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France: Un rhinocéros du zoo de Thoiry abattu par des braconniers pour lui voler une corne

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ANIMAUX - "Vince", un rhinocéros du zoo de Thoiry dans les Yvelines, a été abattu de trois balles dans la tête dans la nuit de lundi à mardi et sa corne principale a été sciée, a-t-on appris auprès des gendarmes et du parc.

"Les soignants avaient quitté le box des rhinocéros lundi à 17h. Ils sont revenus mardi, à 9h40. Entre temps, un animal avait été tué et ses deux cornes sciées", a indiqué à l'AFP une porte-parole de la brigade des recherches de la gendarmerie de Mantes-la-Jolie (Yvelines), chargée de l'enquête. "Seule la corne principale a été volée", a-t-elle précisé, en estimant sa valeur marchande à "30.000 à 40.000 euros".

L'animal abattu était un jeune mâle âgé de 4 ans, né aux Pays-Bas et arrivé à Thoiry en mars 2015. "Vince" appartenait à la sous-espèce rhinocéros blanc du Sud, "extrêmement menacée", selon le parc.

Ses cornes ont été coupées "probablement à la tronçonneuse", a encore avancé le zoo. "Cet acte a été perpétré malgré la présence de cinq membres du personnel vivant sur place et de caméras de surveillance", bien qu'aucun dispositif vidéo ne filme cet endroit du parc.

Une première dans un zoo

Selon le zoo, les auteurs ont forcé l'une des grilles extérieures du parc puis ont forcé une porte métallique et ont fracturé une porte intérieure intermédiaire, avant de pouvoir accéder à la réserve des rhinocéros blancs. Les deux autres rhinocéros blancs de Thoiry, "Gracie", âgée de 37 ans, et "Bruno", âgé de 5 ans, ont été épargnés.



Les cornes de rhinocéros, auxquelles sont prêtées des propriétés médicinales infondées, font l'objet d'un vaste commerce illégal. Le braconnage, fréquent en Afrique du sud, a gagné l'Europe depuis plusieurs années. "Il s'agirait cependant de la première fois qu'un zoo subit une attaque entraînant la mort d'un rhinocéros", a souligné le zoo de Thoiry.

La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a réagi mardi après-midi en demandant une interdiction globale du commerce de l'ivoire, déjà prohibé en France.




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Quand Lalla Soukaina rencontre Ibrahimovic et les joueurs du PSG à Paris

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PEOPLE - On ne s’attend pas à voir une princesse et des joueurs de football réunis autour d'une table. C'est pourtant bel et bien arrivé. Une photo où figurent la princesse Lalla Soukaina, l’attaquant de Manchester United, Zlatan Ibrahimovic, et les joueurs du PSG Marco Verratti et Maxwell, a été publiée dimanche sur les comptes Facebook et Instagram de l’agence de voyage de luxe du Marocain Omar Chérif, OC Special + Travel.



La photo aurait été prise au Matsuhisa, un grand restaurant péruvo-japonais du Royal Monceau à Paris. Interrogé par le HuffPost Maroc, le restaurant n'a pas souhaité confirmer la présence de la princesse ou des footballeurs dans un souci de "protéger la confidentialité de ses clients".

Suite à notre appel, l’agence de voyage a choisi de supprimer la photo de son compte Instagram, photo toujours disponible sur leur page Facebook au moment de la mise en ligne de cet article.

Le mystère restera donc entier quant aux circonstances qui ont réuni sur cette photo Lalla Soukaina et les footballeurs du club parisien, qui ont l’air en tout cas ravis de cette rencontre princière. Quant à l'ancien attaquant suédois du PSG, Zlatan Ibrahimovic était de passage à Paris pour rendre visite à quelques anciens coéquipiers parisiens, quelques jours avant le match retour du PSG face à Barcelone en huitième de finale de la Ligue des champions.

Une princesse qui garde profil bas

Si la photo de Lalla Soukaina aux côtés des stars du ballon rond n'a pas encore fait le tour des réseaux sociaux, on ne peut pas en dire autant de celle où la princesse pose avec ses jumeaux. Cette dernière affole depuis ce matin la toile, les journaux en ligne et les réseaux sociaux.

lalla soukaina

Le 27 septembre 2015, la princesse donnait naissance à ses jumeaux, dont les prénoms ont été révélés lors de leur baptême qui s’est déroulé en la présence de son oncle, le roi Mohammed VI. On peut voir sur la photo la princesse Lalla Soukaina tenant dans ses bras Al Hassan (à gauche) et Aya (à droite), vêtus d’une mini djellaba et d'un caftan.

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La réforme des retraites réactive la Chambre des conseillers

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RETRAITE - La Chambre des conseillers s'active. Une session extraordinaire est prévue du 13 au 15 mars. Au menu, la présentation et l'examen du rapport de la Commission d'enquête parlementaire sur la Caisse marocaine des retraites (CMR). Pour rappel, c'est en août dernier que les conseillers ont constitué cette commission sur recommandation du PAM. Objectif: identifier les causes qui ont précipité le naufrage de la CMR.

Mais au moment où les conseillers se penchaient encore sur les sources de dysfonctionnement de la CMR dont la réforme a été adoptée en juillet dernier, les magistrats de la cour des comptes ont voulu faire plus vite. Le 23 janvier, Driss Jettou a appelé le gouvernement à élargir la réforme aux autres caisses. Le président de la Cour est catégorique: "la refonte de la CMR ne résout pas le problème définitivement", avait-il souligné devant la Chambre des conseillers. Selon les projections de la Cour des comptes, le fonds du régime des retraites sera épuisé en 2028.

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Un café dédié aux femmes ouvre à Djelfa

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L'ouverture d'un café féminin à Djelfa, un audacieux "rêve" concrétisé grâce à la détermination de jeunes amies, renseigne sur l'émancipation de l'Algérienne et sa capacité à affronter les stéréotypes.

Bensaàad Naziha et Boulenouar Ismahane, les deux jeunes gérantes de l'unique café féminin de la capitale des Ouled Nail, implanté jute en face du siège de la wilaya, confient avoir rencontré de grandes difficultés pour réaliser une "idée folle", fruit de l’imagination débordante de l'une d'elle, Naziha.

Cette dernière ne trouve par son idée si "délirante", puisque le café a fini par voir le jour. Elle reconnaît, cependant, que son expérience acquise dans son ancien métier de chargée d'accueil dans un hôtel fut un facteur favorable à la concrétisation du projet.

Le lancement du café fut extrêmement difficile. Beaucoup s'y étaient opposés, ont déploré les deux jeunes femmes qui ont gardé un goût amère des "attaques méprisantes" qu'elle recevaient via les réseaux sociaux.

"Mais nous avons tenu bon", a assuré Ismahane, technicienne dentaire de formation. Le projet fut ainsi réalisé en août 2016 pour offrir à la femme djelfaouie un espace où passer agréablement son temps, dans un total respect.

Strictement interdit aux hommes...

Les gérantes qui s'attèlent à garantir une prestation de qualité, s'arrangent à réparer les pannes et autres imprévus, nécessitant une intervention masculine, en dehors des heures d'ouvertures par respect à l'intimité de leurs clientes.

L'ouverture du café à divisé les rangs faisant des partisans et des détracteurs. Mais cela n'a en rien découragé la volonté des deux initiatrices qui ont refusé de baisser les bras et continuent de défendre leur commerce unique dans la région.

Approchées par l'APS, de nombreuse femmes ont exprimé leur grande satisfaction quant à l'ouverture d'un "café féminin" dans leur ville. Pouvoir enfin prendre un café, dehors, entre amies, collègues ou voisines est un "acquis" à consolider.

En effet, l’établissement permet à sa clientèle exclusivement féminine de consommer des boissons chaudes ou fraîches, accompagnées de pâtisseries et douceurs orientales, dans un ambiance calme et détendue.

Si le citoyen djelfi est habitué au brouhaha et aux relents de cigarettes émanant des cafés longeant les rues de sa ville, il n’en est rien pour le café féminin à la devanture moderne.

Une grande affiche publicitaire écrite en anglais, illustrant une jeune femme élégante assise devant une tasse de café et de belles pâtisseries alléchantes, rajoute à la féminité du café dégageant des odeurs appétissantes et marqué par une ambiance sereine.

La disponibilité du "free wifi" constitue un autre atout qui rehausse encore plus le charme de l’endroit et son attractivité.

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Violence autour des stades au Maroc: "Il faut arrêter d'imputer la responsabilité aux ultras" (ENTRETIEN)

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FOOTBALL - Au Maroc, les actes de vandalisme autour des stades de football refont surface. Dimanche, des affrontements entre supporters en marge du match qui a opposé l'Union de Sidi Kacem (USK) au Moghreb de Fès (MAS), évoluant en deuxième division, ont fait 10 blessés, dont 4 membres des forces de l'ordre, selon les autorités. Deux jours plus tôt, le bilan était plus lourd à Al Hoceima, où des incidents survenus avant et après le match disputé, en Botola Pro, contre le Wydad de Casablanca (WAC) ont fait 69 blessés dont 15 policiers.

