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L'architecte Nawfal Bakhat répond au cabinet espagnol Lamela qui l'accuse de plagiat pour le grand stade de Tétouan

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DIFFÉREND - Le 2 janvier dernier, le journal espagnol El Confidencial mettait sur la table un conflit opposant deux architectes: l’un espagnol, Carlos Lamela, l’autre marocain, Nawfal Bakhat. Le cabinet du premier accusait le second d’usurpation pour le projet du grand stade de Tétouan. Après la publication de ces accusations, l’avocat de l’architecte marocain apportait une autre version, dénonçant une campagne de diffamation et de chantage. Nawfal Bakhat a réaffirmé ses propos auprès du HuffPost Maroc.

“Suite à la publication d’articles comportant de fausses accusations par M. Carlos Lamela, je me trouve dans l’obligation d’éclaircir les points exposés par lesdits articles afin de défendre ma réputation, en proie à des attaques fallacieuses”, nous explique l’architecte marocain.

D’après Carlos Lamela, les deux cabinets avaient signé un accord professionnel 5 ans plus tôt pour participer, ensemble, à la construction du nouveau stade de Tétouan. L’architecte espagnol affirmait alors qu’il avait participé au projet à hauteur de 50% et dénonçait “le fait que son ex-partenaire tente de cacher la participation de cette entreprise espagnole à un projet d’une telle ampleur après l’avoir ‘usurpé et plagié’ devant les autorités du pays voisin”, soulignait El Confidencial.

“Contrairement aux allégations de M. Lamela, le différend entre nos deux cabinets porte sur le montant de la rémunération due en rétribution d’une mission de conseil et assistance technique qui s’est arrêtée avant l’aboutissement d’une phase préliminaire et non pas sur un quelconque droit sur le projet ou une propriété intellectuelle (volet clairement spécifié par le règlement du concours et par le protocole d’accord entre les deux cabinets)”, se défend de son côté Nawfal Bakhat.

L’architecte marocain dénonce une “campagne acharnée de diffamation” menée par son confrère espagnole à son encontre, “probablement pour faire diversion des embrouilles judiciaires qui ont entaché sa réputation et ainsi retrouver une crédibilité effritée”.

Une collaboration terminée dans une phase “très préliminaire”

El Confidencial rapportait les détails du protocole d’accord qui liait les deux cabinets et auquel il avait eu accès. “Il y est envisagé que le bureau d’architecture de Nawfal Bakhat ait eu recours à Lamela pour la ‘gestion de projets en collaboration’ qui comprenait des travaux de consultation, de conseil et de sous-traitance pour ‘réaliser une offre et les services résultants’”, dévoilait le journal espagnol.

“Dans une première phase d’études, Lamela serait responsable de 32% des travaux (études préliminaires, avancement des résumés, autorisations et projet d’exécution) contre 18% pour Bakhat. En phase de développement, l’architecte marocain serait responsable de 32% des tâches (contrôle de l’exécution, réception provisoire du contrat et réception finale) contre 18% pour le bureau de Madrid”, ajoutait-il.

Nawfal Bakhat réaffirme les limites de leur collaboration: il avait invité Carlos Lamela à rejoindre son équipe en mission de conseil et d’assistance technique, en préparation au concours lancé pour la réalisation du stade. Concours ouvert ”à tous les architectes inscrits au tableau de l’Ordre National des Architectes. Ceci fait que, par force de loi, toute personne qui n’obéit pas à ces critères ne puisse participer ni prétendre à un droit de propriété intellectuelle ni présenter le projet auprès des instances compétentes officielles”, rappelle l’architecte marocain.

Le protocole d’accord signé en amont du projet stipulait clairement ces limites et les prérogatives du Marocain en cas d’attribution du projet, “et ce, conformément à la législation marocaine et aux règles de notre profession”, précise M. Bakhat. Un protocole d’accord enfreint selon lui par le cabinet Lamela quand ce dernier “a refusé de porter toute assistance au développement du concept et sa modification afin de l’adapter aux nécessités et remarques exprimées par les instances compétentes”, affirme l’architecte. Un deuxième différend sur l’approche technique et conceptuelle proposée pour mener à bien la conception du grand stade a définitivement mis fin à leur collaboration.

Une rétribution pour régler le différend

Dans son article, El Confidencial mettait en avant que le cabinet Lamela avait décidé de porter ces accusations parce que Nawfal Bakhat “a tenté de régler l’affaire, selon le communiqué, avec un montant de 96 199,80 dirhams (8 640 euros) en compensation, ce que le bureau n’a pas accepté.” Ce dernier a refusé car le concours était d’une valeur de ”60 millions d’euros et Lamela demande le paiement d’une facture pour l’utilisation intellectuelle de ses plans allant jusqu’à 230.000 euros”. 

De son côté, l’architecte marocain affirme que Carlos Lamela a refusé sa proposition de régler le différend “d’une manière équitable, juste et à l’amiable, en le rétribuant à la hauteur de sa participation effective”. C’est là que le cabinet espagnol aurait entamé “une étape marquée par le chantage et a menacé de recourir aux campagnes médiatiques et aux organismes internationaux entre autres”, souligne l’architecte. “Malgré le fait que le protocole d’accord, que je respecte, ait clairement inclus une procédure de règlement des litiges”.

Nawfal Bakhat affirme avoir mandaté ses avocats pour intenter une action en justice contre Carlos Lamela, ajoutant qu”’il s’agit simplement d’un différend contractuel entre deux professionnels ou deux cabinets”, non pas d’une “affaire aux allures de conflit international”.


Gad Elmaleh recevra le Globe de Cristal d’Honneur français 2019 le 4 février

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Un sacré début d'année pour l'humoriste franco-marocain.

RÉCOMPENSE - Alors qu’il vient de recevoir le “Best Comedy Special” aux États-Unis pour son spectacle “American Dream”, Gad Elmaleh va de nouveau être récompensé, cette fois-ci en France. Le 3 février, il recevra le Globe de Cristal d’Honneur français 2019.

“Pour l’ensemble de sa carrière d’humoriste, d’acteur, de scénariste et de réalisateur”, l’humoriste franco-marocain (et désormais un peu américain), sera une nouvelle fois célébré. Il sera à l’honneur de cette 14ème cérémonie des Globes de Cristal, juste après la mastodonte du cinéma, Agnès Varda, qui a reçu le Globe de Cristal d’Honneur en 2018.

“Dans la dynamique qu’est la refonte des Globes de Cristal, assumant d’accueillir de nouveaux prix récompensant aussi la comédie, artistes polyvalents contribuant à l’accès à la culture, talents populaires et reconnus par la presse et la profession, Gad Elmaleh est un modèle de réussite”, soulignent-ils dans un communiqué.

Depuis ses débuts en 1997 avec “Décalages”, Gad Elmaleh n’a cessé de conquérir tous les publics durant ces 20 dernières années: au théâtre, sur scène, au cinéma, en chantant, en dansant, et aujourd’hui, aux États-Unis avec son “American Dream” réussi.

“Gad Elmaleh, depuis plus de 20 ans, excelle dans ses talents multiples et contribue à la richesse de la culture française en démontrant qu’il est possible de rayonner à l’international. Ses origines issues de la diversité culturelle n’ont eu de cesse d’inspirer les générations en devenir, nous sommes très honorés de lui offrir cet hommage”, a d’ailleurs affirmé Mehdi Hamdi, président des Globes de Cristal.

Cette cérémonie, créée en 2006, met à l’honneur la scène artistique culturelle française et internationale. “Les Globes de Cristal est également la seule cérémonie où les votants sont des journalistes spécialisés des arts, de la culture et du divertissement”, précisent-ils sur leur site.

Le meilleur du cinéma, du théâtre, du spectacle, de la musique, de la littérature et de la télévision sont récompensés chaque année. Pour cette nouvelle édition, on retrouve Haroun, nominé dans la catégorie du meilleur one man show avec son spectacle “Le République”. Dans la catégorie du meilleur film étranger figure le film poignant de Nadine Labaki, “Capharnaüm”. Dans la catégorie de la meilleure série ou mini-série française, on retrouve “Dix pour cent”, dans laquelle joue l’acteur franco-marocain Assad Bouab

Officiel: L'Egypte organisera la CAN 2019

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SPORT - L’Egypte a été désignée, ce mardi à Dakar, par le Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019.

