Depuis l’annonce hier de la création du "califat islamique", tous les regards sont braqués sur lui. Abou Bakr Al-Baghdadi, auto-proclamé "calife" et "chef des musulmans partout" dans le monde est devenu la nouvelle coqueluche du jihad international.
Mais le chef de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (qui veut désormais se faire appeler Etat Islamique) est encore très méconnu. Sur sa jeunesse, on sait juste qu’il est né dans l’est de l’Irak en 1971. Pour mieux cerner le personnage: voilà cinq choses à savoir sur le nouveau "calife".
1: Une menace sans visage
Abou Bakr al-Baghdadi est une ombre. Il n’existe que deux photos - floues - de lui et il est peu probable qu'il leur ressemble encore. A l’inverse de Ben Laden et d’al-Zaouahiri, son successeur à la tête d’Al-Qaïda, l'ambitieux "calife" déteste se mettre en scène.
Aucune vidéo ne le montre, seuls quelques messages audio lui sont attribués. Même son nom de guerre est flou. Abou Bakr vient du nom du premier calife de l’islam, al-Baghdadi signifie simplement "de Badgad".
2: Il était le disciple d’Al-Zarkaoui
Al-Baghdadi a probablement fait ses armes dans le jihad avec l’invasion américaine en Irak en 2003. Il était notamment aux ordres d'Abou Moussab Al-Zarkaoui, chef d’Al-Qaida en Irak, devenu célèbre en décapitant lui-même l’entrepreneur américain Nick Berg.
De ce "stage" auprès de l’homme fort d’Al-Qaida en Irak, Abou Bakr al-Baghdadi aura beaucoup appris, notamment en ce qui concerne le massacre de chiites et les attentats-suicides. Des compétences professionnelles qu’il ne se privera pas d’utiliser au cours de son ascension dans la sphère jihadiste.
3: Il est passé par les prisons américaines
Aujourd’hui mise à prix pour 10 millions de dollars par le FBI, sa tête est pourtant déjà passée entre les mains des Américains. En 2005, al-Baghdadi est arrêté par les forces américaines et transféré à la prison de Camp Bucca.
Il est pourtant libéré en 2009, n’étant pas jugé comme une menace sérieuse… A ce moment-là, Al-Qaida en Irak n’existe plus, remplacée par l’Etat Islamique en Irak. Une organisation dont Abu Bakr al-Baghdadi prend la tête en 2010.
4: Il est le plus puissant des chefs jihadistes
Passé à l’offensive en Irak après s’être détourné de la Syrie, l’EIIL a balayé l’armée irakienne au nord et a notamment pris le contrôle de Mossoul, deuxième ville du pays, le 10 juin. Une conquête qui lui a entre autres permis de piller les banques de la ville.
La fortune de l’Etat Islamique est actuellement estimée à plus de 2 milliards de dollars grâce à ses "prises de guerre". Milliardaire et avec plus de 15.000 combattants sous ses ordres, al-Baghdadi peut désormais être considéré comme le plus puissant des chefs jihadistes. Même Ben Laden n’avait pas atteint une telle puissance et une emprise sur un territoire aussi étendu.
5: Il a déclaré la guerre à Al-Qaida, qui le jugeait trop violent
Autrefois aux ordres d’Al-Qaida, Abou Bakr al-Baghdadi a bien grandi. L’Etat Islamique a récemment déclaré la guerre à l’organisation d’al-Zaouahiri. Al-Qaida lui reproche son extrême violence contre les chiites mais surtout sa tentative de contrôle du Front Al-Nosra en Syrie, aux ordres d’Al-Qaida.
L’Etat Islamique est sans doute la plus grosse menace qui pèse actuellement sur Al-Qaida. Pour la première fois, l’ennemi cherche à truster la place de porte-étendard du jihad. Et il vient de l’intérieur.
Mais le chef de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (qui veut désormais se faire appeler Etat Islamique) est encore très méconnu. Sur sa jeunesse, on sait juste qu’il est né dans l’est de l’Irak en 1971. Pour mieux cerner le personnage: voilà cinq choses à savoir sur le nouveau "calife".
LIRE AUSSI: Le "Calife" Abou Bakr Al-Baghdadi veut détrôner Al-Qaïda et Aymen Zawahiri dans la mouvance jihadiste
1: Une menace sans visage
Abou Bakr al-Baghdadi est une ombre. Il n’existe que deux photos - floues - de lui et il est peu probable qu'il leur ressemble encore. A l’inverse de Ben Laden et d’al-Zaouahiri, son successeur à la tête d’Al-Qaïda, l'ambitieux "calife" déteste se mettre en scène.
Aucune vidéo ne le montre, seuls quelques messages audio lui sont attribués. Même son nom de guerre est flou. Abou Bakr vient du nom du premier calife de l’islam, al-Baghdadi signifie simplement "de Badgad".
2: Il était le disciple d’Al-Zarkaoui
Al-Baghdadi a probablement fait ses armes dans le jihad avec l’invasion américaine en Irak en 2003. Il était notamment aux ordres d'Abou Moussab Al-Zarkaoui, chef d’Al-Qaida en Irak, devenu célèbre en décapitant lui-même l’entrepreneur américain Nick Berg.
De ce "stage" auprès de l’homme fort d’Al-Qaida en Irak, Abou Bakr al-Baghdadi aura beaucoup appris, notamment en ce qui concerne le massacre de chiites et les attentats-suicides. Des compétences professionnelles qu’il ne se privera pas d’utiliser au cours de son ascension dans la sphère jihadiste.
3: Il est passé par les prisons américaines
Aujourd’hui mise à prix pour 10 millions de dollars par le FBI, sa tête est pourtant déjà passée entre les mains des Américains. En 2005, al-Baghdadi est arrêté par les forces américaines et transféré à la prison de Camp Bucca.
Il est pourtant libéré en 2009, n’étant pas jugé comme une menace sérieuse… A ce moment-là, Al-Qaida en Irak n’existe plus, remplacée par l’Etat Islamique en Irak. Une organisation dont Abu Bakr al-Baghdadi prend la tête en 2010.
4: Il est le plus puissant des chefs jihadistes
Passé à l’offensive en Irak après s’être détourné de la Syrie, l’EIIL a balayé l’armée irakienne au nord et a notamment pris le contrôle de Mossoul, deuxième ville du pays, le 10 juin. Une conquête qui lui a entre autres permis de piller les banques de la ville.
La fortune de l’Etat Islamique est actuellement estimée à plus de 2 milliards de dollars grâce à ses "prises de guerre". Milliardaire et avec plus de 15.000 combattants sous ses ordres, al-Baghdadi peut désormais être considéré comme le plus puissant des chefs jihadistes. Même Ben Laden n’avait pas atteint une telle puissance et une emprise sur un territoire aussi étendu.
5: Il a déclaré la guerre à Al-Qaida, qui le jugeait trop violent
Autrefois aux ordres d’Al-Qaida, Abou Bakr al-Baghdadi a bien grandi. L’Etat Islamique a récemment déclaré la guerre à l’organisation d’al-Zaouahiri. Al-Qaida lui reproche son extrême violence contre les chiites mais surtout sa tentative de contrôle du Front Al-Nosra en Syrie, aux ordres d’Al-Qaida.
L’Etat Islamique est sans doute la plus grosse menace qui pèse actuellement sur Al-Qaida. Pour la première fois, l’ennemi cherche à truster la place de porte-étendard du jihad. Et il vient de l’intérieur.
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