La riposte du ministère de l'Intérieur n'a pas tardé. Le département de Mohamed Hassad a annoncé qu'il allait poursuivre "tous les membres" des ultras au Maroc, "des entités illégales qui ont déjà fait l'objet d'interdictions". De leur côté, les groupes d'ultras concernés rejettent toute responsabilité dans les actes de violences de ce week-end et assurent avoir tout fait pour éviter de tels incidents.

Pour comprendre ce regain de violence autour des stades marocains, nous avons interrogé Abderrahim Bourkia, journaliste, sociologue, membre du Centre marocain des sciences sociales (CM2S) et chercheur associé au Laboratoire méditerranéen de sociologie (LAMES), qui a consacré plusieurs enquêtes à ce sujet.

HuffPost Maroc: Comment expliquer la montée de la violence de cette fin de semaine chez certains supporters?

Abderrahim Bourkia: Nous sommes en pleine anomie sociale. Ce terme caractérise les périodes de développement économique génératrices de désorganisation et de démoralisation, ainsi que l’apparition de conduites déviantes. Les grilles de lecture des derniers actes de violence collective qui gravitent autour des stades sont diverses, dans la mesure où les acteurs et les circonstances ne sont pas les mêmes. Il y a lieu de parler ici de manipulation et de provocation de la part de certains qui cherchent à jouer sur la carte du régionalisme et à "surfer" sur les demandes sociales à des fins politiques.

L’ambiance est généralement électrique entre les groupes de supporters. Chaque groupe, dans sa quête pour être vu et reconnu, est en compétition avec les rivaux: il cherche à afficher sa supériorité, sa domination symbolique et physique. C’est le "nous" contre "eux". Les règlements de comptes sont courants dans l’univers des supporters, décrits comme l'aboutissement d’un processus d'acculturation antagoniste.

Pour quelles raisons selon vous?

Pour certains supporters, s'inscrire dans un groupe ultra, c’est user de la violence contre les autres groupes. C’est insignifiant pour eux, et abominable et condamnable par l'opinion publique. Si ces comportements sont qualifiés de déviants, l’observation nous a montré que l’usage dont en font certains supporters est structuré par des codes propres. Sans vouloir généraliser à tous les groupes ultras, ces activités, déviantes pour la société et non respectueuses des valeurs de la vie commune, font partie du monde des ultras, génèrent majoritairement une stigmatisation des supporters et de leurs codes. Il y a une variabilité de perception selon que l’on se place dans ("in") ou hors ("out") des groupes. On peut trouver toutefois des formes d’entente entre certains groupes ultras plus solidaires, notamment entre eux contre d’autres.

La fédération est synonyme de pouvoir et de clientélisme pour les ultras


Nous pouvons observer par ailleurs des degrés de maturité différents selon les groupes, et de fait des différences de comportement: les ultras fustigent souvent les décisions de la fédération à l’égard de leurs équipes quand ils les jugent hostiles aux leurs et favorables aux autres. La fédération est synonyme de pouvoir et de clientélisme pour les ultras. Quant aux forces de l’ordre, ils sont l’incarnation de la domination des appareils étatiques sur les citoyens. Et souvent, les supporters disent que les problèmes sont générés par les éléments des forces de l’ordre et des agents de sécurité.

Dans un communiqué diffusé dimanche, l'Intérieur explique ces actes de vandalisme avec le retour "concomitant de certains groupes ultras aux stades". Partagez-vous cette lecture de la situation?

Non, pas du tout. Il serait incongru de lier le retour des groupes de supporters et les actes de violence. Cela porte préjudice aux ultras et les diabolise davantage. D’autres groupes de supporters et des ultras sont retournés aux stades sans incidents. Donc non, nous ne pouvons pas condamner tous les groupes.

À votre avis, les ultras ont-ils quand même leur part de responsabilité dans ces incidents en particulier?

Les ultras et les supporters ont mauvaise presse, tant dans leurs scènes d’euphorie démesurées que dans les actes de violence constatés, mais il serait hâtif de dire que les ultras sont les seuls et uniques responsables des actes de violence qui gravitent autour du football au Maroc. Car dire que les ultras sont responsables de cette violence sanctionne tout le mouvement du "supportérisme".

En effet, la quasi-totalité des groupes ultras et des supporters ne se reconnaissent pas dans la violence et la condamnent. La question que l’on doit se poser est la suivante: les acteurs impliqués sont-ils des supporters, des "délinquants" ou bien les deux? La violence entre supporters doit être considérée comme la conséquence directe d’un processus d’interactions entre les protagonistes. D’où l’utilité d’une analyse globale afin de ne pas pointer du doigt tout le groupe/le mouvement du "supportérisme", alors qu’il s’agit en fait que de quelques éléments qui s’adonnent à ces actes de violence.

Ceux qui composent un groupe potentiellement violent ne constituent pas forcément un groupe de supporters homogène


Le stade n’amène pas que des supporters et on ne peut pas qualifier de supporter toute personne portant une écharpe ou un maillot de telle ou telle équipe. Le stade amène à la fois le supporter ultra, le supporter aisé qui s’installe dans les tribunes, et l’affairiste ou "zeram", le voleur qui cherche la "haouta" (ndlr, la bonne affaire)... Ceux qui composent un groupe potentiellement violent ne constituent pas forcément un groupe de supporters homogène. Cependant, le fait de se retrouver en groupe procure assurance et réconfort à ses membres.

L’Intérieur a aussi décidé d’engager dorénavant "des poursuites judiciaires à l’encontre de toute personne s’activant au sein de ces entités illégales qui ont déjà fait l’objet de décisions d’interdiction". Cette démarche vous semble-t-elle pertinente pour décourager les actes de violence dans les stades ?

Les médias et les pouvoirs publics ont déjà évoqué auparavant la "dissolution des ultras" et je le précise encore: nous ne pouvons pas parler de dissolution, tout simplement parce que les ultras n’ont pas de forme juridique! Il vaut mieux parler d’interdiction d’activités, c’est plus approprié. C’est le ministère de l’Intérieur qui a pris la décision d’interdire l’organisation des activités suite au décès de deux jeunes supporters du Raja de Casablanca. 

Je suis pour les poursuites judiciaires, mais il ne faut pas que l’appartenance à un groupe ultra devienne le chef d’accusation. Ce serait véritablement insensé et préjudiciable et on aura des innocents derrière les barreaux. C’est malheureusement le cas de certains membres ultras que j’ai rencontrés durant mes enquêtes. Les normes de l’univers ultras sont perçues comme déviantes par rapport aux normes sociales classiques. Il peut y avoir des passages à l’acte rapides, le vol et le racket sont monnaie courante. Mais c’est le cas d’une minorité qui cherche à semer la pagaille et s’adonner au vol. Les peines privatives de liberté devraient être appliquées avec mesure, il ne faut pas distribuer des sanctions à tour de bras et n’importe comment. Et je ne suis pas tout-à-fait pour des sanctions sévères surtout quand il s’agit de mineurs.

L’idéal serait de les accompagner dans la prise de conscience. Ne prenons pas le risque de les désocialiser davantage et de les couper de ce qui les cadre encore: famille, collège et vie sociale… car le législateur les condamne à jamais. Notons au passage que les prisons fabriquent de la délinquance. Et nous aurons des individus plus déstructurés et plus dangereux pour eux et pour la société.

Quelle serait la meilleure démarche à entreprendre, selon vous, pour mettre définitivement un terme à la violence qui entoure souvent les matchs de football au Maroc ?

Premièrement, il faut ne plus se voiler la face et arrêter d’imputer la responsabilité aux ultras. La violence qui gravite autour des stades est liée davantage aux contextes socioéconomiques du pays. Ces actes révèlent une partie des maux qui rongent notre société. C’est le corps social qui produit et nourrit cette violence. Certains individus profitent, comme je l’ai déjà dit, de l’anonymat et s’adonnent à des délits aux abords et dans les stades. Et on les croise partout: dans les déplacements entre supporters, dans les transports en commun, dans la rue, et pas uniquement dans l’arène.

Il y a toute une réflexion sociologique qui gravite autour de la frustration comme moteur de la violence


L’insatisfaction des attentes élémentaires, légitimes d’un groupe social est motrice de violence. Les jeunes sont en quête de visibilité; cela peut prendre un aspect festif ou violent selon la logique partisane des groupes des supporters et des autres motivations qui évoquent davantage l’idée que l’injustice économique n’est pas sans rapport avec certains débordements de violence. Il y a toute une réflexion sociologique qui gravite autour de la frustration comme moteur de la violence. La discrimination économique, entre autres, peut donner des explications aux actes de violence.