En effet, le Comité exécutif de la CAF a tenu une réunion extraordinaire dans la capitale sénégalaise, pour désigner le pays qui organisera la CAN 2019, après avoir retiré, le 30 novembre dernier, l’organisation de la CAN au Cameroun pour raisons sécuritaires et des retards dans la livraison des travaux.

Deux pays, l’Afrique du Sud et l’Egypte, avaient déclaré leur candidature à l’organisation de cette Coupe d’Afrique des Nations qui sera la première à se jouer à 24 équipes.

Le pays des “Pharaons” de Mohamed Salah aura donc l’honneur d’abriter la plus prestigieuse des compétitions de football africain. Ainsi, elle se déroulera du 15 juin au 13 juillet 2019. L’information est issue de la rencontre de la CAF qui a été avancée de 24 heures et s’est tenue ce mardi 8 janvier.

Rappelons que la capitale sénégalaise, où s’est tenue cette rencontre de la CAF, abritera la CAF Awards, une cérémonie qui va désigner le ballon d’or africain 2018, le meilleur joueur et la meilleure joueuse, le meilleur entraîneur et récompenser d’autres catégories.

Arabie saoudite: Des cafards volants envahissent La Mecque

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INVASION - Les images sont impressionnantes... Dans la nuit de lundi à mardi, une pluie de cafards volants a frappé La Mecque et Djedda en Arabie saoudite et provoqué la panique chez les habitants et pèlerins. Les autorités saoudiennes ont alors lancé une vaste opération de lutte contre ces insectes et mobilisé des équipes pour neutraliser les bestioles.

Sur Twitter, plusieurs photos et vidéos postées par des internautes montrent l’ampleur du phénomène. Des dizaines de milliers de cafards sont tombés sur la ville sainte, dans l’enceinte de la mosquée Al Harâm mais aussi dans des écoles et établissements aux alentours.

Une opération de grande envergure a été mise place avec 22 brigades réunissant 122 travailleurs armés d’appareils pour débarrasser et désinfecter les lieux de prière et écoles, précise un communiqué de la municipalité publié sur Twitter.

“Les équipes d’assainissement de l’environnement de la municipalité travaillent à pulvériser les cafards et criquets dans les égouts, fontaines publiques, canalisations et dans les toilettes autour des places près de la mosquée sacrée”, peut-on lire.

Selon certaines sources médiatiques locales, les lumières de La Mecque auraient attiré toutes ces bestioles. Cette espèce de cafard volant est aussi appelée blatte des champs et ressemble, de par sa taille, à une sauterelle. Vivant essentiellement dans les champs et jardins, elles ne transmettent pas de maladies.

Pour certains experts, ce phénomène, sans conséquences sanitaires graves, n’est pas rare et se produit lorsque il y a eu de fortes pluies et des températures chaudes, provoquant un climat humide propice à la prolifération des bêtes.

 

Fusillade au café "La Crème" de Marrakech: L'examen de l'affaire de nouveau reporté

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L’affaire remontre au 2 novembre 2017.

JUSTICE - La Chambre criminelle près la Cour d’appel de Marrakech a décidé, ce 8 janvier, de reporter, de nouveau, au 5 février prochain, l’examen de l’affaire des personnes poursuivies pour meurtre avec préméditation à l’aide d’une arme à feu, survenu dans le café “La Crème” à Marrakech.

Ce report intervient afin de permettre à la défense de préparer ses plaidoiries suite à la décision du tribunal d’insérer, dans l’affaire principale, un nouveau dossier dans lequel trois autres personnes sont poursuivies, et pour ouvrir la voie à de nouveaux avocats pour préparer les plaidoiries dans cette affaire.

A noter que 16 personnes sont désormais poursuivies dans cette affaire, dont le propriétaire du café et les deux principaux suspects impliqués dans l’exécution de ce crime ayant visé trois victimes dans le café situé dans le quartier “Hivernage” de la cité ocre.

L’affaire remontre au 2 novembre 2017 quand deux ressortissants néerlandais, originaires de la République dominicaine et du Suriname, qui étaient à bord d’une moto de grosse cylindrée, avaient ouvert le feu en direction du café, faisant un mort et blessant deux autres victimes.

Les enquêtes et investigations menées par le service préfectoral de la police judiciaire de Marrakech, en coordination avec les services de la Direction générale de la surveillance du territoire national (DGST), avaient abouti à l’arrestation des deux ressortissants hollandais pour leur implication dans l’exécution de ce meurtre avec préméditation et pour tentative de meurtre.

Un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) avait également précisé que la coordination menée dans le cadre de la coopération sécuritaire internationale avait révélé que les mis en cause avaient de nombreux antécédents judiciaires et des liens directs avec des affaires de trafic international de drogue, d’enlèvement et séquestration d’otages, de demande de rançon, de vols armés et de tentative d’homicide volontaire. 

Drame de la maternité des Orangers: Les infirmiers observeront une marche samedi

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JUSTICE - “J’assiste toujours au procès, mais j’évite de les regarder en face. J’ai trop mal, pour elles. Elles ne sont pas responsables de ce qui s’est passé à la maternité des Orangers”. Au HuffPost Maroc, le président de l’Association marocaine des sciences infirmières et techniques sanitaires (AMSITS), Habib Karoum, confie son amertume à suivre le procès des deux infirmières détenues suite à une erreur médicale qui a coûté la vie à un nourrisson le 17 décembre et provoqué la détérioration de la santé de cinq autres.

Mais il insiste en tant qu’infirmier d’abord et militant associatif sur l’importance de sa présence, ainsi que celle de ses collègues, notamment ceux exerçant à la maternité des Orangers, au procès dont une nouvelle audience s’est tenue hier au tribunal de première instance de Rabat.

“Nous sommes venus nombreux pour les soutenir et clamer leur innocence. Pour nous, c’est l’acquittement qu’elles méritent”, estime-t-il. Un espoir que les collègues des deux infirmières bercent au fur et à mesure du déroulement du procès qui entamera lundi prochain, le 14 janvier, sa cinquième audience, alors que les deux infirmières sont maintenues en détention depuis le 20 décembre. La liberté provisoire ne leur a pas été accordée, malgré la demande systématique de leurs avocats à chaque audience.

Alors, pour exprimer leur soutien à leurs deux collègues, les infirmiers se préparent à organiser une marche samedi prochain, 12 janvier. C’est le Mouvement des infirmiers et techniciens de la santé au Maroc (MITSAM) qui a initié cette démarche de protestation en vue, non seulement d’appeler à la libération des deux infirmières, mais aussi pour dénoncer “les dysfonctionnements du système de santé publique”. La marche devra débuter à 9h au point de rassemblement qui est prévu devant le ministère de la Santé. Ensuite, elle devra faire escale devant la maternité des Orangers et le siège du Parlement.

Le MITSAM a décrété cette démarche ainsi que d’autres suite à sa réunion nationale tenue le 5 janvier. Objectif: appeler les infirmiers à se mobiliser estimant qu’il est temps, pour cette catégorie professionnelle, de dénoncer “les conditions de travail catastrophiques” qui leur coûtent en plus “l’enfer des poursuites judiciaires et administratives dans l’Etat de droit et des libertés”. 

Dans son communiqué, le mouvement regrette que les infirmiers “soient marginalisés par le ministère de la Santé qui tarde à mettre en oeuvre les textes législatifs et réglementaires définissant leurs tâches avec précision”. Et de rappeler que “le projet de créer un Ordre national des infirmiers et techniciens de la santé reste en suspens” au moment où “ces deux infirmières et bien avant, des dizaines d’autres ont fait l’objet de poursuites judiciaires”. 

Contre une situation décrite comme “intolérable”, ce mouvement légitime, par le même biais, l’adoption de différentes démarches de protestation qui commenceront cette semaine. “Les infirmiers n’accompliront désormais que ce qui est décrété légalement par la loi, les décisions du ministre et les circulaires”, précise le MITSAM, annonçant également un arrêt de travail dès le début du mois de février. Selon ce communiqué, une grève de 48h sera observée les 5 et 6 février au niveau national à l’exception des services d’urgences et de réanimation. Une grève qui sera accompagnée d’un sit-in le 5 février à 10h devant le ministère de tutelle.

