ENVIRONNEMENT - Covoiturage, télétravail ou transports en commun: les automobilistes dont la voiture a une immatriculation paire doivent trouver une parade pour respecter la mesure de circulation alternée qui a débuté lundi 17 mars à 5h30 à Paris et dans sa proche banlieue.
Sauf dérogations, seules les voitures et motos dotées de plaques impaires sont autorisées à circuler, mesure gouvernementale radicale destinée à lutter contre la pollution qui sévit depuis plusieurs jours.
Peu avant 8 heures, Bison futé relevait deux fois moins de bouchons sur les routes d'Île-de-France que d'habitude. Le Centre national d'information routière comptait ainsi 90 kilomètres de bouchons dans la région contre de "200 à 250 kilomètres" un jour de semaine à la même heure, selon un porte-parole. C'est "deux fois moins de bouchons que d'habitude", a-t-il poursuivi.
Inédite depuis 1997, la décision annoncée samedi, à huit jours des municipales, a suscité l'approbation de la gauche et des écologistes mais déclenché les foudres de l'opposition et des associations d'automobilistes et de motards.
Pour le président de l'UMP Jean-François Copé, cette mesure "relève de la communication". "Pour la première fois un gouvernement assume ses responsabilités", s'est en revanche félicitée la ministre de la Santé Marisol Touraine. Cécile Duflot "remercie" elle les automobilistes gênés par cette mesure:
Jean-Marc Ayrault n'a lui pas exclu que la circulation alternée soit prolongée "si nécessaire", parlant d'un effort "accepté" par les automobilistes. "Si nécessaire, la mesure sera prolongée demain (mardi). Elle a en tout cas été prise pour deux jours en espérant que cet effort qui est fait et qui est accepté va permettre de faire descendre le niveau de pollution, c'est l'intérêt général", a déclaré le Premier ministre lundi matin dans la cour de la Préfecture de police de Paris.
De 22 euros d'amende à l'immobilisation du véhicule
Pour compenser l'immobilisation forcée de la moitié des voitures, les transports publics sont gratuits, et la SNCF et la RATP offrent "plus d'un million de places supplémentaires" sur certaines lignes de métro, RER et Transilien, a assuré le ministre des Transports Frédéric Cuvillier.
Lundi, SNCF Transilien prévenait sur son site Internet que "les trains seront très chargés entre 7h et 9h ainsi qu'entre 17h et 19h du fait de la gratuité des transports annoncée à l'occasion du pic de pollution", et incitait ses clients à voyager en heures creuses. Par ailleurs, en guise de "compensation", le stationnement est gratuit à Paris pour les voitures à l'immatriculation paire.
Pour veiller au respect de la circulation alternée, quelque 700 policiers sont mobilisés, sur une soixantaine de points de contrôle. Les automobilistes et motards qui braveront l'interdit écoperont d'une amende: 22 euros si elle est réglée immédiatement, 35 euros au-delà de trois jours. S'ils refusent de faire demi-tour, leur véhicule sera immobilisé. A 5h du matin, des policiers stationnaient déjà porte de Châtillon à Paris, à l'entrée du périphérique parisien.
"C'est sûr qu'on va avoir plus de clients aujourd'hui", se réjouissait un chauffeur de taxi interrogé lundi par l'AFP. "Il y a des gens qui prennent la voiture parce qu'ils ne veulent pas être collés à d'autres gens dans le métro. Aujourd'hui, ils prendront un taxi".
"Tu n'as pas le droit de rouler avec ta plaque", faisait remarquer à un feu un conducteur de scooter à un autre. "Ah bon, je ne savais pas", lui répond le deuxième, avant de démarrer. Mesure "précipitée, inefficace" et qui va "générer la pagaille", a pesté l'Automobile Club Association (ACA). La Fédération française des motards en colère, énervée que les deux-roues soient inclus dans la mesure, a appelé ces usagers à la résistance, leur suggérant le "co-motorage".
Retour de la pollution
"Nous comprenons parfaitement les difficultés, les agacements, voire même les colères (...) Mais il fallait prendre cette décision-là", a justifié le ministre de l'Ecologie, Philippe Martin. Il escompte "une baisse importante de la fréquentation de voitures". En 1997, a-t-il rappelé, l'expérience avait "donné des résultats", même s'il reconnaissait samedi qu'elle avait laissé "de mauvais souvenirs".
Tous les véhicules à numéro pair ne sont pas interdits. Peuvent rouler les véhicules électriques ou hybrides, de même que les voitures avec au moins trois personnes à bord, les voitures auto-écoles et les taxis.
Les poids-lourds sont eux interdits à l'exception des véhicules d'urgence, camions poubelles, engins de chantier, camions frigorifiques. Les véhicules autorisés à circuler doiventt respecter les limitations de vitesse déjà en vigueur du fait de la pollution (abaissement de 20 à 10 km/h selon les axes).
A Paris, Airparif prévoit le retour de la pollution lundi sans toutefois que le seuil d'alerte (80 microgrammes) soit atteint. Dimanche, les 50 microgrammes déclenchant le seuil d'information étaient dépassés dans une bonne trentaine de départements.
À LIRE AUSSI SUR LE HUFFPOST FRANCE:
» Circulation alternée à Paris : "un cache-misère" pour NKM
» La gratuité des transports en Ile-de-France maintenue
» Le diesel empoisonne la gauche parisienne
Sauf dérogations, seules les voitures et motos dotées de plaques impaires sont autorisées à circuler, mesure gouvernementale radicale destinée à lutter contre la pollution qui sévit depuis plusieurs jours.
