L'onde de choc provoquée par l'aggravation de la crise en Ukraine s'est propagée lundi matin à toutes les places financières et les Bourses européennes ont débuté en nette baisse après la chute de celle de Moscou.
En première ligne, la Russie a fait face à un mouvement de panique sur ses marchés avec une Bourse en très fort recul de plus de 6% dès l'ouverture et une chute du rouble.
Hors de Russie, les Bourses européennes n'ont pas non plus échappé à la spirale de crainte, déjà sensible sur les places asiatiques, en ouvrant également sur de légers reculs.
A l'inverse, comme à chaque fois en temps de crise, les investisseurs se sont reportés vers des valeurs refuges comme la dette allemande ou française ou encore le franc suisse et l'or.
Les cours du pétrole, soutenus par une prime de risque géopolitique, progressaient également.
Patrick Jacq, un stratégiste obligataire de BNP Paribas (une banque française) a souligné que "cette crise avait déjà eu un premier effet mercredi dernier sur les marchés avec les premières annonces de manoeuvres de troupes en provoquant un mouvement similaire de chute des actions et de détente des dettes souveraines refuges, mais c'est aujourd'hui que l'impact se fait vraiment sentir car la situation a empiré durant le week-end".
"Dans ce contexte, il faut s'attendre à une période de forte volatilité qui va jouer clairement en défaveur de l'appétit pour les actifs les plus risqués", comme les actions, et "les investisseurs vont se réfugier vers les valeurs les moins volatiles", comme la dette allemande, a complété M. Jacq.
Les analystes chez Saxo Banque ont aussi résumé: "l'escalade des tensions en Ukraine provoque un mouvement défensif sur les marchés".
"Sans réelle panique"
Pour Chris Weston, analyste chez IG, "la situation en Ukraine est clairement le thème principal pour les marchés et va prendre le pas sur tout le reste cette semaine". Il prévient qu'il s'agit d'un mouvement de vente important, mais "sans réelle panique".
Lundi, vers 09H00 GMT, la Bourse de Paris reculait de 1,48%, celle de Francfort de 2,20% et celle de Londres de 1,13%, tandis qu'à Moscou, les deux indices phares Micex et RTS accentuaient encore leur repli, respectivement à -8,30% et -8,34%.
Du côté des changes, le rouble plongeait à des records historiques de faiblesse. L'euro dépassait le seuil très symbolique des 50 roubles, jamais vu (50,236) et le dollar évoluait à 36,452 roubles après être monté jusqu'à 36,85 roubles, dépassant son record de 2009.
En Asie, la Bourse de Tokyo a clôturé en nette baisse de 1,27%, après avoir perdu jusqu'à 2,68% en cours de séance. Et le yen, considéré aussi comme une valeur refuge en cas de crise, s'est apprécié.
Du côté du marché obligataire, la dette allemande, très recherchée, baissait à 1,580%, contre 1,624% vendredi à la clôture, tout comme celle de la France à 2,162% (contre 2,195%).
La crise en Ukraine s'est aggravée ce weekend et apparaît désormais comme l'un des plus graves conflits entre les pays occidentaux et Moscou depuis la Guerre froide.
Et le pétrole?
La brusque montée des tensions a en revanche dopé les cours du pétrole.
Vers 09H00 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril progressait toujours à 103,92 dollars, à l'instar du baril de Brent de la mer du Nord à même échéance, à 110,78 dollars.
"Pour le moment, nous avons tous les yeux rivés sur l'Ukraine, sur la situation en Crimée (...). Je crois que pour les jours à venir au moins, ce facteur éclipsera tous les autres", a déclaré Desmond Chua, analyste chez CMC à Singapour.
"Étant donné que l'Ukraine se situe dans la chaîne d'approvisionnement du Brent, la prime de risque a augmenté, poussant vers le haut les prix" du brut, a-t-il ajouté.
L'Ukraine n'est ni un producteur pétrolier majeur ni un gros consommateur, mais le pays occupe une position géographique stratégique pour le transport des hydrocarbures russes, soulignent les analystes de la division matières premières chez JP Morgan.
Ainsi, plus de 70% du gaz et du pétrole russes passe par l'Ukraine, et l'Europe représente 90% des achats du pétrole russe.