Le football au Maroc est devenu un lieu d’expression de l’errance socio-économique des jeunes exclus de la société et le "supportérisme" serait un moyen d'expression, de protestation et surtout le cadre d'une construction d'identité qui exprime chez les jeunes un désir de paraître, d'exister et d’être reconnu au sein d'une société dont ils se sentent en fait plutôt exclus. L'inscription au sein d'un groupe de supporters leur permettrait de s'approprier une identité propre, de construire un mode de vie, une appartenance, une identité collective face aux autres.

Certains peuvent voir ce mouvement social comme naïf, dépolitisé. Alors que les chants, les banderoles et les "tifos" affichent des messages sociaux clairs liés au chômage, à la pauvreté, à l'exclusion, au mépris, à l’incompréhension… Le processus ou la solution sécuritaire ou politique ne fait que gagner du temps à court terme sans s’attaquer aux origines du fléau, et manque terriblement de moyens techniques et humains.

On ne peut s’en sortir qu’avec une combinaison socioéconomique à moyen et à long terme. On ne peut s’attaquer à la violence urbaine (dans les stades ou autres) que d’une manière rationnelle, travailler d’abord pour une justice sociale, un accès large à l’éducation, aux activités sportives et à la culture. C’est un projet pour construire une société solide et un investissement gagnant/gagnant pour notre jeunesse et notre pays.

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Le teaser très drôle des Inqualifiables pour l'expo "100 femmes" de Nadia Larguet (VIDÉO)

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JOURNÉE DE LA FEMME - "J'ai rêvé de Nadia Larguet (...) et d'ailleurs elle n'était pas seule". Sur un ton drôle et décalé, le duo des Inqualifiables, constitué par les humoristes Amine et Oubeid Allah, présente dans une vidéo la prochaine exposition "100 femmes" initiée par Nadia Larguet.

"Nadia Larguet et 100 femmes dans un même rêve, à ta place, je ne me réveillais pas", lui rétorque Amine. Ce dernier lui rappelle ensuite que le 8 mars coïncide avec le match retour du Barça contre le PSG, en Ligue des champions. Oubeid Allah, lui, ne comprend pas comment son camarade peut préférer le match à "100 femmes et Nadia Larguet".



À l'occasion de la Journée internationale de la femme célébrée le 8 mars, la galerie Bab Rouah de Rabat accueillera pendant deux semaines cent portraits de femmes en noir et blanc. Cent femmes connues et anonymes pour célébrer la diversité des Marocaines qui font évoluer le Maroc.

Pour cette exposition, l'animatrice et productrice a fait appel à quatre photographes, deux hommes et deux femmes - parité oblige - pour capturer les visages de ces femmes "qui travaillent dans l'ombre et la lumière", a-t-elle expliquée au HuffPost Maroc. L'identité de ces 100 femmes reste pour un l'instant un mystère. Le secret sera levé demain, pour l'inauguration de l'exposition.

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Droits des femmes: "Le 8 mars est en train de devenir une Saint-Valentin bis"

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PARITÉ - C'est un message fort qu'a voulu faire passer la représentante du bureau ONU Femmes Maghreb Leila Rhiwi, lors d'une rencontre au siège des Nations unies à Rabat. À la veille de la journée internationale des droits de la femme, célébrée le 8 mars, Mme Rhiwi a déploré l'utilisation de cette journée comme argument de vente.

"Le 8 mars est en train de devenir une Saint-Valentin bis. Il est nécessaire de rectifier le message passé à cette occasion, avant que les générations futures oublient l'objectif de cette journée", a-t-elle indiqué devant la presse. "Il ne s'agit pas de lancer des promotions pour les femmes mais de défendre leurs droits", a-t-elle martelé.

Si des avancées ont été réalisées en la matière depuis la conférence mondiale sur les femmes organisée à Beijing en 1995, "on assiste aujourd'hui à une régression", souligne Philippe Poinsot, coordinateur de l'ONU et représentant résident du Programme des Nations Unies pour le Développement au Maroc. "Le pouvoir reste malheureusement toujours très concentré dans les mains des hommes", ajoute-t-il.

Un manque à gagner

Cette année, l'ONU a souhaité mettre l'accent sur le manque d'égalité entre hommes et femmes dans le secteur économique. Au niveau mondial, 76,1% des hommes en âge de travailler exercent une activité salariée, contre 49,6% de femmes. Et ces dernières sont toujours moins payées que les hommes. Le salaire des femmes ne représente en effet que 77% de celui des hommes, pour un travail de valeur égale.

"Si les femmes jouaient un rôle identique à celui des hommes sur le marché du travail, 28.000 milliards de dollars, soit une hausse de 26%, pourraient s'ajouter au PIB mondial annuel d'ici 2025", indique l'ONU dans un communiqué.

À l'échelle mondiale, les femmes sont plus susceptibles d'être au chômage que les hommes. Et cela est d'autant plus important en Afrique du nord et dans les États arabes, où le taux de chômage des jeunes femmes représente près du double de celui des jeunes hommes, atteignant environ 44%.

"Combattre le schéma patriarcal"

"Au Maroc, les femmes sont trois fois moins nombreuses sur le marché du travail que les hommes, et beaucoup travaillent dans le secteur informel", pointe du doigt Leila Rhiwi. "Pourtant, seul l'accès à l'emploi permet leur émancipation et donc la parité".

Selon elle, même si les États ont avancé sur l'égalité entre femmes et hommes, notamment grâce à l'adoption de nouvelles lois ou stratégies dédiées aux femmes, leur mise en application tarde à venir.

"La régression en matière des droits des femmes est surtout due à un problème de transformation des mentalités", estime-t-elle. "Il faut combattre le schéma patriarcal et les rôles stéréotypés de genres. Cela doit être une responsabilité publique".

LIRE AUSSI: Pourquoi a-t-on besoin du féminisme?



Tunisie: Vers l'émission de sukuks islamiques sur la Bourse de Dubaï?

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La Bourse de Tunis a signé aujourd’hui un protocole d’accord avec Nasdaq Dubaï. Ce mémorandum d’entente a été signé par Hamed Ali, Directeur Général de Nasdaq Dubaï, la bourse internationale qui sert la région MENA et l’Afrique et Bilel Sahnoun, Directeur Général de la Bourse de Tunis.

L’objectif de cet accord étant "d’explorer les possibilités de collaboration et favoriser la double cotation sur les deux bourses. Il prend aussi en considération les pistes de promotion des produits et solutions des marchés de capitaux islamiques", explique un communiqué de la Bourse de Tunis.

M. Bilel Sahnoun, Directeur Général de la Bourse de Tunis, a déclaré: "Cet accord marquant favorise une étroite coopération entre les deux bourses au profit des émetteurs, des investisseurs et des intermédiaires en bourse en Tunisie, aux Emirats Arabes Unis et dans la large région MENA. La base d'investisseurs mondiaux et régionaux de Nasdaq Dubai, combinée à sa structure réglementaire internationale, en font une plate-forme idéale à la collaboration avec la Bourse de Tunis pour soutenir les initiatives de levée de capitaux par une large gamme d’entités", lit-on dans le même communiqué.

Ainsi, la Tunisie serait implicitement en phase de préparer à court terme l’émission de sukuks islamiques sur la bourse internationale de Dubaï. Rappelons à ce titre que les lois de finances 2015 et 2016 prévoyaient l’émission de sukuks islamiques pour une valeur 1 milliard de dinars. Après tergiversations, il semble que le gouvernement s’est enfin décidé de recourir à la finance islamique pour faire face à l’élargissement alarmant du déficit budgétaire. D’où l’objectif de ce partenariat stratégique entre la Bourse de Tunis et son homologue Nasdaq Dubaï.

Rappelons que la loi relative au sukuks islamiques a été promulguée en juillet 2013. La loi n° 2013-30 du 30 juillet 2013 publiée au JORT en date du 2 août 2013 définit dans son article premier les sukuks comme étant: "des titres négociables qui représentent des parts communes à valeur égale dans la propriété de biens, d’usufruit, de services, de droits, existants ou qui seront créés ou un mélange de biens, d’usufruit, de services, de monnaies et créances du produit de la souscription. Ils sont émis dans le cadre d’un contrat conformément aux normes charaïques et sur la base du principe de partage de profits et de pertes".

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Pascal Obispo tourne un clip à Ouarzazate

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MUSIQUE - Le chanteur français Pascal Obispo tourne un clip à Ouarzazate jusqu'au 7 mars. Il fera partie de sa nouvelle comédie musicale.

