Une conférence à la Fondation Carnegie pour la paix internationale, une autre au Think tank Council on Foreign Relations, une rencontre avec la communauté musulmane à Washington et des poignées de main avec des diplomates et membres du Congrès, le président du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, vient de terminer sa tournée américaine où il était accompagné des deux députés Amel Azzouz et Zied Laâdhari.
À son retour des États-Unis, le leader islamiste fait le "débrief" de sa semaine d'activités dans une vidéo publiée sur sa page Facebook. "Il y a eu des dizaines de rencontres et de conférences avec un large groupe d'intellectuels, des centres d'études stratégiques, des Think tanks. Mais également avec des responsables de différentes administrations et universités, ainsi que des rencontres avec la presse", déclare Ghannouchi dimanche 2 mars.
Au menu de sa tournée, "l'exemple tunisien de transition démocratique". Un mois après avoir l'adoption de la nouvelle Constitution et la remise du pouvoir aux mains d'un gouvernement de technocrates, et à quelques mois des prochaines élections, Ennahdha vend "l'exception tunisienne" et tente de capitaliser sur ses "concessions".
"L'exception tunisienne"
"Ce modèle qui repose sur le consensus" , ainsi que sur "l'alliance entre les islamistes modérés et les laïcs modérés", Rached Ghannouchi en fait presque un fond de commerce pour son parti aujourd'hui. "Ennahdha, étant le parti le plus grand, a fait le plus de concessions pour la continuité du projet démocratique", affirme-t-il. Il aura passé une semaine à vendre cette nouvelle image aux États-Unis.
Ennahdha "a conclu que rester au pouvoir engendrera la destruction du modèle démocratique", avoue le leader islamiste. "On a fait des sacrifices au détriment de l'intérêt du parti, pour l'intérêt du pays". Maintenant on parle de "l'exception tunisienne dans la transition démocratique", martèle-t-il.
"La Tunisie aujourd'hui représente un espoir pour les démocrates du monde" affirme Ghannouchi tout en soulignant qu'elle est désormais une "preuve" que ce n'est pas juste de penser "qu'il y a une exception arabe à cause de l'Islam mais une exception tunisienne grâce à l'Islam". Et selon ses dires, pour faire réussir ce "modèle", les islamistes ont fait "des sacrifices", et il tient à le faire savoir.
"Nous nous sommes concentrés sur l'objectif principal de notre nation qui était de réussir le processus démocratique. Donc, garder le pouvoir ou pas n'est pas la chose la plus importante." déclare Ghannouchi dans un entretien accordé à Voice of America.
Après deux années pas très glorieuses au pouvoir, tant sur le plan économique que sécuritaire, Ennahdha redore son image à l'étranger. "Washington était une étape essentielle" pour Ghannouchi, estime le journal Al Dhamir, proche des islamistes. Pour le site anglophone Al-Monitor, il s'agit d' "une tournée victorieuse à Washington pour le leader islamiste", qui a même été comparé à un ""Mandela," arabe, Vaclav Havel ou encore Thomas Jefferson, qui pourrait servir de modèle et médiateur dans le reste du Moyen-Orient".
À son retour des États-Unis, le leader islamiste fait le "débrief" de sa semaine d'activités dans une vidéo publiée sur sa page Facebook. "Il y a eu des dizaines de rencontres et de conférences avec un large groupe d'intellectuels, des centres d'études stratégiques, des Think tanks. Mais également avec des responsables de différentes administrations et universités, ainsi que des rencontres avec la presse", déclare Ghannouchi dimanche 2 mars.
Au menu de sa tournée, "l'exemple tunisien de transition démocratique". Un mois après avoir l'adoption de la nouvelle Constitution et la remise du pouvoir aux mains d'un gouvernement de technocrates, et à quelques mois des prochaines élections, Ennahdha vend "l'exception tunisienne" et tente de capitaliser sur ses "concessions".
"L'exception tunisienne"
"Ce modèle qui repose sur le consensus" , ainsi que sur "l'alliance entre les islamistes modérés et les laïcs modérés", Rached Ghannouchi en fait presque un fond de commerce pour son parti aujourd'hui. "Ennahdha, étant le parti le plus grand, a fait le plus de concessions pour la continuité du projet démocratique", affirme-t-il. Il aura passé une semaine à vendre cette nouvelle image aux États-Unis.
Ennahdha "a conclu que rester au pouvoir engendrera la destruction du modèle démocratique", avoue le leader islamiste. "On a fait des sacrifices au détriment de l'intérêt du parti, pour l'intérêt du pays". Maintenant on parle de "l'exception tunisienne dans la transition démocratique", martèle-t-il.
"La Tunisie aujourd'hui représente un espoir pour les démocrates du monde" affirme Ghannouchi tout en soulignant qu'elle est désormais une "preuve" que ce n'est pas juste de penser "qu'il y a une exception arabe à cause de l'Islam mais une exception tunisienne grâce à l'Islam". Et selon ses dires, pour faire réussir ce "modèle", les islamistes ont fait "des sacrifices", et il tient à le faire savoir.
"Nous nous sommes concentrés sur l'objectif principal de notre nation qui était de réussir le processus démocratique. Donc, garder le pouvoir ou pas n'est pas la chose la plus importante." déclare Ghannouchi dans un entretien accordé à Voice of America.
Après deux années pas très glorieuses au pouvoir, tant sur le plan économique que sécuritaire, Ennahdha redore son image à l'étranger. "Washington était une étape essentielle" pour Ghannouchi, estime le journal Al Dhamir, proche des islamistes. Pour le site anglophone Al-Monitor, il s'agit d' "une tournée victorieuse à Washington pour le leader islamiste", qui a même été comparé à un ""Mandela," arabe, Vaclav Havel ou encore Thomas Jefferson, qui pourrait servir de modèle et médiateur dans le reste du Moyen-Orient".
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