Le ministère de la Justice marocain a annoncé mercredi "la suspension de l'exécution de tous les accords de coopération judiciaire avec la France pour en évaluer l'impact et les actualiser dans le but de remédier aux dysfonctionnements qui les entachent", ainsi que le "rappel du magistrat de liaison marocain en France en attendant des solutions garantissant le respect mutuel total des accords" bilatéraux. Entre le royaume et la France, les tensions diplomatiques s'accentuent.
À l'origine de ce coup de froid entre les deux alliés, le dépôt de plaintes à Paris par une ONG française, Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (Acat), au nom d'Ennaâma Asfari, un militant pour l'autodétermination du Sahara occidental, pour "torture" et "complicité de torture", contre le patron du contre-espionnage marocain, Abdellatif Hammouchi. M Asfari condamné en 2013 à 30 ans de prison et qui dit avoir signé des aveux sous la torture.
Jeudi, une descente par sept policiers a été effectuée à la résidence de son ambassadeur pour notifier à Abdellatif Hammouchi — en visite à Paris — une convocation émanant d'un juge d'instruction, sans passer par les canaux diplomatiques. Les autorités marocaines ont rejeté les accusations et convoqué aussitôt l'ambassadeur de France.
Dans un communiqué, le Quai d'Orsay a tenté samedi d'apaiser la tension, évoquant un "incident regrettable" et promettant que "la lumière" serait faite. L'ONG Acat a pour sa part critiqué les promesses du Quai d'Orsay face au courroux marocain, estimant que "dans une démocratie" la diplomatie n'a "absolument pas le droit de s'immiscer dans le fonctionnement du pouvoir judiciaire".
Mais le Maroc a signifié qu'il jugeait cette démarche insuffisante en décidant unilatéralement du "report" d'une visite de Nicolas Hulot, "envoyé spécial du président français pour la planète", prévue lundi et mardi.
Entre temps, une troisième plainte pour "torture", a été annoncée en France contre le patron du contre-espionnage marocain.
Le royaume a également dénoncé des propos prêtés à l'ambassadeur de France aux Nations Unies par l'acteur espagnol Javier Bardem, producteur d'un documentaire sur le Sahara occidental et bête noire de Rabat.
Le Maroc est une "maîtresse avec laquelle on dort toutes les nuits, dont on n'est pas particulièrement amoureux mais qu'on doit défendre", aurait affirmé en 2011 ce diplomate, selon M. Bardem.
Les autorités marocaines ont fustigé des propos "scandaleux".Pour tenter d'apaiser les tensions, François Hollande avait contacté lundi soir le roi du Maroc l'assurant de "l'amitié constante" de la France?
Mardi après-midi des milliers de personnes ont manifesté devant l'ambassade de France à Rabat, avec des drapeaux marocains, des slogans patriotiques et des portraits du roi Mohammed VI, rapporte RFI.
Voici le document en arabe qui suspend tous les accords de coopération entre le #Maroc et la France !! pic.twitter.com/BAHBJvhidE
— MarocTopNews (@MarocTopNews) February 26, 2014
À l'origine de ce coup de froid entre les deux alliés, le dépôt de plaintes à Paris par une ONG française, Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (Acat), au nom d'Ennaâma Asfari, un militant pour l'autodétermination du Sahara occidental, pour "torture" et "complicité de torture", contre le patron du contre-espionnage marocain, Abdellatif Hammouchi. M Asfari condamné en 2013 à 30 ans de prison et qui dit avoir signé des aveux sous la torture.
Jeudi, une descente par sept policiers a été effectuée à la résidence de son ambassadeur pour notifier à Abdellatif Hammouchi — en visite à Paris — une convocation émanant d'un juge d'instruction, sans passer par les canaux diplomatiques. Les autorités marocaines ont rejeté les accusations et convoqué aussitôt l'ambassadeur de France.
Dans un communiqué, le Quai d'Orsay a tenté samedi d'apaiser la tension, évoquant un "incident regrettable" et promettant que "la lumière" serait faite. L'ONG Acat a pour sa part critiqué les promesses du Quai d'Orsay face au courroux marocain, estimant que "dans une démocratie" la diplomatie n'a "absolument pas le droit de s'immiscer dans le fonctionnement du pouvoir judiciaire".
Mais le Maroc a signifié qu'il jugeait cette démarche insuffisante en décidant unilatéralement du "report" d'une visite de Nicolas Hulot, "envoyé spécial du président français pour la planète", prévue lundi et mardi.
Entre temps, une troisième plainte pour "torture", a été annoncée en France contre le patron du contre-espionnage marocain.
Le royaume a également dénoncé des propos prêtés à l'ambassadeur de France aux Nations Unies par l'acteur espagnol Javier Bardem, producteur d'un documentaire sur le Sahara occidental et bête noire de Rabat.
Le Maroc est une "maîtresse avec laquelle on dort toutes les nuits, dont on n'est pas particulièrement amoureux mais qu'on doit défendre", aurait affirmé en 2011 ce diplomate, selon M. Bardem.
Les autorités marocaines ont fustigé des propos "scandaleux".Pour tenter d'apaiser les tensions, François Hollande avait contacté lundi soir le roi du Maroc l'assurant de "l'amitié constante" de la France?
Mardi après-midi des milliers de personnes ont manifesté devant l'ambassade de France à Rabat, avec des drapeaux marocains, des slogans patriotiques et des portraits du roi Mohammed VI, rapporte RFI.
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