Depuis le 5 mars, le chanteur français tourne le deuxième clip de sa nouvelle comédie musicale "Jésus, de Nazareth à Jérusalem" en toute discrétion avec son équipe, à Ouarzazate.

#pascalobispo #mrani#ouarzazate #now#clip #allbymranimrani

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#finguers #pueblos #fint #ouednoujoum #jesuschrist # ##allbymranimrani

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Après le succès, il y a 16 ans, des "Dix Commandements", où Pascal Obispo s'était penché sur la vie de Moïse, l'artiste français s'est de nouveau penché sur l'histoire. Dans cette nouvelle pièce, il propose une fresque musicale retraçant les trois dernières années de la vie de Jésus, sur une mise en scène de Christopher Barratier, connu pour le film "Les Choristes". Pour le moment, un seul extrait a été dévoilé : La bonne nouvelle, en décembre 2016. On y découvre les trois premiers personnages de la comédie musicale : Judas (Clément Verzi, finaliste de The Voice 5), Jean (Grégory Deck) et Pierre (Olivier Blackstone).



Le Palais des sports de Paris accueillera la première représentation de la comédie musicale le 17 octobre 2017. Une tournée sera ensuite organisée dans toute la France.

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Femmes et entreprises: Des patrons témoignent

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EMPLOI - L’accès des femmes aux postes de responsabilité reste limité, même dans les pays développés. Au Maroc, les femmes sont sous-représentées à tous les niveaux de l’entreprise. À peine 2% des PDG sont de sexe féminin. Ceci étant, les Marocaines restent majoritairement cantonnées à des fonctions-support (56% des cadres dirigeants), selon le dernier rapport du cabinet de conseil McKinsey. Des patrons qui ont assisté à la présentation de ce document, fin de semaine dernière à Rabat, portent un regard mitigé sur la participation des femmes au processus de prise de décision. Participation jugée insuffisante au regard des avantages dont pourrait bénéficier les entreprises qui leur accorderaient plus de place. Témoignages.

Mouna Fassi Daoudi, directrice générale de Sodexo Maroc

mouna fassi daoudi


"Les équipes managériales avec une mixité de 40 à 60% affichent une sur-performance par rapport à celles particulièrement masculines."


"L’apport des femmes n’est plus à démontrer. En 2015, le groupe Sodexo a mené une enquête auprès de ses 80.000 collaborateurs pour identifier notamment l’impact de la mixité sur sa performance. Les résultats sont éloquents. Les équipes managériales avec une mixité de 40 à 60% affichent une sur-performance par rapport à celles particulièrement masculines. Les indicateurs financiers sont plus élevés. Aussi, les équipes féminisés ont un engagement dépassant de 4 points celui des autres".

Jean-Pascal Darriet, directeur général de Lydec

lydec


"L’intégration des femmes améliore la performance de l'entreprise."


"À la Lydec, les métiers sont historiquement masculins. Ce sont des métiers difficiles. Le taux de féminisation est de l’ordre de 14%, ce qui reste insuffisant. Pourtant, nous avons inscrit cet engagement pour la mixité dans notre stratégie de développement. Objectif: lutter contre la discrimination. Des avancées ont été accomplies, notamment la création d’un réseau rassemblant les femmes de la Lydec. Notre ambition est de recruter davantage de femmes. Mais il est difficile de vouloir combattre les discriminations quand le management demande au responsable RH de favoriser le recrutement féminin. Ce sera de l’hérésie. À compétences égales, l’embauche de femmes doit se faire naturellement. Il faut donc lutter contre le poids de l’histoire qui marque toujours la société. À la Lydec, nous avons forcé l’histoire sur des métiers historiquement masculins, notamment celui de releveur de compte en confiant cette tâche à des femmes. Malheureusement, cette expérience a tourné court. Sous le regard de la société, ces femmes ont fini par abandonner leur mission au bout de quelques mois, préférant évoluer dans d’autres fonctions. Je suis d’ailleurs désespéré de constater que les candidatures féminines sont toujours aussi faibles. Surtout que l’intégration des femmes améliore la performance de l'entreprise. La compétence est une donnée formellement intégrée chez les femmes. Il y a des métiers dans lesquels l’arrivée d’une femme est une bénédiction".


Samia Kabbaj, secrétaire général de Centrale Danone

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"Nous avons une usine à El Jadida, un site très performant, où les femmes constituent 64% des effectifs."


"Centrale Danone est engagée dans un processus de mixité, et j’en suis un exemple. À l’époque où la boîte voulait recruter un secrétaire général de sexe féminin, l’objectif était clair et chiffré. Celui de féminiser le poste. Le comité, qui était exclusivement masculin, avait un bonus sur la féminisation de ce portefeuille. Aujourd’hui, nous sommes deux femmes au sein de ce comité. Mais au total, la gent féminine ne représentent que 10% des effectifs, du fait de la difficulté de nos activités. Sur les 7.000 collaborateurs de la Lydec, 3.000 opèrent dans le segment de la distribution. Ce sont des chauffeurs de camions, des livreurs dont l’activité nécessite beaucoup d’efforts physiques. Centrale Danone cherche à les féminiser. Quatre vendeuses ont été recrutées. Nous avons aussi une usine à El Jadida où les femmes constituent 64% des effectifs. Le site est très performant".

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Selon l'Office national du tourisme, "les tendances pour l'été 2017 sont positives"

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Les touristes ont continué à revenir en Tunisie sur le début de l'année 2017, ont indiqué mercredi les représentants du secteur, à l'ouverture du salon du tourisme de Berlin ITB.

Avec 231.336 visiteurs internationaux en janvier et 190.966 en février, leur nombre a augmenté respectivement de 19,8% et 38% sur un an, selon les chiffres communiqués par l'Office national du tourisme ONTT.

Janvier et février sont traditionnellement des mois plutôt creux pour le tourisme tunisien.

"2016 a été globalement une année qui a enregistré un début de retour à la normalité pour la Tunisie, une année sans aucun incident sur le plan sécuritaire. (...) Cette tendance à la hausse s'est consolidée en janvier et février" et "les tendances pour l'été 2017 sont positives", a souligné, lors d'une conférence de presse Neji Ben Othman, directeur général adjoint de l'ONTT.

Déjà en 2016, le tourisme avait commencé à reprendre, avec 4,52 millions de visiteurs étrangers sur l'année, après une chute à 4,2 millions en 2015, année où le pays a été frappé par plusieurs attentats ciblant des lieux touristiques. Les années précédentes, la Tunisie attirait autour de 6 millions de touristes étrangers par an.

Le retour progressif des touristes se fait également à la faveur de la levée progressive et partielle des restrictions ou des interdictions de se rendre en Tunisie formulées dans plusieurs pays, dont la dernière en date est venue de Belgique.

LIRE AUSSI: Les touristes français de retour en Tunisie, selon ce reportage de France 2


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Orange Maroc lance son 7e Prix de l'entrepreneur social

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ENTREPRENEURIAT - Récompenser des projets innovants, basés sur les TIC et ayant un fort impact sociétal. C'est le principal objectif du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM), dont la 7e édition a été lancée le 7 mars.

Le concours, organisé depuis 2011 par l'opérateur télécoms, vise en particulier les projets qui ambitionnent d’améliorer les conditions de vie des populations dans ces régions et dans plusieurs domaines tels que la santé, la finance, l’éducation ou encore l’agriculture.

Les critères de sélection sont simples. "La faisabilité du projet est importante. Il doit être réaliste, avoir un business plan qui tienne la route, un impact sociétal et une partie TIC innovante", a fait savoir Zakia Hajjaji, directrice des ressources humaines et communication d'Orange. "Ce sont les mêmes exigences pour toutes les filiales Orange", précise la responsable à l'occasion d'une conférence de presse tenue mardi à Casablanca.

Candidatures ouvertes

Pour participer au concours, il faut avoir plus de 21 ans et un projet qui respecte ces critères avec moins de trois ans d'existence. Les candidats peuvent d'ores et déjà déposer leurs dossiers en ligne, au niveau de la rubrique "Prix Orange de l'entrepreneur social" sur le site dédié. Les candidatures resteront ouvertes jusqu'au 6 juin 2017.

Pour cette 7e édition, Orange a ajouté une "phase locale" au concours. Dans un premier temps, un jury d’experts marocains désignera les trois gagnants nationaux, qui recevront chacun une dotation financière qui leur servira à la concrétisation de leurs projets. Le premier gagnant empochera un prix de 100.000 DH, le deuxième 60.000 DH et le troisième 40.000 DH.

"Une fois que les trois gagnants seront connus, ils pourront candidater au prix régional qui lui est de l'ordre de 25.000 euros, soit plus de 250.000 DH", explique Zakia Hajjaji.

orange



Le grand prix POESAM sera remis aux trois lauréats lors des AfricaCom Awards, qui doivent avoir lieu en novembre 2017, en Afrique du Sud.