La tension s’empare des infirmiers pour qui le dénouement du procès des deux infirmières de la maternité des Orangers poursuivies pour négligence et meurtre non prémédité ne sera pas sans impact. “J’en suis convaincu. Ce sera une phase marquante et surtout une transition vers un meilleur exercice de la profession, car ce qui s’est passé aux Orangers ne sera jamais oublié”, affirme le président de l’AMSITS. Cette dernière a publié une série de communiqués depuis le début de l’affaire du décès du nourrisson et continue de le faire. Objectif: rappeler que ces infirmières ne sont pas “les vraies responsables”.

“La direction du CHU Ibn Sina et le ministère de la Santé ont des comptes à rendre. Au procès, seul leurs avocats sont présents, mais aucun représentant des deux n’assiste”, constate Habib Karoum, précisant que les avocats des deux infirmières ont, chacun, pris la parole hier pour souligner à la cour qu’il “ne peut y avoir de lien de causalité entre le décès du nourrisson et l’injection qui lui a été faite ce jour-là à la maternité”. 

Ces avocats ont également soulevé la question de l’inexistence d’un service de réanimation au sein de la maternité ayant retardé une prise en charge urgente et nécessaire au moment des faits, rapporte le militant associatif pour qui ces deux infirmières restent de simples “boucs-émissaires” d’un drame. Raison pour laquelle l’AMSITS a appelé les syndicats à faire plus pour amener la direction du CHU Ibn Sina à intervenir en faveur des deux infirmières. 

Et il n’y a pas que lui qui attend une réaction du CHU. Le père du nourrisson décédé, Mohamed Ennassiri, nous confie aussi de son côté que la direction du CHU tarde à lui apporter son aide. “Alors que le procès touche à sa fin, je n’ai toujours aucune nouvelle de la direction du CHU Ibn Sina. J’attendais qu’elle assure une prise en charge pour ma petite fille”, regrette Ennassiri.

Ce papa, qui avait eu le 15 décembre des jumeaux, une fille, Rinade, et un garçon, Ryad, a malheureusement perdu ce dernier suite à l’injection d’un produit anesthésiant à la place du vaccin le 17 décembre. Sa petite fille, elle, avait été admise avec quatre autres nourrissons à la réanimation de la maternité Souissi. “J’ai besoin de m’assurer que ma fille va bien, mais face à ce mutisme, je me sens abandonné à mon sort. Ma femme, elle, ne s’est pas remise de la douleur de cette grande perte que nous avons subie. Je vais devoir trouver un psychologue à présent pour l’aider à s’en sortir”, se résigne-t-il.

Un Canadien nommé Mostafa veut changer de prénom pour ne plus être victime de discrimination

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Les drapeaux du Québec, du Canada et de Montréal devant l'Hôtel de Ville de Montréal.

JUSTICE - Mostafa Benomar, un Canadien de 48 ans installé à Montréal, fait appel à la justice. Se disant victime de discrimination à cause de son prénom ”à consonance musulmane”, il a fait la demande de transformer “Mostafa” en “Stofa”, un surnom qu’il utilise depuis plus de 20 ans, révèle le journal canadien La Presse.

Discrimination à l’emploi et préjudice dans sa vie sociale. Mostafa Benomar affirme que chaque fois qu’il prononce ce prénom ”à consonance d’origine étrangère”, tout le monde le croit musulman et que ce constat lui porte préjudice. “Le demandeur se sent mal à l’aise chaque fois qu’il prononce son nom de Mostafa, car il porte une étiquette religieuse qui ne le caractérise pas du tout”, précise-t-on dans une requête déposée en Cour supérieur, rapporte La Presse.

Le document affirme que M. Benomar “n’adhère pas” à la religion musulmane, “puisqu’il est athée”. Ses parents, qui vivaient au Maroc, ”étaient forcés de choisir un nom imposé sur la liste à cette époque”.

“Le fait de porter le nom de Stofa dans l’avenir lui donnera une nouvelle image. Il se sentira soulagé, guéri d’une infirmité de son image par rapport à ce qu’il sent et veut paraître dans la société québécoise”, souligne la poursuite déposée.

Sa première demande de changement de nom a été refusée par le directeur de l’état civil du Québec, rapporte La Presse. Mais Mostafa ne veut pas en rester là. Il “vient donc d’intenter une poursuite contre l’organisme gouvernemental responsable de l’émission des certificats légaux, pour contester ce refus”. 

A la fin de son article, La Presse rappelle quelques motifs donnés par le directeur de l’état civil pour changer de nom. Il faut, par exemple, qu’un “nom d’origine étrangère (soit) trop difficile à prononcer ou à écrire dans sa forme originale”, que ce nom prête “au ridicule ou (soit) frappé d’infamie (marqué par le déshonneur, la honte, l’indignité)” ou encore qu’un “préjudice sérieux ou des souffrances psychologiques” soit occasionnés par l’utilisation du nom.

L'adaptation ciné du roman "Chanson Douce" de Leïla Slimani en salles en novembre 2019

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CINÉMA - L’adaptation cinématographique de Chanson Douce, roman lauréat du prix Goncourt 2016 écrit par la Franco-Marocaine Leïla Slimani, sortira en salles en France le 27 novembre 2019. En attendant le film à la réalisation portée par Lucie Borleteau, il sera adapté en pièce de théâtre par Pauline Bayle et joué sur les planches de la Comédie Française du 14 mars au 28 avril prochains. 

Véritable succès dans le monde entier et couronné du prestigieux Goncourt, le roman de Leïla Slimani a suscité l’engouement de plusieurs réalisateurs français dont Maïwenn. Mais le choix final s’est porté sur la réalisatrice Lucie Borleteau qui réunira à l’écran Karin Viard, Leïla Bekhti et Antoine Reinartz, entre autres. Distribué par les Studiocanal et produit par France 3 Cinéma, Pan Européenne, Ciné + et Why Not Productions, le film promet d’être la sensation de la fin d’année 2019.

Karin Viard endossera le rôle de la nounou meurtrière.

Le film présente une intrigue librement inspirée d’un tragique fait divers new-yorkais. Karin Viard endossera le rôle de la nounou meurtrière, Leïla Bekhti sera son employeuse et mère des enfants, tandis que Antoine Reinartz sera le père.

Dans un entretien accordé au Figaro Madame le 14 mai, la réalisatrice avait décrit le roman de Leïla Slimani comme “un puits sans fond émotionnel et rouleau compresseur où les mots font sans cesse surgir des images très fortes et des pistes sensuelles”.

Le tournage, qui a démarré le 21 mai dernier, comme l’avait elle-même indiqué Leïla Bekhti sur son compte Instagram, s’est terminé fin juillet 2018 à Paris, précisait le site Actualitté. Pour l’heure, aucune bande-annonce n’a été dévoilée.


Undisputed Masters: la compétition internationale de breakdance tiendra sa finale à Marrakech

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DANSE - Chaque année depuis 2014, une seule compétition détermine le meilleur danseur de breakdance (un bboy) au monde: les Undisputed Masters. La finale mondiale de l’épisode V se tiendra à l’Institut français de Marrakech les 18 et 19 janvier prochains. Elle déterminera le nouveau champion “incontesté” de bboying.

Le succès et la reconnaissance accordés à la danse hiphop et breakdance depuis plusieurs années ont amené leur lot de compétitions aux quatre coins du monde. Les danseurs qui se battent pour les Undisputed Masters sont sélectionnés au fil des battles les plus connues: Battle Pro (France), The Legits Winter Blast (République Tchèque), Unbreakable (Belgique), Outbreak Europe (Slovaquie), The Notorious IBE (Pays-Bas), Green Panda (Chine), Silverback Open Championships (États-Unis), Battle of the Year (Allemagne), Freestyle Session (États-Unis), Taipei B-Boy City (Taïwan) et R16 (Corée du Sud).

Cette année, 9 danseurs ont été sélectionnés. Phil Wizzard, tenant du titre du Notorious IBE (Canada), Dany Dan, vainqueur du Battle Of The Year et membre du célèbre Vagabond Crew (France), Cheerito, gagnant du Outbreak Europe (Russie), Onel, qui a remporté le Taipei B-Boy City (Grèce), Lil G, vainqueur de l’événement Green Panda (Venezuela), Issei, vainqueur du Battle Pro (Japon), Greku, numéro 1 du Legits Blast Winter (Pologne), Kuzya, qui s’est qualifié aux Undisputed Best Ranking (Ukraine), et Strippes, gagnant du Unbreakable (États-Unis). 

