Flâner à Alger centre, près de la faculté centrale, le 16 avril 2014, alors que le mouvement Barakat tentait une ultime manifestation contre Abdelaziz Bouteflika comportait quelques risques.
C’est le cas de deux jeunes, dont un tunisien vivant à Bejaïa, qui risquent jusqu’à un an de prison pour s’être, selon des ONG, trouvés au "mauvais endroit" et à la "mauvaise heure".
Un jeune tunisien, Moez Benncir se trouve en détention provisoire à la prison de Serkadji. Lui et un jeune militant algérien du mouvement Rassemblement Action Jeune (RAJ), Mohand Kadi, avaient été interpellés le 16 avril dernier à proximité de la faculté centrale d’Alger, où la police avait étouffé dans l’œuf et de manière très musclée un début de manifestation du mouvement Barakat.
Placés en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Alger, ils ont été présentés devant le procureur le 20 avril dernier. Ils sont poursuivis pour "attroupement non armé dans une place publique qui touche à l'ordre public" et risquent, selon le code pénal Algérien et selon la qualification retenue, de 2 mois à un an de prison. Les deux jeunes hommes ont été placés en détention provisoire.
La ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) le Rassemblement action jeune (RAJ) et le Réseau des avocats pour la défense des droits de l'Homme (RADDH) s’insurgent contre leur détention et affirment que le "seul tort de ces jeunes a été d'être à la mauvaise heure au mauvais endroit".
Le 16 avril dernier, à la veille du scrutin présidentiel, les autorités n’avaient pas fait de quartier. La "gestion démocratique des foules", selon la formule qui suscite l’ironie des médias du chef de la police algérienne, le général-major Abdelghani Hamel, avait fait place à une gestion très musclée.
Le rassemblement du mouvement Barakat (ça suffit) prévu ce jour-là avait été étouffé dans l’œuf. Les manifestants réels et ou présumés étaient dispersés ou interpellés avant même leur arrivée devant la fac centrale. Les interpellations ne s’étaient pas limitées aux seuls manifestants, puisque des passants, sans lien avec le mouvement Barakat, avaient été également embarquées. Ils ont été rapidement libérés, contrairement au tunisien Moez Benncir et à Mohand Kadi.
Les trois ONG ont dénoncé une "intimidation" et un "harcèlement judiciaire" à l’encontre des deux jeunes et ont exigé leur libération immédiate.
Elles appellent les autorités à "respecter la liberté des citoyens algériens de se rassembler et de manifester pacifiquement afin de revendiquer leurs droits, garanties par la constitution algérienne et par les conventions internationales des droits de l’homme dont le pacte international relatif aux droits civils et politique ratifier par l’Algérie depuis 1989".
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C’est le cas de deux jeunes, dont un tunisien vivant à Bejaïa, qui risquent jusqu’à un an de prison pour s’être, selon des ONG, trouvés au "mauvais endroit" et à la "mauvaise heure".
Un jeune tunisien, Moez Benncir se trouve en détention provisoire à la prison de Serkadji. Lui et un jeune militant algérien du mouvement Rassemblement Action Jeune (RAJ), Mohand Kadi, avaient été interpellés le 16 avril dernier à proximité de la faculté centrale d’Alger, où la police avait étouffé dans l’œuf et de manière très musclée un début de manifestation du mouvement Barakat.
Placés en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Alger, ils ont été présentés devant le procureur le 20 avril dernier. Ils sont poursuivis pour "attroupement non armé dans une place publique qui touche à l'ordre public" et risquent, selon le code pénal Algérien et selon la qualification retenue, de 2 mois à un an de prison. Les deux jeunes hommes ont été placés en détention provisoire.
La ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) le Rassemblement action jeune (RAJ) et le Réseau des avocats pour la défense des droits de l'Homme (RADDH) s’insurgent contre leur détention et affirment que le "seul tort de ces jeunes a été d'être à la mauvaise heure au mauvais endroit".
Le 16 avril dernier, à la veille du scrutin présidentiel, les autorités n’avaient pas fait de quartier. La "gestion démocratique des foules", selon la formule qui suscite l’ironie des médias du chef de la police algérienne, le général-major Abdelghani Hamel, avait fait place à une gestion très musclée.
Le rassemblement du mouvement Barakat (ça suffit) prévu ce jour-là avait été étouffé dans l’œuf. Les manifestants réels et ou présumés étaient dispersés ou interpellés avant même leur arrivée devant la fac centrale. Les interpellations ne s’étaient pas limitées aux seuls manifestants, puisque des passants, sans lien avec le mouvement Barakat, avaient été également embarquées. Ils ont été rapidement libérés, contrairement au tunisien Moez Benncir et à Mohand Kadi.
Les trois ONG ont dénoncé une "intimidation" et un "harcèlement judiciaire" à l’encontre des deux jeunes et ont exigé leur libération immédiate.
Elles appellent les autorités à "respecter la liberté des citoyens algériens de se rassembler et de manifester pacifiquement afin de revendiquer leurs droits, garanties par la constitution algérienne et par les conventions internationales des droits de l’homme dont le pacte international relatif aux droits civils et politique ratifier par l’Algérie depuis 1989".
Ces pratiques doivent cesser, ces mentalités doivent changer. #barakat #DZ2014 pic.twitter.com/KMOlal2naB
— Said Mehnaoui (@SMehnaoui) April 16, 2014
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