Les trois lauréats internationaux bénéficieront également d’un accompagnement fourni par des "professionnels de la création et du financement des jeunes entreprises".

Deux Marocains déjà lauréats

Deux Marocains ont déjà gagné le prix régional. En 2016, c'est la start-up MedtTrucks qui remportait le premier prix, avec sa plateforme dédiée à l'accompagnement des acteurs de la santé dans le déploiement d’unités mobiles de soins dans les déserts médicaux au Maroc et dans les pays émergents.

En 2015, la plateforme d'e-learning Kezakoo, qui met gratuitement à la disposition des internautes des contenus éducatifs sous forme de vidéos et documents, avait pour sa part décroché le prix "Coup de cœur" des internautes.

"C'était suite à une campagne de vote lancée sur internet. On a fini premier et après cette expérience, nous sommes entrés en contact avec Orange France pour bénéficier de leur accompagnement", confie au HuffPost Maroc Youssef Ghalem, fondateur de la plateforme.

"Puisque Méditel devait devenir Orange, nous bénéficions d'un accompagnement au Maroc depuis septembre dernier ", précise le jeune entrepreneur.

"Le réseau des incubateurs d'Orange est très présent en Afrique, pas seulement au Maroc. Nous sommes en contact avec tous les hubs et à chaque fois qu'il y a des emails intéressants à prendre, un appel d'offre ou des appels à projets, nous sommes mis au courant", a-t-il ajouté.

"C'est une chance pour les Marocains de rayonner sur le plan africain. On a besoin de savoir qu'il y a la possibilité dans une économie digitale de faire beaucoup de choses", renchérit Brahim Sbai, vice-président B2B et wholesale d'Orange, qui fera partie du jury marocain.

"Il y a un changement radical de l'industrie lourde. Avant, il fallait être extrêmement bien outillé pour faire quelque chose. Aujourd'hui, le numérique est à la portée de tout le monde. Cette portée, nous voudrions la partager, pour que les gens la sentent. C'est notre principal but à travers cette initiative", conclut-il.

L'organisation de ce concours au Maroc intervient quelques mois seulement après le rebranding de l'opérateur télecoms. Le 8 décembre dernier, Orange a annoncé le lancement de sa marque au Maroc, en remplacement de Méditel.

"Avec 14,2 millions de clients à fin septembre 2016, cette filiale marocaine réunit le deuxième plus grand nombre de clients du groupe au Moyen-Orient et en Afrique, après Orange Égypte", précisait alors le groupe français dans un communiqué. La filiale marocaine contribue à près de 10 % du chiffre d'affaires dans la région.

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Tunisie- Portraits de Nadia et Marwa, deux jeunes femmes travaillant dans un bar: Choix ou coïncidence?

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Dans un bar très fréquenté au centre ville de Tunis, deux jeunes femmes s'affairent, se font remarquer entre leurs collègues hommes. Le HuffPost Tunisie est allé à leur rencontre.

Nadia, une femme blindée


L'air sévère, l'oeil futé, elle est méfiante mais laisse échapper de temps en temps des éclats de rires doux, maternelle des fois envers quelques clients. Cette double facette est une posture que Nadia adopte pour son travail. Elle est agent de sécurité dans ce bar . "Je dois alterner entre sévérité et souplesse pour gérer une clientèle différente", a-t-elle expliqué au HuffPost Tunisie.

Le jeune femme travaille de 6h à 2h du matin, voire plus tard mais elle s'est habituée après sept années comme agent de sécurité où elle a dû travailler dans plusieurs endroits, des locaux d'une télévision, à des usines en passant par les bars.

Nadia est rattachée à une société spécialisée dans la sous-traitance de la sécurité des établissements. "C'est dans cette société que j'ai gravi les échelons, pour passer d'agent spécialisé dans le nettoyage à agent de sécurité après avoir suivi plusieurs sessions de formation en la matière. Cette évolution est gratifiante pour moi. Avec ce boulot, je me plais et je sens que j'existe", a-t-elle renchéri.

La jeune femme, maman d'une fillette, est avide de pouvoir; "à travers ce boulot je l'exerce quelque part". Nadia est chargée des fouilles et du vestiaire. Pas assez pour elle: "Dans un bar, on ménage certaines clientes, on n'est pas amené à procéder à une fouille minutieuse afin de ne pas exaspérer certaines contrairement à ce qui se fait dans une usine par exemple", explique-t-elle presque avec amertume.


Et la jeune femme doit s'armer de patience face à certains clients mais elle se dit prête pour tout, même le pire: "Quand on choisit ce métier, on sait à quoi on est exposé. C'est fatiguant, c'est jonché de risques mais c'est mon choix".


Un choix cautionné par la famille de Nadia et son ex-mari, également agent de sécurité. D'ailleurs, le couple ne travaillait jamais ensemble dans le même endroit: "Je fais face parfois au harcèlement lourd de certains clients, si mon mari était là ça aurait dégénéré, c'est pourquoi on ne travaillait jamais ensemble".

Pour faire face aux provocations de certains clients, Nadia opte pour le sang froid, répond avec le sourire et ça marche. "L'autre fois, à un client qui me disait que je suis une pute, j'ai souri sans m'exaspérer, en descendant il s'est excusé, disant qu'il s'est rendu compte qu'il était fautif. Si je réponds agressivement à chaque fois qu'on me malmène verbalement je ne travaillerai plus".


La jeune femme se dit blindée, toujours sur le qui-vive pour intervenir en cas d'enlisement. "Dans un bar, on sait que certains peuvent être bourrés, agressifs, on doit composer avec, c'est l'essence de notre métier sinon pas la peine de le choisir". Nadia explique que beaucoup de femmes agents de sécurité ont renoncé à leur métier parce qu'elles n'ont pas pu résister à ces aléas.


Un amour de son métier et un dévouement qui ne sont pas équitablement récompensés entre elle et ses collègues hommes, payés plus qu'elle, déplore-t-elle souriante.

Marwa, la fille qui se cherche

À 21 ans, avec son petit gabarit et son air fragile, Marwa se démène comme elle peut, passant la soirée à courir dans les escaliers entre les toilettes des femmes en haut et ceux des hommes en bas, jusqu'à 4h du matin, l'heure de la fin de son service. La jeune femme est agent de nettoyage.

Contrairement à Nadia, elle n'est pas rattachée à une société mais avait postulé spontanément. "J'étais vendeuse avant. A la recherche d'un emploi, j'ai postulé ici après avoir entendu qu'on cherchait quelqu'un", explique-t-elle au HuffPost Tunisie.


Le nettoyage, Marwa ne l'a jamais fait mais elle se remue pour le bien faire et ce n'est pas toujours évident. Outre la difficulté inhérente au métier où elle doit faire face à la saleté et l'attitude de certains clients, elle doit également prendre son mal en patience face l'agressivité de certains: "Je n'ai pas le choix", déplore-t-elle.


Comment perçoit-elle ce monde de la nuit où des femmes de son âge en profitent alors qu'elle est amenée à faire cette tâche ingrate? La jeune femme n'a de rancune contre personne, juste contre ses conditions sociales qui l'ont mises dans le pétrin. On la voit rigoler avec certaines clientes, leur raconter des histoires ou vider son coeur face à l'arrogance de certaines. Des affinités se sont tissées avec les habituées dont certaines prennent sa défense lorsqu'une cliente ose l'agresser.

Fatiguée, Marwa espère mieux, un autre boulot. Entre-temps, "j'essaye de faire de mon mieux car je ne peux pas me permettre de chômer", conclut-elle fataliste.

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"Afrique en capitale": Une femme pour orner le mur de la CDG

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CULTURE - Le mur de la CDG sera habillé pour ce printemps d'une grande fresque, à l'occasion de l'événement " "Afrique en capitale", et c'est une femme qui ornera l'édifice de l'institution financière.

C'est l'artiste allemand Hendrik Beikirch qui réalisera ce portrait sur le mur du siège de la CDG à Rabat. Un portrait inédit extrait de sa série "Tracing Morocco", débutée en 2014.

cdg
Mur de la CDG, Rabat


Une femme à l'honneur

"C'est un portrait qui n'a pas été montré jusqu'à présent", indique au HuffPost Maroc Elise Lavigne, responsable des relations médias à la fondation Montresso, mécène du projet. "Quand Mehdi Qotbi (président de la Fondation nationale des musées, ndlr) nous a demandé une fresque de ce projet "Tracing Morocco" à l'occasion du mois "Afrique en capitale", Heindrick Beikirch a accepté de réaliser l'ultime portrait de cette série et avait à coeur le fait que ce dernier portrait soit cette femme".

