Après l'enlèvement de plus de 200 lycéennes mi avril par le groupe islamiste armé Boko Haram, 11 nouvelles adolescentes ont été kidnappées dans le nord-est du Nigeria dimanche soir, selon un nouveau bilan donné mercredi par un responsable local.
De plus en plus de familles plongent dans le désarroi le plus total et pour celles qui ont la chance d'avoir échappé aux ravisseurs, elle vivent dans la peur de perdre à leur tour leur(s) fille(s).
L'annonce de ces nouveaux rapts intervient alors que la menace de Boko Haram de vendre comme "esclaves" les lycéennes enlevées le 14 avril, contenue dans une vidéo, a suscité une indignation mondiale.
Au total, "les combattants de Boko Haram ont enlevé 11 filles âgées de 12 à 15 ans dans les villages de Warabe et Wala", a déclaré à l'AFP Hamba Tada, un responsable municipal."Ils passaient de porte en porte à la recherche de filles", a ajouté Abdullahi Sani, un habitant du village de Warabe. Ces nouveaux rapts ont été confirmés par d'autres habitants.
Lundi, le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, avait revendiqué le kidnapping de 276 lycéennes, dans un lycée de Chibok, également dans l'Etat de Borno, région d'origine de l'insurrection qui a fait des milliers de morts depuis son déclenchement en 2009.
Dans une vidéo obtenue lundi par l'AFP, Shekau explique qu'il va "vendre (les lycéennes) sur le marché" et qu'elles sont traitées en "esclaves".
"Depuis le début, nous imaginions ce qui pourrait arriver à nos filles aux mains de ces gens abominables. Aujourd'hui, Shekau a confirmé nos craintes", a déclaré Lawal Zanna, dont la fille figure parmi les captives.
L'enlèvement a provoqué une vive indignation dans le pays, où des centaines de parents des lycéennes enlevées s'étaient rassemblés jeudi pour une marche de protestation, mais aussi à l'étranger, où il a fait la une de nombreux journaux.
"Contraire aux enseignements de l'islam"
Mardi, Al-Azhar, plus haute autorité religieuse de l'islam sunnite, a appelé Boko Haram à relâcher les lycéennes.
Dans un communiqué publié au Caire, Al-Azhar, siège de la prestigieuse université islamique du même nom, a souligné que faire du mal à ces jeunes filles est "totalement contraire aux enseignements de l'islam et à ses principes de tolérance", et appelé "à la libération immédiate" des lycéennes.
"C'est évidemment une situation qui brise le coeur, une situation révoltante", a déclaré de son côté le président américain Barack Obama. "Boko Haram est l'une des pires organisations terroristes au niveau local ou régional. (Ses membres) tuent sans pitié depuis des années, et nous cherchions déjà à établir une plus grande coopération avec les Nigérians" pour lutter contre le groupe.
Cet enlèvement de masse "pourrait être l'événement qui aide à mobiliser la communauté internationale toute entière" contre cette organisation, a ajouté M. Obama qui a proposé à son homologue nigérian Goodluck Jonathan l'aide des Etats-Unis pour tenter de retrouver les jeunes filles.
Une équipe d'experts américains, composée de militaires et policiers notamment, a déjà été envoyée sur place pour aider les autorités nigérianes.
Depuis l'attaque, les familles ont critiqué l'action de l'armée, qu'elles accusent d'avoir négligé l'affaire depuis le départ.
Les militaires assurent avoir lancé une vaste opération de recherches, notamment dans la forêt de Sambisa où Boko Haram a installé des camps fortifiés.
Kidnappées puis déportées
Selon des déclarations - non confirmées - des responsables locaux à Chibok, les adolescentes auraient été déplacées dans des pays voisins. Ces mêmes responsables avaient affirmé récemment que les captives avaient été vendues comme épouses à des combattants islamistes du Cameroun et du Tchad. Mais les autorités tchadiennes et camerounaises ont indiqué que les lycéennes n'étaient pas dans leurs pays. Le département d'Etat américain avait indiqué disposer de ces informations.
Le président nigérian Goodluck Jonathan est soumis à une forte pression depuis le rapt, survenu quelques heures après un attentat à la voiture piégée revendiqué par Boko Haram dans les faubourgs de la capitale fédérale, Abuja, qui avait fait au moins 75 morts, l'attaque la plus meurtrière enregistrée dans la ville.