Ils s’affronteront en 1 VS 1, le 19 janvier, sous l’oeil acéré d’un jury professionnel reconnu à l’international. La liste complète des jurés n’a pas encore été dévoilée. Pour le moment, y figurent le Suédois Freeze, le Français Mounir, danseur d’exception du Vagabond Crew (France) et le Marocain Lil Zoo. 

Les danseurs marocains (résidant au Maroc) pourront également tenter de remporter leur place dans la compétition officielle et représenter le royaume, en devenant la “Wild Card”. Des battles 2 vs 2 internationales sont également au programme et ouvertes à tout le monde. 

Avant le jour J, Mounir et Freeze proposeront un workshop (18 janvier-18h à 19h30). Il sera suivi d’une conférence “motivation” animée par Mounir (19h45 à 20h45). Pour finir la soirée, une projection de films sélectionnés dans le cadre de l’Urban Film Festival, parrainé par Jamel Debbouze, sera proposée aux spectateurs.

Les places sont limitées. Les réservations se font sur ticket.ma ou à l’Institut français de Marrakech.

Les TPME marocaines sont-elles prêtes pour la révolution 4.0?

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ÉCONOMIE - A l’heure où des géants comme Google, Amazon, Tesla et Facebook deviennent les références de l’économie mondiale, les entreprises marocaines suivent-elles le pas de la transformation digitale? Ce mardi 8 janvier, la Confédération générale des entreprises marocaines (CGEM) présentait une étude sur le domaine de la transformation digitale des TPME (très petites, petites et moyennes entreprises) au Maroc, élaborée par le cabinet Officium et l’OMPM (Observatoire marocain des pratiques de management). Une étude encore en cours mais qui permet cependant de dresser une première vision de la relation des TPME aux nouvelles technologies du numérique.

“Les TPME ne veulent pas être en marge de ce qui se passe mais attendent de comprendre le phénomène et non pas le subir”, explique à l’assistance Reda Taleb, directeur général du cabinet d’étude Officium. Pour ce dernier, la transformation de ces entreprises “est un défi humain avant tout”.

Défi humain

Au cours de l’enquête, le cabinet a interrogé 126 participants, parmi lesquels 58% sont des TPME et 42% des groupes ou entreprises à taille intermédiaire. Parmi l’ensemble des participants à l’étude, 82% répondent avoir connaissance du phénomène 4.0. Du côté des TPME, ce chiffre baisse à 77%.

Des entreprises marocaines qui ont un avis relativement positif sur cette évolution. Ainsi, 72% des entreprises interrogées considèrent que ce phénomène est synonyme d’entreprises “intelligentes et communicantes”. 57% des TPME disent de même. 

Cependant, face au défi que représente cette évolution du monde de l’entreprise, une inquiétude hante la majorité des entreprises: le défi humain. En effet, 67,5% d’entre elles craignent de ne pas trouver les hommes et femmes capables d’opérer ce changement.

Ce déficit a notamment été évoqué pendant la table ronde qui a suivi la présentation de cette étude, à laquelle ont participé Reda Taleb mais aussi Youssef Harouchi, vice-président de l’APEBI (Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring), Mourad El Mahjoubi, general manager Visiativ Africa et vice-doyen EM Lyon, et Khalid Dahami, président de la FCS (Fédération du Commerce et Services).

Mourad El Mahjoubi, à cette occasion, a notamment évoqué la question de l’adaptabilité des jeunes et des étudiants. “Il y a des métiers qui n’existent pas aujourd’hui mais qui seront incontournables dans 5 ans”. Selon lui, les étudiants “doivent avoir la capacité d’apprendre les choses, les désapprendre et les réapprendre encore”.

Au delà des défis de la formation, certains ont cependant mis en avant les réticences de certaines entreprises à se lancer dans de vastes programmes d’adaptation au vu du contexte économique peu reluisant. Pour Khalid Dahami notamment, la “morosité économique” actuelle peut freiner l’adaptation de certaines TPME. “Il y a encore dans certaines TPME l’idée de la ‘gestion en bon père de famille’, où on essaye surtout de préserver ce que l’on a”. Des entreprises qui, souvent, n’ont pas conscience de l’urgence de l’adaptation selon lui: “La réflexion qui revient souvent chez eux c’est: ‘pourquoi le faire’”?

Mais pour Reda Taleb, la non adaptation peut signifier dans certains cas “la fin d’un business”: “A Fès, nous avons rencontré un homme qui vend du matériel électronique qui a perdu des clients car une plateforme s’est mise à livrer ces produits dans son secteur. Le coût de la non-transformation digitale est réelle”.

Pour Khalid Dahami, une autre question primordiale reste celle de l’accompagnement. “Il faut que l’opportunité soit palpable”. Ce dernier appelle ainsi à une “marche de l’innovation”. “Comme on a eu la Marche Verte, on doit avoir une Marche de l’Innovation”, affirme-t-il. 

Des solutions existent

Une “marche” qui doit notamment être poussée par des “champions de l’innovation”: “Dans tout domaine, il faut qu’il y ait ses champions”, explique Khalid Dahami au HuffPost Maroc. “Dans les pays émergents, ça se fera par les établissements publics qui doivent mettre en place des organismes spécialisés. C’est le rôle majeur des organismes publics et étatiques”.

Un rôle qui doit également être joué par les entreprises privées: “On parle de très grandes entreprises qui, au delà de développer leur business, doivent également mettre en place un système autour d’elles pour développer cette culture du numérique”, ajoute-t-il.

Pour lui, si les TPME ont “conscience et comprennent que la digitalisation des documents et des processus peuvent se mettre en place et sont accessibles”, elles ne sont pas forcément équipées pour comprendre et gérer les nouvelles technologies comme le big data, la blockchain, etc., dont elles sont pourtant la cible: “Dès qu’on aborde ces nouvelles technologies, qui sont des technologies pour cette cible, elles sont moins palpables dans le sens où il faut un niveau de maturité au niveau numérique”, souligne Khalid Dahami.

“Avec la démocratisation des nouvelles technologies, lorsque que l’on va dans la gestion de la data, pour les TPE, beaucoup de solutions existent pour évoluer dans le milieu numérique” conclut-il.

Une association porte plainte contre l'atteinte à la dignité de l'homme "travesti" de Marrakech

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DROITS - “Il a été entendu, ce mardi, par le procureur général près la cour d’appel de Marrakech. Il lui a raconté sa descente aux enfers depuis ce 1er jour de l’an”. Le président du Centre national des droits de l’homme au Maroc, Mohamed Elmadimi, raconte au HuffPost Maroc comment son association a pris sous son aile l’homme qui porte malgré lui l’étiquette du “travesti de Marrakech”.

Arrêté suite à un accident de circulation survenu aux premières heures du mardi 1er janvier, C.L, âgé d’une trentaine d’années, a été pris en photo alors qu’il portait une robe et du maquillage et qu’il avait les mains menottées. Et depuis, sa vie a basculé, à en croire Elmadimi à qui il a demandé assistance. “Il nous a contacté et nous a raconté le calvaire qu’il est contraint de vivre au quotidien avec sa famille à cause des photos qu’on a pris de lui ce jour-là et qu’il a été choqué de découvrir un peu partout dans les médias et réseaux sociaux”, nous explique-t-il.

Le Centre national des droits de l’homme au Maroc, sensible au récit de C.L, lui recommande alors de lui fournir une plainte. “C’est à partir de celle-ci que nous avons saisi la justice en tant qu’association en déposant plainte contre le non respect du secret de l’instruction judiciaire et les mauvais traitements portant atteinte à la dignité”, précise le président du centre. La plainte déposée auprès du procureur général au profit de la victime sollicite l’ouverture d’une enquête devant remonter les origines de “la fuite des photos et d’une copie de la carte d’identité et celle militaire” dont disposait cet homme ayant travaillé comme sous-officier avant d’intégrer une clinique de la ville ocre.

“Suite à notre plainte, la victime a été convoquée et auditionnée par le procureur général en personne ce matin durant près de deux heures. C.L a raconté le récit de ce qu’il a vécu et a déposé un certificat médical attestant que son état de santé nécessite un suivi médico-psychologique et un repos de 30 jours”, indique le militant, présent au cours de cette audition. Dans celle-ci, “C.L a indiqué être en train d’accomplir une procédure d’asile pour quitter le Maroc, mais avoir été réconforté par l’annonce des sanctions à l’encontre de responsables à la préfecture de police de Marrakech”.