Un portrait qui, selon Brahim El Mazned, coordinateur général d'"Afrique en capitale", "représentera une femme du sud du Maroc, une sahraouia". "Heindrick avait en théorie fini sa série "Tracing Morocco" l'an dernier, mais il a accepté de réaliser cet ultime portrait, qui représentera le beau visage d'une femme de caractère", précise ce dernier.

Montrer les invisibles

Pour le projet "Tracing Morocco", l'artiste allemand a peint 12 portrait de "maalem" marocains sur des façades à travers le monde (New York, Toulouse, Rome, Oslo). Le 9e mur a été réalisé à Marrakech en face de la gare ONCF, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous.



En décembre 2015, en collaboration avec la fondation Montresso, Hendrik Beikirch a présenté à la résidence Jardin rouge, installée à Marrakech, le projet "Tracing Morocco".

"Heindrick est partie à la rencontre de "maalem" marocains, avec cette idée de rendre hommage à ces hommes et femmes qui continuent d'utiliser des outils rudimentaires et perpétuent les gestes ancestraux", explique Elise Lavigne.

Des femmes "maalem" qui, comme nous précise Elise Lavigne, ont été moins évidentes à trouver: "Les femmes étaient plus difficiles à trouver, à convaincre. Il n'y a pas eu de photos volées. À chaque fois, on expliquait aux gens le projet. Heindrick avait cependant un attachement particulier à montrer ces femmes. Celle du mur de la CDG ne sera pas la seule d'ailleurs, il y en a eu d'autres auparavant. L'une d'elles a été présentée sur le mur de Toulouse, une autre femme sur un mur de Rome. Cette dernière est d'ailleurs en couverture du livre éditée pour le projet, Fadma la tatoueuse au henné. Il n'y a pas eu beaucoup de femmes, mais on a systématiquement tenté de les mettre en avant".

tracing morocco
Couverture du livre "Tracing Morocco"


Heindrick Beikirch devrait débuter la fresque le 22 avril prochain. Plusieurs autres manifestations de street art sont également à prévoir à l'occasion d'"Afrique en capitale". Quatre autres "oeuvres d'art urbaines" seront peintes. Deux sur les façades du musée Mohammed VI, (fresques de l’artiste ivoirien Médéric Turay), de la BNRM (par le calligraphe marocain Tarek Benaoum), et de la caserne des pompiers, avenue de France (par le jeune artiste réunionnais Abeilone).

Organisée par la Fondation nationale des musées, "Afrique en capitale" est une manifestation culturelle multidisciplinaire qui se tiendra du 28 mars au 28 avril, et qui "permettra d'accueillir tout un continent de créativité, vibrante et contemporaine", explique le musée.

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La Tunisie veut croire en une embellie durable de sa sécurité

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La commémoration cette semaine des attaques de mars 2016 à Ben Guerdane, près de la Libye, l'a confirmé: après une série d'attentats sanglants, la Tunisie veut croire que le plus dur est derrière elle dans son combat contre les jihadistes.

Six ans après la révolution, ce rétablissement de la sécurité est crucial pour relancer le tourisme et plus largement l'économie de l'unique pays rescapé du Printemps arabe, englué dans la morosité.

"Aux habitants de (la ville) résistante de Ben Guerdane, votre victoire dans la bataille du 7 mars, la victoire de nos agents sécuritaires et de nos militaires, ont été un tournant dans la lutte contre le terrorisme", a clamé mardi le Premier ministre Youssef Chahed lors d'une cérémonie officielle.

Un an plus tôt, des groupes jihadistes avaient mené une offensive inédite contre cette ville frontalière de la Libye afin, selon Tunis, de "créer un émirat" du groupe Etat islamique (EI).

Si 13 membres des forces de sécurité et sept civils ont péri, cette tentative s'est soldée par un échec et au moins 55 jihadistes ont été abattus dans la riposte.

Le ministre de la Défense Farhat Horchani a assuré mardi à l'AFP que la Tunisie avait "fait des pas très importants dans sa guerre contre le terrorisme". "Nous vaincrons", a-t-il affirmé.

A Ben Guerdane, après les attentats de 2015, "armée et forces de sécurité ont fait preuve de réactivité et d'une meilleure coordination", explique Habib M. Sayah, consultant en sécurité. Elles ont pu "démanteler une part importante du réseau jihadiste local", dont étaient issus nombre d'assaillants.

Frappe américaine

Quelques semaines plus tôt, une frappe américaine contre un centre d'entraînement à Sabratha, dans l'ouest libyen, avait déjà "fortement déstabilisé la branche tunisienne de l'EI". "Ce camp était un noeud central dans l'organisation des opérations en Tunisie", insiste l'expert.

Depuis un an, le pays n'a pas connu d'autre attaque majeure, une rupture par rapport à l'essor de la mouvance jihadiste à la suite de la révolution de 2011.

Les démantèlements de "cellules terroristes" se sont multipliés et "on a pu constater une augmentation sensible des moyens à disposition des ministères de l'Intérieur et de la Défense", poursuit Habib M. Sayah.

En novembre, une série de caches d'armes -un véritable arsenal- a été mise au jour dans la région de Ben Guerdane.

Parallèlement, la coopération avec les alliés occidentaux (Allemagne, Grande-Bretagne, France...) s'est sensiblement accrue.

Des hélicoptères de combat ont été récemment livrés par l'armée américaine, qui contribue aussi à la mise en place d'une surveillance électronique à la frontière libyenne, au-delà du seul "système d'obstacle" érigé à la hâte par Tunis.

Analyste pour International crisis group (ICG), Michaël Ayari relève également l'impact psychologique durable de Ben Guerdane au sein d'une société tunisienne inquiète d'un "affaiblissement des institutions" étatiques. "La Tunisie a fait preuve de résilience. Mais ça ne veut pas dire qu'elle est immunisée", souligne toutefois M. Ayari.

'Hauts et bas'

L'état d'urgence est sans cesse prolongé, et des combats ont toujours lieu près de la frontière algérienne, comme récemment au Mont Sammama (centre-ouest). L'armée y affronte des groupes affiliés à l'EI ou à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Parmi les plus touchés par le phénomène, la Tunisie est aussi anxieuse face à la perspective d'un retour massif de milliers de ressortissants étant partis combattre en Irak, Syrie ou Libye.

Malgré l'adoption en novembre d'une "stratégie nationale contre le terrorisme", "il y a encore des hauts et des bas, notamment dans la coopération au sein de l'appareil sécuritaire", ajoute Michaël Ayari.

Revenu aux affaires un an plus tôt et auréolé d'une solide réputation, le patron de la Sûreté nationale Abderrahmen Belhaj Ali a claqué la porte en décembre pour un motif obscur.

Une "réforme profonde du secteur de la sécurité" reste nécessaire, renchérit Habib M. Sayah, en dénonçant la persistance de "procédures rigides et centralisées". "Tant que l'information circule mal entre services, que l'on peut -au moyen d'un maigre pot-de-vin- faire traverser n'importe qui et n'importe quoi à nos frontières, et que la vigilance des agents de terrain est
volatile, la Tunisie restera vulnérable", prévient-il.

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Fusun Guray Regaieg, histoire d'un parcours nommé piano

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Fusun est la plus tunisienne des Turcs. Dans son microcosme aux couleurs de son pays natal, cette grande pianiste a accepté de recevoir le HuffPost Tunisie pour revenir sur un parcours de dizaines d'années de passion et de don de soi.

C'est non sans insistance qu'elle accepte de parler d'elle-même. "Parlez de mes élèves!", c'est ce qui semble compter pour cette professeur de piano ayant passé une trentaine d'années à enseigner son instrument de coeur au Conservatoire national de musique.

Et il faut dire, que ses élèves le lui rendent bien: prix internationaux, parcours académiques brillants... "Cinq ans après mes débuts en Tunisie et ses premiers cours avec moi, j'ai vu une de mes élèves jouer avec l'orchestre symphonique. Elle est maintenant à Philadelphie, elle s'appelle Imen Fouli. Elle enseigne la géologie dans une grande université américaine. J'ai eu Nidhal Trabelsi, Bassem Makni, Sami Karoui, aujourd'hui gastrologue qui a joué plusieurs fois avec l'orchestre symphonique. J'ai eu Selim Mrad qui fait aujourd'hui la meilleure école d'ingénieur du son au monde", se souvient Fusun avec fierté mais un brin de regret: que ses élèves brillants n'aient pas choisi de faire une carrière dans la musique. "Quand on a une étincelle artistique je trouve que c'est dommage de ne pas aller jusqu'au bout. Le pays y perd. J'ai vu au moins deux talents qui auraient pu représenter la Tunisie à l'international. ils ont choisi d'autres parcours", déplore Fusun.

