Un festival international de cerfs-volants aura lieu dans la région du Kef les 4, 5, et 6 avril 2014.
Au programme, "premier spectacle de cerfs-volants acrobatiques et de ballons solaires en Tunisie" et excursion (le 6 avril), organisés tous deux par l’association tunisienne Patrimoine et Environnement.
12 cervolonistes étrangers seront présents et 100 cerfs-volants seront mis à la disposition des plus petits dans la région de Kalaat Senan (gouvernorat d’El Kef), connue pour sa "Table de Jugurtha".
Photo: Facebook/Association-Tunisienne-Patrimoine-Environnement
Dans certains pays, le cerf-volant fait partie intégrante de la culture et de l’Histoire, à l’image de l’Afghanistan, où petits et grands se livrent chaque année à des "combats de cerfs-volants" et où chaque quartier avait son champion.
Le but du jeu est de couper le fil du cerf-volant de ses adversaires grâce à son propre fil coupant.
Interdite sous le règne des talibans, cette activité s’est faite notamment connaître avec le film "Les cerfs volants de Kaboul" (sortie en 2007).
"Dites Afghanistan et je vois immédiatement se dresser un cerf-volant dans le ciel bleu de mes souvenirs", avait déclaré Khaled Hosseini, auteur du roman à succès "The Kite Runner" ("Les cerfs-volants de Kaboul", 2003).
Sur les pas de Jugurtha…
La "Table de Jugurtha" est un haut plateau de 1 271 mètres d’altitude et couvrant une superficie de plus de 80 hectares, formé de falaises tombant à pic. (Voir le diaporama à la fin de l'article)
Photo: Wikimedia Commons/Ahmedettoro
Ce rocher géant doit son nom au roi numide Jugurtha, qui y trouva refuge avec son armée vers 107 av J-C pour résister aux Romains. Ils y resteront plusieurs mois, sans que Marius, chef de l'armée romaine, ne réussisse à gravir le haut du rocher.
Pour ne pas mourir de soif, Jugurtha avait fait creuser des citernes dans la roche pour collecter l’eau de pluie, toujours visibles aujourd’hui.
Photo: Facebook
L’Histoire raconte qu’il sera finalement trahi par son beau-père Bocchus 1er, roi de Maurétanie. Pris dans un guet-apens, Jugurtha sera arrêté et jeté dans une fosse, ou il mourra dans d’atroces conditions.
La "Table de Jugurta" deviendra également une forteresse pour des rebelles résistant longtemps aux troupes du bey de Tunis sous la direction de leur chef Senan, d’où le nom de Kalaat Senane, la ville aux pieds du rocher (située au centre ouest de la Tunisie, près de la frontière algérienne).
Malgré cette richesse historique et patrimoniale et l’existence de ruines couvrant l'histoire des civilisations capsiennes, berbère, punique, romaine, byzantine et arabo-musulmane, peu de recherches ont été entreprises dans la région.
Au programme, "premier spectacle de cerfs-volants acrobatiques et de ballons solaires en Tunisie" et excursion (le 6 avril), organisés tous deux par l’association tunisienne Patrimoine et Environnement.
12 cervolonistes étrangers seront présents et 100 cerfs-volants seront mis à la disposition des plus petits dans la région de Kalaat Senan (gouvernorat d’El Kef), connue pour sa "Table de Jugurtha".
Dans certains pays, le cerf-volant fait partie intégrante de la culture et de l’Histoire, à l’image de l’Afghanistan, où petits et grands se livrent chaque année à des "combats de cerfs-volants" et où chaque quartier avait son champion.
Le but du jeu est de couper le fil du cerf-volant de ses adversaires grâce à son propre fil coupant.
Interdite sous le règne des talibans, cette activité s’est faite notamment connaître avec le film "Les cerfs volants de Kaboul" (sortie en 2007).
"Dites Afghanistan et je vois immédiatement se dresser un cerf-volant dans le ciel bleu de mes souvenirs", avait déclaré Khaled Hosseini, auteur du roman à succès "The Kite Runner" ("Les cerfs-volants de Kaboul", 2003).
Sur les pas de Jugurtha…
La "Table de Jugurtha" est un haut plateau de 1 271 mètres d’altitude et couvrant une superficie de plus de 80 hectares, formé de falaises tombant à pic. (Voir le diaporama à la fin de l'article)
Ce rocher géant doit son nom au roi numide Jugurtha, qui y trouva refuge avec son armée vers 107 av J-C pour résister aux Romains. Ils y resteront plusieurs mois, sans que Marius, chef de l'armée romaine, ne réussisse à gravir le haut du rocher.
Pour ne pas mourir de soif, Jugurtha avait fait creuser des citernes dans la roche pour collecter l’eau de pluie, toujours visibles aujourd’hui.
L’Histoire raconte qu’il sera finalement trahi par son beau-père Bocchus 1er, roi de Maurétanie. Pris dans un guet-apens, Jugurtha sera arrêté et jeté dans une fosse, ou il mourra dans d’atroces conditions.
La "Table de Jugurta" deviendra également une forteresse pour des rebelles résistant longtemps aux troupes du bey de Tunis sous la direction de leur chef Senan, d’où le nom de Kalaat Senane, la ville aux pieds du rocher (située au centre ouest de la Tunisie, près de la frontière algérienne).
Malgré cette richesse historique et patrimoniale et l’existence de ruines couvrant l'histoire des civilisations capsiennes, berbère, punique, romaine, byzantine et arabo-musulmane, peu de recherches ont été entreprises dans la région.
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