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Tunisie: Suite à l'arrestation d'Imed Dghij au Kram, accrochages nocturnes et 22 interppellations

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Les unités de la sureté ont arrêté mercredi dans la soirée Imed Dghij, leader des "Hommes de la révolution au Kram", une milice assimilée à la Ligue de protection de la révolution (LPR).

Dans un communiqué rendu public, mardi, le syndicat des agents du district de sureté nationale de Tunis avait appelé le chef du gouvernement et le ministre de l'Intérieur à engager des poursuites à l'encontre de Imed Dghij pour ses propos diffusés sur Internet incitant à attaquer les postes de police et à agresser les sécuritaires.

Imed Dghij avait violemment critiqué dans une vidéo des syndicats des forces de l'ordre, les qualifiant notamment de "gangs politisés", ainsi que les magistrats. "Nous ne nous rendrons pas. Nous vaincrons et nous ne mourrons qu'après en avoir fini avec vous, c'est clair?", avait-il lancé. Il a "légitimé le fait de faire couler le sang des agents des forces de l'ordre (...). Nous avons, dans le cadre de la loi, porté plainte", a dit Mounir Khmili, porte-parole du syndicat des agents et cadres de la sécurité du district de Tunis, à la radio privée Mosaïque FM.

Imed Dghij a été arrêté sur ordre de la justice, a affirmé jeudi à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mohamed Ali Aroui, précisant que 22 personnes ont été interpellées suite aux accrochages, qui ont eu lieu entre les forces de l'ordre et des manifestations qui protestants contre son arrestation.



Des témoins ont dénoncé une "arrestation brutale".




La LPR a appelé sur sa page Facebook à manifester vendredi à la Kasbah, devant le siège du gouvernement, et à "une insurrection de colère contre la police de (Zine El Abidine) Ben Ali partout", en référence au président déchu.

La LPR est considérée par plusieurs partis politiques et une large partie de la société civile comme une milice brutale proche du parti islamiste Ennahdha. Ouvertement soutenue par ce dernier et par le Congrès pour la République
(CPR), parti de centre-gauche du président Moncef Marzouki, qui démentent qu'elle soit une milice violente, la LPR a été accusée à de nombreuses reprises d'orchestrer des attaques contre des opposants ou des associations pour les intimider.

Ses militants sont ainsi soupçonnés du lynchage à mort d'un représentant du parti Nida Tounes à Tataouine (sud) à l'automne 2012 ainsi que d'une attaque contre le siège du syndicat UGTT.

L'UGTT et les opposants à Ennahdha réclament la dissolution des différentes sections de la LPR depuis l'hiver 2012.

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