En effet, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a indiqué, dimanche soir, avoir pris des mesures disciplinaires allant de la suspension provisoire au blâme ou encore à l’avertissement à l’encontre de quatre responsables, un commissaire de police divisionnaire, un commissaire principal, un officier de paix principal et un officier de paix. Ils ont été sanctionnés pour “non respect de leurs obligations professionnelles” et pour “n’avoir pas pris les mesures préventives nécessaires à la protection des données personnelles d’une personne faisant l’objet d’un avis de recherche suite à un accident de circulation”. 

“C.L a précisé au cours de son audition avoir été baladé dans les commissariats et avoir été pris en photo à l’intérieur même de ceux-ci, ainsi que ses cartes et ses données enregistrées. Il a vécu un abus de pouvoir, privé de sa liberté pendant quatre heures sans l’aval du parquet”, fustige ce militant des droits de l’homme. Pour ce dernier, les violations dont a été victime C.L sont nombreuses et ne peuvent être qualifiées que par “la discrimination envers un homme, certes différent, mais citoyen avant tout”, estime Mohamed Elmadimi. Et de souligner que, depuis les faits, C.L vit cloîtré chez lui et fait l’objet de menaces et de propos sarcastiques. “Sa mère qui vit à Khouribga et sa famille sont persécutées à cause de cette histoire. Il vit très mal cette situation dans laquelle lui et sa femme risquent de plonger dans la dépression. Il dit être en règle avec tout le monde, qu’il a toujours respecté ses devoirs et avoir aussi des droits. Mais que ce qui lui est arrivé et lui arrive encore ne lui laisse que le choix de partir”.

CAF Awards: le football marocain brille à Dakar

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SPORT - Hervé Renard, Achraf Hakimi et Fouzi Lekjâa ont tous les trois été primés ce mardi à Dakar, lors de la cérémonie des CAF Awards 2018. 

Le sélectionneur des Lions de l’Atlas, Hervé Renard, a été élu meilleur entraîneur de l’année 2018. S’exprimant à cette occasion, il a dit “dédier ce trophée à l’ancien entraîneur de l’équipe du Sénégal de football, feu Bruno Metso”.

Dans la catégorie du meilleur entraîneur de l’année, le sélectionneur français était en course avec Aliou Cissé, entraîneur du Sénégal, et Moine Chaabani entraîneur de l’Espérance de Tunis. Avec l’équipe nationale du Maroc, Hervé Renard s’est qualifié en Coupe du monde (Russie2018), compétition dans laquelle les Lions de l’Atlas ne sont pas allés très loin, mais ont fait une campagne honorable.

En plus d’Hervé Renard, l’international marocain Achraf Hakimi, également joueur du Borussia Dortmund (Allemagne), a reçu le prix du meilleur jeune espoir africain de l’année 2018.

Fouzi Lekjâa, président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), lui, a gagné le trophée de la meilleure fédération de l’année.

D’autre part, le trophée de meilleur joueur africain a été remis à l’Egyptien Mohammed Salah, star de Liverpool, pour la deuxième année consécutive. Il devance le Gabonais Pierre Emerick Aubameyang, évoluant en Premier League avec l’Arsenal, et le Sénégalais Sadio Mané (Liverpool).

Tim Cook a un salaire 15 millions de fois plus élevé que celui de Steve Jobs

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INTERNATIONAL - De 1 dollar à 15 millions de dollars. Apple a fortement récompensé son PDG Tim Cook en lui offrant pour 2018 une compensation annuelle de 15,7 millions de dollars, soit une augmentation de 22%, selon un document officiel soumis mardi 8 janvier par le groupe californien au gendarme des marchés financiers.

Cette somme comprend un salaire annuel de 3 millions de dollars et un bonus de 12 millions de dollars basé sur les performances des ventes du groupe.

“Nous avons atteint un chiffre d’affaires de 265,6 milliards de dollars” en 2018 et “un bénéfice opérationnel de 70,9 milliards de dollars, chacun en hausse de 16%”, a noté dans ce document le conseil d’administration du fabricant d’Iphone et d’ordinateurs. “Cela dépasse le montant de la prime incitative prévue”, ajoute le conseil, qui a “approuvé le versement maximal de 400% de la base salariale” au dirigeant.

C’est la deuxième année consécutive que le dirigeant de 58 ans, qui a succédé à Steve Jobs, obtient une forte augmentation. En 2017, il avait déjà perçu 12,7 millions de dollars. Sa rémunération représente 283 fois celle d’un employé moyen d’Apple, qui gagne 55.426 dollars par an, mentionne le groupe de Cupertino dans ce document légal. Et ce salaire à 8 chiffres est sans aucune mesure avec celui que Steve Jobs s’est versé jusqu’à la fin de ses jours et qui était de... 1 petit dollar.

Des perspectives de vente pourtant revues à la baisse

La publication de cette rétribution intervient une semaine après que Tim Cook a révisé à la baisse les perspectives de ventes de son premier trimestre (septembre à décembre 2018), mettant en cause le ralentissement chinois et les tensions commerciales.

Cette rare mise en garde aux investisseurs a provoqué la chute du titre Apple à Wall Street, déjà malmené depuis octobre. Mardi, le patron d’Apple a défendu la stratégie de son groupe dans un entretien télévisé, et affiché son optimisme pour un accord “très possible” avec Pékin sur le commerce.

Les ventes d’Apple ont grimpé en 2018, grâce notamment à une stratégie de prix haut de gamme sur les Iphone. La firme à la pomme est devenue l’été dernier la première entreprise à atteindre une valeur boursière de 1000 milliards de dollars, avant de laisser la place récemment à Amazon et Microsoft.

Cet article a initialement été publié sur Le HuffPost France.

Trump exhorte les démocrates à financer une "barrière en acier" à la frontière avec le Mexique

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INTERNATIONAL - “Les gens ne construisent pas des murs parce qu’ils détestent les gens à l’extérieur, mais parce qu’ils aiment les gens à l’intérieur”. La courte intervention télévisée de Donald Trump mardi 8 janvier n’aura porté que sur un seul sujet: le mur frontalier qu’il souhaite avec le Mexique et dont la question de son financement paralyse le pays depuis plusieurs semaines.

Lors de sa première allocution à la nation depuis le Bureau ovale de la Maison Blanche, le président américain a réclamé 5,7 milliards de dollars pour une “barrière en acier” à sa frontière avec le Mexique. “A la demande des démocrates, il s’agira d’une barrière en acier plutôt que d’un mur en béton”, a-t-il affirmé, évoquant une “crise humanitaire et sécuritaire grandissante”.

“Notre frontière sud est la porte d’entrée de vastes quantités de drogue, dont méthamphétamine, héroïne, cocaïne et fentanyl”, a également dénoncé le 45e président des Etats-Unis, rejetant une fois de plus la responsabilité du “shutdown” sur les démocrates, qui selon lui “refusent de financer la sécurité aux frontières”.

S’appliquant à prendre un ton grave au cours de son intervention de neuf minutes, il n’a pas mentionné la possibilité de recourir à une mesure d’urgence exceptionnelle, comme il l’avait évoqué.

 

Les démocrates, opposés au financement de ce mur qu’ils jugent “immoral”, coûteux et inefficace, ont immédiatement dénoncé l’absence de main tendue du président, l’exhortant une nouvelle fois à “rouvrir le gouvernement”.

“Le président Trump doit cesser de prendre les Américains en otages, doit cesser de créer de toutes pièces une crise” migratoire et humanitaire à la frontière, a lancé le présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi. De son côté, Chuck Schumer a ajouté: “le symbole des États-Unis doit être la statue de la liberté, pas un mur de 9 mètres”.

Après 24 heures d’intenses spéculations à Washington, Donald Trump n’a finalement pas annoncé le recours au “National Emergencies Act” qui lui aurait permis de contourner le Congrès et de s’appuyer sur l’armée pour construire l’édifice. Mais il a mis en avant la nécessité, impérieuse selon lui, de mener à bien son projet.

