean-Daniel Lévy (Harris Interactive). En un an, il a perdu quinze points auprès des Français de droite à qui on demande qui ils préfèrent comme candidat à la présidentielle. Il est passé de 66% à 50%.
A l'UMP, les rivaux de l'ancien président se font plus discrets mais n'en pensent pas moins. "Jamais Sarkozy ne pourra revenir, à cause des affaires", confie en privé son ancien premier ministre François Fillon. Une manière comme une autre de le disqualifier avant l'élection présidentielle de 2017.
L'audition de l'ancien chef d'Etat a duré près de quinze heures. Après quoi, Nicolas Sarkozy a quitté en catimini l'office anti-corruption de la PJ à Nanterre pour rejoindre le pôle financier du Tribunal de grande instance de Paris afin d'y être présenté aux juges d'instruction. C'est là, peu après minuit, qu'il s'est vu notifier sa mise en examen pour corruption active, trafic d'influence actif et recel de violation du secret professionnel.
Une affaire dans l'affaire
Les juges d'instruction sont en charge depuis le 26 février d'une information judiciaire pour trafic d'influence et violation du secret de l'instruction. Ils cherchent à établir si l'ancien chef de l'Etat a essayé d'obtenir des informations couvertes par le secret auprès de M. Azibert sur une décision de justice le concernant, en échange de la promesse d'une intervention pour un poste de prestige à Monaco.
La Cour de cassation devait alors se prononcer sur la saisie dans l'affaire Bettencourt des agendas de Nicolas Sarkozy, susceptibles d'intéresser les juges enquêtant sur d'autres dossiers, notamment l'affaire de l'arbitrage Tapie.
Les autorités ont eu vent de discussions entre Nicolas Sarkozy, son avocat Me Thierry Herzog et un haut magistrat? Gilbert Azibert, après avoir mis sur écoute l'ancien président dans le cadre de l'enquête sur le financement illégal présumé de sa campagne présidentielle de 2007.
"Ces faits ne reposent que sur des écoutes que nous contestons et dont la légalité sera fortement combattue, qui sont non seulement des écoutes entre un client et son avocat, mais plus stupéfiant encore (...) une écoute entre l'avocat et son bâtonnier sur les explications de ce qui aurait pu se passer", s'est toutefois insurgé l'avocat de Me Thierry Herzog, lui aussi mis en examen.
Un handicap sérieux pour la présidence de l'UMP
S'il bénéficie toujours de la présomption d'innocence et s'il pourra rappeler à juste titre avoir bénéficié d'un non-lieu après sa première mise en examen dans l'affaire Bettencourt, Nicolas Sarkozy voit un nouvel obstacle se dresser face à lui alors qu'il envisage de plus en plus sérieusement de quitter sa retraite politique pour briguer la présidence de l'UMP.
Initialement, l'ancien chef de l'Etat avait fait savoir qu'il se prononcerait à la fin de l'été sur une éventuelle candidature à la tête de son ancien parti. Un calendrier bousculé par cette mise en examen, quoi qu'en disent ses proches. Ceux-ci ont beau dénoncer "l'acharnement" de la justice, ce nouvel épisode judiciaire tombe très mal alors que l'UMP est menacée d'implosion par les secousses du scandale Bygmalion.
Un scandale qui a débuté avec l'affaire des fausses factures de la campagne présidentielle de... Nicolas Sarkozy. "Tout cela contribue à décrédibiliser totalement le moindre retour envisagé de Nicolas Sarkozy sur la scène politique et a fortiori sur la scène politique présidentielle", a d'ores et déjà pronostiqué la présidente du FN, Marine Le Pen.
"Ils remettent régulièrement une pièce dans le jukebox. Sarkozy les obsède. Mais plus on le cherche, et plus ça lui donne la niaque. Vous verrez, il voudra revenir avec encore plus de force", assure au contraire un partisan de l'ex-président. Sauf que ces soucis judiciaires et la gravité des charges commencent à peser sur son capital électoral. "Depuis six mois, Sarkozy commence vraiment à décrocher dans les enquêtes d'opinion", affirme Jean-Daniel Lévy (Harris Interactive). En un an, il a perdu quinze points auprès des Français de droite à qui on demande qui ils préfèrent comme candidat à la présidentielle. Il est passé de 66% à 50%.
A l'UMP, les rivaux de l'ancien président se font plus discrets mais n'en pensent pas moins. "Jamais Sarkozy ne pourra revenir, à cause des affaires", confie en privé son ancien premier ministre François Fillon. Une manière comme une autre de le disqualifier avant l'élection présidentielle de 2017.
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