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Tunisie: 5 déclarations mémorables de Moncef Marzouki en 2013

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Tout au long de l’année 2013, Moncef Marzouki s’est distingué par ses déclarations, notamment au cours de ses interviews accordées aux médias français. Al Huffington Post Maghreb en a sélectionné quelques unes. Retour, par ordre chronologique, sur 5 phrases cultes du président de la République.


La Tunisie “a absorbé le choc” de l’assassinat de Belaïd


Le 14 février, une semaine après l’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd, Moncef Marzouki accorde une interview au journal français Le Figaro et tente de rassurer ceux qui craignent le basculement de la Tunisie dans la violence.

“Je vois - c'est un simple constat - que nous passons cette épreuve sans trop de dommages” déclare le président de la République au journal, avant d’ajouter: "Le pays n'est ni à feu ni à sang! Il n'y a pas un seul mort, pas un seul blessé, je touche du bois. Le pays est resté calme dans l'ensemble, même les contre-manifestations se sont déroulées calmement. Nous avons absorbé le choc".


"Ceux qui insultent la Qatar devront assumer leurs responsabilités”


Le 11 avril 2013, la Tunisie récupère une première tranche de l’argent détourné par le clan Ben Ali: un chèque d'un montant de 28,818 millions de dollars en provenance d’une banque libanaise. Au palais de Carthage, Moncef Marzouki reçoit le qatari Ali Ben Fatis Al-Marri, chargé du dossier des avoirs spoliés auprès des Nations-Unies. Il improvise un discours pour remercier ceux qui ont contribué à récupérer cet argent, afficher la volonté politique dans ce dossier et… menacer les Tunisiens qui critiquent un “pays ami”: le Qatar.

“Derrière cet homme et derrière les Nations Unies, il existe un pays frère et ami qui s’appelle le Qatar. Il (le Qatar, ndlr) a payé une partie des dépenses liées à la récupération de cet argent. Et en tant que Tunisien et Arabe, je considère que les gens qui narguent cette nation et l’insultent devront assumer leurs responsabilités face à leurs consciences avant de le faire devant la loi.”




Jabeur Mejri reste en prison “pour sa sécurité et celle du pays”


Le 6 novembre, Moncef Marzouki, en déplacement en France, accorde une interview à la radio France Info au cours de laquelle on l’interroge sur le cas de Jabeur Mejri, condamné à 7 ans et demi de prison pour avoir diffusé des caricatures du Prophète sur Internet. Le comité de soutien du prisonnier demande la grâce présidentielle, mais elle ne lui a pas été accordée. Le président de la République dit attendre une “accalmie politique” pour le faire.

"Actuellement il y a des tensions énormes, il y a ce combat contre le terrorisme, je ne veux pas que cette libération puisse soulever des débats" (..) Je vais le faire libérer. Je cherche simplement la bonne fenêtre de lancement à la fois pour sa sécurité et celle du pays".

Il est temps de “prendre exemple sur l’armée”


Le 3 décembre 2013, Moncef Marzouki assiste aux funérailles de Youssef Dridi, capitaine du génie militaire tué lors d'une opération au mont Châambi. Louant les mérites de l’armée, le président de la République appelle les Tunisiens à prendre exemple sur les militaires “qui ne demandent rien” en retour.

"Je dis aux Tunisiens et aux Tunisiennes, il est temps pour vous de prendre exemple sur l'armée qui donne tout et ne demande rien, qui se tait et ne parle pas (sic)".

Vidéo, à partir de la 7ème minute:




Voter avant d’aller à la plage


Le 5 décembre, Moncef Marzouki accorde une interview à la chaîne d’information française iTélé. Fidèle à un discours qui rassure, souvent servi dans les médias étrangers, il commence par vanter une révolution tunisienne pacifique.

“On a eu 380 martyrs et 2000 blessés, comparez ça aux 120 mille morts en Syrie, et vous voyez la différence. Le prix que nous avons payé a été relativement bas. (..) Nous avons voulu que la transformation du pays se passe sans les guillotines, les machins et trucs, etc.”

Mais la déclaration mémorable de cet entretien reste celle relative à la date des prochaines élections qui auraient lieu "avant l’été" selon le président de la République, “pour que tout le monde puisse enfin aller à la plage”.

“J’espère que ces élections auront lieu avant l’été. Il faut absolument que ça soit avant l’été pour que nous puissions avoir un été tranquille, que tout le monde puisse enfin aller à la plage.”

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