Plus d'un millier d'adeptes de la Tariqa Tijania, venus d'une cinquantaine de pays, sont réunis jusqu'à vendredi à Fès pour marquer le 200ème anniversaire du décès du fondateur de cette importante confrérie soufie et promouvoir un islam tolérant.
La capitale spirituelle du royaume abrite le mausolée de Cheikh Sidi Ahmed Tijani, fondateur au XVIIIème siècle de cette confrérie qui revendique des dizaines de millions d'adeptes à travers le monde, en particulier en Afrique de l'Ouest.
Depuis mercredi, sous un soleil de plomb, elle accueille pour la 3ème fois le Forum de la Tariqa Tijania, auquel participent des centaines de disciples dont des maîtres soufis, savants et chercheurs, a constaté un journaliste de l'AFP.
Probablement le "plus grand pèlerinage qu'ait jamais connu Fès" selon le quotidien L'Economiste, cette rencontre est notamment marquée par la récitation de versets du Coran mais aussi l'organisation de conférences et ateliers en vue de l'élaboration d'un programme pédagogique, éducatif et social.
"Nous attendons de ce conclave que les participants élaborent une vision claire pour un programme d'action", a déclaré en ouverture Ahmed Tijani Cherif, cheikh de la confrérie.
"Barrer la route aux chantres du radicalisme"
Dans un message adressé aux disciples, le roi du Maroc Mohammed VI, en sa qualité de commandeur des croyants, a de son côté loué le rôle du soufisme dans la diffusion de la sécurité spirituelle et des valeurs d'amour et de concorde.
Il s'agit de barrer la route aux chantres du radicalisme, du terrorisme, de la dissension, du démembrement et des doctrines mystificatrices, a fait valoir le souverain chérifien.
La Tijania est notamment l'une des confréries les plus influentes au Sénégal, qui compte plusieurs villes saintes dont Tivaouane, à une centaine de kilomètres de Dakar.
Pour Ibn Anass Guei, un Sénégalais présent à Fès, la confrérie doit permettre à l'Afrique d'assumer sa place dans le monde actuel, en assurant la liberté, la paix du coeur et l'émancipation de l'homme, qui est au centre de tout.
Promouvoir le tourisme religieux
"La zaouia (confrérie) peut jouer un rôle très important pour consolider la paix. C'est ce que Cheikh Ahmed Tijani recommandait à ses disciples dans leurs comportements", a également déclaré à l'AFP un imam ivoirien, Sankara Bachir.
Pour le Maroc, cette manifestation constitue une opportunité de promouvoir le tourisme religieux, a encore relevé L'Economiste, tout en notant qu'il s'agissait aussi d'un possible levier d'influence pour Rabat, beaucoup de leaders religieux de la confrérie pouvant être des relais sur certains dossiers politiques.
Version mystique de l'islam apparue au VIIIe siècle et fortement imprégnée de rites et incantations, le soufisme a connu un renouveau dans le royaume comme moyen de promotion d'un islam modéré, en particulier depuis les attentats perpétrés à Casablanca le 16 mai 2003 par 12 kamikazes qui avaient fait 33 morts.
La capitale spirituelle du royaume abrite le mausolée de Cheikh Sidi Ahmed Tijani, fondateur au XVIIIème siècle de cette confrérie qui revendique des dizaines de millions d'adeptes à travers le monde, en particulier en Afrique de l'Ouest.
Depuis mercredi, sous un soleil de plomb, elle accueille pour la 3ème fois le Forum de la Tariqa Tijania, auquel participent des centaines de disciples dont des maîtres soufis, savants et chercheurs, a constaté un journaliste de l'AFP.
Probablement le "plus grand pèlerinage qu'ait jamais connu Fès" selon le quotidien L'Economiste, cette rencontre est notamment marquée par la récitation de versets du Coran mais aussi l'organisation de conférences et ateliers en vue de l'élaboration d'un programme pédagogique, éducatif et social.
"Nous attendons de ce conclave que les participants élaborent une vision claire pour un programme d'action", a déclaré en ouverture Ahmed Tijani Cherif, cheikh de la confrérie.
"Barrer la route aux chantres du radicalisme"
Dans un message adressé aux disciples, le roi du Maroc Mohammed VI, en sa qualité de commandeur des croyants, a de son côté loué le rôle du soufisme dans la diffusion de la sécurité spirituelle et des valeurs d'amour et de concorde.
Il s'agit de barrer la route aux chantres du radicalisme, du terrorisme, de la dissension, du démembrement et des doctrines mystificatrices, a fait valoir le souverain chérifien.
La Tijania est notamment l'une des confréries les plus influentes au Sénégal, qui compte plusieurs villes saintes dont Tivaouane, à une centaine de kilomètres de Dakar.
Pour Ibn Anass Guei, un Sénégalais présent à Fès, la confrérie doit permettre à l'Afrique d'assumer sa place dans le monde actuel, en assurant la liberté, la paix du coeur et l'émancipation de l'homme, qui est au centre de tout.
Promouvoir le tourisme religieux
"La zaouia (confrérie) peut jouer un rôle très important pour consolider la paix. C'est ce que Cheikh Ahmed Tijani recommandait à ses disciples dans leurs comportements", a également déclaré à l'AFP un imam ivoirien, Sankara Bachir.
Pour le Maroc, cette manifestation constitue une opportunité de promouvoir le tourisme religieux, a encore relevé L'Economiste, tout en notant qu'il s'agissait aussi d'un possible levier d'influence pour Rabat, beaucoup de leaders religieux de la confrérie pouvant être des relais sur certains dossiers politiques.
Version mystique de l'islam apparue au VIIIe siècle et fortement imprégnée de rites et incantations, le soufisme a connu un renouveau dans le royaume comme moyen de promotion d'un islam modéré, en particulier depuis les attentats perpétrés à Casablanca le 16 mai 2003 par 12 kamikazes qui avaient fait 33 morts.
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