Des ambassades occidentales ont commencé à évacuer leur personnel de la capitale irakienne lundi en dépit des assurances de Bagdad affirmant avoir "repris l'initiative" face à l'avancée de jihadistes qui contrôlent désormais d'importants pans du territoire dans une région déjà très instable.
En l'espace d'une semaine, les jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), soutenus par des partisans du régime déchu de Saddam Hussein, se sont emparés de vastes zones dans le Nord et le centre de l'Irak, dont la deuxième ville du pays, Mossoul.
L'EIIL cherche à créer un Etat islamique dans une zone frontalière avec la Syrie, où il est connu pour ses exactions.
Les insurgés tentent désormais d'avancer vers Bagdad et l'EIIL a affirmé avoir tué 1.700 soldats chiites irakiens, une revendication qualifiée "d'horrible" par la porte-parole du Département d'Etat américain Jen Psaki.
"Des terroristes capables de perpétrer des actes aussi abominables sont les ennemis communs des Etats-Unis, de l'Irak et de la communauté internationale", a déclaré Mme Psaki.
(Des familles chiites s'enfuient le 16 juin 2014 d'un village au sud de la ville Kirkourk, dans le nord de l'Irak)
Selon le Wall Street Journal dimanche soir, Washington et Téhéran, en froid depuis 34 ans, pourraient avoir des discussions sur l'Irak en marge des négociations qui reprennent lundi à Vienne sur le dossier du nucléaire iranien.
Face aux violences et à l'instabilité en Irak, des évacuations de personnel diplomatique ont été confirmées jusqu'ici par les Etats-Unis et l'Australie. Washington a annoncé par ailleurs l'envoi de renforts autour de son ambassade située dans la zone verte de Bagdad, déjà hautement sécurisée.
Des employés seront évacués vers les consulats d'Erbil et de Bassora, des régions irakiennes épargnées par les violences, et d'autres vers l'ambassade des Etats-Unis en Jordanie, a expliqué Mme Psaki, sans préciser le nombre de personnes concernées.
Les Etats-Unis ont également annoncé samedi le déploiement d'un porte-avions dans le Golfe.
Combats à Tal Afar
Les forces de sécurité irakiennes ont affirmé dimanche avoir "repris l'initiative" après plusieurs jours de débandade, assurant avoir tué 279 insurgés et repris deux villes au nord de la capitale.
Elles ont également assuré avoir repoussé un assaut d'insurgés sur la ville stratégique de Tal Afar, à 380 km au nord-ouest de Bagdad et à une soixantaine de km de la frontière syrienne.
Plusieurs responsables et un habitant de la ville ont cependant affirmé lundi que les insurgés avaient pénétré dans la ville et selon un responsable ils en ont pris le contrôle.
Des violences inouïes ont marqué les combats avec notamment le meurtre de 1.700 soldats chiites dont les Etats-Unis ont toutefois indiqué ne pas être en mesure de "confirmer" la revendication par des tweets attribués à l'EIIL.
L'un deux montrait la tête séparée du corps d'un officier irakien, avec le message suivant: "C'est notre ballon... Il est fait avec la peau 'Coupe du monde'", en référence à la compétition de football qui se déroule actuellement au Brésil.
Les autorités ont par ailleurs annoncé samedi un plan de sécurité pour défendre Bagdad, et des milliers de citoyens se sont portés volontaires pour prendre les armes contre les insurgés, répondant à l'appel du gouvernement et du grand ayatollah Ali Al-Sistani, plus haute autorité religieuse chiite d'Irak.
(Des membres des forces de sécurité irakiennes emmenés par les militants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) vers un lieu indéterminé de la province de Salaheddin)
Washington et Téhéran 'pourraient' discuter
Selon le Wall Street Journal, Washington et Téhéran entameront sous peu des pourparlers directs, en vue d'envisager une coopération pour venir en aide à Bagdad.
Un responsable américain a toutefois démenti ces informations. "Nous n'avons engagé (aucune discussion) et nous n'avons rien de prévu", a-t-il déclaré à l'AFP.
L'Iran, pays à majorité chiite, se trouve de manière inattendue avoir des intérêts stratégiques communs avec les Etats-Unis dans l'aide que les deux pays comptent apporter aux autorités irakiennes, elles aussi chiites, contre les insurgés sunnites de l'EIIL.
Samedi, le président Hassan Rohani semblait ne pas exclure une coopération avec les Etats-Unis sur ce sujet. Mais le lendemain deux autres hauts responsables iraniens ont exprimé des positions hostiles à une telle perspective.