“Au fil des ans, des milliers d’Américains ont été brutalement tués par ceux qui sont entrés illégalement dans notre pays et des milliers d’autres vies seront perdues si nous n’agissons pas tout de suite”, a-t-il lancé. “Notre frontière sud est la porte d’entrée de vastes quantités de drogue, dont méthamphétamine, héroïne, cocaïne et fentanyl”, a également dénoncé le 45e président des Etats-Unis, rejetant une fois de plus la responsabilité du “shutdown” sur les démocrates, qui selon lui “refusent de financer la sécurité aux frontières”.

Les négociations budgétaires sont au point mort: depuis plus de deux semaines, quelque 800.000 fonctionnaires fédéraux sont contraints soit à rester chez eux, soit à devoir attendre la fin du blocage pour être payés. Et le record du plus long “shutdown” de l’histoire pourrait bientôt tomber: 21 jours, entre fin 1995 et début 1996, sous le présidence de Bill Clinton.

Durant la campagne et depuis son arrivée au pouvoir il y a deux ans, le président a envoyé des messages très différents -et parfois contradictoires- sur la longueur et la nature exacte du mur qu’il espérait. Depuis quelque temps, il émet l’idée d’un mur fait de barres verticales en acier et non en béton dans l’espoir de rendre le projet plus acceptable pour les démocrates. Mais ces derniers n’ont pas du tout été sensibles à l’argument.

Mercredi, Donald Trump participera à un déjeuner au Congrès avec les sénateurs républicains. Jeudi, il se rendra à la frontière sud “pour rencontrer ceux qui sont en première ligne” de ce qu’il appelle une “crise de sécurité nationale”.

En mars 2018, il s’était rendu à San Diego, près de la frontière avec le Mexique, pour examiner lors d’une visite savamment mise en scène des prototypes de mur.

Cet article a initialement été publié sur Le HuffPost France.

Un restaurant dans le noir complet s'installe au Sofitel Casablanca Tour Blanche

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Les clients s'installent au restaurant

GASTRONOMIE - (Re)découvrir ses sens. Dès le 16 janvier, le restaurant “Dans le Noir?” qui a déjà voyagé à Paris, Auckland, Londres, Melbourne, Barcelone, Madrid et St Pétersbourg, s’installe pour la première fois au Maroc. Le Sofitel Casablanca Tour Blanche proposera à ses clients la dégustation d’un menu complet à l’aveugle.

“Une expérience sensorielle, conviviale et humaine hors du commun et où la gastronomie est à la fois la raison et l’objectif”, souligne le Sofitel dans un communiqué. Dans le noir complet, les clients dégusteront un menu gastronomique surprise aux côtés de clients qu’ils ne connaissent pas forcément. 

“Une manière de favoriser un esprit de convivialité sans jugement ni idées préconçues, et de réévaluer votre perception du goût et de l’odorat. On vous promet de rares moments de partage, de communion avec l’autre et des sensations sublimes et insolites”, assure le Sofitel. Les prix sont fixés à 500 dirhams pour un menu de 3 plats, 180 dirhams pour 3 verres de vin surprise et 90 dirhams pour un mocktail (cocktail sans alcool) ou cocktail surprise. 

Servis par des personnes non voyantes et mal voyantes 

Le plus du concept: l’insertion professionnelle des personnes handicapées. Les clients des restaurants “Dans le Noir?” sont servis par des personnes non voyantes et mal voyantes. Pour son installation à Casablanca, le restaurant s’est allié à AMARDEV, l’Association marocaine pour la réadaptation des déficients visuels. “7 personnes, recrutées par Sofitel, sont actuellement formées par les experts de ‘Dans le Noir?’. Le Sofitel participe ainsi à leur insertion dans le milieu professionnel, fidèle à ses engagements sociaux”, souligne l’hôtel.

“Notre association a été approchée à travers l’ambassade de France au Maroc par la célèbre marque de restaurants mondialement connue ‘Dans le Noir?’”, explique sur le site de l’AMARDEV le président de l’association, Rachid Rifai. “Il s’agissait pour nous de sélectionner un certain nombre de déficients visuels répondant à certains critères leur permettant de travailler dans le noir en tant que guides et serveurs pour une clientèle qui fréquenterait les restaurants au Maroc”, précise-t-il. Les déficients visuels sélectionnés maîtrisent l’arabe, le français et l’anglais.

Le restaurant est ouvert à d’autres concepts: “dégustations ou ateliers autour du vin ou du parfum en équipe, sensibilisation au handicap, conférence dans le noir, brainstorming dans le noir...” Le Sofitel proposera également le noir complet durant des fêtes et événements comme la Saint-Valentin, la Journée de la femme, les enterrements de vie de jeune fille ou de garçon jusqu’au mois d’août. En septembre, “Dans le Noir?” partira s’installer au Sofitel de Marrakech.


L'Australie étudie la demande d'asile politique de la jeune saoudienne Rahaf Mohammed Al-Qunun

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INTERNATIONAL - Elle était menacée d’expulsion par la Thaïlande où elle s’était réfugiée. Rahaf Mohammed Al-Qunun, une jeune saoudienne de 18 ans, appelait sur Twitter les organisations internationales à la protéger car elle se disait “en réel danger” de mort si elle était renvoyée en Arabie saoudite. Avec l’aide du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), elle a demandé l’asile politique à l’Australie qui étudie actuellement sa requête. 

Le HCR a transmis son dossier ”à l’Australie pour qu’elle examine l’opportunité de lui accorder l’asile en tant que réfugiée”, a annoncé le ministère de l’Intérieur australien dans un communiqué. “S’il s’avère que c’est une réfugiée, alors, nous étudierons vraiment, vraiment, vraiment sérieusement l’opportunité d’un visa humanitaire”, avait dit un peu plus tôt le ministre de la santé, Greg Hunt, sur la chaîne ABC.

Il a ajouté avoir évoqué le cas avec le ministre de l’immigration David Coleman mardi soir, alors même que l’Australie est connue pour sa politique d’immigration draconienne, précise l’AFP.

La jeune femme avait quitté le Koweït, espérant rejoindre l’Australie pour trouver refuge et échapper à sa famille qu’elle accuse de violences physiques et psychologiques, écrivait-elle sur Twitter. Depuis samedi, elle était bloquée à l’aéroport de Bangkok, en Thaïlande, où elle avait prévu une escale.

Après avoir affirmé que sa famille la tuerait si elle rentrait, elle s’était “barricadée dans un hôtel de transit de l’aéroport de Bangkok pour éviter d’être expulsée par les autorités de l’immigration thaïlandaises”, rapporte Reuters. Rahaf Mohammed Al-Qunun a alors décidé d’interpeller les organisations internationales pour obtenir un droit d’asile. 

Les autorités thaïlandaises, qui effectuent fréquemment des refoulements à la frontière (entre 50 et 100 par an), ont renoncé à l’expulser, après qu’elle a posté sur Twitter une multitude de messages et de vidéos désespérés, accédant immédiatement à la notoriété internationale.

Le film égyptien "Casablanca" en tournage à... Casablanca

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CINÉMA - Le tournage a été annoncé il y a déjà quelques mois. Après l’Egypte et le Liban, le film égyptien “Casablanca” a posé ses caméras dans la ville éponyme.

Le réalisateur, l’Égyptien Peter Mimi, a partagé sur Instagram une photo de l’équipe du film prenant la pose devant le boulevard Zerktouni.

Photo dans laquelle on peut notamment apercevoir l’acteur égyptien Amir Karara, héros de la série “Kalabsh”, également réalisée par Peter Mimi. 

Le film regroupe plusieurs acteurs stars de la région MENA. En plus de l’acteur égyptien Amir Karara, le casting compte le Marocain Mohamed Miftah et l’acteur turc Halit Ergenç, devenu une star dans le monde arabe après avoir prêté ses traits au sultan Soliman le Magnifique dans la célèbre série “Le Siècle magnifique”, plus connue au Maroc sous le titre de “Harem Al Sultan”.

Ce dernier est d’ailleurs le grand absent de ce tournage au Maroc. S’il était en Egypte en décembre pour le tournage de ses scènes, il ne devrait cependant pas se rendre dans le royaume.

Son rôle n’a en effet nécessité que quelques jours de tournage, rapporte la presse turque. Des journées de travail très lucratives puisque, selon CNN Turk, l’acteur aurait été rémunéré pas moins d’un million de lires turques pour être présent 10 minutes dans le film, soit plus d’1,7 million de dirhams.