"J'ai vu qu'ici, il y avait un grand potentiel. Je me disais que tant que je suis là il fallait que je transmette ce que j'ai appris. En Allemagne, où on m'a proposé de rester enseigner, on me disait que, même dans une langue qui m'était étrangère, j'arrivais à bien transmettre. Ici j'ai appris le français avec mes élèves et j'ai vu qu'ils aimaient mes cours et que, moi, j'aimais ce parcours que je faisais avec eux".

"Des élèves, j'en ai suivis aussi en dehors du conservatoire. Ensuite, quand je voyais en eux du talent exceptionnel, je les emmenais au conservatoire. Je devais les rendre à cette institution car j'ai toujours cru que c'était à l'État de reprendre ces élèves. Je les choisissais pour le pays", explique Madame Regaieg.

Car au Conservatoire, la musicienne doit beaucoup. Elle y doit sa raison d'être ici: y enseigner ayant été la condition imposée par sa mère pour qu'elle accepte de la voir s'installer hors de Turquie. "En arrivant en Tunisie, elle m'avait dit que je pouvais y rester seulement si j'enseignais au conservatoire national. Je gagnais à mes débuts près de 30 dinars. C'était ce que je payais, par mois, en taxi. Et lorsque je lui exposais cela, elle me répondait que je devais y rester, même si je ne devais gagner qu'un dinar par mois!".

L'amour de la musique, Fusun le tient, en effet, de cette mère qui lui a donné la vie à côté d'un piano. "Je suis née dans la chambre du piano. Il neigeait ce jour-là et l'ambulance qui devait emmener ma mère accoucher n'a pas pu arriver jusque chez nous, sur les hauteurs d'Izmir. Ma mère a dû accoucher à la maison. On m'a dit qu'elle a fait le voeu, ce jour-là, que sa fille soit pianiste".

Celle-ci s'éprend dans un premier temps de la mandoline. "Je ne quittais pas mon instrument, même pas pour dormir. Et lorsque j'entendais ma mère et ma grand-mère, deux étages plus bas, chanter en cuisinant, je descendais pour les accompagner au mandoline". Douée et jouant parfaitement sans notes dès l'enfance, elle passe un concours à 10 ans et intègre un collège spécialisé où les heures de musique sont plus nombreuses qu'ailleurs. Un parcours brillant qui lui vaut une bourse d'études en Allemagne, là où son chemin croise celui du Tunisien avec lequel elle a choisi de faire sa vie.

"Mes parents n'ont pas accepté au début. Ils m'ont demandé de retourner en Turquie et d'y réfléchir pendant un an. Mon choix était fait ensuite et ils l'ont accepté", se souvient-elle. Et Fusun insiste à le rappeler: "Je suis venue au pays de Bourguiba, moi la fille d'Ataturk!".

Au pays de Bourguiba, elle découvre une différence avec son pays, ce qui la perturbe au début. "Il m'a fallu 7 ans! 7 ans à me poser des questions et à hésiter. Rester ou repartir. Je me disais des fois, ils parlent comme nous, eux aussi disent batania, baklawa ... J'ai encore le souvenir des émeutes du pain en 1984. J'avais peur, mais mon père me rassurait en me disant qu'en Turquie, à l'époque du putsch, ça avait été aussi compliqué". Fusun se souvient aussi de ses après-midis à la grande poste du centre-ville. "A l'époque, il n'y avait pas de téléphone, je devais partir d'El Manar jusqu'à la grande poste pour parler à mes parents". A chaque tentative de retour, quelque chose de plus fort qu'elle la retient à la Tunisie: ses élèves. "Je me disais que je ne pouvais les laisser tomber. Et ça me faisait revenir".

Et ils sont trois hommes à y avoir été pour grand-chose aussi: son père (qui lui a acheté un terrain sur les hauteurs d'El Manar où elle a bâti une maison qu'elle habite encore), son mari (qui lui rappelait qu'elle avait beaucoup de choses à faire en Tunisie) et Ahmed Achour, ancien chef de l'orchestre national et directeur du conservatoire de l'époque.

"Nous n'en avons jamais parlé, mais je sais que ce dernier a fait beaucoup de belles actions pour moi. Il a été ce coup de pouce donné au destin. Alors que j'étais vacataire, il m'a chargée des grands élèves d'abord, il a insisté ensuite pour que je sois naturalisée. J'ai eu la nationalité tunisienne en une semaine et très vite je suis devenue titulaire. Il croyait beaucoup en moi. Il croyait en la musique occidentale et classique et tenait à ce que cela soit enseigné au conservatoire", explique-t-elle.

Grâce à cet homme et à cette femme, des générations de pianistes ont pu produire de la diversité et de la richesse dans un paysage musical national qui commençait à privilégier la musique orientale.

"Mon objectif était de faire sortir une génération de pianistes tunisiens". Cet objectif Fusun l'a atteint et n'a pas arrêté de le poursuivre. Retraitée du Conservatoire national de musique depuis quelques mois, elle continue le parcours autrement.

En 2011, elle a fondé avec le soutien de quelques amis l'association des mélomanes de Tunisie Unisson. "Nous organisons des cours stages fermés tous les étés et ramenons en Tunisie, pour être en contact avec des élèves tunisiens, des musiciens du monde. Nous voulons emmener la musique et sa passion dans les villes tunisiennes. Nous projetons de mettre en place le premier choeur polyphonique de Tunisie".

Beaucoup de projets pour cette pianiste qui a choisi de faire carrière dans l'enseignement de son instrument et pour qui l'aventure se poursuit au profit de nombreux jeunes tunisiens. Saluant au passage d'un souvenir, Ahmed Achour, son ancien directeur, Fusun mentionne qu'elle a enseigné à sa fille et qu'elle a désormais sa petite fille comme élève.

Qui a dit qu'il fallait être entièrement tunisienne pour rêver grand pour ce pays? Fusun Guray Regaieg, la plus tunisienne des Turcs, un don de savoir et un transfert de passion, intergénérationnel!

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Un sportif franco-marocain veut développer le canoë-kayak au Maroc

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CANOË - Lundi 6 mars, l'athlète franco-marocain de canoë-kayak Abdelmajid Jabbour et ses amis ont envoyé presque 4 tonnes de matériel au Maroc pour développer le sport dans le royaume.

Le franco-marocain Abdelmajid Jabbour est licencié à Mantes-la-Jolie (France) mais participe à des compétitions pour la Fédération royale marocaine de canoë-kayak depuis 2011 (championnats, coupe du monde, tentatives de qualifications aux Jeux olympiques). Son expérience l'a amené à un constat: le Maroc manque de moyens pour développer le canoë-kayak. Il décide alors de s'engager personnellement dans la cause en envoyant du matériel.

"Le canoë-kayak au Maroc manque de moyens. Les clubs sont principalement centralisés à Rabat. 3 clubs se partagent le matériel, ils sont bloqués par cette situation", explique le sportif au HuffPost Maroc.

Abdelmajid Jabbour, ses amis et des clubs français ont collecté presque 4 tonnes d'équipement d'une valeur de 20.000 euros (plus de 200.000 dirhams), en deux ans. Le container, parti le 6 mars de France, rassemble près de 50 bateaux (canoës, kayaks, monoplaces, biplaces, bateaux de slalom, pagaies), 120 km de câbles et des bouées pour effectuer le balisage des bassins, une remorque pour transporter et transposer les bateaux et une balance pour le contrôle des bateaux en compétition.

"J'ai échangé un bateau de compétition d'une valeur de 3.000 euros (plus de 30.000 dirhams) contre des bateaux. Un autre kayakiste franco-marocain, Mehdi Rouich, a donné 15 bateaux de slalom. On retrouve aussi beaucoup de bateaux d'initiation. Les Marocains pourront pratiquer dès le plus jeune âge", souligne l'athlète.



Le container devrait arriver le 17 mars au Maroc. La Fédération royale marocaine de canoë-kayak le récupèrera à Casablanca.

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8 mars - 8 femmes qui ont marqué l'Histoire contemporaine de la Tunisie

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Que serait la Tunisie sans ses femmes? Qu'elles soient pionnières, avant-gardistes ou militantes, elles auront oeuvré pour donner à la femme sa place dans la société tunisienne, dans des époques où cela n'était parfois pas évident.

En cette journée internationale des droits des femmes, le HuffPost Tunisie, vous propose de revenir sur certaines figures féminines qui ont marqué l'Histoire contemporaine de la Tunisie:

Bchira Ben Mrad


Née en 1913, Bchira Ben Mrad était une militante féministe tunisienne, fondatrice et présidente de l'Union musulmane des femmes de Tunisie.

Alors que mouvement nationaliste tunisien se met en place face au protectorat, Bchira Ben Mrad regrette l'absence des femmes dans ce mouvement; d'où l'idée de créer un cadre permettant aux femmes de s'inscrire dans ce mouvement.