Peu avant 8 heures, Bison futé relevait deux fois moins de bouchons sur les routes d'Île-de-France que d'habitude. Le Centre national d'information routière comptait ainsi 90 kilomètres de bouchons dans la région contre de "200 à 250 kilomètres" un jour de semaine à la même heure, selon un porte-parole. C'est "deux fois moins de bouchons que d'habitude", a-t-il poursuivi.
Inédite depuis 1997, la décision annoncée samedi, à huit jours des municipales, a suscité l'approbation de la gauche et des écologistes mais déclenché les foudres de l'opposition et des associations d'automobilistes et de motards.
Pour le président de l'UMP Jean-François Copé, cette mesure "relève de la communication". "Pour la première fois un gouvernement assume ses responsabilités", s'est en revanche félicitée la ministre de la Santé Marisol Touraine. Cécile Duflot "remercie" elle les automobilistes gênés par cette mesure:
Remerciement sincère pour celles & ceux pour qui le trajet sera plus compliqué ce matin mais qui agissent en citoyens pour la santé de tous
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) 17 Mars 2014
Jean-Marc Ayrault n'a lui pas exclu que la circulation alternée soit prolongée "si nécessaire", parlant d'un effort "accepté" par les automobilistes. "Si nécessaire, la mesure sera prolongée demain (mardi). Elle a en tout cas été prise pour deux jours en espérant que cet effort qui est fait et qui est accepté va permettre de faire descendre le niveau de pollution, c'est l'intérêt général", a déclaré le Premier ministre lundi matin dans la cour de la Préfecture de police de Paris.
Circulation alternée: je me rends ce matin à la cellule de crise de la @prefpolice
— Jean-Marc Ayrault (@jeanmarcayrault) 17 Mars 2014
De 22 euros d'amende à l'immobilisation du véhicule
Pour compenser l'immobilisation forcée de la moitié des voitures, les transports publics sont gratuits, et la SNCF et la RATP offrent "plus d'un million de places supplémentaires" sur certaines lignes de métro, RER et Transilien, a assuré le ministre des Transports Frédéric Cuvillier.
Lundi, SNCF Transilien prévenait sur son site Internet que "les trains seront très chargés entre 7h et 9h ainsi qu'entre 17h et 19h du fait de la gratuité des transports annoncée à l'occasion du pic de pollution", et incitait ses clients à voyager en heures creuses. Par ailleurs, en guise de "compensation", le stationnement est gratuit à Paris pour les voitures à l'immatriculation paire.
Pour veiller au respect de la circulation alternée, quelque 700 policiers sont mobilisés, sur une soixantaine de points de contrôle. Les automobilistes et motards qui braveront l'interdit écoperont d'une amende: 22 euros si elle est réglée immédiatement, 35 euros au-delà de trois jours. S'ils refusent de faire demi-tour, leur véhicule sera immobilisé. A 5h du matin, des policiers stationnaient déjà porte de Châtillon à Paris, à l'entrée du périphérique parisien.
"C'est sûr qu'on va avoir plus de clients aujourd'hui", se réjouissait un chauffeur de taxi interrogé lundi par l'AFP. "Il y a des gens qui prennent la voiture parce qu'ils ne veulent pas être collés à d'autres gens dans le métro. Aujourd'hui, ils prendront un taxi".
"Tu n'as pas le droit de rouler avec ta plaque", faisait remarquer à un feu un conducteur de scooter à un autre. "Ah bon, je ne savais pas", lui répond le deuxième, avant de démarrer. Mesure "précipitée, inefficace" et qui va "générer la pagaille", a pesté l'Automobile Club Association (ACA). La Fédération française des motards en colère, énervée que les deux-roues soient inclus dans la mesure, a appelé ces usagers à la résistance, leur suggérant le "co-motorage".
Retour de la pollution
"Nous comprenons parfaitement les difficultés, les agacements, voire même les colères (...) Mais il fallait prendre cette décision-là", a justifié le ministre de l'Ecologie, Philippe Martin. Il escompte "une baisse importante de la fréquentation de voitures". En 1997, a-t-il rappelé, l'expérience avait "donné des résultats", même s'il reconnaissait samedi qu'elle avait laissé "de mauvais souvenirs".
Tous les véhicules à numéro pair ne sont pas interdits. Peuvent rouler les véhicules électriques ou hybrides, de même que les voitures avec au moins trois personnes à bord, les voitures auto-écoles et les taxis.
Les poids-lourds sont eux interdits à l'exception des véhicules d'urgence, camions poubelles, engins de chantier, camions frigorifiques. Les véhicules autorisés à circuler doiventt respecter les limitations de vitesse déjà en vigueur du fait de la pollution (abaissement de 20 à 10 km/h selon les axes).
A Paris, Airparif prévoit le retour de la pollution lundi sans toutefois que le seuil d'alerte (80 microgrammes) soit atteint. Dimanche, les 50 microgrammes déclenchant le seuil d'information étaient dépassés dans une bonne trentaine de départements.
À LIRE AUSSI SUR LE HUFFPOST FRANCE:
» Circulation alternée à Paris : "un cache-misère" pour NKM
» La gratuité des transports en Ile-de-France maintenue
» Le diesel empoisonne la gauche parisienne
Retrouvez les articles du HuffPost sur notre page Facebook.
Pour suivre les dernières actualités en direct, cliquez ici.