9 incontournables de la littérature marocaine à lire (ou relire) en 2019

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LITTÉRATURE - “Lire, c’est boire et manger. L’esprit qui ne lit pas maigrit, comme le corps qui ne mange pas.” Oui, mon cher Victor Hugo, mais on ne saurait reprocher à un peuple qui ne sait pas lire de ne pas lire…

La littérature marocaine est profuse, éclectique et complexe. Entre les écrivains d’expression arabe, française et berbère (ou même espagnole!), certains lecteurs ne savent plus sur quel pied danser. Outre les auteurs marocains francophones, rares sont ceux qui sont traduits en d’autres langues. Aussi le paysage littéraire du royaume s’apparente-t-il à un kaléidoscope qui, malgré ses charmes et ses couleurs, peine à attirer de nouveaux admirateurs dans son sillage.

Le salon du livre marocain est à la ramasse. Seuls les récipiendaires de prix internationaux (Leïla Slimani, Tahar Ben Jelloun et Fouad Laroui pour leurs prix Goncourt) vendent des livres, et encore, la plupart sont vendus au sein de l’Hexagone. C’est alors sans surprise que le Maroc publiait, en 2016, dix-huit fois moins de livres que son homologue français.

Pour rendre hommage à certains auteurs phares de la littérature marocaine, voici une liste, subjective et évidemment non-exhaustive, de certains classiques qui l’auront marquée, de par leur impact politique, social, ou littéraire, tout simplement.

  • Le pain nu de Mohamed Choukri

Un classique parmi les classiques. Paru en 1973, ce livre abordait certains tabous de son époque à l’image de la drogue, de la sexualité ou de la violence. Ce livre, c’est aussi mais surtout l’âpreté de la rue, le combat d’un assoiffé de vie et de connaissance; la solitude morne qui trouve refuge dans la prostitution, le cri de l’âme à qui nul ne répond sinon l’écho silencieux. Le livre sera interdit au Maroc entre 1983 et 2000, pour finalement refaire surface au début du siècle, pour le plus grand bonheur des lecteurs.

“Nous étions plusieurs enfants à pleurer la mort de mon oncle. Avant je ne pleurais que lorsqu’on me frappait ou quand je perdais quelque chose. J’avais déjà vu des gens pleurer. C’était le temps de la famine dans le Rif. La sécheresse et la guerre.”

  • Le passé simple de Driss Chraïbi

Sans nul doute l’un des ouvrages parmi les plus célèbres de la littérature marocaine ou, tout du moins, l’un de ceux qui firent couler le plus d’encre. Pourquoi s’embêter à retranscrire les émotions que ce livre suscite puisque Gallimard le fait si bien? “Lors de sa parution en 1954, ce livre fit l’effet d’une véritable bombe, tant en France qu’au Maroc qui luttait pour son indépendance. Avec une rare violence, il projetait le roman maghrébin d’expression française vers des thèmes majeurs: poids de l’Islam, condition féminine dans la société arabe, identité culturelle, conflit des civilisations. Vilipendé au début, (…) il est enseigné depuis quelques années dans les universités marocaines.”

“Je marchais dans la ville. J’allais vadrouillant, réceptif aux déclics. Comme une chienne de vie, je poussais devant moi le poids d’une civilisation. Que je n’avais pas demandée. Dont j’étais fier. Et qui me faisait étranger dans cette ville d’où j’étais issu.”

  • La nuit sacrée de Tahar Ben Jelloun

Longtemps seul récipiendaire du prestigieux prix Goncourt pour La nuit sacrée en 1987, Tahar Ben Jelloun continue de porter haut et fier les couleurs de ce pays qu’il n’a de cesse de dépeindre au gré de ses romans. Celui-ci, La nuit sacrée, nous emmène dans les tréfonds de l’intimité de la narratrice. Les talents de conteur de Tahar Ben Jelloun, qui allie sublimement magie et faits réels, cachent une réalité plus sombre derrière les lignes enchanteresses de ce roman: la condition de la femme au Maroc. Un incontournable.

“Nous sommes les enfants, les hôtes de la terre.
Nous sommes faits de terre et nous lui reviendrons.
Pour nous, terrestres, le bonheur ne dure guère, 
mais des nuits de bonheur effacent l’affliction.”

  • Les étoiles de Sidi Moumen de Mahi Binebine

Adapté en film par Nabil Ayouch en 2012 (sous le titre “Les chevaux de Dieu”), ce roman raconte avec une violence empreinte de poésie le quotidien des jeunes habitant le bidonville de Sidi Moumen. Espérances brisées, rêves déchus ou insupportable monotonie rythment les journées de ces mômes qui, peu à peu, tomberont dans la radicalisation. L’affliction se concrétisera en 2003, lors d’un tristement célèbre 16 Mai au cours duquel des attentats firent des dizaines de victimes. Un roman aussi terrible qu’émouvant.

“Ces coups (…) faisaient partie intégrante de sa vie, comme l’amertume de l’humiliation, comme la laideur qui nous cernait de toutes parts, comme ce damné destin qui nous avait livrés, pieds et poings liés, à ces ruines sans nom”

  • L’œuf du coq de Mohamed Zefzaf 

Une histoire de pauvreté, de corruption et de violence, bref, une histoire du Maroc aussi transcendante que brutale. Encensé par ses pairs, admiré par Tahar Ben Jelloun, Mohamed Zefzaf est sans conteste l’un des représentants les plus dignes de cette belle littérature marocaine qui peine à décrire avec tant d’acuité les maux qui la consument. Ce livre vous réconciliera avec l’âme de ce Maroc impétueux. Parole de lecteur.

“Nous avons étudié dans les cours d’histoire que nous, Marocains, avions commercé dans l’or et le sel en Afrique. Il y avait la prospérité, la vie était belle, et les savants étaient nombreux à toutes les époques. Alors pourquoi aujourd’hui, les universitaires sont devenus des vagabonds qui rôdent comme des âmes en peine dans les rues et les boulevards, buvant de l’alcool à brûler et s’empoisonnant au hachich?”

  • Tazmamart, cellule 10 de Ahmed Marzouki

Le témoignage d’un survivant, d’un rescapé miraculeux de l’enfer. Longtemps, un voile de pudeur s’était installé. La prison de Tazmamart était tue; elle n’avait jamais (ou presque) existé, avant ce livre paru en 2000. Il fallut attendre sa parution pour qu’enfin la parole se libère, pour qu’enfin les exactions commises derrière les murs froids et humides du bagne de Tazmamart soient révélées au grand jour. Le récit d’un prisonnier, vendu à près de 70.000 exemplaires, qui inspira notamment Tahar Ben Jelloun pour Cette aveuglante absence de lumière. D’une violence rude et élégante.

“Si nous voulions survivre à cette terrible épreuve, il fallait trouver les moyens de résister. En ce sens, il était primordial de conserver un bon moral ou, à défaut, un peu d’espoir.”

  • Chanson douce de Leïla Slimani 

Que dire sur Leïla Slimani? Une impertinence camusienne jumelée à une finesse kunderienne, qui lui vaudront le prix Goncourt en 2016. Une chanson douce en apparence, mais discordante en réalité, qui lui vaudra, quant à elle, un concert d’éloges tous plus dithyrambiques les uns que les autres. L’histoire d’un crime passée au peigne fin, la psychologie d’étranges personnages disséquée avec minutie, tout autant de raisons qui font de Chanson douce un classique de la littérature marocaine malgré son jeune âge.

“Tu vois, tout se retourne et tout s’inverse. Son enfance et ma vieillesse. Ma jeunesse et sa vie d’homme. Le destin est vicieux comme un reptile, il s’arrange toujours pour nous pousser du mauvais côté de la rampe.”

  • Le spleen de Casablanca de Abdellatif Laâbi

Un exemple d’ineffable torture ? Ne devoir choisir qu’une œuvre d’Abdellatif Laâbi pour donner envie au lecteur d’aller consulter l’ensemble de son œuvre! Poète marocain émérite, fondateur de la revue Souffles et lauréat du Grand Prix de la Francophonie de l’Académie Française en 2011… Entre autres. Le natif de Fès, traduit dans de nombreuses langues et désormais installé en France depuis 1985, publiera en 1996 son Spleen de Casablanca qui reste, à ce jour, l’une de mes œuvres favorites. Voyez donc, savourez donc… Jouissez donc.