En première ligne, la Russie a fait face à un mouvement de panique sur ses marchés avec une Bourse en très fort recul de plus de 6% dès l'ouverture et une chute du rouble.
Hors de Russie, les Bourses européennes n'ont pas non plus échappé à la spirale de crainte, déjà sensible sur les places asiatiques, en ouvrant également sur de légers reculs.
A l'inverse, comme à chaque fois en temps de crise, les investisseurs se sont reportés vers des valeurs refuges comme la dette allemande ou française ou encore le franc suisse et l'or.
Les cours du pétrole, soutenus par une prime de risque géopolitique, progressaient également.
Patrick Jacq, un stratégiste obligataire de BNP Paribas (une banque française) a souligné que "cette crise avait déjà eu un premier effet mercredi dernier sur les marchés avec les premières annonces de manoeuvres de troupes en provoquant un mouvement similaire de chute des actions et de détente des dettes souveraines refuges, mais c'est aujourd'hui que l'impact se fait vraiment sentir car la situation a empiré durant le week-end".
"Ce qui est compliqué dans cette crise est qu'il n'y pas vraiment de précédent de ce type, donc pas de point de repère pour les marchés qui sont du coup un peu perdus", a-t-il ajouté.
"Dans ce contexte, il faut s'attendre à une période de forte volatilité qui va jouer clairement en défaveur de l'appétit pour les actifs les plus risqués", comme les actions, et "les investisseurs vont se réfugier vers les valeurs les moins volatiles", comme la dette allemande, a complété M. Jacq.
Les analystes chez Saxo Banque ont aussi résumé: "l'escalade des tensions en Ukraine provoque un mouvement défensif sur les marchés".
"Sans réelle panique"
Pour Chris Weston, analyste chez IG, "la situation en Ukraine est clairement le thème principal pour les marchés et va prendre le pas sur tout le reste cette semaine". Il prévient qu'il s'agit d'un mouvement de vente important, mais "sans réelle panique".
Lundi, vers 09H00 GMT, la Bourse de Paris reculait de 1,48%, celle de Francfort de 2,20% et celle de Londres de 1,13%, tandis qu'à Moscou, les deux indices phares Micex et RTS accentuaient encore leur repli, respectivement à -8,30% et -8,34%.
Du côté des changes, le rouble plongeait à des records historiques de faiblesse. L'euro dépassait le seuil très symbolique des 50 roubles, jamais vu (50,236) et le dollar évoluait à 36,452 roubles après être monté jusqu'à 36,85 roubles, dépassant son record de 2009.
En Asie, la Bourse de Tokyo a clôturé en nette baisse de 1,27%, après avoir perdu jusqu'à 2,68% en cours de séance. Et le yen, considéré aussi comme une valeur refuge en cas de crise, s'est apprécié.
Du côté du marché obligataire, la dette allemande, très recherchée, baissait à 1,580%, contre 1,624% vendredi à la clôture, tout comme celle de la France à 2,162% (contre 2,195%).
La crise en Ukraine s'est aggravée ce weekend et apparaît désormais comme l'un des plus graves conflits entre les pays occidentaux et Moscou depuis la Guerre froide.
Et le pétrole?
La brusque montée des tensions a en revanche dopé les cours du pétrole.
Vers 09H00 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril progressait toujours à 103,92 dollars, à l'instar du baril de Brent de la mer du Nord à même échéance, à 110,78 dollars.
"Pour le moment, nous avons tous les yeux rivés sur l'Ukraine, sur la situation en Crimée (...). Je crois que pour les jours à venir au moins, ce facteur éclipsera tous les autres", a déclaré Desmond Chua, analyste chez CMC à Singapour.
"Étant donné que l'Ukraine se situe dans la chaîne d'approvisionnement du Brent, la prime de risque a augmenté, poussant vers le haut les prix" du brut, a-t-il ajouté.
L'Ukraine n'est ni un producteur pétrolier majeur ni un gros consommateur, mais le pays occupe une position géographique stratégique pour le transport des hydrocarbures russes, soulignent les analystes de la division matières premières chez JP Morgan.
Ainsi, plus de 70% du gaz et du pétrole russes passe par l'Ukraine, et l'Europe représente 90% des achats du pétrole russe.
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