De plus en plus de familles plongent dans le désarroi le plus total et pour celles qui ont la chance d'avoir échappé aux ravisseurs, elle vivent dans la peur de perdre à leur tour leur(s) fille(s).
L'annonce de ces nouveaux rapts intervient alors que la menace de Boko Haram de vendre comme "esclaves" les lycéennes enlevées le 14 avril, contenue dans une vidéo, a suscité une indignation mondiale.
Au total, "les combattants de Boko Haram ont enlevé 11 filles âgées de 12 à 15 ans dans les villages de Warabe et Wala", a déclaré à l'AFP Hamba Tada, un responsable municipal."Ils passaient de porte en porte à la recherche de filles", a ajouté Abdullahi Sani, un habitant du village de Warabe. Ces nouveaux rapts ont été confirmés par d'autres habitants.
Lundi, le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, avait revendiqué le kidnapping de 276 lycéennes, dans un lycée de Chibok, également dans l'Etat de Borno, région d'origine de l'insurrection qui a fait des milliers de morts depuis son déclenchement en 2009.
Dans une vidéo obtenue lundi par l'AFP, Shekau explique qu'il va "vendre (les lycéennes) sur le marché" et qu'elles sont traitées en "esclaves".
"Depuis le début, nous imaginions ce qui pourrait arriver à nos filles aux mains de ces gens abominables. Aujourd'hui, Shekau a confirmé nos craintes", a déclaré Lawal Zanna, dont la fille figure parmi les captives.
L'enlèvement a provoqué une vive indignation dans le pays, où des centaines de parents des lycéennes enlevées s'étaient rassemblés jeudi pour une marche de protestation, mais aussi à l'étranger, où il a fait la une de nombreux journaux.
"Contraire aux enseignements de l'islam"
Mardi, Al-Azhar, plus haute autorité religieuse de l'islam sunnite, a appelé Boko Haram à relâcher les lycéennes.
Dans un communiqué publié au Caire, Al-Azhar, siège de la prestigieuse université islamique du même nom, a souligné que faire du mal à ces jeunes filles est "totalement contraire aux enseignements de l'islam et à ses principes de tolérance", et appelé "à la libération immédiate" des lycéennes.
"C'est évidemment une situation qui brise le coeur, une situation révoltante", a déclaré de son côté le président américain Barack Obama. "Boko Haram est l'une des pires organisations terroristes au niveau local ou régional. (Ses membres) tuent sans pitié depuis des années, et nous cherchions déjà à établir une plus grande coopération avec les Nigérians" pour lutter contre le groupe.
Cet enlèvement de masse "pourrait être l'événement qui aide à mobiliser la communauté internationale toute entière" contre cette organisation, a ajouté M. Obama qui a proposé à son homologue nigérian Goodluck Jonathan l'aide des Etats-Unis pour tenter de retrouver les jeunes filles.
Une équipe d'experts américains, composée de militaires et policiers notamment, a déjà été envoyée sur place pour aider les autorités nigérianes.
Depuis l'attaque, les familles ont critiqué l'action de l'armée, qu'elles accusent d'avoir négligé l'affaire depuis le départ.
Les militaires assurent avoir lancé une vaste opération de recherches, notamment dans la forêt de Sambisa où Boko Haram a installé des camps fortifiés.
Kidnappées puis déportées
Selon des déclarations - non confirmées - des responsables locaux à Chibok, les adolescentes auraient été déplacées dans des pays voisins. Ces mêmes responsables avaient affirmé récemment que les captives avaient été vendues comme épouses à des combattants islamistes du Cameroun et du Tchad. Mais les autorités tchadiennes et camerounaises ont indiqué que les lycéennes n'étaient pas dans leurs pays. Le département d'Etat américain avait indiqué disposer de ces informations.
Le président nigérian Goodluck Jonathan est soumis à une forte pression depuis le rapt, survenu quelques heures après un attentat à la voiture piégée revendiqué par Boko Haram dans les faubourgs de la capitale fédérale, Abuja, qui avait fait au moins 75 morts, l'attaque la plus meurtrière enregistrée dans la ville.
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