Le consensus laborieusement tissé en Tunisie par les principales forces politiques en présence résistera-t-il aux futures échéances électorales, la présidentielle et les législatives. C’est la question au cœur du dernier rapport de Crisis Group consacré à la Tunisie intitulé : "L’exception tunisienne: succès et limites du consensus ".
Après un long retour sur une transition heurtée et l'implication de la société civile des partenaires extérieurs, Europe, Algérie, pour appuyer une solution consensuelle, l’étude se demande si la Tunisie va reconduire, d’une manière ou d’une autre, le compromis pour atténuer l’impact d’une compétition électorale pouvant ressusciter la "polarisation ".
Les forces politiques pourraient arguer des urgences liées à la lutte anti-terroriste, aux risques découlant d’une dégradation de la situation en Libye pour préserver le statuquo quelle que soit les résultats des prochaines élections. Cela pourrait se traduire par la reconduction de Mehdi Jomâa sur fond d’une entente, tacite ou explicite, d’un partage du pouvoir entre Nida Tounes et Ennahda.
Les risques d’un retour à la polarisation
Pour Crisis Group tout y incite et notamment la situation en Egypte et en Libye qui peuvent menacer "davantage la transition tunisienne ". Si la précédente crise a été surmontée grâce au dialogue national, à l’implication de l’UGTT, de la société civile, du soutien international, le retour à la compétition électorale et l’existence de différends non résolus, dont celui de la neutralité de l’administration, font peser un risque de retour aux tensions et à la crise.
Les prochaines élections pourraient donner des résultats suffisants pour que l’un des deux partis dominant – Ennahdha ou Nidaa Tounes – ne se sente plus contraint d’accepter le partage du pouvoir. Ce qui apparait formellement comme une logique d’un scrutin démocratique peut se transformer en blocage de la démocratie.
Crisis Group appelle donc les partis à s’entendre au "préalable " sur des garanties pour éviter l’hégémonie absolue de l’un des deux camps et s’entendre sur les "priorités du prochain gouvernement, notamment sa politique économique et sécuritaire".
En clair, les Tunisiens devraient trouver dans leur génie politique les moyens de combiner entre la compétition politique, base de toute démocratie, tout en sauvegardant le consensus qui a permis de débloquer la transition et d’apporter un réel apaisement social.
Après un long retour sur une transition heurtée et l'implication de la société civile des partenaires extérieurs, Europe, Algérie, pour appuyer une solution consensuelle, l’étude se demande si la Tunisie va reconduire, d’une manière ou d’une autre, le compromis pour atténuer l’impact d’une compétition électorale pouvant ressusciter la "polarisation ".
Les forces politiques pourraient arguer des urgences liées à la lutte anti-terroriste, aux risques découlant d’une dégradation de la situation en Libye pour préserver le statuquo quelle que soit les résultats des prochaines élections. Cela pourrait se traduire par la reconduction de Mehdi Jomâa sur fond d’une entente, tacite ou explicite, d’un partage du pouvoir entre Nida Tounes et Ennahda.
L’International Crisis Group préconise en tout cas d’œuvrer, dès maintenant, à préparer les choses de sorte à éviter que les résultats électoraux et les réactions qu’elles peuvent provoquer ne disloquent "un consensus encore fragile ". Les acquis réalisés avec la formation du gouvernement Jomâa et l’accord sur une nouvelle Constitution pourraient être "dilapidés " si les partis politiques ne s’entendent pas "dans l’immédiat " pour que le gouvernement, quel qu’il soit, agisse sur la " base du consensus national au-delà des clivages partisans ".
Les risques d’un retour à la polarisation
Pour Crisis Group tout y incite et notamment la situation en Egypte et en Libye qui peuvent menacer "davantage la transition tunisienne ". Si la précédente crise a été surmontée grâce au dialogue national, à l’implication de l’UGTT, de la société civile, du soutien international, le retour à la compétition électorale et l’existence de différends non résolus, dont celui de la neutralité de l’administration, font peser un risque de retour aux tensions et à la crise.
Les prochaines élections pourraient donner des résultats suffisants pour que l’un des deux partis dominant – Ennahdha ou Nidaa Tounes – ne se sente plus contraint d’accepter le partage du pouvoir. Ce qui apparait formellement comme une logique d’un scrutin démocratique peut se transformer en blocage de la démocratie.
Crisis Group appelle donc les partis à s’entendre au "préalable " sur des garanties pour éviter l’hégémonie absolue de l’un des deux camps et s’entendre sur les "priorités du prochain gouvernement, notamment sa politique économique et sécuritaire".
En clair, les Tunisiens devraient trouver dans leur génie politique les moyens de combiner entre la compétition politique, base de toute démocratie, tout en sauvegardant le consensus qui a permis de débloquer la transition et d’apporter un réel apaisement social.
"Le manque de consensus engendre de dangereuses tensions politiques, mais à l’inverse, l’excès de consensus rend la démocratie atone" note l’étude. Une quadrature du cercle?
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