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Une invasion de l'Ukraine par la Russie serait imminente

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Kiev accuse Moscou de vouloir déclencher une "3e guerre mondiale". Rien de moins! "Le monde n'a pas encore oublié la Deuxième Guerre mondiale que la Russie veut déjà déclencher la Troisième Guerre mondiale" a martelé le premier ministre ukrainien Arseni Iasteniouk.

Au moins 40.000 soldats russes stationnent actuellement à la frontière ukrainienne. Selon des diplomates cités dans la presse, ils pourraient la franchir dès les prochains jours et donner le coup d'envoi d'une invasion de l'est de l'Ukraine par la Russie.

"Si vous aviez des projets pour le week-end, annulez tout, il va y avoir du grabuge", ironise un haut-fonctionnaire onusien cité par Le Figaro. Le quotidien décrit l'agitation qui règne en ce moment au siège des Nations Unies à New York.  "La Russie (…) serait sur le point d'envahir militairement l'est de l'Ukraine. Peut-être dès ce week-end, selon des sources diplomatiques concordantes", écrit Le Figaro.

Tandis que "l'opération antiterroriste" menée par Kiev contre les séparatistes se poursuit, la Russie a à nouveau brandi cette semaine la menace d'une intervention militaire pour défendre ses intérêts et ceux de la population d'origine russe. Le Kremlin a notamment lancé des manœuvres impliquant son aviation le long de la frontière ukrainienne.

"Nous exigeons que la Russie cesse de s'ingérer dans nos affaires intérieures, cesse le chantage et les menaces, et retire ses troupes de la frontière orientale de l'Ukraine", a dit jeudi le président ukrainien par intérim, Olexandre Tourtchinov.

Les autorités ukrainiennes accusent Moscou de soutenir activement les séparatistes, appuyés par des hommes cagoulés, en treillis sans insigne et armés de fusils d'assaut de pointe et de lance-roquettes. Selon Kiev, il s'agit tout simplement d'agents russes qui cherchent à préparer une invasion ou du moins déstabiliser la situation politique avant la présidentielle prévue le 25 mai.

Gérard Araud, l'ambassadeur de France auprès des Nations Unies, a indiqué sur Twitter que la Russie est prisonnière de sa rhétorique guerrière et évoqué des "bruits de botte" à la frontière.




Autre signal préoccupant, selon Le Figaro, l'ambassadeur russe Vitaly Tchourkine a été rappelé à Moscou "pour consultations". Trois jours après, il n'a toujours pas regagné New York, "malgré les dossiers qui s'accumulent sur son bureau".

Sans présager de l'imminence d'une éventuelle invasion, John Kerry a qualifié les nouveaux exercices menés à la frontière par l'armée russe de "menaçants". L'histoire se répète selon lui. "Nous avons déjà vu ce film récemment en Crimée, où un subterfuge similaire de la Russie a été suivi par une invasion complète", a-t-il estimé.

Jeudi, la chancelière allemande Angela Merkel a dit "sa grande inquiétude" à Poutine au téléphone. La chancelière "a exprimé, lors de cette conversation téléphonique, sa grande inquiétude à propos de la situation tendue dans l'est de l'Ukraine et a dit attendre du gouvernement russe qu'il manifeste clairement son approbation de l'accord de Genève et qu'il travaille à sa mise en oeuvre", a indiqué le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert lors d'un point presse régulier.

Un hélicoptère ukrainien touché

Sur le terrain, un hélicoptère de l'armée ukrainienne a été touché vendredi par un tir de lance-roquette alors qu'il stationnait à l'aérodrome de Kramatorsk, dans l'Est séparatiste, et son pilote a été blessé, ont annoncé les autorités ukrainiennes.

"Un hélicoptère militaire Mi-8 a explosé sur l'aérodrome de Kramatorsk", a annoncé le ministère de la Défense dans un communiqué. Un responsable des services spéciaux ukrainiens, Vassyl Kroutov, cité par l'agence Interfax Ukraine, a précisé que l'appareil se trouvait au sol et que le commandant avait été blessé.




"Nous ne rendrons pas la ville"

Les rebelles de Slaviansk ont déclaré vendredi qu'ils ne rendraient pas ce bastion des insurgés pro-russes dans l'est de l'Ukraine, désormais assiégé par l'armée. "Nous ne rendrons pas la ville", s'est exclamé leur dirigeant, Viatcheslav Ponomarev, au cours d'une conférence de presse à la mairie. "Ils (les soldats) sont tout près, ils bloquent les routes. La ville est sous blocus, nous sommes prêts à la défendre", a-t-il déclaré.

"Dans la mesure du possible, nous allons résister", a encore dit Viatcheslav Ponomarev. Cet ancien militaire a ajouté que l'armée ukrainienne recourait à "une tactique habituelle": interdire les accès à cette cité de 110.000 habitants, puis, dans un deuxième temps, la "nettoyer" en y faisant intervenir les "forces spéciales". De fait, l'AFP a constaté que les forces ukrainiennes avaient érigé une série de barrages, avec blindés, hélicoptères et hommes bien équipés, notamment au nord-ouest et au sud-est de Slaviansk.

La présidence ukrainienne a expliqué vouloir "bloquer Slaviansk" afin d'empêcher les rebelles d'y envoyer des renforts. Elle affirme ne pas vouloir lancer de nouvel assaut, qui risquerait de faire des victimes civiles. Viatcheslav Ponomarev a par ailleurs affirmé que ses partisans avaient au total fait prisonniers "une quarantaine de soldats de l'armée ukrainienne ayant pénétré sur notre territoire". Il a assuré qu'ils étaient "en civil" et n'avaient "pas d'armes" sur eux au moment de leur capture, laissant entendre qu'ils avaient pour mission de se livrer à des activités de renseignement ou de sabotage.

Sept observateurs de l'OSCE capturés

Sept observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont été capturés et sont retenus par les séparatistes à Slaviansk, bastion des insurgés pro-russes dans l'Est de l'Ukraine, a indiqué le ministère ukrainien de l'Intérieur.

"Des inconnus ont arrêté à 11H40 locales un bus avec 13 passagers dont sept représentants de l'OSCE, cinq militaires ukrainiens et le chauffeur (...) Les personnes capturées se trouvent au siège des services spéciaux locaux", a dit le ministère dans un communiqué.

La Russie appelle Kiev à cesser "toute action militaire"

La Russie a appelé les autorités de Kiev à interrompre "toute action militaire" dans l'Est de l'Ukraine, alors que l'armée ukrainienne assiège les séparatistes pro-russes dans la ville de Slaviansk, dans l'Est, sans toutefois donner l'assaut. "La Russie appelle à cesser immédiatement toute action militaire et la violence, au retrait des troupes et à la mise en oeuvre complète par la partie ukrainienne de l'accord de Genève", a écrit dans un communiqué le ministère russe des Affaires étrangères.

"Cela aboutirait à un début de désescalade" poursuit le ministère, qui ajoute que la Russie soutient toujours la "pleine mise en oeuvre" de l'accord de Genève, qui prévoit notamment le désarmement des groupes armés illégaux et l'évacuation des bâtiments occupés dans les villes ukrainiennes, dans la capitale comme dans l'Est.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a, pour sa part, souligné, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier, "le rôle important de l'OSCE dans le dialogue entre les autorités de Kiev" et les insurgés. Le pouvoir ukrainien a décidé de mettre en place "un blocus" de Slaviansk, bastion pro-russe dans l'Est du pays, afin d'empêcher les insurgés "de recevoir des renforts". Jeudi, les blindés ukrainiens y avaient lancé un assaut bref mais meurtrier.

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