Une flopée d'observateurs étrangers iront en Algérie pour l'élection présidentielle du 17 avril. Bien que la mission d'observation électorale de l'Union européenne couvrira pour la première fois une présidentielle algérienne, de nombreux candidats n'y prêtent que peu d'importance.
Dans le passé, les conclusions - positives ou négatives - des observateurs n'ont eu aucune incidence politique.
De plus en plus fréquentes à travers le monde, les missions d'observation sont destinées à s'assurer du déroulement transparent et équitable d'une élection, confirmant ou infirmant la légitimité d'un vainqueur aux yeux de l'étranger. Mais tous les constats ne se valent pas.
En 2009, Abdelaziz Bouteflika est réélu avec 90,24% des voix. 74% des électeurs se seraient rendus aux urnes, "étonnant" aux yeux de l'envoyé spécial du Figaro, qui remarque une faible affluence dans de nombreux bureaux de vote.
Plusieurs candidats dénoncent une "fraude". Deuxième au score derrière Bouteflika, Louisa Hanoune ne recueille que 4% des voix.
Du côté des missions d'observation, silence total
Celle de l'Union africaine, emmenée par Joaquim Chissano, qualifie l'élection de "libre, transparente et crédible". Président du Mozambique pendant 19 ans, Chissano avait lui-même été accusé de fraude lors de sa dernière réélection en 1999. Par toutes les missions présentes... hormis celle de l'Union africaine.
Plus nuancé, le représentant de la Ligue arabe souligne quant à lui un "climat démocratique". Pas de quoi s'affoler.
La présence cette année d'une délégation de l'Union européenne ne semble pas réconcilier l'opposition avec les missions d'observation. Car alors que la Ligue arabe et l'Union africaine enverront respectivement 110 et 200 observateurs, la mission de l'UE - comme celle de l'ONU - n'enverront que des groupes d'experts chargés du "suivi technique".
Présents lors des élections législatives et communales en 2012, les observateurs européens avaient émis des critiques: un "système d’enregistrement des électeurs" qui "présente certaines faiblesses structurelles" ou encore la "transparence des opérations" qui pourraient être "clairement améliorées".
Plusieurs partis politiques ont demandé au gouvernement de confier l'organisation des élections à une commission indépendante. La "commission nationale" actuellement en charge est affiliée au pouvoir en place.
Mais comme le rappelle El Watan, le ministère de l'Intérieur a refusé, se jugeant capable d'organiser "une élection propre et transparente".
Le 20 février, le Président Bouteflika a appelé l'administration à observer "la stricte neutralité et l'équité". Les missions d'observation sont censées s'en assurer. Conclusion le 18 avril.
Dans le passé, les conclusions - positives ou négatives - des observateurs n'ont eu aucune incidence politique.
De plus en plus fréquentes à travers le monde, les missions d'observation sont destinées à s'assurer du déroulement transparent et équitable d'une élection, confirmant ou infirmant la légitimité d'un vainqueur aux yeux de l'étranger. Mais tous les constats ne se valent pas.
En 2009, Abdelaziz Bouteflika est réélu avec 90,24% des voix. 74% des électeurs se seraient rendus aux urnes, "étonnant" aux yeux de l'envoyé spécial du Figaro, qui remarque une faible affluence dans de nombreux bureaux de vote.
Plusieurs candidats dénoncent une "fraude". Deuxième au score derrière Bouteflika, Louisa Hanoune ne recueille que 4% des voix.
Du côté des missions d'observation, silence total
Celle de l'Union africaine, emmenée par Joaquim Chissano, qualifie l'élection de "libre, transparente et crédible". Président du Mozambique pendant 19 ans, Chissano avait lui-même été accusé de fraude lors de sa dernière réélection en 1999. Par toutes les missions présentes... hormis celle de l'Union africaine.
Plus nuancé, le représentant de la Ligue arabe souligne quant à lui un "climat démocratique". Pas de quoi s'affoler.
La présence cette année d'une délégation de l'Union européenne ne semble pas réconcilier l'opposition avec les missions d'observation. Car alors que la Ligue arabe et l'Union africaine enverront respectivement 110 et 200 observateurs, la mission de l'UE - comme celle de l'ONU - n'enverront que des groupes d'experts chargés du "suivi technique".
Présents lors des élections législatives et communales en 2012, les observateurs européens avaient émis des critiques: un "système d’enregistrement des électeurs" qui "présente certaines faiblesses structurelles" ou encore la "transparence des opérations" qui pourraient être "clairement améliorées".
Plusieurs partis politiques ont demandé au gouvernement de confier l'organisation des élections à une commission indépendante. La "commission nationale" actuellement en charge est affiliée au pouvoir en place.
Mais comme le rappelle El Watan, le ministère de l'Intérieur a refusé, se jugeant capable d'organiser "une élection propre et transparente".
Le 20 février, le Président Bouteflika a appelé l'administration à observer "la stricte neutralité et l'équité". Les missions d'observation sont censées s'en assurer. Conclusion le 18 avril.
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