Les habitants de Ben Guerdane, une ville du sud-est de la Tunisie proche de la frontière libyenne, observaient lundi 31 mars une grève générale pour protester contre la fermeture d'un poste frontalier et réclamer davantage d'investissements dans leur région.
Administrations, écoles, lycées et commerces étaient fermés, a rapporté un correspondant de l'AFP sur place. Seuls l'hôpital de la ville ainsi que des pharmacies et boulangeries étaient ouverts.
La ville vit du commerce, formel et informel, avec la Libye, et la contrebande de carburant libyen vers la Tunisie y est particulièrement importante.
Depuis trois semaines, le poste-frontière voisin de Ras Jedir est fermé "en attendant de prendre les mesures nécessaires pour l'organisation du trafic", selon les récentes conclusions d'une commission.
Mais les habitants de Ben Guerdane réclament sa réouverture et demandent que leur ville ait "sa part" dans les projets de développement.
Le Premier ministre Mehdi Jomâa s'était rendu début mars dans la région pour s'enquérir en particulier "des efforts en vue de contrôler la situation sécuritaire (...) et de lutter contre la contrebande".
En novembre, dans un rapport intitulé "La Tunisie des frontières: Djihad et contrebande", l'organisation International Crisis Group (ICG) avait évoqué "l'augmentation inquiétante du trafic transfrontalier" après le soulèvement de 2010-2011.
À l'instar de Michael Ayari du International Crisis Group (ICG) et de Moncef Kartas de Small Arms Survey, plusieurs spécialistes avaient récemment prévenu des dangers liés à une répression trop ferme sur le commerce parallèle. Les revenus locaux reposent fortement sur le trafic illégal. Lorsque le régime de Ben Ali a tenté de faire passer une "taxe de passage" en 2010, "c'est parti en flammes", rappelle Moncef Kartas.
L'ICG avait appelé les autorités tunisiennes à prendre "des mesures socioéconomiques et sécuritaires pour réduire la porosité des frontières" et à envisager la "création de zones de libre-échange dans les régions frontalières".
Administrations, écoles, lycées et commerces étaient fermés, a rapporté un correspondant de l'AFP sur place. Seuls l'hôpital de la ville ainsi que des pharmacies et boulangeries étaient ouverts.
La ville vit du commerce, formel et informel, avec la Libye, et la contrebande de carburant libyen vers la Tunisie y est particulièrement importante.
LIRE AUSSI: Ben Guerdane lance une campagne de lutte contre les étalages anarchiques
Depuis trois semaines, le poste-frontière voisin de Ras Jedir est fermé "en attendant de prendre les mesures nécessaires pour l'organisation du trafic", selon les récentes conclusions d'une commission.
Mais les habitants de Ben Guerdane réclament sa réouverture et demandent que leur ville ait "sa part" dans les projets de développement.
"Il s'agit d'une grève ouverte, d'une réaction au silence du gouvernement", a dit à l'AFP Mohsen Licheheb, un responsable syndical."Pas de politique ni de partis, notre revendication c'est le développement", ont scandé des manifestants dans le centre ville, où une tente a été installée.
Le Premier ministre Mehdi Jomâa s'était rendu début mars dans la région pour s'enquérir en particulier "des efforts en vue de contrôler la situation sécuritaire (...) et de lutter contre la contrebande".
En novembre, dans un rapport intitulé "La Tunisie des frontières: Djihad et contrebande", l'organisation International Crisis Group (ICG) avait évoqué "l'augmentation inquiétante du trafic transfrontalier" après le soulèvement de 2010-2011.
À l'instar de Michael Ayari du International Crisis Group (ICG) et de Moncef Kartas de Small Arms Survey, plusieurs spécialistes avaient récemment prévenu des dangers liés à une répression trop ferme sur le commerce parallèle. Les revenus locaux reposent fortement sur le trafic illégal. Lorsque le régime de Ben Ali a tenté de faire passer une "taxe de passage" en 2010, "c'est parti en flammes", rappelle Moncef Kartas.
LIRE AUSSI: Pourquoi les cartels de contrebande peuvent aider à sécuriser la Tunisie
L'ICG avait appelé les autorités tunisiennes à prendre "des mesures socioéconomiques et sécuritaires pour réduire la porosité des frontières" et à envisager la "création de zones de libre-échange dans les régions frontalières".
LIRE AUSSI: Les étals anarchiques en Tunisie (REPORTAGE)
Retrouvez les articles du HuffPost Maghreb sur notre page Facebook.