Tout commence par une kermesse: Alors que des militants du mouvement nationaliste ont organisé -sans succès- une kermesse pour récolter de l'argent au profit d'étudiants nord-africains en France, elle organise avec d'autres militantes -et ce après avoir obtenu l'aval des dirigeants nationalistes- une kermesse à Dar El Fourati. Elles réussissent à réunir 9000 personnes et à récolter une importante somme d'argent.

Forte de cette réussite, elle fonde quelques jours plus tard l'Union musulmane des femmes de Tunisie, la première organisation féminine tunisienne, qui sera dissoute à l'indépendance en 1956.

bchira

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Radhia Haddad


Né en 1922, Radhia Haddad a commencé son militantisme au sein de l'Union musulmane des femmes de Tunisie fondée par Bchira Ben Mrad, contre le protectorat français. Active au sein de la société civile de l'époque ainsi que dans le monde du théâtre, elle fut l'une des premières députées d'Afrique et monde arabe, représentant la circonscription de Tunis entre 1959 et 1974.

Elle fût également membre fondatrice en 1956, avec des militantes du Néo-Destour, de l'Union nationale des femmes de Tunisie, principale organisation féminine tunisienne en rupture avec l'Union musulmane des femmes de Tunisie. Elle en fût également la présidente pendant 15 ans.

Dans le cadre de l'organisation, elle encourage les femmes à apprendre à lire, à écrire, à poursuivre leurs études et à travailler. Femme de poigne qui a révolutionné la société et les mentalités, Habib Bourguiba lui dit un jour: "Je suis le président des hommes et vous la présidente des femmes"

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Tawhida Ben Cheikh


Né en 1909, Tawhida Ben Cheikh a été l'une des élèves du Lycée de jeunes filles de la rue de Pacha. Elle fût également la première femme tunisienne musulmane à obtenir le bac en 1928.

Grâce à l'entremise du Docteur Brumet et de sa femme, elle va poursuivre des études de médecine à la faculté de médecine de Paris, dont elle reviendra diplômée en 1936.

Les services hospitaliers étant sous l'autorité française à l'époque, elle exerça en Tunisie la médecine privée. Après avoir été généraliste, puis pédiatre, elle se tourne vers la gynécologie. Elle contribuera à mettre en place le planning familial dont elle deviendra directrice en 1970.

Elle sera également la directrice de l'hôpital Charles Nicolle ainsi que de l'hôpital Aziza Othmana.

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tawhida ben cheikh


Majida Baklouti Boulila


Née en 1931, elle était une figure du militantisme féminin au sein du mouvement national tunisien contre le protectorat français. Arrêtée par les autorités coloniales pour son implication au niveau du Néo-Destour, elle est placée en détention alors qu'elle est enceinte. Elle meurt d'une hémorragie du post-partum au terme de sa grossesse.

tawhida ben cheikh

majida boulila

Nabiha Ben Abdallah Ben Miled


Née en 1919, Nabiha Ben Abdallah épouse le docteur Ahmed Ben Miled à l'âge de 15 ans. Apprenant le métier d'infirmière à ses côtés, elle l'aida à soigner des manifestants au patio de Dar Ben Miled à Halfaouine le 09 avril 1938, lorsque les forces coloniales tirèrent sur les manifestants. Ce qu'elle vit ce jour là renforça son engagement politique.

Alors que la Tunisie traversait une période de famine, elle organisa avec son mari une soupe populaire qui dura près de 9 mois.

Membre de l'Union des femmes de Tunisie, elle en devient la présidente en 1952.

tawhida ben cheikh

Safia Farhat


Née en 1924 à Radès, Safia Farhat est une pionnière en art plastique en Tunisie. Artiste pluridisciplinaire, elle a été peintre, céramiste, dessinatrice parmi tant d'autres talents.

Elle a participé à la réforme de l'enseignement de l'art en Tunisie avant d'être la première directrice tunisienne de l'École des Beaux-Arts de Tunis, où elle fût également enseignante.

Elle fit don à l'État tunisien du centre des arts vivants de Radès qu'elle a créée avec son mari. Celui-ci abrite le musée Safia Farhat inauguré le 09 décembre 2016.

Militante des droits des femmes, elle fût parmi les fondatrices de l'Association tunisienne des femmes démocrates.

arts vivants

Alia Babbou


Plus connue sous le nom de "Essaida Alia", elle a été l'une des premières figures féminines de la télévision tunisienne. Avec elle, ont été bercés des générations de Tunisiens. Dans les années 1960, elle anime l'émission "l'univers des enfants".

Avant cela, elle a produit et animé durant près de 10 années "le paradis des enfants" à la radio nationale, une des rares émissions de l'époque destinée aux jeunes.

Elle fût considérée par des générations entières de parents et d'enfants comme le rendez-vous incontournable des dimanches matins.

tlati

tal

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Gisèle Halimi


Née à la Goulette, Gisèle Halimi aura été de tous les combats pour le droit des femmes que cela soit en Tunisie ou de l'autre côté de la Méditerranée, en France.

Avocate de formation, elle a milité pour l'indépendance de la Tunisie, puis de l'Algérie où elle fût l'avocate du FLN.

Elle fonde avec Simone De Beauvoir et Jean Rostand, en France un mouvement féministe intitulé "Choisir la cause des femmes", un mouvement anti-avortement. C'est d'ailleurs le procès de Bobigny qu'elle fera médiatiser qui contribuera à la loi Veil sur l'Interruption Volontaire de Grossesse.

wiki

gisele halimi


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Parlement: L'utilité des questions orales remise en cause

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TRANSPARENCE - Les critiques autour de la procédure des questions-réponses au Parlement refont surface. Cette fois-ci, c’est le président de l’Observatoire national des droits de l’électeur, Khalid Trabelsi, qui pointe le process. En cause, l'envoi des questions aux ministres concernés avant la tenue de la séance hebdomadaire.

"Ce mécanisme de contrôle et d’évaluation de l’action gouvernementale est systématiquement biaisé puisque les ministres préparent à l’avance leurs réponses", a t-il déploré mardi 7 mars lors de la présentation du rapport d’évaluation de la législature 2012-2016. Du coup, "ces séances ne sont pas productives", dit-il. Khalid Trabelsi souhaite voir plus de spontanéité dans les échanges entre le gouvernement et les parlementaires. Seulement, cette démarche n’est pas propre à la séance hebdomadaire. Le grand oral du chef du gouvernement, aussi bien devant la Chambre des représentants que celles des conseillers, suit le même schéma.

En effet, l’article 100 de la Constitution stipule qu’une séance par mois est réservée aux questions de politique générale et les réponses y afférentes sont présentées devant la Chambre concernée dans les trente jours suivant la date de leur transmission au chef de gouvernement. Pour, au final, des données souvent déjà disponibles. Même avec autant de préparation, l'exercice n'est pas aussi décontracté. Les échanges entre le gouvernement et des groupes de l'opposition ont souvent frisé les insultes, lorsqu'ils n'en sont pas arrivés aux mains.

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Marsa Maroc: La réponse de Boussaid à Balafrej est-elle illégale?



Tunisie: Pas convaincus de l'égalité en héritage? La pièce théâtrale"Terka" déconstruit avec humour vos préjugés

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Dans un amphithéâtre archi-comble de la salle du 4ème art, devant un parterre de militants et de grand public, une pièce de théâtre exceptionnelle s'est jouée avec comme fil conducteur; convaincre le spectateur de la nécessité de l'égalité en héritage.

Pas de slogans tapageurs, ni de grands discours, les neuf acteurs ont misé sur la dérision, se focalisant sur l'absurdité des situations quotidiennes où la femme se trouve marginalisée par rapport à l'homme à cause uniquement de son sexe. (extrait ci dessous).



En 30 minutes, les neuf jeunes ont jonglé d'un sujet à un autre et ont excellé. En témoigne l'attention de la salle rythmée par des éclats de rires en réaction à certaines situations tragi-comiques.

Une manière inédite de fêter le 8 mars, Journée Internationale de la Femme par l’Association tunisienne des Femmes démocrates (ATFD) qui a enfanté cette pièce théâtrale. En effet, les neufs acteurs de la pièce sont des militants de l'organisation, encadrés par Lobna Mlika, comédienne au sein de la troupe du théâtre national.

Pour ceux qui n'ont pas pu voir la pièce, elle a été filmée par le réalisateur de cinéma Samed Hajji afin de la passer à la télévision et dans les régions. L'ATFD espère qu'elle sera une matrice pour plaider la nécessité de changer cette loi inégalitaire en touchant un plus large public.

LIRE AUSSI: "Terka/Héritage", une pièce théâtrale sur l'égalité dans l'héritage à l'occasion de la Journée Internationale de la Femme


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