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Tunisie - Célébration de la journée du 9 avril : Les partis optent pour les meetings populaires

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Pas de grandes manifestations cette année pour la commémoration du 9 avril 1938. Contrairement aux trois années précédentes, seuls quelques petits rassemblements ont été observés à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis, fermée à la circulation des véhicules en cette 76ème célébration de la fête des martyrs.




Une cérémonie officielle

Ce matin, le Président de la République Moncef Marzouki, le président de l'Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaâfar, et le Chef du gouvernement, Mehdi Jomâa, ont présidé au carré des martyrs, à Séjoumi, une cérémonie organisée en commémoration des évènements du 9 avril 1938.

Les trois présidents ont salué le drapeau au son de l'hymne national et passé en revue un détachement d'honneur des trois armes. Ils ont ensuite déposé une gerbe de fleurs au pied du mémorial et récité la Fatiha à la mémoire des martyrs.

9 avril tunisie
Mustapha Ben Jâafar, Moncef Marzouki et Mehdi Jomâa au carré des martyrs



La cérémonie s'est déroulée en présence des membres du gouvernement, du Mufti de la République, des dirigeants de partis et des présidents d'organisations nationales ainsi que des hauts gradés de l'armée nationale.

Des “meeting populaires”

Mise à part la manifestation hebdomadaire du Front populaire, qui se tient chaque mercredi depuis l’assassinat de son leader Chokri Belaïd le 6 février 2013, les partis politiques ont préféré déserter la grande avenue de Tunis cette année, pour organiser des “meetings populaires” un peu partout dans le pays.

Bien que la date des élections n’a pas encore été fixée, la campagne électorale semble avoir déjà commencé. Al Jomhouri a organisé un meeting populaire avec Néjib Chebbi à Ben Arous, Ennahdha a envoyé ses deux leaders Ameur Larayedh et Habib Kheder à Kairouan. Le vice-président de Nida Tounes, Mohamed Ennaceur, a animé un meeting à Sidi Hassine (Tunis), alors que le secrétaire général du parti, Taeïb Baccouche, en a fait de même à Mater (Bizerte).




Une commission d'enquête qui a "échoué"

C’est donc un 9 avril célébré dans le calme cette année. Il y a deux ans, la journée avait été marquée par une grande violence policière. L’interdiction de manifester sur la grande artère de Tunis, décidée par le ministre de l’Intérieur à l’époque Ali Larayedh, a été bravée par quelques citoyens. La police a alors riposté avec une grande répression, non seulement contre ceux qui traversaient l’avenue concernée mais aussi, toutes les artères autour.



Face au tollé qu’a suscité la violence policière ce 9 avril 2012, une commission d’enquête a été constituée à l’Assemblée. Présidée par le député Ennahdha, Zied Laâdhari, elle a été très critiquée, notamment pour l’absence de rapports sur les dépassements policiers. Un an plus tard, le 5 avril 2013, dix de ses membres avaient même démissionné, estimant que cette commission d’enquête a essuyé “un échec cuisant”, et reprochant au gouvernement son “manque de coopération”.

Aujourd’hui encore, des Tunisiens se rappellent de cette journée avec amertume. Le rôle de Zied Laâdhari à la tête de la commission d’enquête est largement remis en cause.










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