« Dans le bruit d’une ville sans âme

j’apprends le dur métier du retour

Dans ma poche crevée

je n’ai que ta main

pour réchauffer la mienne

tant l’été se confond avec l’hiver

Où s’en est allé, dis-moi

le pays de notre jeunesse ? »

  • Le jour venu de Driss Jaydane 

Ce livre n’est pas encore un classique, mais il mériterait de l’être. Personne n’aurait misé un kopeck sur Driss Jaydane, qui signe en guise de premier roman une œuvre remarquablement aboutie. Le personnage principal est un jeune Casablancais habitant à Anfa Supérieur et qui étudie, évidemment, au prestigieux Lycée Lyautey. Le clivage beaux-quartiers-bidonvilles est sublimé par un auteur qui manie le verbe avec adresse et dépose une plume harmonieuse sur une histoire de déchirement intérieur.

“C’est ainsi qu’à nous, il ne peut être tenu rigueur de quoi que ce soit. À la naissance, nous avons déjà tout réussi. Nous triomphons dans nos affaires terrestres, célestes, nos comptes en banque et nos adultères, car chaque matin, par la grâce du Très Haut, nous apparaissons neufs, prêts à nous asseoir à la table de Dieu.”

Drame d'Imlil: Les révélations d'El Mundo sur l'Hispano-Suisse radicalisé

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TERRORISME - Le ressortissant hispano-suisse, père de famille de 25 ans, arrêté dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de deux touristes scandinaves dans la région d’Imlil, près de Marrakech, est un converti qui s’est radicalisé à Genève en Suisse. Le média espagnol El Mundo révèle plusieurs informations sur ce dernier.

Avant de devenir “Abdellah”, il s’appelait Kevin Zoller Guervos. Il est né et il a grandi à Versoix en Suisse. Accusé d’être l’un des instigateurs du meurtre des deux touristes scandinaves dans la région d’Imlil le 17 décembre dernier, Abdellah ne s’est pas sali les mains. Il ne faisait pas partie des trois hommes qui ont décapité Louisa et Maren. Il ne figure pas non plus dans la vidéo postée par les auteurs du crime avec le drapeau de Daech prêtant allégeance à l’organisation “Etat islamique (EI)”… Mais c’est lui qui aurait “formé” les assassins.

Gema, sa mère, raconte au journal espagnol El Mundo sa plongée en enfer depuis le jour où elle a appris que son fils est terroriste. Elle nie qu’il soit impliqué dans cette affaire. “Tout ce qui est dit est un mensonge”. Elle raconte que son fils était un jeune homme qui a vécu une mauvaise adolescence et qui a perdu son père colombien à l’âge de 15 ans. Il fumait beaucoup de joints, brûlait des voitures et avait fait plusieurs braquages. “Il a été placé dans un centre pour mineurs et là on lui a fait choisir entre lire la Bible ou le Coran. Il a choisi le Coran. Après il disait que grâce à ce livre, il s’était rendu compte de toutes ses erreurs”, explique sa mère. Il s’est ensuite converti à l’islam à la mosquée du Petit-Saconnex près de Genève et priait chaque jour pour se faire pardonner par Dieu. Il se rendait souvent à la mosquée mais elle n’avait jamais remarqué quelque chose d’étrange chez lui.

En 2011, Kevin pensait qu’il avait des “démons” dans sa tête qui lui disaient quoi faire, raconte l’un de ses amis à El Mundo. Ce sont ces “démons” qui ont poussé l’État suisse à verser une pension à Kevin lorsqu’il est devenu majeur, en raison de ses problèmes psychiatriques. Et c’est avec cette pension qu’il a pu vivre au Maroc, puisque le gouvernement a continué de la lui transférer après son arrivée à Marrakech en 2015, précise le quotidien espagnol. “Il est parti pour épouser ce qu’il appelait une femme propre (vierge), avant de trouver une femme avec laquelle, aujourd’hui, il a un fils” raconte sa mère.

C’est sa belle-fille qui l’a appelée pour lui annoncer que son fils a été arrêté et a été accusé d’être lié au meurtre des deux touristes, ce que réfute sa mère. “C’est impossible. Kevin, sa femme et mon petit-fils sont venus en Suisse le 15 décembre et sont restés jusqu’au 19. Ils voulaient renouveler rapidement quelques papiers pour qu’elle puisse continuer à venir en Europe et rentrer ensuite au Maroc. Et l’assassinat a été commis le 17”.

Immédiatement, à la télévision marocaine, il a été rapporté que la police avait arrêté un Hispano-Suisse. Une image un peu floue a ensuite été diffusée dans laquelle le présumé terroriste est vu de profil, escorté d’agents, avec une barbe fournie. “Mon fils n’avait pas de barbe et c’est impossible qu’elle ait autant poussé quelques jours après son départ de Suisse. Il m’a dit qu’il avait des projets pour l’avenir, qu’il avait économisé 6 000 francs suisses (5 322 euros) pour acheter une maison”, précise Gema.

L’enquête a révélé que ce dernier était imprégné de l’idéologie extrémiste et violente. Il est en outre soupçonné d’avoir appris à certains suspects les outils technologiques de communication via les nouvelles applications et de les entraîner au tir avec des armes à feu, selon la police marocaine.

Kevin a comparu jeudi dernier, avec 6 autres suspects, devant le juge d’instruction de la cour d’appel de Salé.

La presse suisse a dévoilé que le ressortissant hispano-suisse était connu de la police genevoise pour des faits de droit commun, commis entre 2007 et 2013. Il aurait notamment commis des “infractions à la loi sur les stupéfiants, vol, cambriolage, dommages à la propriété, agression et violence conjugale”.

Lors d'une question orale, El Khalfi promet aux députés plus d'efforts pour répondre à leurs questions écrites

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PARLEMENT - Au conseil de gouvernement du 13 décembre dernier, le chef du gouvernement, Saad-Eddine El Othmani, appelait ses ministres à être plus assidus aux séances des questions orales du Parlement, mais aussi aux réunions de ses commissions et aux séances plénières qu’il tient. “Les ministres doivent veiller également à répondre aux questions écrites et en prendre soin sur le plan quantitatif et qualitatif”, avait-il insisté estimant que c’est une question de “fidélité à nos missions envers l’institution législative qui a un rôle important”.

Un message rappelé, hier, par le porte-parole du gouvernement et ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile, Mustapha El Khalfi, dans une réponse à une question posée par le groupe PJD à la Chambre des conseillers. Dans celle-ci, les députés demandaient à connaitre les raisons du retard qu’accuse le gouvernement à répondre à leurs questions écrites. “Sur ce point, je ne peux qu’être d’accord avec vous”, a reconnu le ministre, précisant que certains secteurs du gouvernement accusent, en effet, du retard vis-à-vis duquel le chef du gouvernement a dû même interpeller par écrit son équipe.

“Le chef du gouvernement a adressé le 12 décembre une lettre aux membres du gouvernement leur demandant de traiter ces questions et nous avons également tenu une réunion avec les conseillers chargés des questions parlementaire, le 26 décembre”, a-t-il indiqué. Et de souligner l’importance de donner suite à ces questions liées surtout aux difficultés que vivent les citoyens.

Un effort, il y en a eu, cependant, selon El Khalfi qui a présenté des données chiffrées en preuve. “Depuis la session législative d’avril, nous sommes passés d’un taux de réponse de 34% à 59%. Mais avec la croissance du nombre des questions depuis la session d’octobre, il y a eu recul de 4 points”, a-t-il précisé. 

Par rapport à la Chambre des conseillers, le ministre a indiqué que le nombre de questions écrites, depuis le début de l’année législative (octobre), a atteint 1889, dont 940 ont fait l’objet de suite. “4 ont été retirées et sur les 945 qui restent, certaines n’ont pas encore dépassé le délai de réponse de 20 jours. Nous sommes à un taux de réponse de 49,76%, soit la moitié”, a-t-il fait remarquer.

Et de préciser le groupe PJD qui l’a interpellé sur le sujet est, en fait, le plus chanceux par rapport à d’autres ”à qui on a du mal à répondre”. “Le PJD a lui seul totalise 65% des réponses à la Chambre des conseillers”, a-t-il affirmé, promettant que le gouvernement fera des efforts pour répondre à toutes les questions écrites qui lui parviennent.

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