Les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe ont eux annoncé qu'ils se réuniront mercredi et jeudi à Jeddah pour tenter de remédier à la "situation critique" en Irak.
En l'espace d'une semaine, les jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), soutenus par des partisans du régime déchu de Saddam Hussein, se sont emparés de vastes zones dans le Nord et le centre de l'Irak, dont la deuxième ville du pays, Mossoul.
L'EIIL cherche à créer un Etat islamique dans une zone frontalière avec la Syrie, où il est connu pour ses exactions.
Les insurgés tentent désormais d'avancer vers Bagdad et l'EIIL a affirmé avoir tué 1.700 soldats chiites irakiens, une revendication qualifiée "d'horrible" par la porte-parole du Département d'Etat américain Jen Psaki.
"Des terroristes capables de perpétrer des actes aussi abominables sont les ennemis communs des Etats-Unis, de l'Irak et de la communauté internationale", a déclaré Mme Psaki.
(Des familles chiites s'enfuient le 16 juin 2014 d'un village au sud de la ville Kirkourk, dans le nord de l'Irak)
Selon le Wall Street Journal dimanche soir, Washington et Téhéran, en froid depuis 34 ans, pourraient avoir des discussions sur l'Irak en marge des négociations qui reprennent lundi à Vienne sur le dossier du nucléaire iranien.
Face aux violences et à l'instabilité en Irak, des évacuations de personnel diplomatique ont été confirmées jusqu'ici par les Etats-Unis et l'Australie. Washington a annoncé par ailleurs l'envoi de renforts autour de son ambassade située dans la zone verte de Bagdad, déjà hautement sécurisée.
Des employés seront évacués vers les consulats d'Erbil et de Bassora, des régions irakiennes épargnées par les violences, et d'autres vers l'ambassade des Etats-Unis en Jordanie, a expliqué Mme Psaki, sans préciser le nombre de personnes concernées.
Les Etats-Unis ont également annoncé samedi le déploiement d'un porte-avions dans le Golfe.
Combats à Tal Afar
Les forces de sécurité irakiennes ont affirmé dimanche avoir "repris l'initiative" après plusieurs jours de débandade, assurant avoir tué 279 insurgés et repris deux villes au nord de la capitale.
Elles ont également assuré avoir repoussé un assaut d'insurgés sur la ville stratégique de Tal Afar, à 380 km au nord-ouest de Bagdad et à une soixantaine de km de la frontière syrienne.
Plusieurs responsables et un habitant de la ville ont cependant affirmé lundi que les insurgés avaient pénétré dans la ville et selon un responsable ils en ont pris le contrôle.
Des violences inouïes ont marqué les combats avec notamment le meurtre de 1.700 soldats chiites dont les Etats-Unis ont toutefois indiqué ne pas être en mesure de "confirmer" la revendication par des tweets attribués à l'EIIL.
L'un deux montrait la tête séparée du corps d'un officier irakien, avec le message suivant: "C'est notre ballon... Il est fait avec la peau 'Coupe du monde'", en référence à la compétition de football qui se déroule actuellement au Brésil.
Les autorités ont par ailleurs annoncé samedi un plan de sécurité pour défendre Bagdad, et des milliers de citoyens se sont portés volontaires pour prendre les armes contre les insurgés, répondant à l'appel du gouvernement et du grand ayatollah Ali Al-Sistani, plus haute autorité religieuse chiite d'Irak.
(Des membres des forces de sécurité irakiennes emmenés par les militants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) vers un lieu indéterminé de la province de Salaheddin)
Washington et Téhéran 'pourraient' discuter
Selon le Wall Street Journal, Washington et Téhéran entameront sous peu des pourparlers directs, en vue d'envisager une coopération pour venir en aide à Bagdad.
Un responsable américain a toutefois démenti ces informations. "Nous n'avons engagé (aucune discussion) et nous n'avons rien de prévu", a-t-il déclaré à l'AFP.
L'Iran, pays à majorité chiite, se trouve de manière inattendue avoir des intérêts stratégiques communs avec les Etats-Unis dans l'aide que les deux pays comptent apporter aux autorités irakiennes, elles aussi chiites, contre les insurgés sunnites de l'EIIL.
Samedi, le président Hassan Rohani semblait ne pas exclure une coopération avec les Etats-Unis sur ce sujet. Mais le lendemain deux autres hauts responsables iraniens ont exprimé des positions hostiles à une telle perspective.
Les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe ont eux annoncé qu'ils se réuniront mercredi et jeudi à Jeddah pour tenter de remédier à la "situation critique" en Irak.
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